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Titre
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Camus et la revue Esprit (1944-1976)
/ ENS/UOH
/ 12-11-2007
/ Canal-U - OAI Archive
Guérin Jean-Yves
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Les relations entre Camus et la revue Esprit sont ici étudiées en détails. A un examen chronologique des rapports entre l’auteur et la revue avant et pendant l’Occupation est associé celui des comptes-rendus des œuvres de Camus faits par les rédacteurs d’Esprit (E.Mounier, A.Béguin, J.-M. Domenach), ainsi que l’étude des relations de Camus avec le Parti Communiste et les chrétiens de gauche. Mot(s) clés libre(s) : Albert Camus, revue esprit
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Chronique aka 1992, Akungu, Paris : La chasse au filet, Akungu, 27 novembre 1992
/ 27-11-1992
/ Canal-u.fr
ESTI, EPELBOIN Alain
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Chroniques pygmées, la chasse au filet, 27 novembre 1992, Lobaye, République centrafricaineEmission “Sylva” sur Arte
Réalisatrice :Esti
Auteurs :
Alain Epelboin & Esti
Image & son :
Alain Epelboin & Esti
Avec les habitants du campement d’Akungu :
Ginza, Monbaka, Mesa, Mbolo, Koti, et Mambi
Présentation d'une chasse au filet, commentée par l'ethnologue, avec également lecture de son carnet de terrain. Mot(s) clés libre(s) : musique, serpent, Lobaye, chasse, gibier, filet, céphalophe, capture, rituel propitiatoire, appel, mime cri, appat, poudre écorce/crotte, fustigation rituelle, esprit de la forêt, aka, Akungu, Portrait, forêt, croyance, chercheur, vidéo, chant, anthropologie visuelle, ethnographie, sang, film ethnographique, République Centrafricaine, mort animal, carnet de terrain, pygmée, chien
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Chronique aka, Motonga, RCA, 6 décembre 1992 : zengi, cérémonie de danse de l'esprit de la forêt zengi
/ 06-12-1992
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Thomas
J.M.C., Bahuchet S, Epelboin A. (depuis 1993) & Fürniss S. (depuis 2003)
(éds.) (Arom, Bahuchet, Cloarec-Heiss, Epelboin, Fürniss, Guillaume, Motte,
Sénéchal & Thomas), 1981-2014, Encyclopédie des
Pygmées Aka : techniques, langage et société des chasseurs-cueilleurs de la
forêt centrafricaine (Sud-Centrafrique et Nord-Congo), Paris, Editions
Peeters-SELAF, 11 volumes (3130 p). p 234-238 in volume II (8) K
[SELAF 436], 2007, 182 fig., 385 p.
.kondi (N :
3/4 = mò.kondi / mè.kondi
1.
rituel à l'esprit de la forêt .zengi,
rituel de renouveau
Ce rituel étant destiné à obtenir
de l'esprit suprême lui-même sa bienveillance, sous la forme d'abondance de
vivres et d'enfants, il sera utilisé pour deux fonctions principales : rendre favorable une nouvelle
installation et restaurer les conditions optimales après un bouleversement, un
décès ou, pire, une série de décès. Il s'agit en effet de toute une période qui
regroupe non seulement des actes rituels en tant que tels, mais aussi les
préparatifs du point culminant du rituel qu'est une cérémonie publique.
Elle comprend la préparation des jeunes
adultes à la fin de leur initiation, qui sanctionne leur intégration dans le
monde des adultes, et le renforcement de la cohésion sociale entre les
campements d'un même territoire, .banze,
regroupés pour l'occasion, au moyen, notamment, des concours de chant .kpakpale, et des chasses collectives.
Ces chasses procurent par ailleurs l'abondance de viande nécessaire à
l'approvisionnement de cette concentration de participants et à la réussite des
festivités.
Le rituel s'étend sur tout un cycle annuel ou bisannuel. C'est à
partir du début de la saison sèche que prend place le regroupement des
campements en un camp du territoire, .sambà,
qui peut durer jusqu'à deux ou trois lunes.
Les préparatifs ainsi que la cérémonie sont sous la
responsabilité de l'aîné du territoire, .mbai-wa-bòle.
Sans en être la seule cause, elle intervient lors de la nouvelle installation
d'un campement. C'est en effet après la période des grandes expéditions de
chasse aux filets qu'on fonde un nouveau campement permanent pour la saison des
pluies. Les vivres et le gibier sont alors abondants. À Zinga en 1994, on célèbre même ce rituel en fin de
saison des pluies, après la chasse fructueuse de plusieurs éléphants, également
synonyme de nourriture abondante.
Lorsque la cérémonie a lieu pour l'installation de nouveaux
campements dans le territoire, elle visera à rendre ceux-ci prospères sous le
double aspect d'une nombreuse progéniture et d'une abondance de gibier. Elle
peut cependant être réalisée pour des campements déjà installés, surtout dans
le contexte actuel de sédentarisation progressive, sans que son sens
fondamental de rite de fécondité et d'abondance en soit modifié : il s'agit alors de maintenir et de
restaurer l'ordre original et d'assurer des conditions optimales pour la perpétuation
et la prospérité du groupe.
De même en est-il, lorsqu'après un décès, l'ordre perturbé par la
mort doit être rétabli. On abandonne l'ancien campement où est enterré le mort
pour en fonder un nouveau où on réaménage la disposition du campement
sédentaire. Outre les rituels de levée du deuil, .kanu, dont c'est la fonction au
niveau de l'individu et de sa réinsertion dans le groupe, le .kondi assurera le rétablissement de
l'équilibre vital de la communauté entière.
La cérémonie est également la face visible d'une initiation qui
concerne les jeunes garçons depuis la puberté. La fin de l'initiation,
secrète, a lieu en forêt hors du campement, en saison des pluies, pendant la
période de chasse à la sagaie où les hommes vivent seuls ensembles durant
plusieurs semaines. C'est alors que les nouveaux adultes.bòlà, apprennent de quoi sont faits les
masques qui apparaissent dans diverses cérémonies.
Dans certaines régions, des voisins Villageois (Kaka, Ngundi…)
sont admis à l'initiation par les Aka.
2. cérémonie du
rituel de renouveau
La cérémonie publique a lieu à la fin de l'initiation. Son
efficacité rituelle nécessite un grand rassemblement où hommes et femmes se
retrouvent en une fête de la fécondité et de l'abondance. Elle a donc lieu
après une période intense de chasses au filets. Elle se déroule dans le
campement du mbài-wà.bòle, au sein
du camp du territoire, .sambà. Dans le
contexte de la sédentariation croissante, la cérémonie peut également avoir
lieu dans le campement permanent de l'aîné du territoire et impliquer un nombre
réduit de participants venant des campements alentours.
Pendant la cérémonie, attiré par les chants et le jeu des
tambours et machettes, l'esprit, supérieur .zengi apparaît et danse parmi les humains. Quand l'esprit désire se présenter de
lui-même, il fait le .vango (claquement rituel d'une feuille sur la main) pour avertir de sa venue et demander qu'on prépare la cérémonie; sinon l'aîné
du rassemblement des campements l'appelle de la même façon, pour le faire
venir.
L'esprit est personnifié par le danseur .omba, revêtu du costume-masque en raphia .pùndù / .kùndù, .ndimba {Mongoumba}.
L'esprit réside alors dans un camp, .zanga,
dressé en forêt, à l'écart du campement, interdit aux femmes, où se retrouvent
les initiés, où le costume du masque est fabriqué et conservé et où le danseur
le revêt, en même temps que la personnalité de l'esprit qu'il incarne.
La fonction de danseur du masque est tenue par un nouvel initié
de force de caractère particulière. Les nouveaux initiés sont entièrement
décorés de motifs géométriques peints sur le visage, les membres et le torse.
Il marquent par ailleurs leur état de nouveaux adultes en rasant leurs sourcils
en pointillé, .kiki.
À Bagandou, le masque qui venait danser était .ziàkpokpo, probablement
personnification de l'esprit du même nom, lui-même esprit de Tônzanga, frère
cadet de Tôle dont l'esprit est .zengi.
syn .zengi {Ndélé-Bayanga},
.omba {Mga} // var .zengi
3. danse de l'esprit
de la forêt .zengi
Elle constitue le point central de la cérémonie publique.
Un seul danseur, .omba,
l'exécute, en général un adolescent nouvellement initié, masqué par un costume
de raphia, .pùndù, qui le cache
entièrement. Le masque représente et incarne alors l'esprit de la forêt, .zengi, maître des mânes .diò.
Il tournoie sur lui-même en se
déplaçant rapidement, faisant voler les fibres de raphia; puis il s'accroupit
et s'immobilise en un tas compact de raphia avant de reprendre son déplacement
virevoltant. De temps en temps il se retire dans l'enclos .zanga qui lui est réservé, accompagné
seulement des hommes et des jeunes nouvellement initiés. Les femmes se tiennent
à une distance respectueuse, fuient devant son avancée et le suivent en courant
sur la place.
4.
répertoire de chants et formule rythmique (sp.)
Le répertoire de chants connu à ce jour comprend cinq
chants, .ndòmbóyè (cf. Anthologie
de la musique aka, CD II, pl. 1), .lembe-ya-di.bala,
.yòmbò, .yeba
et .nzibo
(tons et signification inconnus). Leur structure est fondée sur quatre
parties vocales qui se superposent de façon complémentaire en contrepoint (cf. § .lembò). Exécutés collectivement, les
chants préparent et accompagnent la danse de l'esprit de la forêt .zengi.
Ils sont soutenus par une formule
polyrythmique spécifique faisant appel à deux tambours, .kinda, une paire de baguettes de
frappe, .kpàkpà, et les
machettes entrechoquées, .keto.
Les battements de mains des chanteurs marquent la pulsation :
pulsations
1
2
3
4
5
6
7
8
valeurs minimales
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
tambour-mère
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
tambour-enfant
l
l
l
l
l
l
l
l
l
l
l
l
baguettes
y
y
y
y
y
y
y
y
y
machettes
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
mains
xx
xx
xx
xx
xx
xx
xx
xx
5.
esprit de la forêt, maître des .diò
{Mongoumba}
NB. Les enquêtes ayant été très
intensives dans l'est de l'aire aka, nous disposons d'une terminologie plus
abondante pour cette zone, ce qui ne signifie pas que les termes n'existent pas
dans l'ouest. Chez les Baka, bien que le terme mò.kondi soit attesté, il ne renvoie pas au même complexe rituel que leur (è)jengi,
qui correspond au .zengi des Aka. Mot(s) clés libre(s) : masque, zengi, initiation, raphia, Motonga, esprit de la forêt, Mongoumba, aka, République Centrafricaine, video, rituel, chant, performance, alcool, pygmées, musique, danse, Encyclopédie des Pygmées aka
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Chronique des pygmées babongo 2007 : Cueillette rituelle de remèdes
/ 26-02-2007
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Maison de Loundu Daniel à Moughombofouala, le 26 fév 2007, (Ogoué Lolo, préfecture de Koulamoutou, Gabon)
Au retour de la divination en forêt, Loundou Daniel, le devin-guérisseur, accompagné de ses clients, rentre chez lui et s'attache aux reins des amulettes spécifiques. Puis, il conduit son client derrière la maison en commençant par un massif végétal à côté des latrines. Après avoir convoqué les esprits par un claquement rituel sp. d'une feuille contre sa paume, il prononce des paroles adressées à l'esprit tutélaire en secouant le massif végétal : puis, il fait répéter à son client les paroles prononcées en forêt en secouant la touffe. Il en coupe deux brins d'herbe et en fait couper 3 au consultant. La même opération est réalisé en une autre place du jardin sur une touffe d'une autre espèce végétale (2 morceaux de feuille). Mot(s) clés libre(s) : afrique, devin-guérisseur, autel, remède, incantation, pygmée, tambour, Babongo, nzebi, Ogooué Lolo, Mokhombofouala, cueillette rituelle, nanga, ethnomusicologie, confession, guérissage, musique, forêt, esprit, vidéo, paroles, plantes, ethnomédecine, Gabon, rituel, film ethnographique, divination, amulette, latrines
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Chronique des pygmées babongo 2007 : Sortie du masque mokuya
/ 28-02-2007
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Quartier Babongo de Makoula 28 février 2007 ( Ogoué Lolo, préfécture de Koulamoutou, Gabon)
Rangés devant le corps de garde du quartier babongo, les hommes appellent le masque (= l'esprit) mokuya par la danse et le chant. Les femmes et les enfants, assis sur le côté, devant les maisons, soutiennent les hommes par le chant et la frappe des mains
Le masque est précédé par son héraut, un adolescent costumé, tenant des feuillages sp. dans chaque main, qui fait le tour du corps de garde en courant, puis revient en accompagnant la danse du masque, ajustant son costume quand il se défait.
Le masque, c'est-à-dire une présentification d'un esprit de la forêt, le seul qui danse en plein jour, une personne excellent danseur, au corps serré dans un costume sp. de feuillages et de raphia tissé, des sonnailles suspendues aux chevilles et à la ceinture. Le visage est un masque facial en bois recouvert de kaolin blanc, aux traits stylisés, surmonté de quelques grandes plumes blanches et noires.
Après une exhibition rapide, dunr remarquable performance de danse, le masque s'en retourne par le même chemin qu'à l'aller, toujours suivi par son héraut-gardien.
Au cours de cette séance, le masque sort trois fois.
Jean-Blaise Matzanga, qui est ici dans le village de sa première épouse, participe activement à l'action. Mot(s) clés libre(s) : masque, tambour, Babongo, cloche, états modifiés de conscience, nzebi, Ogooué Lolo, sonailles, trompe, Makoula, feuillage, mokuya, pygmée, ethnomusicologie, danse, musique, forêt, esprit, vidéo, chant, Gabon, rituel, film ethnographique, guérissage, Afrique, bidon
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Chant de circoncision bubeyi : leçon d’ethnomusicologie, 8 avril 2008, Manamana
/ 08-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008 (Gabon)
Chant de circoncision bubeyi, leçon d'ethnomusicologie (5 mn 35)
8 avril 2008, Manamana, Ogooué-Lolo, Gabon
ACTEURS
Pierre Bonza
Philippe Doumangoye
Sylvie Le Bomin
Joseph Lipoukou
Aloïse Maïffa
Jean Blaise Matzanga "Makunza"
Maxime Ndoungou
MONTAGE : Alain Epelboin & Annie Marx
CAMÉRA-SON : Alain Epelboin
AUTEURS-RÉALISATEURS : Alain Epelboin & Sylvie Le Bomin Mot(s) clés libre(s) : afrique, Manamana, bubeyi, Ogooué-Lolo, tambour, ethnomusicologie, film ethnographique, circoncision, Gabon, chant, vidéo, musique, esprits
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Divination de la cause de maux de ventre, par la chute de morceaux d’écorces, 13 avril 2008, Doumé
/ 13-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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07 Divination de la cause de maux de ventre par la chute de morceaux d'écorce
13 avril 2008, Doumé, Ogooué-Lolo, Gabon (26 mn 42)
ACTEURS
Jean Blaise Matzanga
"Makunza",
le joueur de cithare et devin
Motunga Jean, le 1er consultant
Le 2 ème consultant
Boudouha "Cheas"
Nanda Juriel
et les accompagnateurs
MONTAGE : Alain Epelboin & Annie Marx
TRADUCTION NZEBI/FRANCAIS : Jean Marthial, "Master" Jean Blaise Matzanga
CAMÉRA SON : Alain Epelboin
AUTEURS RÉALISATEURS : Alain Epelboin & Jean Blaise Matzanga, "Makunza" Mot(s) clés libre(s) : afrique, Babongo, rituel thérapeutique, harpe, bwiti, nzebi, Ogooué Lolo, écorce, plume rouge de perroquet, graine de muscadier de Calabash, fer, aubier, invocation, Doumé, aiguille, forêt, maladie, esprit, vidéo, crise économique, Gabon, rituel, film ethnographique, divination, ethnomusicologie, devin-guérisseur, couteau, cithare
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Le « temple du Shaolin » : chants d'origine initiatique des femmes avec leurs enfants, 8 avril 2008, Manamana
/ 08-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008 (Gabon)Le "temple du Shaolin" pour faire court en français : chants d'origine initiatique de femmes avec leurs enfants (20 mn 44)
8 avril 2008, Manamana, Ogooué-Lolo, Gabon
Sous titrage en français
Enregistrement d'une séance de chant et musique entre femmes.
ACTEURS
La commerçante de produits vivriers et son enfant
Joseph, le politicien
Mandzola Monique, infirmière
Nina, la danseuse de bwiti et ses enfants
Henok, dit "Poupon", fils de Jean Christophe Tengui
les voisines
Lipoukou Joseph, le politicien
Jean Blaise Matzanga "Makunza"
Alain Epelboin
MONTAGE
Alain Epelboin & Annie Marx
CAMÉRA-SON : Alain Epelboin
AUTEURS-RÉALISATEURS : Alain Epelboin & Jean Blaise Matzanga "Makunza" Mot(s) clés libre(s) : musique, Afrique, ethnomusicologie, interaction mère-enfant, bercement, bwiti, Ogooué-Lolo, Manamana, esprits, politique, petite enfance, film ethnographique, Gabon, téléphone, apprentissage, femmes, enfants, croyance, religion, vidéo, chant, jeu, initiation
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Chronique pygmées Bakoya, Gabon, avril 2006
/ 10-04-2006
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Bakoya, Gabon avril 2006 : 1- Imbong 2- dix leçons d'ethnomusicologie, 3 Angetse Etienne, chanteur & musicien bakoya de harpe-cithare
37 scènes
1- Imbong
2- Au quartier bakoya de Zoula Sylvie Lebomin, ethnomusicologue, enregistre et analyse 10 pièces musicales bakoya en faisant jouer simultanément et/ou successivement les musiciens et les chanteuses.
3- Huit chansons d'Angetse Etienne, chanteur et musicien bakoya d'enye (harpe cithare) à Mékambo. Il est accompagné pour une pièce par Louis Joseph Ambese.
Petit récital improvisé à la demande de Sylvie Lebomin, ethnomusicologue en présence de Denis Mimbaye.
Chapitres :
00 1 Imbong, avril 2006 35 mn
Acteurs par ordre d'apparition
Ambèse Louis Joseph
Mimbaye Denis, chef de village
Moulili Jean de Dieu, préfet
Angetse Etienne, joueur d'enyele
Lebomin Sylvie, ethnomusicologue
Toum Bernard
Mbouaza Ginère, évangéliste
Bokani Gilles, chef de village
Epelboin Alain, médecin anthropologue
01 traitement de la première dent de lait des enfants bakoya 2 mn 07
Installé dans le "corps de garde" du village Imbong, Louis Joseph Ambèse raconte que lorsque l'enfant bakoya perd sa dent de lait, il doit la donner au "lézard" (indet), afin qu'il la remplace par une belle dent.
02 sortie des Pygmées de la forêt dans les années 1934-36 13 mn 59s
Denis Mimbaye, chef bakoya du village Imbong, raconte comment, au début de la colonisation, ses aïeux Pygmées ont noué leurs premiers rapports avec les Européens, leur fournissant, notamment, des gibiers entiers, non découpés.
Il évoque en particulier le lieutenant Thomas qui dirigeait la région en 1933-1936. Celui ci, favorable aux Pygmées, gagne leur confiance à l'occasion du règlement d'une rébellion provoquée par des injustices exercées par un chef de village nommé par l'administration.
C'est à la suite de cette affaire que les Pygmées du secteur d'Imbong, décidèrent de quitter leurs campement isolés en forêt, pour s'installer au bord de la route que venait d'ouvrir ce même lieutenant Thomas
03 administration de Mékambo de 1924 à 2006 1 mn 48s
À la sous-préfecture de Mékambo, Moulili Jean de Dieu, le sous-préfet, commente le grand panneau érigé dans l'entrée "liste nominative du personnel de commandement ayant servi dans le département de la Zadié Mékambo" depuis 1924. On y retrouve la trace du Lieutenant Thomas (1933 1936), dont le rôle fut important dans la percée des routes et dans la construction d'une alliance avec les Pygmées Bakoya : c'est celle ci qui les amena à cette époque "à sortir de la forêt" et à s'installer le long de la piste, récemment rendue carrossable.
J.D. Moulili rapelle comment autrefois les avions qui reliaient le Congo au Gabon, faisaient escale à Mékambo qui'était également une étape importante sur la route du Congo.
Moulili Jean de Dieu, préfet de Mékambo depuis 2005, face à la caméra : - Comme on est proche de la République du Congo, la grande voie, c’était, qui reliait le Congo à Makokou, je crois, Makokou, Eboué d’ailleurs qui était la première capitale provinciale : et bien, la voie passait par ici. C’était un passage obligé.Et même les avions qui partaient de Libreville ou Woleu-Ntem, avant que ça n’atterrisse à Brazzaville, ils faisaient escale ici. Vous avez vu la petite piste d’atterrissage.La première voiture qui serait partie du Congo était passée par ici. Ce sont les gens de Mékambo qui l’auraient vu. C’était quand même un spectacle ! Avant ceux de Makokou !Le propos est interrompu par une voix en français, forte et tendue de vieille femme en colère. Elle est habillée de vêtements propres et délavés, mouchoir de tête noir et jaune brillant, assorti au trop grand polo masculin jaune pâli, avec sur le visage des restes blancs de masque facial au kaolin, en particulier sur son « gros » nez. Une malade mentale que les employés de la préfecture ont l’habitude de voir fréquenter les bureaux, serinant les mêmes litanies. En fait, une ancienne employée qui est devenue folle à la suite de diverses infortunes. Filmiquement, une rupture explosive du propos d’un très haut fonctionnaire, comme par un esprit ancien, hantant sans cesse les lieux de son passé.
L’ancienne employée de bureau : - Voilà le premier état civil pour moi à Mékambo ! Veut-elle dire qu’elle a été une des premières à être enregistrée à l’état civil ou à tenir le bureau de l’état civil ? Signifie-t-elle que sa famille et/ou elle même a été en contact très tôt avec l’administration au pouvoir, et qu’elle a eu un statut social élevé, désormais détruit ?
Alain : - Quelle année ?
Période coloniale ou après l’indépendance ? Elle poursuit son propos sans prêter attention à la question. Elle n’a pas l’air si âgée, 60, 70 ans : donc on pourrait prendre comme hypothèse qu’elle est née dans les années 1930, 1940. Elle aurait eu 20 ans entre 1950 et 1960 ? En fin d’administration coloniale ou au contraire lors de la mise en place de l’administration gabonaise ?
- Moi qui étais premier (employé) état civil, ici à le bureau à Mékambo, avec le vieux là !
Elle montre un vieillard à proximité, hors caméra. La fourchette d’âge s’élargit jusqu’à 80 ans, et la fiabilité du propos, quant à un ancien emploi de bureau exercé ici se confirme. Elle a, dans un premier temps, bénéficié de l’ascenseur social construit sur la scolarisation, l’apprentissage du français et de l’écriture.
L'air, il fait moi comme ça (geste d’essuyage de la sueur du front), comme je n'ai pas de voiture !
L’air ! Attention, c’est vraisemblablement un mot très polysémique. Le geste d’essuyage de la sueur sur le front, morphème non-verbal transculturel africain bien connu, désigne le travail physique, mais aussi l’excès de dépense d’énergie, et donc aussi la notion de fatigue au sens aussi bien physiologique que pathologique.
Ici, on entend air au sens d’exposition au aléas du climat, que ce soit dans les bureaux surchauffés ou lors de déplacements à pied. Employée de bureau, c’est-à-dire un statut social important du point de vue de la société dont elle est originaire, mais négligeable du point de vue de la hiérarchie administrative. Elle n’avait pas un rang lui permettant de disposer d’un véhicule et elle avait de grandes distances à parcourir, non seulement pour venir au travail, mais également pour mener à bien ses autres activités, familiales, agricoles, voire commerciales.
L'air, il volait pour moi de l'argent !
Les dures conditions écologiques lui coûtaient beaucoup ? « Air » est à prendre au sens écologique, mais aussi surnaturel : vents ou souffles porteurs des agressions maléfiques d’esprits, de jaloux, d’envieux, d’ingrats, de méchants !
L'air ! Il gaspillait les enfants pour moi !
Il rendait ses enfants malades ? Il a détourné ses enfants de leur mère ?
L'air, il gaspillait moi !
Cet air a fini par altérer sa réussite sociale.
Je dors dans le par terre !
S’agit-il de dormir par terre, parce que sa ruine est-elle qu’elle ne dispose même plus de lit chez elle et qu’elle est obligée de dormir sur une natte. Ce peut être une réalité concrète ou une expression archétypale de la misère d’une femme âgée, délaissée, veuve ou divorcée, et de plus abandonnée par ses enfants !
Autre hypothèse, elle n’a pas de domicile fixe et est amenée à dormir n’importe où, parfois sans natte, à même le sol, comme beaucoup de malades mentaux, délaissés par leurs familles impuissantes à juguler la folie.
C'est premier (e) à le bureau là, l'année du boulot, moi de l'argent !
Il faudrait reprendre l’histoire de l’administration de Mékambo pour identifier son statut véritable et savoir si elle a été effectivement embauchée la première ! Peu importe ! Elle exprime une réussite sociale ancienne et une ruine actuelle.
Tous les jours à le boulot, le village, c'était en courant !
Je viens pour trouver moi le boulot !
Ici, elle reprend ce qu’elle indiquait antérieurement par le geste d’essuyage de la sueur sur le front, à savoir qu’elle était une femme active, gérant de nombreuses activités, « en courant ». Et que sa réussite était le fait de son propre mérite.
Une histoire « ordinaire » d’une personne qui a pris l’ascenseur de la réussite sociale de la modernité, mais qui s’est brisée dans le piège tendu, un miroir aux alouettes : et qui tend elle aussi un miroir dans lequel on craint de retrouver son propre reflet, passé ou à venir.
Un bouffon, une griotte, qui dit des « vérités » aux puissants sans pouvoir être puni. Une vieille femme dangereuse, au malheur potentiellement « contaminant », qui révèle les non-dits, les désirs, les inconscients individuels et collectifs.
Est-ce en tant que ce qu’elle était qu’elle est tolérée en ces lieux officiels ? À cause de la présence du témoin étranger ? En raison de la dangerosité des paroles de malédiction d’une vieille femme ?
Ou, comme les Pygmées, du fait de sa proximité avec les êtres du monde non visible au commun des mortels ?
04 Représentation de la maladie Ebola chez les Bakoya 4 mn 27s
voir séquence 9 mn : http://www.canal-u.tv/video/smm/chronique_pygmees_bakoya_de_mekambo_gabon_avril_2006_representation_des_epidemies_de_maladie_a_virus_ebola_de_2001_2002.16144
À la suite d'une épizootie ayant décimé les gorilles, en 2001-2002, une épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola, sous-type Zaïre, se propageant jusqu'à Kéllé au Congo, a terrifié la population de la région de Mékambo, tuant notamment quelques Pygmées Bakoya.
Qu'en reste-t-il dans les mémoires ?
À la sous-préfecture de Mékambo, deux affiches sont exposées dans le hall : l'une d'un parc national avec des têtes de gorilles en très gros plan, l'autre consacrée à Ebola et indiquant les mesures et comportements à prendre, pour éviter de se contaminer.
Angeste Étienne, chanteur et joueur réputé de harpe cithare enye interprête à son domicile la chanson sur Ebola qu'il a inventé lors de l'épidémie.
" Les jeunes filles ! Gardez le corps ! Ebola arrive !". traduisent Toum Bernard et
Mbouaza Ginère, évangéliste, tous deux originaires d'Imbong. Ils rappellent l'horreur qui les a saisi
Toum Bernard : -Pour moi c'était la première fois d'entendre parler d'Ebola et c'était aussi pour moi très horrible. de voir comment les médecins manipulaient les corps.
Là nous les parents ! Non ! Les parents des décédés ! Non, non, non ! Ils n'avaient plus le pouvoir, de manipuler les corps.
Mbouaza Ginère, évangéliste : - Comment se fait il que c'est une épidémie. Et puis en prenant, quand le corps meurt, il faut absolument que les parents puissent voir comment, à enterrer le corps.
Mais ce qui était horrible, c'était pourquoi ? C'était parce que, quand la personne trouve la mort, au lieu que c'est les parents qui prennent le corps, ce sont les médecins eux-même qui prennent le corps. Et des fois, d'autres corps ont disparu !
Toum Bernard : - Mais leur cimetière (tombe) , on ne connait pas. On ne connait pas où se trouvent de ces corps là aujourd'hui.
Mbouaza Ginère, évangéliste : - Après un moment donné, les familles qui ont perdu les parents ont été satisfaits par l'argent.
Donc il a fallu que l'état gabonais pense aux familles qui ont perdu les parents pour leur donner de l'argent... déja sur canal u
Acteurs par ordre d'apparition :
Angetse Etienne, joueur d'enyele
Lebomin Sylvie, ethnomusicologue
Toumoro Bernard
Mbouaza Ginère, évangéliste
Epelboin Alain, médecin anthropologue
Caméra-son- réalisation :
Epelboin Alain
05 iboga 5 mn
06 remerciements 7 mn 17s
00 2 dix leçons d'ethnomusicologie 32 mn18
Au quartier bakoya de Zoula Sylvie Lebomin, ethnomusicologue, enregistre et analyse 10 pièces musicales bakoya en faisant jouer simultanément et/ou successivement les musiciens et les chanteuses.
Etaba Madeleine, chanteuse
Ambili Florence, chanteuse
Maboa Thérèse, chanteuse
Aboul Jonas, percussion
Mwango Mathias, joueur d'abele
Ipatima Stanislas joueur de ndumu
Mindem Jean-Rémy, joueur de ngom
07 1 Chant du Mongala 8 mn 7s
Après un essai destiné à expliquer la procédure de l'enregistrement aux musiciens, exécution d'un premier chant de Mongala où chaque intervention est enregistrée en référence avec celle qui la précède. Le Mongala est un culte initiatique centré sur la gemmellité que l'on retrouve sur une grande frange est du territoire gabonais.
07 2 Chant du culte Issembu 3 mn 28
Enregistrement analytique d'un chant du culte Issembu réservé aux femmes. Comme pour le Mongala, ce culte se retrouve dans les populations de toute la frange est du territoire gabonais sous différentes appellations (Lissembu; Lissimbi; Lessimbu).
07 3 Chant et fabrication de panier 2 mn 28
Pendant les enregistrements, un homme continue à tresser son panier, vraisemblablement de l'ethnie Kwélé au regard du type de maille utilisé.
07 4 chant par deux femmes 57 s
Cet enregistrement permet d'entendre la complémentarité des voix et des registres utilisés par les deux femmes.
07 5 chant de Ngodja 3 mn 54s
Chant de Ngodja accompagné particulièrement par la poutre frappée et le baguettes entrechoquées. Ces deux éléments rythmiques permettent d'entendre la suprposition d'un rythme binaire et d'un rythme ternaire.
07 ethnomusicologie 6 3 mn 35s
07 7 chant du culte Mbumba 3 mn
Chant du culte de divination Mbumba. Au bout de quelques temps, Florence, la chanteuse principale, introduit la technique de chant du yodel qu'elle dit avoir emprunté aux Pygmées Baka, installés dans la région de Minvoul, mais qui descendent parfois jusque dans l'Ogooué-Ivindo pour la chasse.
07 8 chant du répertoire Abwema 3 mn 48s
Enregistrement d'un chant du répertoire Abwéma.
07 9 Bébé en musique 1 mn 36
Les bébés participent à l'activité musicale dès leur plus jeune âge. Dans un premier temps de façon passive, du seul fait de leur présence dans les bras des femmes. Ils acquièrent ainsi les rythmes corporels de base.
00 3 Angetse Etienne, chanteur & musicien bakoya de harpe-cithare 18 mn 25
Huit chansons d'Angetse Etienne, chanteur et musicien bakoya d'enye (harpe cithare) à Mékambo. Il est accompagné pour une pièce par Louis Joseph Ambese.
Petit récital improvisé à la demande de Sylvie Lebomin, ethnomusicologue en présence de Denis Mimbaye.
08 01 harpe cithare 2 mn 47
La harpe cithare joué ici par un musicien bakoya est vraisemblablement d'origine Kwélé où elle sert à accompagner le chant d'une épopée, dans un style proche du Mvet fang.
Cet instrument de très gande longueur est fait en bambou de Chine avec des cordes directement prélevèes sur la canne de Bambou. L'instrument est dit alors idiocorde.
08 02 harpe cithare et corbeille 2 mn 15s
Pendant que la femme du musicien continue de tresser sa corbeille, celui-ci continue d'improviser des paroles. L'énorme marmite placée sous l'instrument sert d'amplificateur.
Le rythme pointé utilisé dans le jeu de l'instrument semble spécifique au jeu de la harpe-cithare à traves différentes populations d' Afrique centrale.
08 03 harpe cithare 1 mn 16
08 04 harpe cithare 1 mn 16s
Les deux mains du musicien, disposées de part et d'autre du chevalet, jouent alternativement. Il y a de fait peu de polyphonie bien que l'instrument en possède le potentiel.
08 05 harpe cithare 1 mn 47s
08 06 harpe cithare 53 s
08 07 harpe cithare 4 mn 19s
Un des accompagnateurs de l'équipe, Joseph Ambese, chante en duo avec le musicien principal qui de ce fait retrouve une source d'inspiration.
08 08 harpe cithare 2 mn 30s
09 générique 40 s Mot(s) clés libre(s) : relations Européens/Pygmées, harpe cithare, sédentarisation, dent de lait, iboga, Tabernanthe iboga, Imbong, pygmée, Ebola, Bakoya, enterrement sécurisé, sorcellerie, culte initiatique, yodel, Mongala, Mbumba, Zoula, rythme ternaire, Ngodja, prévention, mort, thérapeutique, gorille, rite funéraire, Mékambo, cimetière, épidémie, cannabis, santé publique, administration, esprit, colonisation, discrimination, anthropologie, histoire, maladie, alcool, musique, vidéo, enfance, ethnomusicologie, Afrique, culte, divination, film ethnographique, Gabon, sang, jeu, rumeur, chant, cadavre, danse
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De la pierre au bras (Tikankali, village nyokholonké des collines du Bandemba, Sénégal oriental février 1990.)
/ 01-01-1990
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Déambulation dans le village et présentation des pierres autels disposées devant la porte de la case du chef de famille par Alphonse Camara un client du devin-guérisseur..Puis consultation du devin guérisseur nyokholonké, le vieux Kanté qui pratique une divination par secousses spasmodiques de son biceps gauche investi par son esprit auxiliaire qui répond aux questions posées par oui ou non.Le premier consultant est Boubacar Diouf, absent, : le devin indique qu'il dépense tout son argent sans en garder de bénéfice et qu'il doit donc faire un sacrifice, à savoir consommer lui même une noix de kola rose.Au deuxième consultant, Fili Camara qui se palint d'infortune à la chasse, il indique qu'il n'a pas réalisé les sacrifices promis à son kuyagal, une pierre fétiche. Il en convient et rapporte comment il a constitué une alliance avec la pierre -fétiche. Un jour qu'il restait seul dans un champs en pente après un travail collectif de défrichement, une pierre a roulé jusqu'à ses pieds. Il a conclut une alliance avec l'esprit de cette pierre lui promettant des sacrifices réguliers de biere de mil et de sang de poulet afin de l'assister dans la réussite de ses entreprises et notamment la chasse. Mot(s) clés libre(s) : Sénégal, malinké, nyokholonké, divination par le bras, défunt, fétiche, pierre-autel, vidéo ethnographique, Village, devin guérisseur, chasse, sacrifice, réussite, esprit, Tikankali
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