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Colloque "Civilisation(s) : la Méditerranée et au-delà" 2/3
/ Canal-u.fr
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Enregistrement issu de la deuxième journée du colloque Civilisation(s), qui s'est tenu au MuCEM les 27-27-28 juin 2014.
Ce
colloque international organisé par le Musée des civilisations de
l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM), l’Institut national d’histoire
de l’art (INHA) et le Comité français d’histoire de l’art (CFHA), sous
l’égide du Comité international d’histoire de l’art (CIHA) part d’une
interrogation commune aux historiens de l’art et aux anthropologues sur
ce qui définit et constitue les civilisations, les rapports qu’elles
entretiennent entre elles et la part qui revient aux oeuvres d’art et
aux objets de civilisation(s) dans ce contenu et ces échanges.Comment
l’histoire de l’art et l’anthropologie traitent-elles, chacune dans son
champ disciplinaire et/ou en échangeant outils théoriques et méthodes,
de ces questions particulièrement cruciales en un moment de l’Histoire
où, alors que la globalisation met en exergue un discours de
civilisation universelle, se raidissent pourtant les particularismes
identitaires ?Que cette rencontre internationale se tienne au
MuCEM nous a incité à interroger la pluralité des civilisations, leur
étude historique et anthropologique et leur présentation muséale à
partir du cas de la Méditerranée. Cependant les questions qui sont
traitées débordent largement les limites du bassin méditerranéen. Ont
été pourtant privilégiées les propositions qui entretiennent avec le cas
méditerranéen des rapports d’analogie (mer intérieure, monde insulaire,
ports comme villes-mondes,espace de civilisation comme lieu de
rencontre de cultures, etc.) ou posent des points plus généraux de
terminologie ou de méthodologie.Si l’objectif de ce colloque est
de réfléchir aux usages historiographiques du terme « civilisation »,
une série de questions porte sur les références identitaires aux
civilisations dans l’histoire et dans le monde contemporain. Souvent
détournées en crispations identitaires, en Méditerranée comme ailleurs,
ces références n’en sont pas moins révélatrices de regards croisés ou, à
tout le moins, de coexistences stimulantes. On a considéré l’espace
méditerranéen comme espace de partagede civilisation(s). La
dialectique qui anime un tel espace peut-elle être envisagée comme celle
d’une « communauté de traducteurs » ? Comment les paysages naturels et
humanisés, l’architecture, l’urbanisme, les objets et le décor
participent-ils d’imaginaires et de mythes entrecroisés dans la « longue
durée » ?Enfin, la tenue de ce colloque international au sein
du MuCEM, un musée qui se consacre à l’étude et à l’exposition des «
civilisations » de l’Europe et de la Méditerranée, engage à mener une
réflexion de fond sur les distinctions et les recoupements que l’on peut
établir entre « œuvres d’art » d’une partet « objets de
civilisation » qui n’ont pas d’intentionnalité esthétique d’autre part.
Leur considération conjointe, dans un même espace muséographique, comme
preuves substantielles des échanges entre les civilisations, semble
devoir enrichir réciproquement les disciplines qui s’y confrontent. Mot(s) clés libre(s) : histoire de l'art, aylin kocunyan, roberto conduru, paolo girardelli, alesandra mascia, mucem, civilisations, Langues et civilisations, INHA, colloque, algérie (civilisation), afrique du Nord (civilisation), roger benjamin
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Atelier 6. Érotisme - Quatrièmes Rencontres de la galerie Colbert
/ Canal-u.fr
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6. Erotisme
– Salle Vasari –
Responsable : Emmanuel Ussel (INHA)
Charlotte Chrétien
(université Paris-Sorbonne)
La représentation
du travestissement et de l’ambiguïté sexuelle du héros à travers le mythe de la
découverte d’Achille sur l’île de Skyros dans l’art romain aux époques des Julio-Claudiens,
des Flaviens et de l’Antiquité tardive
Dans son épopée, l’Achilléide, le poète latin Stace s’est employé à retracer cet épisode mythique dans
une narration attrayante et dynamique, combinant à la fois la finesse
psychologique des personnages, l’ironie, la légèreté et l’humour. Tous ces
éléments sont perceptibles dans le domaine littéraire et iconographique grâce à
la représentation de l’ethos, de la ruse, du travestissement et de l’ambiguïté
sexuelle du futur héros de Troie.
Hélène Leroy (Institut
national du patrimoine)
Thibault Boulvain
(Institut national d’histoire de l’art)
Mapplethorpe, « the
boy who loved Michelangelo »
Dans les photographies de Robert Mapplethorpe, l’hommage
à Michel-Ange résonne avec une esthétique du corps contraint influencée par les
pratiques underground des milieux homosexuels new-yorkais. Mot(s) clés libre(s) : photographie, histoire de l'art, étude du genre, Michel-Ange
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Atelier 5. Corps - Quatrièmes Rencontres de la galerie Colbert
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5. Corps
– Salle Benjamin –
Responsable : Kateryna Lobodenko (université Sorbonne
Nouvelle - Paris 3)
Anastasia Painesi
(université Paris-Sorbonne)
« Le cri effroyable
de la souffrance : Hybristai enchaînés dans l’oeuvre de Jusepe de Ribera »
Cet exposé analysera les éléments iconographiques
exprimant l’atrocité du châtiment des transgresseurs enchaînés (Marsyas, Ixion,
Tityos) dans l’œuvre de Jusepe de Ribera. Il déterminera aussi la source
d’inspiration du peintre et étudiera, enfin, la réception de ces images
sinistres par le public du xviie
siècle.
Bénédicte
Rolland-Villemot, Conservateur en chef du patrimoine, (Institut national du
patrimoine)
Le travail en
représentation dans les arts européens (peinture et sculpture) aux xixe et xxe siècles
Il a été souvent question de la valeur documentaire des
représentations picturales du travail dans les tableaux du xixe siècle. En
cherchant à établir un corpus significatif la première question à se poser est
de savoir : Est-ce l’image du « travailleur » ? Ceci renvoie alors à l’aspect
social du travail ou alors s’agit-il de l’image du travail lui-même, le corps
au travail, des gestes du corps ? Cette communication essaie de mettre en
oeuvre un regard croisé entre l’histoire et l’art et l’anthropologie.
Emily Lombi
(Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)
Réhabiliter le
corps en situation de représentation scénique : les expérimentations de
Vsévolod Meyerhold (1874-1940)
V.
Meyerhold incarne la figure de l’artiste complet qu’il emprunte à Michel-Ange.
Inventeur audacieux, le metteur en scène conçoit une nouvelle approche de
l’être en scène ayant pour vertu de réhabiliter le langage du corps. De
l’esclave rebelle à l’acteur rebelle, Meyerhold fait le pas. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie, histoire de l'art, représentations du travail, Théâtre, Michel-Ange
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Atelier 4. Interprétations - Quatrièmes Rencontres de la galerie Colbert
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4. Interprétations
– Salle Vasari –
Responsable : Michaël Decrossas (INHA)
Ada Ackerman (THALIM
/ CNRS)
Eisenstein et
Michel-Ange : quand le cinéma s’empare de la sculpture
Le cinéaste soviétique Sergueï Eisenstein n’a jamais
caché son admiration pour les figures de la Renaissance. Parmi elles,
Michel-Ange est une référence qui revient régulièrement sous sa plume. On se
propose ainsi de parcourir le travail et la pensée d’Eisenstein dans son rapport
à l’œuvre de Michel-Ange.
Antoinette Le
Normand-Romain (Institut national d’histoire de l’art)
Rodin : à la
manière de Michel-Ange
Rodin plaçait Michel-Ange au sommet de son panthéon
personnel et, à partir du moment où il l’eut découvert, en 1876, il se référa
constamment à lui, notamment en ce qui concerne l’approche du marbre, le jeu
sur des zones travaillées différemment, l’utilisation du non finito dans lequel il voyait le signe d’une forme en
perpétuelle évolution. Une de ses dernières œuvres, la Muse, aujourd’hui à Dallas, permet de faire le point sur ce
qu’il devait à Michel-Ange, tout autant que sur ce qui les séparait.
Pierre Stepanoff
(Institut national du patrimoine)
Les Esclaves de
Michel-Ange : une anatomie platonicienne ?
En
suivant l’intuition néoplatonicienne de Panofsky et en relisant Platon, Plotin
et Ficin, il s’agira de savoir si les Esclaves sont platoniciens dans leur
détail, leur corps, leur anatomie. Mot(s) clés libre(s) : histoire de l'art, Platon, cinéma, Rodin, Michel-Ange
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Atelier 3. Esclavage - Quatrièmes Rencontres de la galerie Colbert
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3. Esclavage
– Salle Benjamin –
Responsable : Massimo Olivero (université Sorbonne
Nouvelle - Paris 3)
Dalila Meenen (université
Paris-Sorbonne)
Le monstre et le nu
: L’esclave blanche entre terreur et sensualité
Figure imaginaire du mythe des Mille et une Nuits et à la
fois réalité du xixe siècle, l’esclave orientaliste réinvente le nu académique
dans le contexte des conquêtes coloniales et des explorations scientifiques en
Orient.
Kenza Jernite (THALIM)
Les représentations
de l’asservissement dans le théâtre de Samuel Beckett – figures de l’esclavage
moderne dans En attendant Godot, Fin de Partie et Pas
Beckett écrit dans le contexte de l’après-guerre, alors
que de nouvelles formes inhumaines d’asservissement ont vu le jour. Son théâtre
est empli de ces figures qui disent une nouvelle forme d’esclavage. Mot(s) clés libre(s) : orientalisme, histoire de l'art, colonialisme, Théâtre, Michel-Ange
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Atelier 2. Inachèvement - Quatrièmes Rencontres de la galerie Colbert
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2. Inachèvement
– Salle Vasari –
Responsable : Ada Ackerman (THALIM / CNRS)
Bertrand Madeline
(EHESS / CRAL)
Non finito,
carnosità, vivacità. Figures de l’émergence à fleur de pierre
Le non finito des sculptures de Michel-Ange fournit un
paradigme pour penser le procès des formes inchoatives : comme l’esquisse, il
est ce qui ne dégage pas complètement une forme du matériau, un sujet du
subjectile. En accord avec la symbolique néoplatonicienne d’une lutte de l’âme
contre la prison de la matérialité, le degré d’inachèvement de certains Prigioni
manifeste aussi le vivant de l’Idée, la vivacité du geste artistique et il
permet à l’œuvre de dévoiler les moyens mêmes de son émergence.
Raul C. Sampaio
Lopes (université Paris 1 Panthéon Sorbonne / HiCSA)
L’imperfection
n’est pas de ce monde : l’inachèvement impensé de la façade de l’église de la
Miséricorde de Penafiel (Portugal) (1764-1769)
Sans fortune critique, de paternité incertaine, l’ouvrage
éclaire les liens entre reconnaissance artistique et pensée de l’inachèvement, en
un temps et un lieu où celui-ci se traduit par imperfeição.
Vincenzo Mancuso
(Institut national d’histoire de l’art)
« La maniera
argentea di Guido ».La question du non finito dans la dernière production de
Guido Reni
La dernière période de la production de Guido Reni
(1575-1642) est caractérisée par une touche diaphane qui évoque la question du
« non finito ». Il s’agit d’une démarche artistique singulière car la
dissolution de la matière picturale correspond à une forme d’ascèse religieuse. Mot(s) clés libre(s) : Sculpture, histoire de l'art, architecture, Michel-Ange
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Atelier 1. Matière - Quatrièmes Rencontres de la galerie Colbert
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1. Matière
– Salle Benjamin –
Responsables : Soercha Dyon et Ludovic Jouvet (INHA)
Florian Metral (université
Paris I Panthéon Sorbonne / HiCSA)
Michel-Ange ou
l’esclave de la chapelle Sixtine
« Je me trouve ici en un lieu qui ne me convient pas, et
je ne suis pas peintre ». Esclave du pape, esclave du Créateur, esclave de la
peinture... On tentera de cerner les fondements et les ressorts d’une poétique de
l’esclavage chez Michel-Ange.
Marguerite
Pettinotti-Parot (université Paris 1 Panthéon Sorbonne / HiCSA)
Un rapport complexe
à la matière : Michel-Ange et la peinture sur pierre
Sebastiano del Piombo inventa en 1535 le procédé
permettant de créer des oeuvres éternelles et peignit sur pierre d’après des
dessins de Michel-Ange. Pourquoi celui-ci refusa-il cette expérimentation et
rompit définitivement avec lui ?
Chiara Utro (université
Paris-Sorbonne)
Terribilità et
virtuosité anatomique. Des géants michélangelesques aux sculptures de petite
taille par Gaëtano Giulio Zumbo : deux modèles en comparaison.
Deux artistes, deux époques en comparaison. Comment la terribilità
michélangelesque évolue-t-elle jusqu’à l’âge baroque ? La confrontation
raisonnée entre les œuvres des deux artistes contribue à tracer ce parcours. Mot(s) clés libre(s) : Sculpture, histoire de l'art, esclavage, Michel-Ange
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Antonioni : l'évidement des lieux. Conférence de José Moure
/ Canal-u.fr
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Depuis les horizons brumeux et désolés du Cri jusqu'au désert de Profession : reporter, des cabanes de pêcheurs abandonnées de Gente del Po jusqu'à la maison bâtie sur du vide d'Identification d'une femme, le cinéma de Michelangelo Antonioni semble avoir toujours été habité par une vacuité environnementale. C'est un nouvel art que celui de porter l'évidement au cœur des lieux et des paysages. Mot(s) clés libre(s) : réalisateur de cinéma, arts visuels (esthétique), cinéma
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