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004 - Justice et mémoire : continuités de l'antagonisme entre Etat et peuple en Algérie
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Résumé de la communication par Walter Ruf, Professeur émérite (Université de Kassel)Sans mémoire il ne peut y avoir légitimité. C’est ainsi que la mémoire, c’est-à-dire la construction de l’histoire, est continuellement sujette à des luttes politiques [1]. Ce débat continuel, s’il peut avoir lieu, a besoin d’un système démocratique ouvert et pluraliste. Dans ce cas il y a concurrence, voire lutte autour de cette construction du « nous » qui est le résultat de la construction de mémoire.En Algérie indépendante, la prise « réelle » du pouvoir par l’armée des frontières et la mise en place d’un système de parti unique, dominé de fait par l’Armée de libération nationale - ALN -, a eu pour conséquence la création partisane d’une histoire qui ne tenait pas compte notamment : - de l’histoire complexe de l’Algérie, - du multiculturalisme de l’Algérie, - des contradictions du colonialisme français, - des forces et courants différents qui ont formé le Front de libération nationale (FLN). Cela a eu pour conséquence qu’il fut impossible de « rendre justice » aux courants non-officiels qui font partie de la société algérienne.L’argumentation de la communication traitera le terme « justice » dans sa double sémantique : 1) justice dans le sens moral de rendre justice à tous les acteurs sociaux et politiques de la société algérienne depuis le début de la colonisation ; 2) justice dans le sens juridique du terme. Seul un système démocratique qui connaît et respecte la division des pouvoirs est capable d’assurer que le droit soit appliqué de façon égale à tous les citoyens et citoyennes, et qu’une culture politique se développe dans laquelle la justice soit acceptée comme institution morale de la société.C’est sous ces prémisses que les déficits du système algérien actuel seront analysés, notamment : -la construction d’une histoire unidimensionelle, -la construction de la « révolution algérienne » au détriment de la lutte pour l’indépendance, -la construction d’un « islam national » comme élément de cohésion de la société et ses contradictions, -le pluralisme de façade du système actuel, -le rôle de la justice comme instrument de répression et de reproduction du système actuel.Ainsi, l’antagonisme qui - entre autres - existe entre l’État et le peuple provient du fait que ce n’est pas du peuple que provient, dans un débat libre, la production identitaire de la nation algérienne, mais d’un régime autoritaire qui non seulement occupe le pouvoir, mais aussi la production d’une mémoire qui est en flagrante contradiction avec la réalité - et le passé - vécusEquipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, colonialisme (idée politique), FLN, front de libération nationale (algérie), histoire, justice, politique et gouvernement, république, révolution algérienne
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LA SONDE BUTE ! QUE DOIS-JE FAIRE ?
/ FILMED, Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport
/ 01-01-2010
/ Canal-U - OAI Archive
PERNIN François
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14e film de la série "gestes quotidiens en urologie".Toute IDE perçois une certaine appréhension avant le sondage : "pourvu que je ne fasse pas de fausse route...!"Ce film décrit la conduite à tenir quand la sonde bute.Afin de ne pas transformer cet incident en complication, l'IDE doit savoir en reconnaitre les signes.Une démarche réfléchie permettra à l'IDE de s'adapter aux différentes situations afin d'assurer la qualité du soin. Mot(s) clés libre(s) : filmed, IDE, Pernin, urologie
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présentation module3 V2
/ 10-03-2016
/ Canal-u.fr
ROUSSEL BRUNO
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présentation Mot(s) clés libre(s) : gestion de projet, idée
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Inde ouverte, Inde fermée ?
/ Mission 2000 en France
/ 29-10-2000
/ Canal-U - OAI Archive
SUBRAHMANYAM Sanjay
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Depuis plusieurs siècles, deux discours s'opposent sur l'Inde, aussi bien en Occident qu'en Inde même. L'un présente l'Inde comme "civilisation", c'est-à-dire comme une entité culturellement auto-suffisante, caractérisée par des règles et des idéaux spécifiques. L'autre discours, moins construit, et devenu minoritaire dans les réflexions intellectuelles, est celui d'une Inde " carrefour ", c'est-à-dire d'un espace de rencontre de différents courants, parmi lesquels on trouverait un certain nombre d'éléments cruciaux, originaires d'ailleurs. L'opposition entre ces deux discours a subi une rigidification à l'époque coloniale, quand la notion de l'Inde comme civilisation a triomphé, faisant déjà partie des dogmes de l'Indologie institutionnelle vers 1900. Aujourd'hui en Inde même, des groupes politiques à la recherche de l'essence de cette civilisation ont inventé l'idée d'une " hindouité " immuable pour faciliter leur tâche. Cela va de pair avec la montée en Occident des tendances qui continuent à chercher des " religions sans Dieu " dans le monde non-Occidental. Est-il encore possible de construire une autre vision du passé et du présent indien, dans laquelle on restituerait à l'Inde sa place dans une histoire universelle ? La conférence abordera ce problème, à partir d'une archéologie des débuts de l'Indologie aux XVIIe et XVIIIe siècles. Mot(s) clés libre(s) : idée de l'inde, image de l'inde, inde (civilisation), inde (histoire), indologie
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Colloque Dire, taire, masquer les origines dans la Péninsule ibérique : 15e-17e siècle / ouverture
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-03-2010
/ Canal-U - OAI Archive
Université Toulouse II-Le Mirail
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Dire, taire, masquer les origines dans la péninsule ibérique du Moyen Age au Siècle d'or : ouverture. Colloque international organisé par l'Équipe de recherche "Littérature Espagnole Médiévale et du Siècle d'Or" (LEMSO) du laboratoire France méridionale et Espagne : histoire des sociétés du moyen age à l'époque contemporaine (FRAMESPA) en collaboration avec le département d'études hispaniques et hispano-américaines. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail (UTM), Médiathèque José Cabanis, 22-24 mars 2010.Intervenants : Daniel Filâtre (président de l'Université Toulouse II-Le Mirail), Michel Bertrand (directeur adjoint du laboratoire FRAMESPA, UTM), Alain Cozic (directeur de l'UFR Lettres, Langues et Civilisations étrangères, UTM), Enrique Fraga (directeur du département Études Hispaniques et Hispano-américaines, UTM). Mot(s) clés libre(s) : civilisation ibérique (17e siècle), civilisation ibérique (Moyen Age), conscience historique (péninsule ibérique), histoire des idées (péninsule ibérique), littérature ibérique (15e-17e siècle), mythe et littérature (Espagne), Siècle d'or espagnol
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De justes inégalités - John RAWLS (par Astrid von Busekist) [réédité 2015]
/ Pascal CECCALDI, Lycée d’Etat Jean Zay - Internat de Paris
/ 09-02-2012
/ Canal-u.fr
von BUSEKIST Astrid
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John Rawls est un auteur américain qui a réveillé la philosophie politique, qui a pris au sérieux les critiques de ses contempteurs, et qui s'est impliqué dans la vie politique américaine. C'est un auteur classique, qui doit beaucoup à la pensée de Kant.Son ouvrage le plus connu, Théorie de la justice, répond à une question fondamentale de la philosophie politique : selon quels principes ordonner une société juste ? Trois grands principes, que l'auteur écartera successivement, se présentent traditionnellement : le mérite, l'utilité, la liberté.1. Le mérite moralUne société est juste, les institutions sont bien ordonnées si elle donne aux individus en fonction de la valeur de leur contribution à la société. Variante aristotélicienne : déterminer la meilleure adéquation entre les talents de l’individu et leur rôle social (les meilleures flûtes vont aux meilleurs joueurs)2. L’utilitéSi les institutions permettent de maximiser le bien-être agrégé, si elles permettent la somme de satisfaction la plus élevée pour l’ensemble des sociétaires, elles sont justes. La valeur des choses est fonction de leur utilité, il n’y a pas de valeur intrinsèque des choses ou des êtres.3. Libertarisme- Je suis propriétaire de moi-même. L’individu est souverain et ne peut pas être contraint par une quelconque emprise ou entreprise collective.- Toutes les transactions sont justes si elles sont volontaires. La justice se déduit du respect des droits individuels fondamentaux et du respect des termes initiaux du contrat.- Ce que j’améliore par mon travail devient mien.Le libéralisme politique rawlsien tire les principes de la justice de l’opinion que vont en avoir les acteurs de la société après une délibération impartiale. « Les principes de justice, écrit Rawls, sont (ceux que des) individus libres et rationnels, désireux de favoriser leurs propres intérêts et placés dans une situation initiale d’égalité, accepteraient et définiraient (comme) les termes fondamentaux de leur association » (p. 152-152). Il convient donc que ces principes soient établis à l’issue d’une délibération commune.La singularité de la solution de Rawls est illustrée par un exemple imaginé par le prix Nobel d’économie Amartya Sen dans The Idea of Justice, 2010, p. 12-15. Trois enfants se chamaillent pour une flûte. Anne est la seule à savoir en jouer. Bob est le plus pauvre, il n’a pas de jouets du tout. Clara a travaillé dur pour fabriquer la flûte. À qui doit aller la flûte ? Pour l’utilitariste et pour Aristote, à Anne : son plaisir sera le plus grand, elle sait en jouer. Pour le libertarien, pour Locke (et le marxiste), à Clara : elle a droit aux fruits de son labeur. Pour Rawls, il faudrait que les enfants se mettent d’accord.Antoine de La Taille Mot(s) clés libre(s) : contrat social, A Theory of Justice, libertarisme, Amartya Sen, droit politique, égalité des chances, mérite, libéralisme, philosophie politique, The Idea of Justice
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