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Chronique des Pygmées Babongo 2007 : Dindamba André, danseur, chanteur, guérisseur bwiti et infirmier
/ 20-10-2007
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, préfecture de Koulamoutou (Gabon) février 2007
Acteurs :Dindamba André danseur, chanteur, guérisseur bwiti et infirmier, Makaho Maurice, Mapaka Pascal, Moupoumbou Moélé, Nzebi Nzenge, Tsonga Gabriel et Cie
Auteurs réalisateurs : Alain Epelboin et Annie Marx
Village de Midouma, le 20 & 21 février 2007 et dispensaire de Nzenzele, 22 février 2007 (Ogoué Lolo, préfecture de Koulamoutou, Gabon)
Au cours d'une soirée de danse dans le "corps de garde" nzebi (le hangar à usages collectifs, profanes et cérémoniels), exécution d'une pièce bwiti d'arc-en-bouche par Makaho Maurice : puis, sous la direction de Dindamba André, chef de culte bwiti et infirmier, exécution d'une danse moenge du bwiti disumba.
Le lendemain soir, devant le seuil de sa maison, on retrouve Dindamba André, infirmier et chef de culte bwiti, interprêtant la chanson "gutsan, le remords", à la harpe à 8 cordes. Cette chanson a été composée par Nzengi, Sango du Plateau.
Puis à son bureau au dispensaire Dindamba raconte les pathologies (paludisme, arthralgies, le manque de moyens, l'organisation des accouchements, la consommation persistante de chimpanzées et de gorilles et les connaissances locales sur le virus de la fièvre hémorragique Ebola. Il conclue en expliquant les avantages de l'intrication de la biomédecine et des médecines autochtones.
Chapitres :1- Danse moenge du bwiti disumba, corps de garde nzebi, Midouma, le 20 février 2007, (Ogoué Lolo, préfecture de Koulamoutou, Gabon )
2- Chanson "le remords" par Dindamba, l'infirmier22 février 2007, Midouma (Ogoué Lolo, Préfecture de Koulamoutou, Gabon )
3- entretien sur la santé publique avec l'infirmier, dispensaire de Nzenzelz, 22 février 2007, (Ogoué Lolo, Gabon ) Mot(s) clés libre(s) : danse, harpe, sonnailles, cloche, tambours, bwiti, états modifiés de conscience, nostalgie, infirmier, danse moenge, bwiti disumba, biomédecine, nzebi, sango, Ogooué Lolo, arc-en-bouche, iboga, Babongo, musique, maladie, amour, santé publique, vidéo, chant, Gabon, film ethnographique, médecine traditionnelle, guérisseur, Afrique centrale, entretien, Ebola, pygmée, chimpanzé
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Chronique aka, Motonga, RCA, 6 décembre 1992 : zengi, cérémonie de danse de l'esprit de la forêt zengi
/ 06-12-1992
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Thomas
J.M.C., Bahuchet S, Epelboin A. (depuis 1993) & Fürniss S. (depuis 2003)
(éds.) (Arom, Bahuchet, Cloarec-Heiss, Epelboin, Fürniss, Guillaume, Motte,
Sénéchal & Thomas), 1981-2014, Encyclopédie des
Pygmées Aka : techniques, langage et société des chasseurs-cueilleurs de la
forêt centrafricaine (Sud-Centrafrique et Nord-Congo), Paris, Editions
Peeters-SELAF, 11 volumes (3130 p). p 234-238 in volume II (8) K
[SELAF 436], 2007, 182 fig., 385 p.
.kondi (N :
3/4 = mò.kondi / mè.kondi
1.
rituel à l'esprit de la forêt .zengi,
rituel de renouveau
Ce rituel étant destiné à obtenir
de l'esprit suprême lui-même sa bienveillance, sous la forme d'abondance de
vivres et d'enfants, il sera utilisé pour deux fonctions principales : rendre favorable une nouvelle
installation et restaurer les conditions optimales après un bouleversement, un
décès ou, pire, une série de décès. Il s'agit en effet de toute une période qui
regroupe non seulement des actes rituels en tant que tels, mais aussi les
préparatifs du point culminant du rituel qu'est une cérémonie publique.
Elle comprend la préparation des jeunes
adultes à la fin de leur initiation, qui sanctionne leur intégration dans le
monde des adultes, et le renforcement de la cohésion sociale entre les
campements d'un même territoire, .banze,
regroupés pour l'occasion, au moyen, notamment, des concours de chant .kpakpale, et des chasses collectives.
Ces chasses procurent par ailleurs l'abondance de viande nécessaire à
l'approvisionnement de cette concentration de participants et à la réussite des
festivités.
Le rituel s'étend sur tout un cycle annuel ou bisannuel. C'est à
partir du début de la saison sèche que prend place le regroupement des
campements en un camp du territoire, .sambà,
qui peut durer jusqu'à deux ou trois lunes.
Les préparatifs ainsi que la cérémonie sont sous la
responsabilité de l'aîné du territoire, .mbai-wa-bòle.
Sans en être la seule cause, elle intervient lors de la nouvelle installation
d'un campement. C'est en effet après la période des grandes expéditions de
chasse aux filets qu'on fonde un nouveau campement permanent pour la saison des
pluies. Les vivres et le gibier sont alors abondants. À Zinga en 1994, on célèbre même ce rituel en fin de
saison des pluies, après la chasse fructueuse de plusieurs éléphants, également
synonyme de nourriture abondante.
Lorsque la cérémonie a lieu pour l'installation de nouveaux
campements dans le territoire, elle visera à rendre ceux-ci prospères sous le
double aspect d'une nombreuse progéniture et d'une abondance de gibier. Elle
peut cependant être réalisée pour des campements déjà installés, surtout dans
le contexte actuel de sédentarisation progressive, sans que son sens
fondamental de rite de fécondité et d'abondance en soit modifié : il s'agit alors de maintenir et de
restaurer l'ordre original et d'assurer des conditions optimales pour la perpétuation
et la prospérité du groupe.
De même en est-il, lorsqu'après un décès, l'ordre perturbé par la
mort doit être rétabli. On abandonne l'ancien campement où est enterré le mort
pour en fonder un nouveau où on réaménage la disposition du campement
sédentaire. Outre les rituels de levée du deuil, .kanu, dont c'est la fonction au
niveau de l'individu et de sa réinsertion dans le groupe, le .kondi assurera le rétablissement de
l'équilibre vital de la communauté entière.
La cérémonie est également la face visible d'une initiation qui
concerne les jeunes garçons depuis la puberté. La fin de l'initiation,
secrète, a lieu en forêt hors du campement, en saison des pluies, pendant la
période de chasse à la sagaie où les hommes vivent seuls ensembles durant
plusieurs semaines. C'est alors que les nouveaux adultes.bòlà, apprennent de quoi sont faits les
masques qui apparaissent dans diverses cérémonies.
Dans certaines régions, des voisins Villageois (Kaka, Ngundi…)
sont admis à l'initiation par les Aka.
2. cérémonie du
rituel de renouveau
La cérémonie publique a lieu à la fin de l'initiation. Son
efficacité rituelle nécessite un grand rassemblement où hommes et femmes se
retrouvent en une fête de la fécondité et de l'abondance. Elle a donc lieu
après une période intense de chasses au filets. Elle se déroule dans le
campement du mbài-wà.bòle, au sein
du camp du territoire, .sambà. Dans le
contexte de la sédentariation croissante, la cérémonie peut également avoir
lieu dans le campement permanent de l'aîné du territoire et impliquer un nombre
réduit de participants venant des campements alentours.
Pendant la cérémonie, attiré par les chants et le jeu des
tambours et machettes, l'esprit, supérieur .zengi apparaît et danse parmi les humains. Quand l'esprit désire se présenter de
lui-même, il fait le .vango (claquement rituel d'une feuille sur la main) pour avertir de sa venue et demander qu'on prépare la cérémonie; sinon l'aîné
du rassemblement des campements l'appelle de la même façon, pour le faire
venir.
L'esprit est personnifié par le danseur .omba, revêtu du costume-masque en raphia .pùndù / .kùndù, .ndimba {Mongoumba}.
L'esprit réside alors dans un camp, .zanga,
dressé en forêt, à l'écart du campement, interdit aux femmes, où se retrouvent
les initiés, où le costume du masque est fabriqué et conservé et où le danseur
le revêt, en même temps que la personnalité de l'esprit qu'il incarne.
La fonction de danseur du masque est tenue par un nouvel initié
de force de caractère particulière. Les nouveaux initiés sont entièrement
décorés de motifs géométriques peints sur le visage, les membres et le torse.
Il marquent par ailleurs leur état de nouveaux adultes en rasant leurs sourcils
en pointillé, .kiki.
À Bagandou, le masque qui venait danser était .ziàkpokpo, probablement
personnification de l'esprit du même nom, lui-même esprit de Tônzanga, frère
cadet de Tôle dont l'esprit est .zengi.
syn .zengi {Ndélé-Bayanga},
.omba {Mga} // var .zengi
3. danse de l'esprit
de la forêt .zengi
Elle constitue le point central de la cérémonie publique.
Un seul danseur, .omba,
l'exécute, en général un adolescent nouvellement initié, masqué par un costume
de raphia, .pùndù, qui le cache
entièrement. Le masque représente et incarne alors l'esprit de la forêt, .zengi, maître des mânes .diò.
Il tournoie sur lui-même en se
déplaçant rapidement, faisant voler les fibres de raphia; puis il s'accroupit
et s'immobilise en un tas compact de raphia avant de reprendre son déplacement
virevoltant. De temps en temps il se retire dans l'enclos .zanga qui lui est réservé, accompagné
seulement des hommes et des jeunes nouvellement initiés. Les femmes se tiennent
à une distance respectueuse, fuient devant son avancée et le suivent en courant
sur la place.
4.
répertoire de chants et formule rythmique (sp.)
Le répertoire de chants connu à ce jour comprend cinq
chants, .ndòmbóyè (cf. Anthologie
de la musique aka, CD II, pl. 1), .lembe-ya-di.bala,
.yòmbò, .yeba
et .nzibo
(tons et signification inconnus). Leur structure est fondée sur quatre
parties vocales qui se superposent de façon complémentaire en contrepoint (cf. § .lembò). Exécutés collectivement, les
chants préparent et accompagnent la danse de l'esprit de la forêt .zengi.
Ils sont soutenus par une formule
polyrythmique spécifique faisant appel à deux tambours, .kinda, une paire de baguettes de
frappe, .kpàkpà, et les
machettes entrechoquées, .keto.
Les battements de mains des chanteurs marquent la pulsation :
pulsations
1
2
3
4
5
6
7
8
valeurs minimales
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
tambour-mère
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
tambour-enfant
l
l
l
l
l
l
l
l
l
l
l
l
baguettes
y
y
y
y
y
y
y
y
y
machettes
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
mains
xx
xx
xx
xx
xx
xx
xx
xx
5.
esprit de la forêt, maître des .diò
{Mongoumba}
NB. Les enquêtes ayant été très
intensives dans l'est de l'aire aka, nous disposons d'une terminologie plus
abondante pour cette zone, ce qui ne signifie pas que les termes n'existent pas
dans l'ouest. Chez les Baka, bien que le terme mò.kondi soit attesté, il ne renvoie pas au même complexe rituel que leur (è)jengi,
qui correspond au .zengi des Aka. Mot(s) clés libre(s) : masque, zengi, initiation, raphia, Motonga, esprit de la forêt, Mongoumba, aka, République Centrafricaine, video, rituel, chant, performance, alcool, pygmées, musique, danse, Encyclopédie des Pygmées aka
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Chronique Aka, février 2008 : une journée au Muséum, filmée par Zoko Antoine, Pygmée de RCA
/ 16-02-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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À l'invitation d'associations centrafricaines de Mantes-La-Jolie (SFC, UNAC, COCHAF), soutenues par la mairie et le conseil général, un groupe de musiciens pygmées aka de la région de Mongoumba (Lobaye, République centrafricaine), sous l'égide du ministère de la culture de RCA, programme TOPA (Traditions orales des Pygmées Aka) est invité à réaliser un programme de musique et de danse. Ce premier document, d'une série de trois raconte l'excursion du 18 février 2008, de la salle Saint Kizito du sous-sol de l'église St Jean Baptiste du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie, au laboratoire d'écoanthropologie du CNRS MNHN, puis à la grande Galerie du MNHN, puis à la ménagerie du Jardin des plantes et enfin à dîner, chez l'ethnologue, ami de la troupe.L'originalité du document, c'est qu'il a intégralement été filmé par Zoko Antoine, Pygmée Aka : et que c'était la première fois qu'il tenait une minicaméra à écran !CAMERA Zoko AntoineACTEURSMagnalé Bernard, Samandé Albert, Tinakoka Thérése, Zoko Antoine, "artistes".Etoumba Barthélémy, chorégrapheDéganai Eric, chef de missionAlain Epelboin, Shelly Masi, Jean Louis Durand, Annie Marx, Mireille Gruska, CNRS-MNHNAUTEURS-REALISATEURSAlain Epelboin & Zoko AntoineMONTAGEAlain Epelboin & Annie Marx Mot(s) clés libre(s) : Vie quotidienne, France, Paris, tournée, Muséum national d'histoire naturelle, aka, pygmée, video, film ethnographique, artiste, visite, vidéo, tourisme, Internet, Europe
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Chronique aka, Akungu décembre 1994 : Cure de la migraine de Bonéné et histoire de la folie de Koti
/ 15-12-1994
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique Aka décembre 1994, Akungu : Cure de la migraine de Bonéné et histoire de la folie de Koti
Bonéné profite du passage d'un guérisseur pour se faire soigner ses maux de tête, sa migraine.
Après avoir tergiversé, le guérisseur accepte de la consulter et devine la présence de mauvais sang dans sa tête responsable de ses maux.
Il lui fait scarifier le front par Bokayo, puis suce le sang et va le cracher derrière la maison.Mambi raonte comment Koti a souffert du même type de maux jusqu'à devenir folle et errer en forêt. Mot(s) clés libre(s) : céphalées, objets maléfiques, mauvais sang, crachat, aka, Akungu, pygmée, extraction du mal, devin-guérisseur, guérissage, République Centrafricaine, film ethnographique, sang, migraine, vidéo, scarification, ethnomédecine,
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Chronique aka, Akungu 1994 : Le lémurien et l'araignée, chante-fable
/ 20-12-1994
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chant-fable du lémurien, harpe et yodle pygmée
Images : Alain Epelboin
Nzike est un Galago, un petit lémurien aux yeux protubérants et au ventre volumineux. Dans un chant-fable très prisé, reprenant un mythe fondateur, il est décrit comme très goinfre. Un jour il fait le pari avec komba le civilisateur démiurge, avatar de Tôlé, que celui-ci n'arriverait pas à le nourrir à satiété. Le jour dit, il se présente chez lui, dévore le plat énorme à lui tout seul. Puis, il passe derrière la maison pour se soulager, revient en réclamant encore à manger. Il recommence la même manœuvre, avec passage derrière la maison pour satisfaire ses besoins, jusqu'à ce que toutes les provisions du campement soient épuisées. Furieux d'avoir perdu le pari, l'hôte le suit derrière la maison et découvre nzike endormi avec ses parents, au milieu de leurs déjections : pour gagner le pari, il a fait appel à tous ses parents, semblables à lui. Et c'est depuis ce jour que les nzike ont de gros yeux et un gros ventre. Mot(s) clés libre(s) : musique, yodle, harpe, aka, Akungu, pygmée, ethnomusicologie, petite enfance, République Centrafricaine, lémurien, film ethnographique, chant, vidéo, mythe, chant-fable
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Chronique aka, Akungu 1994 : discordes, infortunes et réparations
/ 16-06-1994
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique d'Akungu juin 1994, discordes, infortunes et réparationstraduction et voix en français : Bobino Patrice Topesua MbatoEn juin 1994, les habitants du campement pygmée d'Akungu, en République centrafricaine, sont frappés d'infortunes. Divers rituels sont pratiqués pour ramener le bien-être et la concorde. Une jeune femme, Mambi, pratique un rituel sur le corps de son dernier-né, afin de pouvoir consommer un animal interdit aux femmes allaitantes. Monduwa, un guérisseur étranger au campement, purifie un fusil souillé par du sang menstruel. Pour un prétexte futile, I'emprunt d'une harpe, une bagarre éclate: nombre d'habitants en profitent pour contester l'autorité du chef Yakpata. Mambi effectue une fumigation de son bébé puis raconte en riant sa consultation au dispensaire pour ses propres maux de ventre. Un homme se fait extraire par Monduwa le maléfice qui gâtait sa chance et son habileté à la chasse. Un singe et un céphalophe sont préparés sous le regard gourmand des enfants, puis partagés. Lors d'une soirée de danse, une divination par scrutation d'un feu allumé est pratiquée. Monduwa ordonne que Yakpata et son fils se réconcilient: le défunt frère cadet de Yakpata hante le campement. Une femme malade est soignée en utilisant une lame de machette rougie au feu. Un grand rituel de réconciliation a lieu. Chacun, après avoir dit ce qu'il avait sur le cœur, crache sur un rameau de feuilles purificatrices.
Chapitres :1ère journée
01 Bébé et nandinie, prévention d'une rupture d'interdit 1 mn 41
Lundi 6 juin 1994
10 h 35 : Akungu, maison de Ginza, Koti, Mambi & Co
Simon Kikili (cousin de Ginza) dépose devant Mambi l'animal qu'il a tué avec la cartouche que Monduwa , le guérisseur, lui a donné. C'est un petit carnassier, la nandinie, une viande goûteuse et grasse, normalement interdite (kila) aux femmes enceintes et aux mères allaitantes sous peine de maladie pour leur enfant. Et Mambi veut pouvoir en manger.
Elle effectue donc à titre préventif le rituel ketu.
Elle se saisit d'une poignée de feuilles de lèndè (Fabacée) dont elle fustige la tête de l'animal et celle de son dernier-né Noël. Pour finir, elle arrache quelques poils sur la tête de l'animal qu'elle dépose sur la fontanelle de son enfant.
Dans le même temps elle prononce des paroles rejetant vers la forêt les principes néfastes générant la maladie kila.
02 Chanvre et musique, préparation d'une journée de travail 57 s
C'est au cours de séances familiales pluriquotidiennes joyeuses de consommation collective de chanvre que Ginza, le "mbai", le dirigeant du campement, fait passer ses instructions du jour à ses frères et cousins.
03 Construction du corps, perçage des oreilles d'un bébé 1 mn 25
Mangutu, de passage au campement de ses parents, fait percer les oreilles de sa petite fille.
04 Chasse et chance, lavage d'un fusil 2 mn 41
Monduwa, le guérisseur, assisté de Mésa, "lave", purifie le fusil d'un chasseur villageois qui ne tue plus de gibier. La femme du propriétaire du fusil a gâté la chance du fusil en enfreignant un interdit : elle a mangé de la viande tué par ce fusil alors qu'elle avait ses règles.
05 Discorde et infortune, bagarre entre cousins 5 mn 19
Une bagarre éclate entre Mesa et Matoko, deux cousins, officiellement pour une harpe empruntée, officieusement parce que le premier a tenté de séduire la femme du second. Certains cherchent à les séparer, des frères viennent aider un des combattants. Le vieux Yakpata semble chercher l'apaisement, mais en fait soutient Matoko, son fils préféré, de telle façon, qu'il envenime la situation.
Masoy, la veuve de son frère le lui reproche publiquement.
Mambi et Koti commentent l'évènement.
06 Thérapie des interdits, fumigations de l'enfant et de la mère 3 mn 44
Noël, le dernier né de Mambi fait des cauchemards et se réveille la nuit. Redoutant que ce soit les symptômes annonciateurs d'une maladie dûe à un interdit qu'elle a rompu, elle lui applique ainsi qu'à elle-même une fumigation de feuilles sp..
07 Jeu et apprentissage, grimaces à un petit frère 47 s
Wawa amuse son petit frère Noël en lui exécutant ses plus belles grimaces et mimiques.
campement - pygmée - aka - quotidien - petite enfance - apprentissage - grimace - jeu -
2ème journée
08 Chasse et chance, extraction d'un maléfice 9 mn 45
Mbonga consulte Monduwa, se plaignant de son infortune à la chasse à la sagaie. Le guérisseur diagnostique qu'un objet maléfique lui a été projeté dans l'épaule.
Il entreprend de le lui extraire, pratiquant d'abord une scarification, puis une succion.
Il crache sur une feuille de bananier un mélange de salive, de sang et l'objet maléfique, que Mbonga va soigneusement enterrer derrière la maison.
Puis Monduwa applique sur la scarification un remède devant conférer adresse et force à Mbonga lors de ses prochaines chasses.
09 Maladie et interdit, soins d'un abcès du dos 3 mn 11
Isanya tente vainement de percer un abcès du dos du fils de son frère Mbonga.
10 Soirée de danse, divination et thérapeutique 14 mn 42
En raison de la bagarre, des discordes et des infortunes qui affectent les habitants du campement, une soirée de danse est organisée, entrelaçée par deux séquences divinatoires et une séquence thérapeutique.
3ème journée
11 Discorde et infortune, réparation par la salive 13 mn 42
Suite à la soirée se danse réussie de la veille, Yakpata organise un rituel de réconciliation. Il est basé sur un crachat de salive par tous les résidents du campement, petits et grands, sur un faisceau de feuilles sp.. Chacun avant de cracher a la possibilité de dire ce qu'il a sur le coeur, et bon nombre ne s'en privent pas.
A la fin, avant d'expulser ce faisceau de feuilles couvert de salives en dehors du campement, Yakpata se purifie en s'en fustigeant la tête. Mot(s) clés libre(s) : réconcialiation, villageois, mbili, interdit, chanvre, campement, gibier, chasse, aka, Akungu, pygmée, remède, couteau, salive, interdit alimentaire, crachat, machette, fumigation, maléfice, discorde, bagarre, rituel/chasse, fusil, perçage, rupture d'interdit, rituel préventif, kila, parole, devin-guérisseur, guérissage, extraction, grossesse, vidéo, scarification, maladie, alimentation, oreille, apprentissage, feu, Vie quotidienne, musique, danse, abcès, allaitement, rituel thérapeutique, petite enfance, guérisseur, République Centrafricaine, phytothérapie, divination, film ethnographique, séduction, sang, jeu, ethnomédecine, chant, afrique
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Chronique aka 97 : Boire et déboires après la forêt
/ 20-09-1997
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique aka 97 : Boire et déboires après la forêt :Chronique aka vidéo, Paris septemnre 1997, Chronique aka écrite, Bordeaux, novembre 1994En septembre 1997, une tournée européenne de musiciens aka de République centrafricaine est organisée par "Le jardin des poiriers" et Régis Cissokho, des promoteurs français et centrafricains de spectacles ethniques
L'équipe choisie est celle avec laquelle travaillent depuis des décennies les ethnomusicologues du CNRS, Simha Arom et Susanne Fürniss à proximité de Mongoumba.
Alain Epelboin, anthropologue médecin, vidéaste, travaille dans des campements voisins de ceux des voyageurs.
Bien connu d'eux, il en profite pour poursuivre la "Chronique aka", initiée par lui en 1980...
ACTEURS
Bokuma, Botambi, Malala, Mokenzo, Mombangu, Ngélébodé, Ndolé, Ngbana, Tinakoka, Yakpa
et
Simha Arom, Aby Barthélémy, Béatrice Edlicher-Godelier, Alain Epelboin, Susanne Fürniss
COMMENTAIRES de Ginza, Mbonga, Koti, Isanya, Makanda et Cie transcrites à Akungu en novembre 1994 à leur retour du voyage à la foire-exposition de Bordeaux traduites par Bobino Topesua Mbato et dîtes par Alain Epelboin
IMAGES et SONS
Alain Epelboin, Claire Lussiaa-Berdou
MONTAGE
Alain Epelboin, Annie Marx, Mireille Gruska, Jean-Louis Durand, David-Pierre Fila
REALISATION
Alain Epelboin Mot(s) clés libre(s) : danse, France, Paris, hoel, tournée, aka, pygmée, ethnomusicologie, film ethnographique, spectacle, chant, vidéo, voyage, Vie quotidienne, musique, Europe
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Chronique Aka 2008 fév, Mantes-la-Jolie : Le spectacle des V.I.P 1 filmé par Zoko, Pygmée aka de RCA
/ 22-02-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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À l'invitation d'associations centrafricaines de Mantes-La-Jolie (SFC, UNAC, COCHAF), soutenues par la mairie et le conseil général, un groupe de musiciens pygmées aka de la région de Mongoumba (Lobaye, République centrafricaine), sous l'égide du ministère de la culture de RCA, programme TOPA (Traditions orales des Pygmées Aka) est invité à réaliser un programme de musique et de danse. Ce deuxième document, d'une série de trois raconte une après midi de répétitions dans la salle Saint Kizito du sous-sol de l'église St Jean Baptiste du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie.L'originalité du document, c'est qu'il a intégralement été filmé par Zoko Antoine, Pygmée Aka : et que c'était la première fois qu'il tenait une minicaméra à écran ! Mot(s) clés libre(s) : musique, Europe, France, Mantes la Jolie, répétition, aka, pygmée, ethnomusicologie, vidéo, filùm ethnographique
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Chronique Aka 2008 fév Mantes-la-Jolie : Le spectacle des V.I.P 2 filmé par Zoko, Pygmée aka de RCA
/ 22-02-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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À l'invitation d'associations centrafricaines de Mantes-La-Jolie (SFC, UNAC, COCHAF), soutenues par la mairie et le conseil général, un groupe de musiciens pygmées aka de la région de Mongoumba (Lobaye, République centrafricaine), sous l'égide du ministère de la culture de RCA, programme TOPA (Traditions orales des Pygmées Aka) est invité à réaliser un programme de musique et de danse.
Ce troisième document, d'une série de trois présente le spectacle et l'après spectacle exécuté au Musée de l'Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie, le 22 février 2008.
L'originalité du document, c'est qu'e en dehors du spectacle, il a été filmé par Zoko Antoine, Pygmée Aka : et que c'était la première fois qu'il tenait une minicaméra à écran ! Mot(s) clés libre(s) : musique, France, cocktail, Mantes la Jolie, vidéo, aka, pygmée, ethnomusicologie, République Centrafricaine, film ethnographique, spectacle, Europe
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Chronique aka 2006, Békélé : Coupe d'un arbre à la hache
/ 15-06-2006
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Au bord de la rivière proche du campement Békélé, juin 2006 (Bagandou, Lobaye République centrafricaine)
Lors de l'installation à l'écart du campement d'un espace de travail pour l'équipe de collaborateurs de l'ethnologue, coupe d'un arbre à la hache traditionnelle aka par Noël, son oncle paternel Matoko et son cousin Moboma afin de constituer un banc. Mot(s) clés libre(s) : afrique, Békélé, arbre, rivière, aka, pygmée, République Centrafricaine, hache, film ethnographique, jeu, tradition, vidéo, bois, forêt, meuble
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