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"Peut-on parler de naturalisation des inégalités économiques ?", semi-plénière avec la participation de Louis Chauvel, Eric Fassin, Dominique Fougeyrollas et Frédéric Lebaron
/ 30-06-2015
/ Canal-u.fr
CHAUVEL Louis, FASSIN Eric, FOUGEYROLLAS Dominique, LEBARON Frédéric
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Peut-on parler de naturalisation des inégalités économiques ?
Présentée par les réseaux thématiques : RT 5 Classes, inégalités, fragmentations ; RT 12 Sociologie économique ; RT 42 Sociologie des élites
Table ronde avec :
- Louis Chauvel, professeur de sociologie, Université du Luxembourg
- Eric Fassin, professeur de science politique, Université Paris 8
- Dominique Fougeyrollas, chargée de recherche, CNRS
- Frédéric Lebaron, professeur de sociologie, Université de Versailles Saint-Quentin-en- Yvelines
« L’homme heureux se contente rarement du fait d’être heureux ; il éprouve de surcroît le besoin d’y avoir droit. Il veut être également convaincu qu’il “mérite” son bonheur, et surtout qu’il le mérite par comparaison avec d’autres. Et il veut donc également pouvoir croire qu’en ne possédant pas le même bonheur, le moins fortuné n’a que ce qu’il mérite. Le bonheur veut être “légitime”. » (Weber 1992 : 144)
Selon les contextes historiques et sociaux, des systèmes normatifs et idéologiques divers ont été utilisés pour justifier les différences de fortune : la religion, la biologie, la méritocratie, les « lois » économiques... Quelles sont aujourd’hui les modes de légitimation des inégalités économiques ? Reposent-elles sur des formes de naturalisation de l’ordre économique qui en ferait un phénomène allant de soi ?
Plus précisément, l’accroissement actuel des inégalités économiques et sociales s’appuie-t-il sur de nouvelles formes de naturalisation, sur le renforcement de visions du monde déjà anciennes ou encore sur l’affaiblissement des discours contestataires ? Si naturalisation il y a, par quels processus s’opère-t-elle ? Autour de quels espaces sociaux et par l’intermédiaire de quels acteurs ? L’Etat, notamment par le biais de différents dispositifs d’action publique, contribue-t-il à instituer ces inégalités, voire à les dissimuler ? Les ressorts sur lesquels s’appuient ces phénomènes de naturalisation de l’ordre économique varient-ils selon les groupes sociaux ? Dans quelle mesure les constructions sociales de différences biologiques (sexe, âge, couleur de peau, etc.) continuent-elles de justifier des différences économiques et sociales ? Dans quelle mesure également, la naturalisation des inégalités économiques concourt-elle à naturaliser l’ordre social ? Enfin, les sciences sociales participent-elles ou, tout à l’inverse, dévoilent-elles ces formes de naturalisation ? Mot(s) clés libre(s) : différence, inégalités, naturalisation, inégalités économiques
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L'EHESS se mobilise en soutien aux universitaires turcs
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 13-04-2016
/ Canal-u.fr
DUCLERT Vincent, BOZARSLAN Hamit, BALIBAR Etienne, CALAME Claude, ESKIIZMIRLILER Sélim, FASSIN Eric, SAINT-SAENS Isabelle, TAYLAN Ferhat, ESCADAFAL Alain, ZARAKOLU Ragıp, ÖZKORAY Erol
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L’EHESS s’est mobilisée en organisant une réunion d’information le 18
janvier 2016 et une conférence, le 13 avril 2016 sur la répression des
universitaires de Turquie dans leur action pour la paix.
Depuis plusieurs années, la Turquie lutte pour la liberté de
recherche et d’enseignement, un combat qui s’est accentué depuis 2010.
La répression s’est traduite par l’emploi de la loi « anti-terreur »
débouchant sur des procès et des mises en détention pour « terrorisme »
ou pour « complicité de terrorisme ». C’est à la suite de ces événements
que le Groupe International de travail « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie » a été créé.
Les intervenants, enseignants-chercheurs ou militants des droits de
l’homme, ont donné des informations détaillées permettant de juger de
l’ampleur de la répression du gouvernement turc, invitant à créer un
Comité international de soutien aux Universitaires pour la paix.
Parmi les actions citées, certaines relèvent du domaine judiciaire.
Des enseignants ont par exemple été envoyés en prison durant dix jours ;
des signataires de pétition et organisateurs d’une conférence de presse
ont été arrêtés suite à l’accusation de « propagande pour une
organisation terroriste ». D’autres actions s’apparentent à une forme de
harcèlement institutionnel : licenciements, exclusions de jury et de
direction des départements, annulations de bourses pour les étrangers,
procédures disciplinaires pour « propagande terroriste » ou « insulte
aux institutions et à la République turque ». A celles-ci s’ajoutent des
actions d’intimidation, telles que les menaces adressées aux proches,
le marquage des portes par une croix (parfois accompagnée d’un message
de menace dans certaines universités comme celle de Gazi) et une
pression pour quitter la ville d’enseignement.
Après avoir exposé la situation, des enseignants-chercheurs de
Suisse, d’Istanbul, d’Allemagne et des Etats-Unis ont pu témoigner par
visioconférence des faits dénoncés et montrer leur soutien à la Turquie.
Une chercheuse a par exemple lancé le hashtag #Raiseyourpenforfreedom,
qui invite les internautes à se prendre en photo avec un stylo levé à la
main et de le « poster » sur Twitter en signe de solidarité, afin de ne
pas laisser cette répression inconnue du grand public.
Dans l’ensemble, cette conférence a permis de dresser le constat,
terrible, de l’ampleur des injustices subies par les universitaires
turcs et de susciter l’espoir d’une mobilisation durable par la création
du Comité international de soutien aux Universitaires pour la paix.
Intervenants : Cagla Aykac, Etienne Balibar, Hamit Bozarslan,
Claude Calame, Yves Deloye, Vincent Duclert, Selim Eskiizmirliler, Eric
Fassin, Elise Massicard, Isabelle Saint-Saens, Engin Sustam. Mot(s) clés libre(s) : démocratie, Turquie, libertés publiques, activités d'enseignement et de recherche, Erdogan
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"Vers une dénaturalisation du genre, de la sexualité et de la famille ?", semi-plénière avec la participation de Louise Dejeans, Éric Fassin et Irène Théry
/ 02-07-2015
/ Canal-u.fr
FASSIN Eric, THERY Irène
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Vers une dénaturalisation du genre, de la sexualité et de la famille ?
Coordination : Salima Amari (RT24, université Paris 8, CRESPPA-GTM) et Gilda Charrier (RT33, Université de Bretagne Occidentale, LABERS)
Intervenant.e.s :
- Louise Dejeans, Université Paris Descartes, CERLIS.
- Éric Fassin, Professeur, Université de Paris 8, LEGS : « Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Du PaCS au "mariage pour tous" »
- Irène Théry, directrice d’Études à l’EHESS, Centre Norbert Elias : « Les métamorphoses de l’institution de la parenté face aux deux formes de naturalisation de la famille »
Cette table ronde se propose d’interroger les conceptions de la famille aujourd’hui en France en termes de rapports sociaux de sexe et de genre à l’aune des débats publics lors du vote de la loi relative à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Dans quelle mesure le débat autour du mariage pour tous remet-il en cause la place constitutive de la différence des sexes dans le fondement de la famille ? Comment une telle conception redessine-t-elle le lien entre mariage et droits reproductifs ? Il paraît pertinent de porter une attention particulière à la diversité des modèles familiaux qu’auraient révélés et ramenés sur le devant de la scène publique les débats qui ont eu lieu. Il s’agira en outre de rendre compte des types de résistance, de dérogation à la norme dominante, dont relèvent ces modèles familiaux, ainsi que de la redéfinition de la famille qu’ils impliquent. Mot(s) clés libre(s) : homosexualité, sexualité, famille, genre, rapports sociaux de sexe (genre), dénaturalisation
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Homosexualité, mariage et famille
/ UTLS - la suite
/ 12-01-2005
/ Canal-U - OAI Archive
FASSIN Eric
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En France, la politique de l'homosexualité semblait devoir s'arrêter avec la fin des discriminations légales, au début des années 1980. L'idéologie républicaine se voulait certes tolérante. Mais, construite en miroir d'une Amérique, elle interdisait toute politisation de la vie privée, censée conduire à la guerre des sexes, en même temps que toute politique minoritaire, supposée nécessairement communautariste. Pourtant, le pacs fait basculer le débat de la tolérance à la reconnaissance : c'est ainsi qu'il entraîne dès 1997 une réflexion publique au-delà du pacs, qui conduit à poser la double question du mariage et de la filiation. Ce mouvement dépasse bien sûr la France. C'est ainsi qu'en 2003 le débat sur le mariage nous est revenu en référence aux états-Unis, avec pour formes d'action la désobéissance civile et la bataille juridique. Toutefois, la comparaison transatlantique permet de souligner d'importantes différences dans la construction du débat public. Sans doute de part et d'autre pourrait-on dire que l'enjeu est le même la place de l'homosexualité, et de l'homophobie, dans la société. Mais ce qui fait problème aux états-Unis, c'est surtout le mariage, tandis qu'en France, c'est davantage la filiation. C'est un écart qu'il convient d'interroger. Ces différences ne doivent pourtant pas nous aveugler : par delà les spécificités nationales, c'est un mouvement de fond qui traverse également les Pays-Bas, la Belgique ou l'Espagne, le Canada et l'Afrique du Sud. Pourquoi cet enjeu minoritaire est-il devenu si important dans de nombreuses sociétés ? Sans doute en va-t-il de l'ordre symbolique, de l'ordre sexuel qui organise la hiérarchie des sexes et des sexualités, qui s'avère historique. Mais surtout, le fondement même des normes sociales ne relève plus d'une transcendance (Dieu, nature ou science). Leur justification est immanente : c'est la société qui les (re)définit, et la délibération démocratique qui les fonde. Mot(s) clés libre(s) : homoparentalité, homosexualité, mariage homosexuel
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Le spectre des Roms. Racialisation, Europe et démocratie
/ Centre d'Enseignement Multimédia Universitaire - Université de Caen Basse-Normandie, Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Basse-Normandie
/ 24-11-2011
/ Canal-U - OAI Archive
FASSIN Eric
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Cette conférence a été enregistrée dans le cadre du colloque Roms, Tsiganes et gens du voyage qui s'est tenu à Caen les 24 et 25 novembre 2011, organisé par le Centre de Recherche sur les Droits Fondamentaux et les Évolutions du Droit (CRDFED). L'objectif était de mieux connaître les populations concernées et de comprendre comment les politiques publiques et le droit les appréhendent. Derrière ces différentes dénominations se pose la question de l'appréhension de la figure de l'autre, des catégorisations et possibles discriminations que ces dernières induisent. Ont été examinés la liberté d'aller et venir, les droits politiques et sociaux et l'encadrement du droit interne par le droit international et européen.Pour parler des Roms, des tsiganes et des gens du voyage, est-il besoin de compétences particulières ? À écouter les discours publics, apparemment pas. De fait, il conviendrait de distinguer les Roms, un nom mais aussi un groupe parmi d’autres dans le spectre de ces populations stigmatisées, des « Roms », entre guillemets, figure rhétorique dans le discours public actuel, sans grand rapport avec la réalité empirique des personnes sur lesquelles elle n’en a pas moins des effets bien réels. C’est donc, non pas sur les Roms, faute de compétence, mais sur les « Roms », soit la « question Rom », que porte cette communication.Dans un premier temps, on s’emploie à resituer les « Roms » parmi diverses figures de l’autre, comme « l’Islam », les « Noirs », les « immigrés » ou les « enfants d’immigrés », etc. (à distinguer pareillement de l’Islam, des Noirs, des immigrés et de leurs enfants…). Dans ce spectre, l’altérité n’est pas tant liée à des propriétés intrinsèque qu’à une distinction, constamment réactivée, entre « eux » et « nous », qui ne cesse de mettre en scène des figures de l’autre pour dessiner en creux quelque chose comme une identité nationale racialisée – une France (ou une Europe) blanche, de souche.La suite de cette communication s’attache toutefois, non plus à l’interchangeabilité relative de ces figures de l’autre, mais à la spécificité de la « question Rom », autour de deux points – l’un géographique, et l’autre historique – que la controverse de 2010, entre la France et l’Europe, a rendus visibles. D’abord, et c’est l’objet de la deuxième partie, si les discours identitaires et, en miroir, les multiples figures de l’autre traversent aujourd’hui l’Europe, elles n’ont pas la même « valence » dans différents contextes. C’est ainsi que « l’Islam » a bien moins de réalité à l’Est qu’à l’Ouest. En revanche, on pourrait dire que depuis la chute du Mur de Berlin, et avec l’élargissement de l’Europe, le spectre « Rom » parcourt l’Europe entière, jusqu’à devenir une figure négative de son identité.Ensuite, dans un troisième temps, on peut souligner une deuxième spécificité de la question « Rom » aujourd’hui, qui est de nature historique. En effet, l’Europe s’est construite sur les ruines de la Deuxième guerre mondiale, en tirant les leçons du racisme nazi : « plus jamais ça ! » Aussi l’antisémitisme n’a-t-il plus droit de cité. Si le racisme revient, c’est donc, d’ordinaire, sous des formes renouvelées, qui se parent des atours d’une logique démocratique – et singulièrement de ce que j’appelle « démocratie sexuelle » : les « autres » traiteraient moins bien les femmes (voire les homosexuels) que les « nôtres ». Or la « question Rom » ne s’autorise guère de justifications démocratiques. Le spectre « Rom », c’est donc aussi le spectre des années 1930. Mot(s) clés libre(s) : Démocratie, Identité, Minorités, Roms, Ségrégation, Territoire
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