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012 - Administrer, encadrer, réprimer : débat et questions
/ ENS-LSH / UOH / CERIMES / CANAL PHILO / SCAM, ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Administrer, encadrer, réprimer : session thématique (prés. Ouanassa Siari-Tengour)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation: Pascal Grzywacz, Image: Sébastien Boudin, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web: Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), colonies (administration), colonisation, histoire, politique et gouvernement, relations france-algérie
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011 - Les nouveaux colons ? L'installation des militaires français démobilisés en Algérie
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
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(1956-1962) par Raphaëlle Branche (Université Paris 1)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Alors que la guerre se généralise sur le territoire algérien, en 1956, le gouvernement français décide de promouvoir l’implantation de nouveaux Français. Les militaires métropolitains que leur service national a conduits sur les rives de l’Algérie paraissent des candidats potentiels de choix. Le gouvernement amorce une entreprise de séduction en leur direction, avec le soutien de l’armée d’Algérie. Ce sont au maximum quelques centaines d’individus qui paraissent avoir répondu à cet appel. Ce travail se propose d’étudier cette politique particulière, renouant, comme d’autres éléments de l’époque, avec des préoccupations des premiers temps de la conquête. Il voudrait aussi s’attacher aux motivations des individus en se demandant notamment ce qu’a pu signifier, pour ceux qui choisirent cette option, la découverte de l’Algérie en habit militaire. Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, algérie (1954-1962 - guerre d'Algérie), armée (france), colonisation, démobilisation, histoire, militaires français (algérie)
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010 - Les militaires nord-africains dans l'armée française pendant la seconde guerre mondiale
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
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par Belkacem Recham (Université de Strasbourg 2)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne La participation de soldats venus de l’empire colonial français à la Seconde Guerre mondiale est aujourd’hui un véritable enjeu de mémoire. Divers mouvements et associations initiés par les petits-enfants des anciens tirailleurs demandent à la France plus de reconnaissance.Troupes destinées initialement aux conquêtes coloniales et à leur protection, la France les utilisa, non sans hésitation, pour la défense de la métropole, d’abord lors de la guerre franco-allemande de 1870 puis lors de la Grande Guerre et enfin lors de la Seconde Guerre mondiale. Pour cette dernière, présentée aux populations du Maghreb comme le combat de la justice contre la barbarie, la France mobilisa plus 350 000 Nord-Africains en 1939-1940 dont plus de deux tiers de musulmans qui se retrouvèrent en partie prisonniers dans les Fronstalags de France.La défaite de la France eut pour conséquence la démobilisation et la remise à la vie civile de la majorité des militaires nord-africains dans un contexte social très difficile. Ceux de confession juive furent chassés de l’armée et déchus de la nationalité française après l’abrogation du décret Crémieux qui la leur avait accordée en 1870. Après le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, les trois colonies du Maghreb furent de nouveau mises fortement à contribution pour reconstituer l’armée française et participer aux combats pour la libération de la métropole. Les Européens fortement mobilisés fournirent la majorité des cadres et les musulmans la majorité des fantassins des 500 000 hommes et femmes que comptait cette armée régulière reconstituée.Écrasés et méprisés par le régime colonial, les musulmans se retrouvèrent dans cette armée, à l’occasion de cette guerre, choyés et entourés de toutes les sollicitations. Encadrés en permanence par des Français une véritable fraternité d’arme s’établit entre soldats de toute confession. Cependant, l’encadrement paternaliste, poussé parfois au ridicule, masquait mal les discriminations dont les musulmans souffraient au sein de l’armée, et la méfiance du commandement à l’égard des cadres d’entre eux est à l’origine d’un malaise grandissant parmi les officiers et sous officiers musulmans.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, armée française, forces armées coloniales, france, guerre mondiale (1939-1945), histoire, militaires nord-africains, participation coloniale
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009 - L'Algérie coloniale : la constante militaire dans le pouvoir français
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
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par Jacques Frémeaux (Université Paris 4Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne En Algérie, l’armée française a d’abord fait la guerre selon des méthodes inconnues dans les conflits classiques. Mais en même temps, elle s’est voulue constructrice d’une certaine Algérie, très différente de celle des civils. Le temps de la conquête et celui du combat pour l’indépendance, qu’il importe de rapprocher mais non de confondre, sont les deux moments de cette action, qui engendra des représentations contraignantes. Il faut souligner aussi un point trop mésestimé : l’armée a fourni à la France le renfort de nombreux soldats algériens, dont la présence a pesé dans les conflits où la « métropole » a été engagée, et dont le souvenir contribue à accroître les conflits de mémoire.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1830-1962), algérie (1954-1962 - guerre d'Algérie), armée française, colonisation, guerre d'indépendance, histoire, histoire militaire, politique et gouvernement, relations france-algérie
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008 - Le FLN à l'été 1962 : le pourquoi d'une crise
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
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par Amar Mohand Amer (Université Paris 7)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne La crise de l’été 1962 n’est pas un épiphénomène historique, c’est l’aboutissement logique et objectif des différents soubresauts qu’a connus le Front de libération nationale - FLN - depuis sa naissance. Chronologiquement, cette crise recouvre les événements qui s’étaient déroulés entre la nuit du 6 au 7 juin 1962 - interruption des travaux de la quatrième session du CNRA à Tripoli - au 5 septembre 1962 - cessez-le-feu conclu entre les forces de l’Armée des frontières appuyées par les wilâyât 1, 5, 6 et un groupe dissident de la 2, et les maquisards de la wilâya 4 soutenus par ceux de la wilâya 3. Mais avant d’aborder cette période, il est primordial de revenir sur les différentes étapes par lesquelles est passé le FLN, et plus particulièrement, par celles où il eut à affronter des crises majeures qui faillirent l’ébranler, bien avant la fatidique session du CNRA de Tripoli au printemps 1962.1. Le conflit de direction entre Abane et Ben Bella en 1955-19562. L’assassinat de Abane Ramdane en 19573. Le clivage militaires/politiques4. La mainmise des 3 B sur le FLN et les limites de cette alliance5. Le conflit GPRA/EMG6. Le retour des Historiques emprisonnésLa guerre d’indépendance prit fin dans des conditions conflictuelles et tragiques où le feu de la discorde avait fait couler le sang des combattants devenus ennemis dans une Algérie au seuil d’un destin qui lui échappait. La crise de l’été 1962 fut inévitable car d’importantes dissensions couvaient dans cette Algérie en lutte. Les derniers mois du conflit firent voler en éclat l’unité, tant sanctifiée, du FLN-ALN. L’implosion du FLN historique à l’été 1962 avait radicalement modifié les structures du pouvoir dans l’Algérie indépendante. De nouvelles forces s’imposèrent au détriment de la direction du FLN, celle qui avait négocié la libération du pays. Les institutions qui avaient fonctionné depuis le 20 août 1956 furent remises en cause et disparurent. La crise de l’été 1962, c’était aussi l’affrontement armé et sanglant entre les maquisards de l’ALN sur fond de guerre de wilâyât et de vieux antagonismes qui étaient restés vifs. L’indépendance de l’Algérie eut un goût amer, le FLN en 1962 paya le prix de ses contradictions et hypothéqua l’avenir du pays.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1962), armée (algérie), armée de libération nationale (algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, FLN, front de libération nationale, guerre d’indépendance, histoire, politique et gouvernement
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007 - La minorité européenne d'Algérie (1830-1962)
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
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La minorité européenne d'Algérie (1830-1962) : inégalités entre "nationalités", résistances à la francisation et conséquences sur les relations avec la " majorité musulmane ". par Fanny Colonna (Ecole des Hautes études en Sciences sociales), Christelle Taraud (Ecole des Hautes études en Sciences sociales)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Cette contribution a pour objet la nature hétéroclite du peuplement européen en Algérie, laquelle fut longtemps objet d’inquiétude et de mesures palliatives de la part du pouvoir politique français (loi de « francisation automatique » de 1889). On interrogera les résistances à cette uniformisation, y compris de la part des Français, leurs formes et leurs effets, souvent paradoxaux et contrastés d’une région à l’autre du pays, sur les rapports avec la majorité démographique musulmane.On plaidera ce faisant pour une approche micro-historique, à partir de ce que Carlo Ginzburg appelle « traces » ou ce que Jacques Rancière nomme « [...] les effractions aléatoires à ce silence fondamental qui rend toute histoire collective problématique ». Un tel choix épistémologique permet seul en effet de rapprocher et de donner sens aux nombreuses et pourtant improductives tentatives, tant au XIXe qu’au XXe siècle, de sorties du modèle holiste colonial pour créer une société égalitaire qui aurait inclus ceux qu’Urbain appelait du terme désormais désuet de « régnicoles ». Il s’agit donc d’une tentative pour penser à nouveaux frais, en même temps, l’histoire du peuplement européen dans son rapport avec l’hégémonie française et le statut des Algériens musulmans. Histoire de ce qui n’a pas eu lieu, certes, mais qui n’en est pas moins violemment présente dans le présent d’aujourd’hui.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1830-1871 - conquête française), algérie (1954-1962 - guerre d'Algérie), colonisation, européens (algérie), histoire, inégalité sociale, minorités, musulmans, résistances à la francisation
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006 - Algérie/Maroc : une mise en parallèle à l'époque coloniale
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
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par Daniel Rivet, Professeur (Université Paris 1)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne S’agit-il de deux cas de colonisation singuliers et incomparables ? Colonisation directe et paroxystique à la manière de l’Afrique du Sud labourant et dévastant la société précoloniale d’une part et colonisation oblique traitant de manière tangentielle les hommes et les richesses à la façon du Ghana ou de l’Égypte d’autre part ?Des raisons circonstancielles militent plutôt en faveur de la première hypothèse. En Algérie, la colonisation s’attarde 132 ans et au Maroc elle dure 44 ans. Les deux modes de saisie sont dissemblables : annexion et assimilation à la France d’un côté, protectorat de l’autre. Effacement du mode ottoman de domination dans un cas, maintien, renforcement, surexposition d’une monarchie arabo-andalouse dans l’autre, avec invention d’une tradition néomakhzénienne par Lyautey. Les modes d’appropriation des deux pays sont contrastés : en Algérie, un capitalisme colonial agraire, retardataire après 1914 et surprotégé par la métropole, au Maroc, la saisie de la richesse par un appareil d’État néochérifien entrepreneur et par un capitalisme financier - Paribas - ouvert sur la mondialisation - acte d’Algésiras en 1906. La décolonisation revêt une physionomie très différente dans les deux pays : non pas bien sûr divorce à l’amiable au Maroc et drame historique incommensurable en Algérie. Mais au Maroc négociation de l’indépendance avec une élite citadine et un souverain donnant le sentiment - l’illusion ? - de la restauration d’une continuité historique non pas brisée comme en Algérie, mais déviée. Et, en Algérie, livraison du pays - sous la pression d’une insurrection au ressort composite et de la conjoncture mondiale à la décolonisation - à une mince couche de néomameluks parvenus, d’essence militaire et d’origine plébéienne.Si on creuse au-delà du jeu des analogies et des dissemblances formelles, on observe des effets de symétrie et de convergence pas moins saisissants. Dans les deux cas, une guerre de conquête cruelle et destructrice des vieux archaïsmes tribaux, avec l’appel aux mêmes ressources d’un patriotisme confessionnel aiguisé par la lutte contre la reconquista. Le même surgissement d’un islam-refuge des identités blessées, puis rénové et « jacobin » sur fond de lutte acharnée contre l’islam des gens et d’érosion précipitée des cultures de terroirs. Et puis surtout, le même processus de destruction/reconstruction des sociétés introduit par la généralisation de l’économie de marché, le salariat, l’émigration vers les villes, la paupérisation de larges fractions des paysanneries et la « clochardisation » d’une partie conséquente de la population. Et encore la même confrontation des détenteurs d’un savoir, d’une expérience des gens d’en face à la colonisation virant au colonialisme. Aussi s’esquisse un synchronisme pan-maghrébin à l’orée des années 1930 qui culmine vers 1955-1956 : les forces d’émancipation de la sujétion coloniale jouent transversalement de Gabès à Agadir et brouillent de façon éphémère la frontière entre les peuples.Il n’en reste pas moins que deux styles de colonisation particuliers ont façonné deux paysages historiques singuliers. Le fait n’échappe pas aux praticiens de la colonisation nord-africaine venus de France que nous avons pu interroger. En Algérie, ils avaient le sentiment d’évoluer dans une province franco-musulmane anachronique maintenue sous perfusion par la République comme en culture de serre. Au Maroc, ils ressentaient immédiatement l’altérité : la sensation d’être à l’étranger dans un pays indéchiffrable au Français sans immersion dans les profondeurs du pays et apprentissage de son code culturel.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : afrique du nord, algérie, annexion (droit international), assimilation politique, colonisation, colonisation directe, histoire, maroc
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005 - Du beylik ottoman au pouvoir français : débat et questions
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
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Formes et processus de colonisationColloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Du beylik ottoman au pouvoir français : session thématique (prés. Aïssa Kadri)Dans un contexte où s’affrontent, sur le sujet sensible de l’histoire franco-algérienne, les porte-parole de groupes de mémoire adverses, et des pressions ou injonctions d’histoires des deux côtés de la Méditerranée, le colloque se propose de rendre la parole à l’histoire. Sont donc invités surtout des historiens, français, autres européens, et algériens. En effet, seule une histoire élaborée en partenariat, et fondée sur l’échange et le dialogue international, est susceptible de fortifier sainement les relations internationales, en particulier entre l’Algérie et la France. Le colloque est conçu pour aborder la moyenne et la courte durée. Il ne se limite pas aux aspects politiques, mais embrasse aussi bien l’économie que les migrations, le poids des structures sociales et des mentalités, voire de l’inconscient. Il traite aussi d’histoire politique, d’histoire militaire, de la colonisation, des résistances à la colonisation, et du nationalisme ; sans compter encore de culture, de littérature et d’art. ..Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, algérie (1830-1871 - conquête française), colonisation, constantinois (1567-1837 - Beylik), histoire, politique et gouvernement, pouvoir français, relations france-algérie
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004 - Justice et mémoire : continuités de l'antagonisme entre Etat et peuple en Algérie
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Résumé de la communication par Walter Ruf, Professeur émérite (Université de Kassel)Sans mémoire il ne peut y avoir légitimité. C’est ainsi que la mémoire, c’est-à-dire la construction de l’histoire, est continuellement sujette à des luttes politiques [1]. Ce débat continuel, s’il peut avoir lieu, a besoin d’un système démocratique ouvert et pluraliste. Dans ce cas il y a concurrence, voire lutte autour de cette construction du « nous » qui est le résultat de la construction de mémoire.En Algérie indépendante, la prise « réelle » du pouvoir par l’armée des frontières et la mise en place d’un système de parti unique, dominé de fait par l’Armée de libération nationale - ALN -, a eu pour conséquence la création partisane d’une histoire qui ne tenait pas compte notamment : - de l’histoire complexe de l’Algérie, - du multiculturalisme de l’Algérie, - des contradictions du colonialisme français, - des forces et courants différents qui ont formé le Front de libération nationale (FLN). Cela a eu pour conséquence qu’il fut impossible de « rendre justice » aux courants non-officiels qui font partie de la société algérienne.L’argumentation de la communication traitera le terme « justice » dans sa double sémantique : 1) justice dans le sens moral de rendre justice à tous les acteurs sociaux et politiques de la société algérienne depuis le début de la colonisation ; 2) justice dans le sens juridique du terme. Seul un système démocratique qui connaît et respecte la division des pouvoirs est capable d’assurer que le droit soit appliqué de façon égale à tous les citoyens et citoyennes, et qu’une culture politique se développe dans laquelle la justice soit acceptée comme institution morale de la société.C’est sous ces prémisses que les déficits du système algérien actuel seront analysés, notamment : -la construction d’une histoire unidimensionelle, -la construction de la « révolution algérienne » au détriment de la lutte pour l’indépendance, -la construction d’un « islam national » comme élément de cohésion de la société et ses contradictions, -le pluralisme de façade du système actuel, -le rôle de la justice comme instrument de répression et de reproduction du système actuel.Ainsi, l’antagonisme qui - entre autres - existe entre l’État et le peuple provient du fait que ce n’est pas du peuple que provient, dans un débat libre, la production identitaire de la nation algérienne, mais d’un régime autoritaire qui non seulement occupe le pouvoir, mais aussi la production d’une mémoire qui est en flagrante contradiction avec la réalité - et le passé - vécusEquipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, colonialisme (idée politique), FLN, front de libération nationale (algérie), histoire, justice, politique et gouvernement, république, révolution algérienne
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003 - La crise de 1865-1879 en Algérie
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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par André Nouschi (Université de Nice)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Trente-cinq ans après la prise d’Alger, l’Algérie plonge dans une crise grave, celle des années 1865-1870 qui revêt plusieurs aspects : démographique, économique et social. Cette crise à multiples consonances soulève de nombreuses questions, au cœur de la colonisation du pays. Elle éclate à l’apogée économique de l’Empire.La crise est d’abord climatique et a touché à l’ensemble des pays méditerranéens. On la retrouve dans deux pays voisins du Maghreb, en Italie du Sud, au Levant et dans le sud des pays balkaniques. Elle correspond à une diminution importante des précipitations, entre 25 % et 50 % et s’étend sur plus de trois ans. Elle sert d’argument à Mac Mahon et à son entourage pour censurer les informations sur la gravité de la crise. Cependant, derrière cette catastrophe qui se traduit par la mort de plusieurs centaines de milliers d’hommes - 500 000, 800 000 hommes ? - se dessinent des causes profondes qui méritent réflexion.La première concerne les effets du capitalisme sur la vie des fellahs algériens qui passent en quelques décennies d’une économie traditionnelle à une économie libérale qu’ils ne maîtriseront jamais. Cela se traduit par leur vulnérabilité aux crises importées d’Europe qui apparaissent dès 1848 et les frappent de plein fouet. La monétarisation a des effets dévastateurs sur leurs ressources et les livre sans défense aux mercantis et aux usuriers.La seconde est la fin des solidarités tribales amorcée avec le Sénatus-consulte d’avril 1863 que l’on continue d’appliquer malgré la catastrophe. Le symbole le plus grave est la naissance d’un sous-prolétariat rural que décrit sans emphase le rapport de la commission Le Hon.Au total, malgré les bonnes intentions de Napoléon III, l’Algérie entre dans une nouvelle phase de son histoire marquée par un sous-développement - le mot n’existe pas encore - qui s’aggravera avec le temps.(résumé de l'auteur)Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1864-1865 - insurrection des Ouled Sidi Cheikh), algérie (1871-1872 - insurrection), capitalisme, conditions économiques, crise climatique, économie de marché, histoire, monétarisation, politique économique, politique et gouvernement, sénatus-con
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