Tri :
Date
Editeur
Auteur
Titre
|
|
074 - L’« histoire » idéologique entre révisionnisme nostalgérique et schématismes culpabilisants
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
par Claude Liauzu (Université Paris 7) Présentation de Anne Marie Granet-Abisset en l'absence de l'auteurMigrations, cultures et représentations : la pérennité des liensUne histoire idéologique : session thématique (prés. Anne-Marie Granet-Abisset)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Cette communication part de la constatation que des entreprises de mémoires se développent dans un climat de guerre et de concurrence victimaire. Ces entreprises à visées idéologiques sont largement relayées et amplifiées par les médias. Faire la critique de cette histoire spectacle, défendre la liberté des historiens envers la politique est nécessaire mais n’est pas suffisant.Le décalage entre l’histoire universitaire et l’histoire scolaire d’une part et les demandes émanant de la société d’autre part facilitent les OPA sur le passé. Ces problèmes ne sont pas nouveaux, et notre discipline a subi une tension constante entre les exigences de la méthode scientifique et son placement social. C’est un bricolage abrité au sein du roman national qui a tenu lieu de philosophie. Trop courte dans les situations critiques - celle des années 1930 et 1940 où Marc Bloch, le fondateur des Annales puis le citoyen réfléchissant à la « drôle de guerre » et le résistant, s’est distingué, celle des crises de décolonisations où la rupture épistémologique, comme on disait alors, a avorté - cette philosophie est manifestement inadaptée à deux phénomènes : la mondialisation et l’érosion des identités nationales, l’affirmation de spécificités issues du passé colonial et des rapports Nord-Sud.Cette analyse s’appuiera sur quelques œuvres significatives, en particulier des impostures scientifiques qui sont des révélateurs de cette crise.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), historiographie, mémoire collective
|
Accéder à la ressource
|
|
073 - France-Algérie : groupe de pressions et histoire
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
par Guy Pervillé (Université de Toulouse 2)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensUne histoire idéologique : session thématique (prés. Anne-Marie Granet-Abisset)Cette communication s’attache à retracer l’évolution de la mémoire de la guerre d’Algérie depuis quinze ans, aussi bien en Algérie - tout particulièrement depuis la fin du régime du parti unique et à travers la guerre civile des années 1990 - qu’en France. La mémoire de cette guerre en France n’en sera pas pour autant négligée, mais son évolution sera considérée en interrelation avec celle de la mémoire algérienne, de façon à bien éclairer à la fois la signification de la revendication algérienne de repentance de la France, et celle des remous provoqués par la loi française du 23 février 2005 destinée à satisfaire les revendications mémorielles des pieds-noirs et des harkis.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), historiographie, mémoire collective (algérie), mémoire collective (france)
|
Accéder à la ressource
|
|
072 - Une histoire idéologique ? Existe-t-il une vision pied noir de l'histoire franco-algérienne ?
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
par Yann Scioldo-Zurcher (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensUne histoire idéologique : session thématique (prés. Anne-Marie Granet-Abisset)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Nous savons aujourd’hui que les pieds-noirs ne forment pas une communauté, ni même un groupe homogène, et que plusieurs mémoires, parfois concurrentes, les caractérisent. Pourtant, derrière la multitude, se dégage non seulement une mémoire collective, au sens ou Maurice Halbwachs l’entend, mais aussi une « vision pied-noir de l’histoire franco-algérienne ». Faite de mythologies coloniales, de sophismes politiques, de justifications a posteriori, de rejets et de victimisation, cette vision est souvent l’unique point de rencontre des associations, voire des rapatriés...Il s’agira donc dans un premier temps de définir cette vision historique, mais au-delà d’une approche convenue, nous proposerons une définition par la négative, et tenterons d’analyser les dénis de mémoire et les refus d’histoire, qui paradoxalement forment cette vision historique particulière. Il s’agira d’historiciser cette vision à partir d’un corpus original d’archives, et de montrer combien elle existait déjà du temps de la colonisation. Plus encore, nous regarderons comment, après l’indépendance de l’Algérie, cette vision fut réintroduite en métropole et confortée par les pouvoirs publics, et notamment le ministère de l’Information, au point de redonner une vie active à des stéréotypes coloniaux qui ont survécu sans difficulté à la colonisation.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), conscience historique, historiographie, mémoire collective, pieds-noirs, stéréotypes coloniaux
|
Accéder à la ressource
|
|
071 - L'historien et l'histoire officielle algérienne
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensHistoire officielle : session thématique (prés. Mohammed Harbi)par Fouad Soufi (Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne L’objet de cette communication est d’essayer de comprendre la pratique historiographique en Algérie. Comment l’histoire du pays est-elle prise en charge à la fois par les institutions de l’État et par les groupes politiques et sociaux porteurs de mémoire ? N’y aurait-il pas comme une sorte de répartition des tâches ? Mais face à une histoire nationale, encore à définir et à faire, que peut bien signifier histoire officielle dans notre pays ? Comment s’exprime-t-elle ? Par quels canaux, en dehors de l’école, arrive-t-elle au public le plus large ? Quels en sont les acteurs et les thèmes de prédilection ? Quelle part les historiens universitaires ont-ils dans la construction d’une histoire officielle ? Les universitaires sont-ils les seuls intervenants ?L’examen critique de l’opération historique permet de mettre en évidence quatre phénomènes : 1) La période 1954-1962 fait écran. D’une part elle plonge les autres périodes de l’histoire de l’Algérie au moins dans une semi-obscurité et d’autre part, elle bloque l’horizon historien. L’histoire prend fin en 1962. 2) Le recours aux sources en général et aux archives n’est pas réglé. Tout se passe comme s’il y avait par rapport à l’archive, un double problème : un problème de définition et un problème de croyance quasi religieuse par rapport à tout document écrit, archive de première main ou compilation. La conséquence immédiate est de considérer que tout a été dit, ne reste à proposer qu’une nouvelle interprétation. Il reste à réécrire l’histoire. Faute de renouveler les questionnements, faute de nouvelles perspectives, l’archive perd son statut. 3) La mémoire de l’acteur et/ou du groupe, qui revendique le statut de dépositaire de la mémoire nationale, essaie d’imposer sa loi à l’historien. 4) Peut-on affirmer que la rupture avec l’historiographie coloniale a été consommée ?Enfin et en filigrane, la question peut être posée de savoir si nos historiens se sentent concernés par l’internationalisation de la recherche historique et/ou s’ils ont développé - comment, par qui, à partir de quels outils conceptuels ? - un style national qui prendrait appui sur leur culture - qu’il faudrait tout de même définir -, sur leurs conditions de travail - accès aux archives et publications - et de vie. Les outils de l’historien sont-ils universels ?Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, histoire, histoire (méthodologie), histoire (recherche), histoire (sources), historiens, historiographie
|
Accéder à la ressource
|
|
070 - Histoire officielle et pressions officielles françaises dans les textes
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
par Thierry Le Bars (Université de Caen Basse-Normandie)Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensHistoire officielle : session thématique (prés. Mohammed Harbi)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne L’historien considère naturellement les phénomènes auxquels il est confronté, avec les instruments intellectuels qui sont les siens. Cependant, lorsque son analyse a pour objet les lois relatives à l’histoire, sa réflexion s’oriente vers des questions qui relèvent en partie de la discipline juridique. Dès lors, il ne peut ignorer totalement les grilles de lecture du juriste, lesquelles peuvent lui permettre de bénéficier d’un angle d’observation supplémentaire. Il convient donc d’appréhender quelques éléments fondamentaux de la taxinomie et de la méthodologie juridiques. En particulier, la valeur et la portée d’un texte varient selon que l’on est en présence d’une disposition normative ou non normative ou, encore, d’un texte législatif ou réglementaire. L’analyse des lois peut aussi passer par le recours aux principes classiques d’interprétation du droit, tels que le principe d’interprétation stricte des exceptions. Cette présentation rapide des instruments dont disposent les juristes peut être suivie de leur mise en application, à l’occasion d’un examen de quelques textes contemporains, tels que la loi du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, la loi du 29 janvier 2001 portant reconnaissance du génocide arménien, celle du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité ou celle du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : droit (interprétation), droit (législation), droit et histoire, histoire (méthodologie), historiographie
|
Accéder à la ressource
|
|
069 - Migrations croisées : débat et questions
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensMigrations croisées : session thématique (prés. Jean Charles Jauffret)par Jean-Charles JauffretColloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), émigration et immigration, relations france-algérie
|
Accéder à la ressource
|
|
068 - Immigration italienne, immigration algérienne (20ème -19ème siècle) : étude comparée
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensMigrations croisées : session thématique (prés. Jean Charles Jauffret)par Gérard Noiriel (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Cette communication reviendra sur l’hypothèse défendue par Abdelmalek Sayad, à propos du caractère « exemplaire » de l’immigration algérienne. Ce sera pour moi une manière de rendre hommage au travail pionnier de celui qui fut l’un des plus grands sociologues de l’immigration en France. Mais ce sera aussi l’occasion d’ouvrir une discussion sur la notion d’« exemplarité » et de clarifier un certain nombre de termes qui restent imprécis, aujourd’hui encore, dans le vocabulaire des historiens.La comparaison historique de la migration italienne et de la migration algérienne permettra d’abord de distinguer immigration étrangère et immigration coloniale. On pourra ensuite mettre en évidence les principales caractéristiques sociales des immigrants venus d’Italie et venus d’Algérie, et leur évolution au cours du temps. Cette approche comparative se conclura par une interrogation sur l’expression « immigration postcoloniale » pour savoir si elle a du sens, scientifiquement parlant.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), algériens (france), émigration et immigration (france), exemplarité, immigration postcoloniale, italiens (france)
|
Accéder à la ressource
|
|
067 - Qui furent les Européens d’Algérie ?
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensMigrations croisées : session thématique (prés. Jean Charles Jauffret)par Valérie Esclangnon-Morin (Université Paris 7)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne L’objectif n’est pas ici de présenter une étude démographique précise de ce que fut la population européenne d’Algérie. Il est nécessaire, certes, d’en rappeler les caractéristiques principales et les origines ; mais ce qui nous intéresse, c’est d’analyser leur intégration au système colonial qui a été particulier en Algérie.L’importance numérique de cette population, dès la fin du XIXe siècle, a laissé penser que l’Algérie pourrait devenir une réelle colonie de peuplement occidental. La chute de la population indigène à la même période a renforcé ce sentiment. Cette particularité dans le monde colonial français et même européen - à l’exception des colonisations sud-africaines - a entraîné une conception différente de la colonisation. L’impression d’être majoritaire, notamment dans certaines villes, le sentiment de la toute-puissance européenne sur le monde indigène a, encore plus qu’ailleurs, conduit à un immobilisme total et bloqué toute possibilité d’évolution. Les contacts avec les indigènes algériens étaient pourtant nombreux, il n’y a jamais eu d’apartheid au sens strict en Algérie. Le mélange des populations était une réalité mais seulement de manière superficielle : les mariages mixtes sont quelques dizaines, les Européens à parler l’arabe à peine 20 %.La propension des Européens à se regrouper dans les deux principales villes du pays, la création de quartiers « européens » dans les autres, conduit à créer un imaginaire collectif. Le sentiment d’appartenir à un « peuple nouveau » (Albert Camus), à une « nouvelle race » (Louis Bertrand) commence à faire son apparition parmi les intellectuels d’Algérie. Même si ces conceptions ne sont pas toutes portées par la même idéologie - le métissage méditerranéen pour le premier, les racines romaines, pour le second -, elles montrent bien le besoin pour cette population de se définir par rapport aux indigènes et par rapport aux Français de France. La sensation de pouvoir être un pays autonome face à la métropole avec ses règles propres est largement antérieure à 1954.La guerre qui débute à cette date va justement tout remettre en cause et obliger les Européens d’Algérie à se redéfinir. Qui sont-ils vraiment ? Des Français d’Algérie et en ce cas l’idée même de l’indépendance algérienne n’est pas pensable puisqu’elle équivaudrait à la perte de leur statut national. Même ceux qui ont soutenu la lutte d’indépendance n’ont pas tous été prêts à faire le sacrifice de leur nationalité au profit de leur terre !De retour en France, il leur faut de nouveau accepter de devenir des « rapatriés », terme juridique qui les définit pour l’État français. Cette nouvelle exception de leur condition n’est pas toujours bien acceptée, même s’ils savent l’utiliser pour revendiquer auprès des pouvoirs publics. Leur identité spécifique se prolonge alors lorsqu’ils se dotent du nom de « pieds-noirs », terme au départ jugé injurieux mais finalement repris par la plupart des Français d’Algérie, faute de mieux. Dans une France qui connaît un retour vers les racines régionales, les pieds-noirs tentent de montrer, eux aussi, un visage cohérent à la communauté nationale, revendiquant une place et une histoire à part. Du moins ces revendications sont-elles portées par certaines associations qui, d’ailleurs, ne présentent pas toutes un seul et même aspect de ce groupe. Preuve, s’il fallait encore la faire, de l’extrême diversité de cette population malgré toutes ses tentatives pour se vouloir uniforme.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), colonisation, émigration et immigration (algérie), européens (algérie), minorités
|
Accéder à la ressource
|
|
066 - Les colons de 1848, des proscrits ? Un mythe tenace et récurent
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
par Yvette Katan (Université Paris 1)Présentation par Jean Charles Jauffret, en l'absence de l'intervenantColloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne La IIe République marque un moment important de l’histoire de la colonisation de l’Algérie, après une période d’hésitations politiques et d’incertitudes militaires. En effet, la IIe République s’engage fermement dans une politique d’assimilation administrative et de peuplement de l’Algérie, en refoulant les indigènes. Désormais, on affirme que l’Algérie est le « prolongement de la France ». De vastes étendues de terres semblent s’offrir à la colonisation au moment où sévit une grave crise économique et sociale en France.Le 19 septembre 1848, l’Assemblée nationale, sous l’impulsion de Lamoricière, vota un crédit de 50 millions de francs pour la création de 42 villages agricoles en Algérie où cette colonisation va doubler le peuplement rural français. Quels en furent les objectifs ? Débarrasser Paris des éléments trop turbulents après les journées sanglantes de juin 1848 ? L’envoi, dès octobre 1848, de Parisiens, à l’exclusion de milliers de candidats provinciaux, pourrait étayer cette thèse de l’utilisation de la conquête pour résoudre les problèmes sociopolitiques intérieurs.Durant toute la période coloniale on présente ces Parisiens arrivés en Algérie comme de vrais quarante-huitards. Charles-André Julien me demanda d’éclairer ce mystère : comment des hommes imbus d’idées révolutionnaires ont-ils pu devenir des conservateurs endurcis, des « colonistes » ? Heureusement, pour résoudre cette énigme on disposait d’archives surabondantes à Aix-en-Provence - dans la série F80 surtout et à Paris aux archives de la Préfecture ; tout est dit dans cet océan de documents : la sélection des candidats pour l’Algérie, les critères de sélection qui ne tendaient à retenir que des hommes sûrs et à éliminer les « enragés des barricades ». Pour compléter cette enquête, nous disposons des rapports des directeurs de village - des officiers « allergiques » à toutes idées subversives qui traitent les nouveaux colons d’« énervés de la capitale » mais qui disent en même temps le refus de ces colons de pratiquer le travail en commun.Il nous semblait que la cause était entendue : les Parisiens émigrant en Algérie n’étaient ni des déportés, ni des révolutionnaires. L’article que je publiais alors en 1984 dans la Revue d’histoire moderne et contemporaine me semblait devoir mettre fin définitivement à toute ambiguïté. Le retour de ce mythe, même sous la plume aujourd’hui d’historiens autorisés, nous invite à réfléchir sur les causes de la création et de la persistance des mythes dans le courant de l’Histoire.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1830-1871 - conquête française), assimilation politique, colonies, colonies (administration), colons (algérie), france (1848-1852), Paris (1848 - journées de juin), villages agricoles
|
Accéder à la ressource
|
|
065 - Forum associations - mémoire - histoire
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
Forum associations - mémoire - histoire par Emmanuel Laurentin (France Culture)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie)
|
Accéder à la ressource
|
|