Tri :
Date
Editeur
Auteur
Titre
|
|
La cartographie du système cérébral
/ UTLS - la suite
/ 08-07-2001
/ Canal-U - OAI Archive
MAZOYER Bernard
Voir le résumé
Voir le résumé
La nature des relations entre cerveau et pensée a alimenté de nombreuses querelles philosophiques depuis plus de deux millénaires. C'est à la fin du 19ème siècle que des neurochirurgiens établirent que les fonctions cognitives modifient localement la circulation sanguine cérébrale (Roy et Sherrington, 1890), et que des lésions du cortex provoquent leur dysfonctionnement (Broca, 1863). Cette dernière approche, appelée neuropsychologie, a été jusqu'aux années 1980 la méthode expérimentale de référence pour l'étude des relations entres structures et fonctions cérébrales, tout en étant fondamentalement inadaptée à l'étude du fonctionnement cérébral normal. Dans ce contexte, la mise au point dans les années 1990 de techniques d'imagerie de l'organisation fonctionnelle du cerveau humain, constitue une véritable révolution. Leur avènement découle d'avancées majeures de la fin du 20ème siècle dans les domaines de la détection de rayonnements et de l'informatique. Ces techniques, dites de neuroimagerie cognitive, sont la tomographie par émission de positons (TEP), l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF) et la magnéto-électro-encéphalographie (MEEG). Une fonction cognitive est en effet une séquence temporelle d'activités neuronales, électriques et neurochimiques, distribuées en réseau, et engendrant des variations locales à la fois du champ électro-magnétique, du métabolisme énergétique, et du débit sanguin cérébral (DSC). Les modifications locales du champ électromagnétique sont directement observables à la milliseconde près, "en temps réel ", à la surface du scalp (MEEG). L'observation des événements neurochimiques, métaboliques et hémodynamiques nécessitent le recours à un marqueur de ces évènements dont la concentration en chaque endroit du cerveau doit être détectable de l'extérieur. En IRMF, le marqueur est la désoxy-hémoglobine (dHb), une molécule normalement présente dans les globules rouges du sang veineux, et dont la concentration varie avec le débit de sang local et donc avec l'activité mentale. Chez un sujet placé au sein d'un champ magnétique intense, la dHb peut être détectée par voie externe car elle est paramagnétique : sa présence engendre dans son voisinage une faible perturbation du champ magnétique que les appareils d'IRM sont capables de cartographier avec une précision millimétrique. La fusion des données d'EEG-MEG d'une part, et de TEP-IRMF d'autre part va permettre à terme l'obtention de véritables cartes cérébrales spatio-temporelles des activités mentales. Les méthodes de neuroimagerie ont déjà fourni de nombreux résultats concernant des bases neurales des fonctions cognitives, et vont permettre une approche nouvelle du vieillissement cérébral et des dysfonctionnements cognitifs. Elles constituent, pour les neurobiologistes, les psychologues, les spécialistes d'intelligence artificielle, mais également les philosophes, une rupture épistémologique dans la quête de la nature et de l'organisation de nos pensées. Mot(s) clés libre(s) : cerveau, conscience, imagerie, mémoire, pensée, système cérébral, tomographie
|
Accéder à la ressource
|
|
Voir le cerveau penser
/ UTLS LA SUITE, UTLS - la suite
/ 26-10-2002
/ Canal-U - OAI Archive
LE BIHAN Denis
Voir le résumé
Voir le résumé
L'imagerie par Résonance Magnétique (IRM) permet depuis une vingtaine d'année de produire des images de l'anatomie statique' du cerveau, c'est-à-dire des coupes virtuelles montrant les détails des structures cérébrales (matière grise, matière blanche) avec une précision millimétrique. Cette imagerie anatomique' est utilisée par les radiologues pour la détection et la localisation de lésions cérébrales. Plus récemment, l'IRM est aussi devenue fonctionnelle' (IRMf), montrant l'activité des différentes structures qui composent notre cerveau. L'imagerie neurofonctionnelle par IRMf repose sur deux concepts fondamentaux. Le premier, soupçonné depuis l'Antiquité mais clairement mis en évidence au siècle dernier par les travaux du chirurgien français Paul Broca, est que le cerveau n'est pas un organe homogène, mais que chaque région est plus ou moins spécialisée dans sa fonction. Le deuxième, suggéré par l'anglais Sherrington à la fin du siècle dernier, est que les régions cérébrales actives à un moment donné voient leur débit sanguin augmenter. C'est cette augmentation locale et transitoire de débit sanguin, et non directement l'activité des neurones, qui peut être détectée par l'IRMf et par la caméra à émission de positons (autre méthode d'imagerie neurofonctionnelle). En pratique, il suffit donc d'acquérir des images représentant le débit sanguin en chaque point de notre cerveau quand il exécute une tâche particulière (motrice, sensorielle, cognitive,...) et dans une condition de référence neutre. A l'aide d'un traitement informatique de ces images, on peut extraire les régions cérébrales pour lesquelles le débit sanguin a changé entre la condition de contrôle et l'exécution de la tâche et en déduire que ces régions ont participé à cette tâche. Ces régions sont reportées en couleurs sur l'anatomie cérébrale sous-jacente. Bien que l'imagerie neurofonctionnelle, aujourd'hui, ne permette pas de descendre à l'échelle des neurones, les exemples rassemblés dans ces pages tendent à montrer que les circuits cérébraux utilisés par l'activité de pensée' sont communs avec ceux utilisés par des processus de perception ou d'action réels. Ce résultat n'est pas surprenant a priori, si on considère que certaines formes de pensée (créer et voir une image mentale, imaginer une musique, inventer une histoire, évoquer des souvenirs...) ne sont autres que des simulations ou reproductions internes d'évènements que nous avons vécus ou que nous pourrions vivre. Au delà de l'identification des régions impliquées dans les processus cognitifs, des travaux en cours laissent présager qu'un jour nous pourrions peut-être même avoir accès en partie à la nature de l'information traitée par les différentes régions de notre cerveau, et donc, d'une certaine manière, à une petite fraction du contenu de nos pensées... Mot(s) clés libre(s) : anatomie cérébrale, Broca, cerveau, fonction cognitive, imagerie cérébrale, imagerie médicale, imagerie par résonance magnétique, IRM, language, matière blanche, matière grise, motricité, neuroimagerie, neurone, neuroscience, pensée, région cérébrale, She
|
Accéder à la ressource
|
|
Sagesse ou philosophie
/ Mission 2000 en France
/ 29-12-2000
/ Canal-U - OAI Archive
JULLIEN François
Voir le résumé
Voir le résumé
Selon leur notion initiale, la sagesse demeurerait l'idéal - elle est pour les dieux, reconnaît ostensiblement Platon -, tandis que nous autres hommes ne pouvons qu'y aspirer, ne pouvons que l' " aimer ", aussi serons nous " philosophes ". Mais on sait aussi que la philosophie naissante a relégué, et déjà chez Platon, la sagesse dans l'inconsistance de tout ce qui n'est pas un savoir démontré (ou révélé) ; et ce dédain est allé croissant avec le développement de la philosophie. Car la philosophie grandit, elle peut se targuer d'avoir une histoire, et l'autre non. En conséquence, la sagesse s'est vu traiter à l'envers, non plus en sur mais en sousphilosophie : elle serait une pensée qui n'oserait pas se risquer (pour atteindre l'absolu, la vérité), ou plutôt qui aurait renoncé - pensée molle, sans arête, émoussée, tempérée. Pensée plate, pour tout dire, et purement résiduelle (le lieu commun), stagnant si loin de l'essor fascinant des idées. En passant par la pensée chinoise, mais aussi par Montaigne, notre propos sera de tenter de redonner consistance à la notion de sagesse -, en revenant à l'infraphilosophique à partir duquel a prospéré la philosophie, et sans verser dans ce sous de ce qui n'en serait qu'un sousproduit. Mot(s) clés libre(s) : Chine, confucianisme, pensée, philosophie, sagesse
|
Accéder à la ressource
|
|
Comment la vérité et la réalité furent inventées (par Paul JORION)
/ Pascal CECCALDI, Lycée d’Etat Jean Zay - Internat de Paris
/ 24-03-2015
/ Canal-u.fr
JORION Paul
Voir le résumé
Voir le résumé
J’analyserai la naissance des notions de "vérité" et de "réalité (objective)", notions qui nous semblent aller de soi, mais sont en réalité apparues à un moment précis de l'histoire de notre culture occidentale et sont totalement absentes du bagage conceptuel de certaines autres et de la culture chinoise traditionnelle en particulier. Les moments de leur émergence sont datés et relativement récents, mieux, leur apparition a donné lieu à des débats houleux et bien documentés entre partisans et adversaires de thèses antagonistes. La vérité est née dans la Grèce du IVe siècle avant Jésus-Christ, la réalité (objective), au XVIe siècle. L'une découle de l'autre : à partir du moment où s'est imposée l'idée d'une vérité, dire la vérité revenait à décrire la réalité telle qu'elle est.Paul Jorion Mot(s) clés libre(s) : symétrie, sciences, syllogisme, sophisme, pensée primitive, rhétorique, analogie, Aristote, anthropologie, vérité, anti-symétrie
|
Accéder à la ressource
|
|
Rationalité et raisonnement
/ UTLS - la suite, Mission 2000 en France
/ 17-01-2000
/ Canal-U - OAI Archive
GRANGER Gilles-Gaston
Voir le résumé
Voir le résumé
Conférence du 17 janvier 2000 par Gilles-Gaston Granger. La rationalité est-elle nécessairement le produit d'un raisonnement ? Pour répondre à cette question, nous distinguerons rationalité d'une pensée et rationalité d'un comportement. La rationalité d'une pensée suppose qu'elle dépende de raisonnements conformes à la logique, mais il faut y joindre une fécondité inventive, comme en mathématique, et une activité critique. La pensée scientifique en général satisfait à ces critères. Un comportement est associé à une pensée : cependant son aspect rationnel spécifique dans la vie courante dépend d'une aptitude à saisir les réalités concrètes et à en juger avec bon sens et modération. Plus généralement, la rationalité d'une action peut être évaluée du point de vue technique, c'est-à-dire au rapport entre un but poursuivi, les moyens mis en oeuvre et le résultat. Ou plus profondément en fonction de principes attribuant une valeur éthique à l'action, à la " praxis ", selon le terme des Anciens. Mais les rapports qu'entretient la rationalité d'action avec l'acte de raisonner ne sauraient être réduits à une modalité unique, comme dans le cas du rapport de la rationalité de pensée au raisonnement. Tout au plus est-il peut-être permis d'espérer que le sens d'une rationalité de l'action approchera un jour la fermeté qu'a atteint dans la science la rationalité de la pensée. Mot(s) clés libre(s) : pensée, raisonnement, rationalité
|
Accéder à la ressource
|
|
038 - Cloture du colloque Mai 68 en quarantaine
/ ENS-LSH/SCAM
/ 24-05-2008
/ Canal-U - OAI Archive
GOBILLE Boris
Voir le résumé
Voir le résumé
Colloque Mai 68 en quarantaine Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Son: Xavier Comméat, Encodage-Montage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : émeutes, félix guattari (19030-1992), féminisme, france (1968), gilles deleuze (1925-1995), histoire universelle (1945-1970), lutte des classes, mai 68 (influence), mouvements sociaux, pensée libertaire
|
Accéder à la ressource
|
|
016 - Débat autour du thème de la question de l'autorité et la restauration symbolique
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-05-2008
/ Canal-U - OAI Archive
GOBILLE Boris
Voir le résumé
Voir le résumé
Session Effets sociaux et politiques de mai 68. Pratiques, acteurs, représentations Colloque Mai 68 en quarantaine Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux,Son: Xavier Comméat, Encodage-Montage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : émeutes, félix guattari (1930-1992), france (1968), grèves ouvrières, guerre civile, lutte des classes, mai 68, mouvements sociaux, pensée libertaire, révolte idéologique de masse, soixante-huitards
|
Accéder à la ressource
|
|
002 - Ouverture du colloque Mai 68 en quarantaine
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-05-2008
/ Canal-U - OAI Archive
GOBILLE Boris
Voir le résumé
Voir le résumé
par Boris GobilleColloque Mai 68 en quarantaineEquipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux,Son: Xavier Comméat, Encodage-Montage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : émeutes, félix guattari (19030-1992), féminisme, france (1968), Gilles Deleuze (1925-1995), histoire universelle (1945-1970), lutte des classes, mai 68, mouvements sociaux (1945-1970), pensée libertaire
|
Accéder à la ressource
|
|
Le cerveau, âme matérielle
/ ENS-LSH/SCAM
/ 15-11-2002
/ Canal-U - OAI Archive
EHRENBERG Alain
Voir le résumé
Voir le résumé
Colloque La représentation du vivant : du cerveau au comportementSession Pensée et identité / sous la présidence d'Olivier FaureSe trouve ici posée la question des frontières entre le biologique et le social, entre l'individuel et le collectif, entre l'homme et l'animal, entre le vivant et le non vivant. Alain Ehrenberg se demande si les frontières que nous établissons ne sont pas le reflet de notre incapacité ou de notre difficulté à penser la complexité du vivant. En tant que sociologue qui s'est interrogé, dans sa trilogie, sur les relations entre l'individu et la société, entre le biologique et le social, il envisage le cerveau comme un fait scientifique mais aussi comme un fait social.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia, Exploitation : Julien Lopez, Cadre:Mathias Chassagneux, Son: Xavier comméat, Montage-Encodage-Diffusion Web:Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Cerveau -- Physiologie, Comportement, Identité, Pensée -- Mécanismes, Théories du vivant
|
Accéder à la ressource
|
|
Que nous apprennent les sciences cognitives sur notre capacité à gérer les conflits d'intérêts?
/ DCAM - Département Conception et Assistance Multimédia - Université Bordeaux Segalen, Université Bordeaux Segalen - DCAM
/ 06-11-2009
/ Canal-U - OAI Archive
CORNU Jean-Michel
Voir le résumé
Voir le résumé
Penser c’est avancer mais comment pense-t-on ? Pour raisonner, l’homme fait appel à deux mémoires de travail : - la première, la pensée linéaire ou boucle phonologique permet d’enchaîner les concepts mais elle est physiologiquement limitée à une suite de 3 idées. Mais en réalité, les capacités apparemment ténues de cette mémoire à court terme sont considérablement accrues grâce à l’existence d’une mémoire à long terme capable de stocker un vocabulaire symbolique acquis culturellement, permettant ainsi l’émergence de la parole et la construction d’un véritable discours. . - la seconde, le calepin visuo-spatial, permet de construire des liens associant entre elles plusieurs idées, ce qui s’apparente à une planification, à la réalisation d’une carte de concepts. C’est de ce mode de pensée que relèvent les processus de création, la confrontation de différents points de vue, la gestion des conflits d’intérêts. Cependant, tout comme la pensée linéaire, cette seconde mémoire de travail est également limitée et ne permet le traitement simultané que de 5 à 9 idées distinctes. Là encore, les capacités de cette mémoire sont augmentées par l’existence de plans symboliques, stockés dans la mémoire à long terme, et qui favorisent le maniement simultané de nombreux concepts. Partant de ce constat, Jean-Michel Cornu montre combien il est important de chercher à créer la meilleure carte symbolique possible pouvant aider au mieux à gérer les conflits d’intérêts, à travailler collectivement, à être créatifs et innovants et il présente les différents orientations de la recherche actuelle pour y parvenir.La représentation cartographique est un atout pour le raisonnement collectif et individuel et un garant de l’intérêt général. Mot(s) clés libre(s) : calepin visuo-spatial, cognition, conflits d’intérêts, heuristique, mémoire à court terme, mémoire à long terme, mémoire de travail, mind mapping, neurosciences, pensée linéaire, raisonnement, représentation mentale, résolution de problème, sciences cogni
|
Accéder à la ressource
|
|