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Chronique pygmées Bakoya, Gabon, avril 2006
/ 10-04-2006
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Bakoya, Gabon avril 2006 : 1- Imbong 2- dix leçons d'ethnomusicologie, 3 Angetse Etienne, chanteur & musicien bakoya de harpe-cithare
37 scènes
1- Imbong
2- Au quartier bakoya de Zoula Sylvie Lebomin, ethnomusicologue, enregistre et analyse 10 pièces musicales bakoya en faisant jouer simultanément et/ou successivement les musiciens et les chanteuses.
3- Huit chansons d'Angetse Etienne, chanteur et musicien bakoya d'enye (harpe cithare) à Mékambo. Il est accompagné pour une pièce par Louis Joseph Ambese.
Petit récital improvisé à la demande de Sylvie Lebomin, ethnomusicologue en présence de Denis Mimbaye.
Chapitres :
00 1 Imbong, avril 2006 35 mn
Acteurs par ordre d'apparition
Ambèse Louis Joseph
Mimbaye Denis, chef de village
Moulili Jean de Dieu, préfet
Angetse Etienne, joueur d'enyele
Lebomin Sylvie, ethnomusicologue
Toum Bernard
Mbouaza Ginère, évangéliste
Bokani Gilles, chef de village
Epelboin Alain, médecin anthropologue
01 traitement de la première dent de lait des enfants bakoya 2 mn 07
Installé dans le "corps de garde" du village Imbong, Louis Joseph Ambèse raconte que lorsque l'enfant bakoya perd sa dent de lait, il doit la donner au "lézard" (indet), afin qu'il la remplace par une belle dent.
02 sortie des Pygmées de la forêt dans les années 1934-36 13 mn 59s
Denis Mimbaye, chef bakoya du village Imbong, raconte comment, au début de la colonisation, ses aïeux Pygmées ont noué leurs premiers rapports avec les Européens, leur fournissant, notamment, des gibiers entiers, non découpés.
Il évoque en particulier le lieutenant Thomas qui dirigeait la région en 1933-1936. Celui ci, favorable aux Pygmées, gagne leur confiance à l'occasion du règlement d'une rébellion provoquée par des injustices exercées par un chef de village nommé par l'administration.
C'est à la suite de cette affaire que les Pygmées du secteur d'Imbong, décidèrent de quitter leurs campement isolés en forêt, pour s'installer au bord de la route que venait d'ouvrir ce même lieutenant Thomas
03 administration de Mékambo de 1924 à 2006 1 mn 48s
À la sous-préfecture de Mékambo, Moulili Jean de Dieu, le sous-préfet, commente le grand panneau érigé dans l'entrée "liste nominative du personnel de commandement ayant servi dans le département de la Zadié Mékambo" depuis 1924. On y retrouve la trace du Lieutenant Thomas (1933 1936), dont le rôle fut important dans la percée des routes et dans la construction d'une alliance avec les Pygmées Bakoya : c'est celle ci qui les amena à cette époque "à sortir de la forêt" et à s'installer le long de la piste, récemment rendue carrossable.
J.D. Moulili rapelle comment autrefois les avions qui reliaient le Congo au Gabon, faisaient escale à Mékambo qui'était également une étape importante sur la route du Congo.
Moulili Jean de Dieu, préfet de Mékambo depuis 2005, face à la caméra : - Comme on est proche de la République du Congo, la grande voie, c’était, qui reliait le Congo à Makokou, je crois, Makokou, Eboué d’ailleurs qui était la première capitale provinciale : et bien, la voie passait par ici. C’était un passage obligé.Et même les avions qui partaient de Libreville ou Woleu-Ntem, avant que ça n’atterrisse à Brazzaville, ils faisaient escale ici. Vous avez vu la petite piste d’atterrissage.La première voiture qui serait partie du Congo était passée par ici. Ce sont les gens de Mékambo qui l’auraient vu. C’était quand même un spectacle ! Avant ceux de Makokou !Le propos est interrompu par une voix en français, forte et tendue de vieille femme en colère. Elle est habillée de vêtements propres et délavés, mouchoir de tête noir et jaune brillant, assorti au trop grand polo masculin jaune pâli, avec sur le visage des restes blancs de masque facial au kaolin, en particulier sur son « gros » nez. Une malade mentale que les employés de la préfecture ont l’habitude de voir fréquenter les bureaux, serinant les mêmes litanies. En fait, une ancienne employée qui est devenue folle à la suite de diverses infortunes. Filmiquement, une rupture explosive du propos d’un très haut fonctionnaire, comme par un esprit ancien, hantant sans cesse les lieux de son passé.
L’ancienne employée de bureau : - Voilà le premier état civil pour moi à Mékambo ! Veut-elle dire qu’elle a été une des premières à être enregistrée à l’état civil ou à tenir le bureau de l’état civil ? Signifie-t-elle que sa famille et/ou elle même a été en contact très tôt avec l’administration au pouvoir, et qu’elle a eu un statut social élevé, désormais détruit ?
Alain : - Quelle année ?
Période coloniale ou après l’indépendance ? Elle poursuit son propos sans prêter attention à la question. Elle n’a pas l’air si âgée, 60, 70 ans : donc on pourrait prendre comme hypothèse qu’elle est née dans les années 1930, 1940. Elle aurait eu 20 ans entre 1950 et 1960 ? En fin d’administration coloniale ou au contraire lors de la mise en place de l’administration gabonaise ?
- Moi qui étais premier (employé) état civil, ici à le bureau à Mékambo, avec le vieux là !
Elle montre un vieillard à proximité, hors caméra. La fourchette d’âge s’élargit jusqu’à 80 ans, et la fiabilité du propos, quant à un ancien emploi de bureau exercé ici se confirme. Elle a, dans un premier temps, bénéficié de l’ascenseur social construit sur la scolarisation, l’apprentissage du français et de l’écriture.
L'air, il fait moi comme ça (geste d’essuyage de la sueur du front), comme je n'ai pas de voiture !
L’air ! Attention, c’est vraisemblablement un mot très polysémique. Le geste d’essuyage de la sueur sur le front, morphème non-verbal transculturel africain bien connu, désigne le travail physique, mais aussi l’excès de dépense d’énergie, et donc aussi la notion de fatigue au sens aussi bien physiologique que pathologique.
Ici, on entend air au sens d’exposition au aléas du climat, que ce soit dans les bureaux surchauffés ou lors de déplacements à pied. Employée de bureau, c’est-à-dire un statut social important du point de vue de la société dont elle est originaire, mais négligeable du point de vue de la hiérarchie administrative. Elle n’avait pas un rang lui permettant de disposer d’un véhicule et elle avait de grandes distances à parcourir, non seulement pour venir au travail, mais également pour mener à bien ses autres activités, familiales, agricoles, voire commerciales.
L'air, il volait pour moi de l'argent !
Les dures conditions écologiques lui coûtaient beaucoup ? « Air » est à prendre au sens écologique, mais aussi surnaturel : vents ou souffles porteurs des agressions maléfiques d’esprits, de jaloux, d’envieux, d’ingrats, de méchants !
L'air ! Il gaspillait les enfants pour moi !
Il rendait ses enfants malades ? Il a détourné ses enfants de leur mère ?
L'air, il gaspillait moi !
Cet air a fini par altérer sa réussite sociale.
Je dors dans le par terre !
S’agit-il de dormir par terre, parce que sa ruine est-elle qu’elle ne dispose même plus de lit chez elle et qu’elle est obligée de dormir sur une natte. Ce peut être une réalité concrète ou une expression archétypale de la misère d’une femme âgée, délaissée, veuve ou divorcée, et de plus abandonnée par ses enfants !
Autre hypothèse, elle n’a pas de domicile fixe et est amenée à dormir n’importe où, parfois sans natte, à même le sol, comme beaucoup de malades mentaux, délaissés par leurs familles impuissantes à juguler la folie.
C'est premier (e) à le bureau là, l'année du boulot, moi de l'argent !
Il faudrait reprendre l’histoire de l’administration de Mékambo pour identifier son statut véritable et savoir si elle a été effectivement embauchée la première ! Peu importe ! Elle exprime une réussite sociale ancienne et une ruine actuelle.
Tous les jours à le boulot, le village, c'était en courant !
Je viens pour trouver moi le boulot !
Ici, elle reprend ce qu’elle indiquait antérieurement par le geste d’essuyage de la sueur sur le front, à savoir qu’elle était une femme active, gérant de nombreuses activités, « en courant ». Et que sa réussite était le fait de son propre mérite.
Une histoire « ordinaire » d’une personne qui a pris l’ascenseur de la réussite sociale de la modernité, mais qui s’est brisée dans le piège tendu, un miroir aux alouettes : et qui tend elle aussi un miroir dans lequel on craint de retrouver son propre reflet, passé ou à venir.
Un bouffon, une griotte, qui dit des « vérités » aux puissants sans pouvoir être puni. Une vieille femme dangereuse, au malheur potentiellement « contaminant », qui révèle les non-dits, les désirs, les inconscients individuels et collectifs.
Est-ce en tant que ce qu’elle était qu’elle est tolérée en ces lieux officiels ? À cause de la présence du témoin étranger ? En raison de la dangerosité des paroles de malédiction d’une vieille femme ?
Ou, comme les Pygmées, du fait de sa proximité avec les êtres du monde non visible au commun des mortels ?
04 Représentation de la maladie Ebola chez les Bakoya 4 mn 27s
voir séquence 9 mn : http://www.canal-u.tv/video/smm/chronique_pygmees_bakoya_de_mekambo_gabon_avril_2006_representation_des_epidemies_de_maladie_a_virus_ebola_de_2001_2002.16144
À la suite d'une épizootie ayant décimé les gorilles, en 2001-2002, une épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola, sous-type Zaïre, se propageant jusqu'à Kéllé au Congo, a terrifié la population de la région de Mékambo, tuant notamment quelques Pygmées Bakoya.
Qu'en reste-t-il dans les mémoires ?
À la sous-préfecture de Mékambo, deux affiches sont exposées dans le hall : l'une d'un parc national avec des têtes de gorilles en très gros plan, l'autre consacrée à Ebola et indiquant les mesures et comportements à prendre, pour éviter de se contaminer.
Angeste Étienne, chanteur et joueur réputé de harpe cithare enye interprête à son domicile la chanson sur Ebola qu'il a inventé lors de l'épidémie.
" Les jeunes filles ! Gardez le corps ! Ebola arrive !". traduisent Toum Bernard et
Mbouaza Ginère, évangéliste, tous deux originaires d'Imbong. Ils rappellent l'horreur qui les a saisi
Toum Bernard : -Pour moi c'était la première fois d'entendre parler d'Ebola et c'était aussi pour moi très horrible. de voir comment les médecins manipulaient les corps.
Là nous les parents ! Non ! Les parents des décédés ! Non, non, non ! Ils n'avaient plus le pouvoir, de manipuler les corps.
Mbouaza Ginère, évangéliste : - Comment se fait il que c'est une épidémie. Et puis en prenant, quand le corps meurt, il faut absolument que les parents puissent voir comment, à enterrer le corps.
Mais ce qui était horrible, c'était pourquoi ? C'était parce que, quand la personne trouve la mort, au lieu que c'est les parents qui prennent le corps, ce sont les médecins eux-même qui prennent le corps. Et des fois, d'autres corps ont disparu !
Toum Bernard : - Mais leur cimetière (tombe) , on ne connait pas. On ne connait pas où se trouvent de ces corps là aujourd'hui.
Mbouaza Ginère, évangéliste : - Après un moment donné, les familles qui ont perdu les parents ont été satisfaits par l'argent.
Donc il a fallu que l'état gabonais pense aux familles qui ont perdu les parents pour leur donner de l'argent... déja sur canal u
Acteurs par ordre d'apparition :
Angetse Etienne, joueur d'enyele
Lebomin Sylvie, ethnomusicologue
Toumoro Bernard
Mbouaza Ginère, évangéliste
Epelboin Alain, médecin anthropologue
Caméra-son- réalisation :
Epelboin Alain
05 iboga 5 mn
06 remerciements 7 mn 17s
00 2 dix leçons d'ethnomusicologie 32 mn18
Au quartier bakoya de Zoula Sylvie Lebomin, ethnomusicologue, enregistre et analyse 10 pièces musicales bakoya en faisant jouer simultanément et/ou successivement les musiciens et les chanteuses.
Etaba Madeleine, chanteuse
Ambili Florence, chanteuse
Maboa Thérèse, chanteuse
Aboul Jonas, percussion
Mwango Mathias, joueur d'abele
Ipatima Stanislas joueur de ndumu
Mindem Jean-Rémy, joueur de ngom
07 1 Chant du Mongala 8 mn 7s
Après un essai destiné à expliquer la procédure de l'enregistrement aux musiciens, exécution d'un premier chant de Mongala où chaque intervention est enregistrée en référence avec celle qui la précède. Le Mongala est un culte initiatique centré sur la gemmellité que l'on retrouve sur une grande frange est du territoire gabonais.
07 2 Chant du culte Issembu 3 mn 28
Enregistrement analytique d'un chant du culte Issembu réservé aux femmes. Comme pour le Mongala, ce culte se retrouve dans les populations de toute la frange est du territoire gabonais sous différentes appellations (Lissembu; Lissimbi; Lessimbu).
07 3 Chant et fabrication de panier 2 mn 28
Pendant les enregistrements, un homme continue à tresser son panier, vraisemblablement de l'ethnie Kwélé au regard du type de maille utilisé.
07 4 chant par deux femmes 57 s
Cet enregistrement permet d'entendre la complémentarité des voix et des registres utilisés par les deux femmes.
07 5 chant de Ngodja 3 mn 54s
Chant de Ngodja accompagné particulièrement par la poutre frappée et le baguettes entrechoquées. Ces deux éléments rythmiques permettent d'entendre la suprposition d'un rythme binaire et d'un rythme ternaire.
07 ethnomusicologie 6 3 mn 35s
07 7 chant du culte Mbumba 3 mn
Chant du culte de divination Mbumba. Au bout de quelques temps, Florence, la chanteuse principale, introduit la technique de chant du yodel qu'elle dit avoir emprunté aux Pygmées Baka, installés dans la région de Minvoul, mais qui descendent parfois jusque dans l'Ogooué-Ivindo pour la chasse.
07 8 chant du répertoire Abwema 3 mn 48s
Enregistrement d'un chant du répertoire Abwéma.
07 9 Bébé en musique 1 mn 36
Les bébés participent à l'activité musicale dès leur plus jeune âge. Dans un premier temps de façon passive, du seul fait de leur présence dans les bras des femmes. Ils acquièrent ainsi les rythmes corporels de base.
00 3 Angetse Etienne, chanteur & musicien bakoya de harpe-cithare 18 mn 25
Huit chansons d'Angetse Etienne, chanteur et musicien bakoya d'enye (harpe cithare) à Mékambo. Il est accompagné pour une pièce par Louis Joseph Ambese.
Petit récital improvisé à la demande de Sylvie Lebomin, ethnomusicologue en présence de Denis Mimbaye.
08 01 harpe cithare 2 mn 47
La harpe cithare joué ici par un musicien bakoya est vraisemblablement d'origine Kwélé où elle sert à accompagner le chant d'une épopée, dans un style proche du Mvet fang.
Cet instrument de très gande longueur est fait en bambou de Chine avec des cordes directement prélevèes sur la canne de Bambou. L'instrument est dit alors idiocorde.
08 02 harpe cithare et corbeille 2 mn 15s
Pendant que la femme du musicien continue de tresser sa corbeille, celui-ci continue d'improviser des paroles. L'énorme marmite placée sous l'instrument sert d'amplificateur.
Le rythme pointé utilisé dans le jeu de l'instrument semble spécifique au jeu de la harpe-cithare à traves différentes populations d' Afrique centrale.
08 03 harpe cithare 1 mn 16
08 04 harpe cithare 1 mn 16s
Les deux mains du musicien, disposées de part et d'autre du chevalet, jouent alternativement. Il y a de fait peu de polyphonie bien que l'instrument en possède le potentiel.
08 05 harpe cithare 1 mn 47s
08 06 harpe cithare 53 s
08 07 harpe cithare 4 mn 19s
Un des accompagnateurs de l'équipe, Joseph Ambese, chante en duo avec le musicien principal qui de ce fait retrouve une source d'inspiration.
08 08 harpe cithare 2 mn 30s
09 générique 40 s Mot(s) clés libre(s) : relations Européens/Pygmées, harpe cithare, sédentarisation, dent de lait, iboga, Tabernanthe iboga, Imbong, pygmée, Ebola, Bakoya, enterrement sécurisé, sorcellerie, culte initiatique, yodel, Mongala, Mbumba, Zoula, rythme ternaire, Ngodja, prévention, mort, thérapeutique, gorille, rite funéraire, Mékambo, cimetière, épidémie, cannabis, santé publique, administration, esprit, colonisation, discrimination, anthropologie, histoire, maladie, alcool, musique, vidéo, enfance, ethnomusicologie, Afrique, culte, divination, film ethnographique, Gabon, sang, jeu, rumeur, chant, cadavre, danse
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008 (Gabon) : façonnage d’un nouveau-né qui n’a pas uriné sur son père
/ 14-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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ACTEURS
Le nouveau-né de quelques heures, encore sans nom
Tsingi Merline, l'accouchée
Inanga Pauline, la sage femme aux 43 naissances
Micoumbi Zita, "Bébé", la soigneuse, soeur de l'accouchée
Moghoussi Martine, la grand mère maternelle de l'accouchée
Lisoumbou Antoinette, la mère du papa
Ombanda Mignon, le grand frère du nouveau-né
Mongala Hélène, soeur de la grand mère maternelle
Sylvie Moghini, la mère de l'accouchée
&
Ombanda Love, le père
TRADUCTION DE L'ADOUMA
Ombanda Love
Nanda Juriel
CAMÉRA-AUTEUR-RÉALISATEUR
Alain Epelboin
ASSISTANT
Jean Blaise Matzanga, "Makunza"
DESCRIPTION-TRANSCRIPTION
<p>Pendant la nuit du quartier Mabouli de Doumé, Tingi
Merline a accouché sans difficultés d’un bébé de sexe masculin.
La mère de l’accouchée est accueillie par les enfants.
Dans la chambre, Micoumbi Zita, "Bébé", la
soigneuse, soeur de l'accouchée et tante maternelle du nouveau-né, sous le
contrôle des femmes et le regard des frères et sœurs du bébé effectue, sans
dire un mot, la première toilette avec un gant de toilette imbibé de parfum.
Les commentaires et plaisanteries des femmes, grand
mères, arrière grand mères et tantes fusent : - C'est son "grand père"
qui entre ! dit l’une des femmes sans que l’on sache s’il s’agit d’une
plaisanterie sur Alain Epelboin et sa caméra ou si on veut indiquer que
l’enfant est la réincarnation du grand père paternel récemment décédé.
L’enfant pleurniche et son pleur est interprété comme
l’expression de son mécontentement: - Non ! L'enfant dit de le laisser
tranquille !
Pour l’apaiser, la grand mère l’honore en le traitant
comme son mari décédé : - Attends mon "mari", j'ai fini.
Eeeh ! C’est Dya, son grand père qui est revenu
dans le ventre de ma fille !
On corrige l’exécution de la tâche : - Eh !
C’est pas comme ça ! Fais la toilette tranquillement !
En plus de la caméra, Sylvie Le Bomin prend des photos
au flash, ce qui fait dire que : - Ce vilain là, a de la chance avec toutes
ces photos.
Les comportements, mouvements de l’enfant sont
considérés comme des actions volontaires signifiantes : - L’enfant se
plie ! dit-on quand, tourné sur le côté, il remonte ses genoux vers le
ventre.
On surveille attentivement la réalisation de la
toilette : - Après, tu le tournes de l’autre côté.
Il continue à pleurer, avec sa femme qui
l’essuye !
- Toi qui ‘essuye, tu me voles tous mes maris !
L’essuyage au gant sec parfumé étant terminée, Micoumbi
Zita, "Bébé" entreprend les manipulations du nez : avec la pulpe
du puce de la main droite, elle appuie fortement sur l’arête du nez et remonte
au dessus du front jusqu’à la chevelure ; puis toujours fermement, elle
surligne les sourcils de l’intérieur
vers l’extérieur, puis la région sous orbitaire au niveau du pli de la joue.
Enfin, elle saisit le bout du nez entre deux doigts et le reserre en remontant.
L’enfant se débat et gémit doucement. La grand mère fait semblant de
prendre sa défense : - Laisse le maintenant !
On plaisante : - Continue à me photographier
l’enfant !
080414Doumebebenouveaune03/04/05/07/10/11
Le massage ferme de l’arête du nez se prolonge, du bas
vers le haut. Une femme précise : - Il faut à chaque fois bien lui masser
le nez.
Une autre : - Masse le nez en descendant, on lui
fait encore des photos !
L’enfant s’agite et pleure plus fort.
Micoumbi Zita, "Bébé" tend la main droite
vers la mère de l’enfant assise sur le lit à sa droite et précise : -
Verse moi un peu d’eau, parce que la tête, on ne l’essuye pas avec du parfum.
Mais en attendant elle essuye le visage avec le gant de
toilette sec, imbibé de parfum.
Intempestivement, une femme suggère à la mère : -
Viens lui donner le sein !
- Non ! dit une autre. Il faut bien lui appuyer le
nez. Et l’affinement du nez à deux doigts est repris.
Finalement un peu d’eau est versée sur le gant et
Micoumbi Zita, "Bébé" place l’enfant sur ses genoux, en lui soutenant
la tête avec la main droite qui tient le gant humide, qu’elle passe plusieurs
fois sur la chevelure dans un mouvement enveloppant du crâne, d’arrière en
avant.
- À chaque fois que tu lui essuyes la tête, il faut
bien la soulever.
- Oui ! C’est comme ça !
En fait il ne s’agit pas d’un essuyage de la chevelure,
mais un très fort massage du crane visant à lui donner une forme ronde.
Une des femmes interpelle le père de l’enfant qui reste
dehors : - Toi le père de l’enfant, viens ! Il y a ton enfant qui
pleure.
C’est en fait une provocation, car ce n’est pas son
rôle d’intervenir et il s’agit plus de signifier un mécontentement de la
personne qui habite l’enfant que de pleurs propres au bébé. Par ailleurs, le
premier contact entre le père et son nouveau né, n’est pas anodin, car le père
est dangereux pour la santé du nouveau né s’il a eu, des rapports sexuels avec une autre femme que
la mère. La souillure ainsi acquise risque de contaminer l’enfant et de le
faire tomber malade.
Le massage vigoureux de la tête est répété. Puis le
gant de toilette est mis de côté et le massage se poursuit longuement à main
nue, mouillée d’eau, le bébé réagissant de plus en plus par des pleurs et une
agitation corporelle.
- Son nez aujourd’hui ! Le massage est revenu sur
l’arête du nez, le dessus et le dessous des orbites, et enin la lèvre
supérieure, d’un mouvement vertical de la base du nez à la bouche.
Les mouvements de massage du nez se font plus doux,
presque des caresses. Le bébé baille et une des femmes parle en son
nom : - Laissez moi me reposer !
Quand cela s’arrête le bébé pousse un pleur. En son
nom, il est dit : - Vous m’avez trop bousculé !
Micoumbi Zita, "Bébé" couche le bébé en
travers de ses genoux et entreprend de lui dérouler la bande
« Velpeau » qui lui enserre le ventre, tâchée de sang au niveau de
l’ombilic. Une des femmes se saisit de la main gauche de l’enfant qui gêne le
déroulage de la bande. La mère du bébé lui immobilise doucement les jambes.
Au moment où la compresse apparaît, Micoumbi Zita,
"Bébé", dit : - Maman ! Viens soigner le nombril de
l’enfant.
Les femmes s’interrogent : - On va soigner (le
nombril) avec quoi ?
- Avec quoi vous avez noué le cordon de l’enfant ?
- Avec de l’alcool, le fil noir.
- Qui a coupé le cordon de l’enfant ?
- C’’est Inanga, la sage-femme.
Du coup, la solution est trouvée : - Inanga !
Viens soigner !
La mère de l’enfant s’est levée du lit où elle était
assise pour chercher couche et vêtements dans les piles d’affaire posées
derrière le lit sur une table.
La grand mère étonné de l’usage de l’alcool : -
Est ce qu’on peut verser de l’alcool sur le nombril ?
Micoumbi Zita, "Bébé" tend vainement une
compresse propre pour qu’on l’imbibe d’alcool.
La discussion se poursuit : - Non ! L’alcool
fait durcir le cordon.
- Non ! Prenez de l’huile de palme !
Au même moment, la sage femme sollicitée pour les soins
du cordon, vient s’asseoir sur le lit à la tête de l’enfant.
- Oui ! Prenez de l’huile de palme.
- Non, versez un peu d’alcool, avant l’huile de palme.
La même voix, à la cantonade : - Apportez moi de
l’huile de palme !
Une autre voix appuie : - On demande l’huile de
palme ! Tandis qu’une compresse est imbibée d’alcool, une voix
contredit : Ne mettez pas l’alcool, ça (la plaie) ne va pas finir.
- Non ! ça va finir !
Observant le versement d’alcool sur la compresse,
Micoumbi Zita, "Bébé" plaisante : - Tu veux finir la
bouteille !
Les plis inguinaux, le pourtour du pansement dur
l’ombilic, puis le pourtour des testicules sont essuyés avec la compresse,
tandis que la sage femme tient les jambes du bébé écartées.
Une voix à l’extérieur : - Maman ! Demande
aux enfants d’aller chercher de l’huile de palme.
On répod : - L’enfant est parti en chercher.
Micoumbi Zita, "Bébé" à l’enfant qui s’agite doucement : -
Attends d’abord papa !
Des jeunes filles observant la scène de l’extérieur par
la fenêtre et demandent : - On a déjà soigné le nombril ?
- Non.
La sage femme, très proche de la tête de l’enfant lui
sourit, lui parle à voix basse.
On attend l’huile de palme.
Une des grands mères récrimine rituellement : - Je
suis en train de souffrir avec mon petit fils, je ne sais pas ce qu’il fera
demain pour moi.
En attendant, Micoumbi Zita, "Bébé" dispose
culotte et couche à plat sur le lit à sa droite.
La grand mère s’impatiente et sort de la pièce : -
Qui est parti chercher l’huile de palme ?
Pendant ce temps la sage femme masse doucement le front
de l’enfant d’un mouvement symétrique et régulier, des deux mains de l’intérieur vers
l’extérieur en prenant appui sur la pulpe de la deuxième phalange de ses
pouces.
La grand mère, un peu essouflée revient et donne à la
sage femme un gobelet à anse en plastique contenant de l’huile de palme,
qu’elle a vraisemblablement été chercher chez elle : - Voilà l’huile de
palme.
La sage femme soulève un coin de la compresse du
pansement ombilical.
Les recommandations fusent : - Doucement !
Parce que le sang coule encore !
- Non ! Attrape la compresse comme ça !
Tandis que Micoumbi Zita, "Bébé" tient la
compresse relevée, la sage femme trempe son index droit dans le gobelet et
décolle le cordon de la compresse en le tamponnant d’huile rouge, sous le
regard attentif de la mère du bébé assise sur le bord du lit à côté de Micoumbi
Zita, "Bébé" Celle ci demande : - On ne change pas la
compresse ?
La sage femme finit de décoller la compresse faisant
apparaître un volumineux cordon frais avec des poches de liquide.
- Doucement ! Doucement !
Ce temps de contact avec la chair vive de l’enfant, que
Micoumbi Zita, "Bébé" a évité, est chargé d’émotion et la maman du
bébé observe attentivement, le visage expressif, alors qu’elle n’exprimait pas
grand chose dans le temps précédent des massages vigoureux. Elle passe une
compresse propre, tandis que la sage femme continue à enduire le cordon d’huile
de palme.
À la vue de petite érection du pénis de l’enfant :
Regardez ! Ce que l’enfant est en train de faire avec …
La grand mère, soutenue par d’autres voix « insulte »
l’enfant, exprimant l’émotion collective : - Un vilain comme ça !
- Oui, un vilain comme ça !
La sage femme à la mère : - Mets le parfum (de
l’alcool) sur la compresse !
L’enfant, toujours couché sur le dos, s’agite remuant les mains. La grand mère : -
Enanga !Tu vois les gestes de l’enfant !?
La sage femme manipule le cordon pour l’envelopper de
la compresse.
La grand mère, soutenant son amie sage femme dans cette
opération jugée délicate : - Enanga ! Nous sommes avec toi !
Micoumbi Zita, "Bébé", très amusée, qui trouve que sa mère en rajoute : -
Eeeh ! Maman ! Toi aussi !
La grand mère parlant au nom du bébé : le bébé rit
en disant : - Eh ! Maman !
La sage femme qui a finit de disposer la compresse,
lache le bébé qui fait un mouvement réflexe d’écartemtn des bras et des jambes.
La grand mère tout en saisissant les jambes pour
les tenir écartées : - Rattrapez l’enfant !
- Redressez l’enfant.
- Attrapez l’enfant !
La caméra, qui prend du champs, montre les assistants
en cercle, dont une autre grand mère et les frères et sœur du bébé, tès
attentifs.
Le bébé est soutenu en l’air par la sage femme au
niveau des fesses et de la nuque, tandis que Micoumbi Zita, "Bébé",
et la grand mère se coordonnent pour enrouler la bande autour du ventre,
maintenant la compresse en place.
À l’extérieur une femme appelle une fillette qui
assiste à la toilette : - Lauricia ! Viens ! On va au bain, à
l’Ogooue !
La grand mère à propos du bébé qui a agrippé sa main,
donant sens à ses réactions, lui prêtant toujours une volonté, révélatrice
de la personne qui investit le bébé : - Regardez ! Il m’attrape la
main ! Il croit que c’est le sein !
La bande finit d’être fixée. La grand mère : -
Attends, mon mari !
« Mon mari », ce peut être le grand père
décédé, ou le terme d’adresse affectueux et ludique d’une grand mère avec son
petit fils.
- Couchez le maintenant dit l’une. Faîtes le dormir dit
l’autre.
Micoumbi Zita, "Bébé" se saisit du flacon de
talc posé derrière elle sur le lit et saupoudre abondamment la couche jetable
posée sur une culotte plastique ouverte, disposées à sa droite sur le lit.
La grand mère anticipe l’action : - On va le
(bébé) déposer là (sur la couche) !
Micoumbi Zita, "Bébé" saupoudre de talc le
pubis du bébé, puis l’étale sur le pénis et les testicules : - N’abusez
pas de la poudre ! Sinon, il (le bébé) va noircir !
Elle tend la main à la mère du bébé qui lui verse une
nouvelle dose de talc qu’elle étale autour du cou, sous le menton, sous les
aisselles.
- C’est à toi (Micoumbi Zita, "Bébé") de
mettre la poudre et de l’habiller.
- Frotte (bien) la poudre sous les aisselles.
- Là ! C’est bien !
- Regardez ! Comment elle dispose l’enfant !
dit la grand mère quant Micoumbi Zita, "Bébé" pose l’enfant sur la
couche en le déplaçant, une main dans le dos et la nuque, l’autre tenant un
pied.
Au moment où le bébé est posé sur le dos, ses bras sont
saisis de tremblements, la main droite à proximité de la bouche qui s’agite
elle aussi. La sage femme écarte la main de la bouche et la grand
mère s’exclame : - La fraîcheur !
Tandis que l’enfant est langé, la couche dans un pochon
de plastique ensuite fixé par une bande nouée, la grand mère s’adressant à une
grande sœur du bébé qui observe attentivement : - Regardez l’enfant !
Tout ce qu'il fait, on va bien le voir (dans la vidéo) !
Le papa du bébé intervient de façon qui semble
décalée : - Massez lui encore le nez !
- Nettoyez le jusqu’aux oreilles ! dit il, alors
que la toilette est finie et que Micoumbi Zita, "Bébé" prépare une
tunique que l’on ferme par derrière, le bébé langé reposant sur le lit.
La grand mère au père, qui est très joli garçon :
- Toi le père, tu n’es pas beau ! Et l’enfant est sorti vilain !
Elle commente : - Regardez comment elle habille
l’enfant !
Au vu des tremblements des bras : - Regardez
comment l’enfant tremble !
La grande sœur du bébé, debout juste derrière la caméra
et qui se rapproche petit à petit du lit et de sa mère s’adresse à son autre
petit frère : Esaïe ! Viens voir le bébé !
Par dessus le sous vêtement, Micoumbi Zita,
"Bébé" lui enfile un vêtement avec manches et jambes d’une seule
pièce, après avoir hésité sur la façon de l’enfiler : - Les fleurs ?
C’est le devant ou le derrière du vêtement ?
La caméra sort de la chambre et retrouve dans la pièce
de séjour les deux grands mères et le père, assis près de la fenêtre.
Alain Epelboin (AE) au père : - Le papa, il est
content ? Que dit le père ? Il ne dit rien mais son sourire heureux
répond à la question.
AE: - Alors tu vas aller chercher les feuilles ?
Ou bien ?
La question d’AE s’appuie sur la croyance locale rapportée en ces termes
par Jean Blaise Matzanga : - Quand tu sors une femme dehors, et que ta femme
est en grossesse, le jour qu'elle accouche, avant d'entrer dans la chambre, tu
pars frotter des feuilles avec les mains, tu mets à la figure. Et tu les jettes
à la poubelle !
Tu peux déjà toucher l'enfant ! Quand tu le prends sur tes genoux, il faut
qu'il pisse sur toi. Comme ça, l'enfant ne tombera pas malade !
Et le père, Ombanda Love, justement a une copine.
Le père : - Les feuilles ?!
AE : - Avant de toucher le bébé. Qu’est ce que tu
vas faire ?
Le père embarassé : - Ah ! Moi, je ne connais
pas … Ce sont des …
Il ne finit pas sa phrase sans que l’on sache s’il veut
dire qu’il partage pas ces croyances ou s’il n’a pas eu de rapports sexuels
extraconjugaux durant la grossesse.
Les femmes s’en mêlent.
Ombanda Love : - Non, ça, ce sont des histoires,
moi je peux toucher l’enfant ! J’ai fait quoi ?
Les femmes : - Oooh !
AE : - Il peut toucher ?
La grand mère paternelle : - Il peut
toucher !
Le père : - Pas de problème ! Je peux toucher
l’enfant ! J’ai fais quoi ? Je suis là dans le village et il y a
quoi ?
La grand mère paternelle : - ça c’est pour
avant !
La caméra revient dans la chambre ou « Bébé »
finit le boutonnage du vêtement de l’enfant, tout tranquille.
La grand mère maternelle : - Les enfants !
Fichez le camp de la chambre de votre mère.
Les enfants ! Ici, c’est pas chez vous !
Le frère du nouveau né apporte un objet à sa mère,
toujours assise au pied du lit à distance du bébé. Étonné que sa mère ne touche
pas le bébé, et certainement désireux de le faire, il lui dit : -
Maman ! Prends le bébé.
On entend par derrière le père qui rentre dans la
chambre : - Je peux toucher l’enfant …
Il s’approche doucement du bébé couché sur le dos sur le
lit et lui effleure avec la main droite l’épaule au travers du vêtement, puis
la joue et le nez.
A ce moment, l’habillage est terminé,
« Bébé » se lève range les vêtements, et lui met une couche dans la
main.
La maman se saisit alors du bébé, le posant sur ses
jambes et le père en profite pour s’asseoir à côté de son épouse.
À ce moment, une voix d’homme interpelle AE : -
Vous faites des photos de mon enfant (classificatoire). Maintenant, vous allez
donner ça quand ?
AE : - Au retour (de la collègue).
Le père du bébé s’exclaffe et continue de caresser
légèrement le nez et les joues du bébé, aux mêmes places que celles où les
vigoureux massages ont été appliqués précédemment.
La mère du bébé demande à AE si c’est fini, se lève et
sort avec le bébé dans les mains, suivie de son mari et des enfants.
Cette toilette, dans un milieu culturel mixte est
intéressante en raison du modèle de technique de façonnage du corps utilisé,
avec un massage énergique du nez, du visage et de la tête, une toilette à sec.
L’interpellation du père quant à d’éventuels rapports
extraconjugaux et à la nécessité d’un rituel réparateur pour éviter de rendre
l’enfant malade donne à voir le caractère particulier de cette première
rencontre entre un père et son nouveau né.
Jean Blaise Matzanga à propos des ruptures d'interdits sexuels par le père durant la grossesse et des risques pour la santé du bébé : <br>- Quand tu sors (as des relations sexuelles) une femme dehors, et que ta femme est en grossesse, le jour qu'elle accouche, avant d'entrer dans la chambre, tu pars frotter des feuilles avec les mains, tu mets à la figure.
Et tu les jettes à la poubelle !
Tu peux déjà toucher l'enfant !
Quand tu le prends sur tes genoux, il faut qu'il pisse sur toi.
Comme çà, l'enfant ne tombera pas malade ! Mot(s) clés libre(s) : enfants, Doumé, Adouma, Awanji, gant, parfum, eau, huile de palme, façonnage, tête, couche, Ogooue-Lele, ombilic, vêtement, nouveau né, nez, père, Gabon, toilette, pansement, tante, talc, grand mère, mère
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Sourd muet et bègue : leçon de communication non verbale, 16 avril 2008, Doumé
/ 16-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008 (Gabon)
Sourd-muet & bègue : leçon de communication non verbale (10 mn 16)
16 avril 2008, Doumé, Ogooué-Lolo, Gabon
- Récit d'une séance d'ethnomusicologie
- Récit de la découverte d'oeufs de tortue
- Récit de la capture de la tortue accrochée à une ligne
- Programme de la séance de travail vidéo
- Récits de la misère
- Récit du tir au fusil "foigné" (loupé) par Brice
- Transport de deux potamochères et les maux de dos consécutifs
- Rémunération de la séance de travail vidéo
ACTEURS
Armand, le sourd-muet
Toka Brice, le bègue
Motunga Jean
et les assistants
CAMÉRA AUTEUR RÉALISATEUR : Alain Epelboin Mot(s) clés libre(s) : afrique, gibier, Doumé, filet, potamochère, fusil, sourd-muet, bègue, communication non verbale, relation à plaisanterie, moquerie, pirogue, hameçon, chasse, pygmée, film ethnographique, pêche, maladie, handicap, vidéo, mime, ethnomédecine, gestuelle, singe, Gabon, malheur, Tortue, récit, Ogooué-Lolo
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Questionnaire linguistique comparatif akélé, babongo, awanji et adouma, 15 avril 2008 Doumé
/ 15-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008 (Gabon)
05 Questionnaire linguistique comparatif akélé, babongo, awanji et adouma (7 mn 33)
15 avril 2008 : Doumé, Ogooué-Lolo, Gabon
ACTEURS
Malemba, chef de Doumé
ses enfants, petits enfants et épouses
Bernard Lomba, chef de Manenga
Sylvie Le Bomin, ethnolinguiste & ethnomusicologue
MONTAGE : Alain Epelboin & Annie Marx
CAMÉRA-SON : Alain Epelboin
AUTEURS-RÉALISATEURS : Alain Epelboin & Sylvie Le Bomin Mot(s) clés libre(s) : afrique, chef de village, malade mental, comparatif, linguistique, akélé, Ogooué-Lolo, Babongo, Awanji, Adouma, Doumé, pygmée, interaction mère-enfant, film ethnographique, Gabon, habitat, questionnaire, vidéo, langue
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Pièces traditionnelles d’arc-en-terre avec un jouet d’enfant, 15 avril 2008, Doumé
/ 15-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008 (Gabon)
09 Pièces d'arc-en-terre avec un jouet d'enfant (2mn 14)
15 avril 2008 : Doumé, Ogooué-Lolo, Gabon
JOUEURS D'ARC À RÉSONNATEUR
Boudouha "Cheas", de père zaïrois et mère adouma
Jean Blaise Matzanga "Makunza", de père nzebi et de mère babongo
CAMÉRA-MONTAGE-RÉALISATION : Alain Epelboin Mot(s) clés libre(s) : afrique, boite de conserve, arc à résonnateur, jouet, arc-en-terre, Ogooué-Lolo, nzebi, Babongo, Adouma, Doumé, ethnomusicologie, film ethnographique, Gabon, vidéo, Zaïre
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Pièce d’arc-en-bouche en milieu akélé babongo, 8 avril 2008, Manamana
/ 08-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008 (Gabon)04 Pièce d'arc-en-bouche en milieu akélé babongo (2 mn)8 avril 2008, Manamana, Ogooué LoloACTEURSMaxime NdoungouJean Blaise Matzanga "Makunza"Henok, dit "Poupon"MaturinMONTAGE : Alain Epelboin & Annie MarxCAMÉRA-SON : Alain EpelboinAUTEURS-RÉALISATEURS : Alain Epelboin & Jean Blaise Matzanga "Makunza Mot(s) clés libre(s) : musique, Manamana, percussion, Ogooué Lolo, arc-en-bouche, Babongo, pygmée, ethnomusicologie, Afrique, film ethnographique, Gabon, vidéo, akélé
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Le « temple du Shaolin » : chants d'origine initiatique des femmes avec leurs enfants, 8 avril 2008, Manamana
/ 08-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008 (Gabon)Le "temple du Shaolin" pour faire court en français : chants d'origine initiatique de femmes avec leurs enfants (20 mn 44)
8 avril 2008, Manamana, Ogooué-Lolo, Gabon
Sous titrage en français
Enregistrement d'une séance de chant et musique entre femmes.
ACTEURS
La commerçante de produits vivriers et son enfant
Joseph, le politicien
Mandzola Monique, infirmière
Nina, la danseuse de bwiti et ses enfants
Henok, dit "Poupon", fils de Jean Christophe Tengui
les voisines
Lipoukou Joseph, le politicien
Jean Blaise Matzanga "Makunza"
Alain Epelboin
MONTAGE
Alain Epelboin & Annie Marx
CAMÉRA-SON : Alain Epelboin
AUTEURS-RÉALISATEURS : Alain Epelboin & Jean Blaise Matzanga "Makunza" Mot(s) clés libre(s) : musique, Afrique, ethnomusicologie, interaction mère-enfant, bercement, bwiti, Ogooué-Lolo, Manamana, esprits, politique, petite enfance, film ethnographique, Gabon, téléphone, apprentissage, femmes, enfants, croyance, religion, vidéo, chant, jeu, initiation
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Guérisseurs de footballeurs, 15 avril 2008, Doumé
/ 15-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008 (Gabon)
08 Guérisseurs de footballeurs
15 avril 2008 : Doumé, Ogooué-Lolo, Gabon
ACTEURS
Sylvie Moghini
Jean Blaise Matzanga "Makunza"
CAMÉRA-MONTAGE-RÉALISATION : Alain Epelboin Mot(s) clés libre(s) : afrique, ballon, Ogooué-Lolo, nzebi, Babongo, Doumé, réclusion, devin-guérisseur, football, film ethnographique, rituel, Gabon, jeu, vidéo, entrainement
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Divination de la cause de maux de ventre, par la chute de morceaux d’écorces, 13 avril 2008, Doumé
/ 13-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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07 Divination de la cause de maux de ventre par la chute de morceaux d'écorce
13 avril 2008, Doumé, Ogooué-Lolo, Gabon (26 mn 42)
ACTEURS
Jean Blaise Matzanga
"Makunza",
le joueur de cithare et devin
Motunga Jean, le 1er consultant
Le 2 ème consultant
Boudouha "Cheas"
Nanda Juriel
et les accompagnateurs
MONTAGE : Alain Epelboin & Annie Marx
TRADUCTION NZEBI/FRANCAIS : Jean Marthial, "Master" Jean Blaise Matzanga
CAMÉRA SON : Alain Epelboin
AUTEURS RÉALISATEURS : Alain Epelboin & Jean Blaise Matzanga, "Makunza" Mot(s) clés libre(s) : afrique, Babongo, rituel thérapeutique, harpe, bwiti, nzebi, Ogooué Lolo, écorce, plume rouge de perroquet, graine de muscadier de Calabash, fer, aubier, invocation, Doumé, aiguille, forêt, maladie, esprit, vidéo, crise économique, Gabon, rituel, film ethnographique, divination, ethnomusicologie, devin-guérisseur, couteau, cithare
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008
Chant de circoncision bubeyi : leçon d’ethnomusicologie, 8 avril 2008, Manamana
/ 08-04-2008
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des Pygmées Babongo, avril - mai 2008 (Gabon)
Chant de circoncision bubeyi, leçon d'ethnomusicologie (5 mn 35)
8 avril 2008, Manamana, Ogooué-Lolo, Gabon
ACTEURS
Pierre Bonza
Philippe Doumangoye
Sylvie Le Bomin
Joseph Lipoukou
Aloïse Maïffa
Jean Blaise Matzanga "Makunza"
Maxime Ndoungou
MONTAGE : Alain Epelboin & Annie Marx
CAMÉRA-SON : Alain Epelboin
AUTEURS-RÉALISATEURS : Alain Epelboin & Sylvie Le Bomin Mot(s) clés libre(s) : afrique, Manamana, bubeyi, Ogooué-Lolo, tambour, ethnomusicologie, film ethnographique, circoncision, Gabon, chant, vidéo, musique, esprits
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