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EEMIS 2007 - Balkanisation des savoirs, des savoirs-faire, des compétences ...
/ CERIMES, Canal U/Tice Médecine Santé
/ 16-07-2007
/ Canal-U - OAI Archive
GREMY François
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L' organisation du système de santé n'est pas adapté aux données épidémiologiques. Il y aurait 20 000 décès liés aus soins en France chaque année. Il y a une crise importante du côté des institutions. Notre système est un archipel, il faut créer des ponts entre les îles. Il faut enfin combattre certaines idées reçues. la médecine n'est pas une science, c'est une pratique. Une bonne dose d'éthique est indispensable pour soigner une personne.
SCD médecine Nancy 1 mpa Mot(s) clés libre(s) : crise, philosophie, pratique professionnelle, système de santé
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JPPPE 2008 - Présentation de l'AFFEP
/ CERIMES, SPI-EAO, Canal U/Tice Médecine Santé
/ 10-01-2008
/ Canal-U - OAI Archive
GRAUX Jérôme
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Jérôme GRAUX nous présente l'AFFEP : Association pour la Formation Française et Européenne en Psychiatrie. Mot(s) clés libre(s) : AFFEP, Association pour la Formation Française et Européenne en Psychiatrie, introduction, Journées psychiatrie, JPPPE 2008, phénoménologie et philosophie de l'esprit, Tours
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Comment la science représente-t-elle le réel ?
/ UTLS - la suite
/ 11-07-2001
/ Canal-U - OAI Archive
GRANGER Gilles-Gaston
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Le mot de représentation évoque tout d'abord la présence d'une image, une image qui est directement accessible au sens. Le contenu de cette image propose un double de l'objet ou de l'événement saisi dans une expérience effective. La représentation scientifique peut utiliser des images comme support et auxiliaire de pensée de ces objets, mais ce n'est pas en tant qu'image qu'elle en construit des représentations. Un concept scientifique représente une réalité dans la mesure ou il comporte l'idée non seulement d'un état actuel mais aussi un état non actualisé qui cependant participe de la réalité à représenter. On peut appeler virtualité ces états. Une représentation scientifique ne représente donc pas seulement ce qui est mais imagine ce qui pourrait être et la connaissance scientifique consiste alors en la capacité à déduire un état réel d'un objet de pensée. Cette reconstruction peut être nommée déduction. Dans cet exposé on examinera le cas de la représentation des réalités mathématiques, puis dans le prolongement de cet examen, on étudiera en quel sens l'usage des mathématiques est devenu fondamental dans la représentation de toute réalité par la science. Mot(s) clés libre(s) : connaissance scientifique, philosophie des sciences, réalité mathématique, réel, représentation, science
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Qu'est-ce que l'esprit ? le point de vue d'un anthropologue
/ UTLS - la suite
/ 04-10-2001
/ Canal-U - OAI Archive
GOODY Jack
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L'idée d'esprit ne peut être conçue qu'en opposition au corps ou au cerveau. Cette opposition semble largement répandue, sinon universelle, dans les sociétés humaines, sous une forme ou sous une autre, le spirituel ou l'immatériel étant opposé à la chair, au monde, au matériel. Elle est donc liée à la notion du corps et de l'âme, un dualisme dont on trouve une version extrême dans les croyances cathares que ce qui est du monde a une valeur négative en comparaison du spirituel et que pour les Parfaits, c'est une faute de procréer des enfants et perpétuer le mal. Ce dualisme a tendu à être mis de coté dans les discussions récentes par les psychologues et les philosophes bien que la différence entre les actions volontaires et les actions automatiques et la question de la conscience soulèvent encore des problèmes. Il reste cependant un autre problème. Jusqu'à quel point les opérations mentales (l'esprit) sont-elles organisées par les processus génétiques vus comme gabarits ou comme dispositions ou jusqu'à quel point sont-elles le produit du comportement appris, de la culture. L'approche de la science cognitive prend la première orientation très fermement , mais il faut laisser de la place pour la transformation des opérations mentales à travers les changements des technologies de l'intellect, comme l'usage du langage, l'écriture, le mot imprimé ou numérisé. Mot(s) clés libre(s) : bien et mal, dualisme, esprit, esprit et corps, philosophie et sciences cognitives, spiritualisme
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Les idoles, de Montaigne à Bacon / Thierry Gontier
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Franck DELPECH, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 04-12-2014
/ Canal-u.fr
GONTIER Thierry
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Les idoles, de Montaigne à Bacon / Thierry Gontier, in "L'erreur chez Montaigne colloque", organisé par la Société internationale des amis de Montaigne avec la collaboration de l’Université Bordeaux Montaigne (Centre Montaigne-TELEM) et la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (MSHA), Bordeaux, 3-5 décembre 2014.Thématique 6 : Enjeux et perspectives philosophiques.Les Essais de Montaigne apparaissent à bien des égards comme un inventaire des erreurs en tout genre : erreurs des sens ou « de fantasie », « erreurs médicinales », juridiques, philosophiques,
religieuses, politiques, voire naturelles, le tout encore fondé sur une pensée de la Chute qui fait de la Créature une errans mus. Cette perspective descriptive, spectatrice, se double d’une perspective critique, qui s’emploie, avant le cartésianisme, à réfléchir sur le statut de l’erreur, mais également son usage : erreur volontaire ou involontaire, « particulière » ou « populaires », rapport à la représentation, au simulacre, au mensonge, mais également gestion de l’erreur par l’institution ou le sujet, avec éventuellement à la clé la reconnaissance, la réparation, la correction. Quel rôle joue l’erreur dans le fonctionnement même du texte des Essais, et dans l’éthique singulière qu’il élabore et pratique. Le procès incessant des leurres du savoir et du pouvoir informe ainsi le mouvement de cette « chasse de connaissance » inédite, et l’image du sujet écrivant et
pensant qu’elle doit refléter. Dans un esprit naturellement pluridisciplinaire, ce colloque entend mieux cerner, à partir de l’enquête sur l’erreur, l’œuvre complexe de l’écrivain bordelais. Mot(s) clés libre(s) : Michel de Montaigne (1533-1592), Francis Bacon (1561-1626), vérité (épistémologie), jugement (philosophie), entendement (philosophie)
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Les relations entre l'homme et l'animal
/ UTLS - la suite, Mission 2000 en France
/ 10-02-2000
/ Canal-U - OAI Archive
GOFFI Jean-Yves
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Conférence du 10 février 2000 par Jean-Yves Goffi. L'expression "les relations entre l'homme et l'animal" peut être comprise en un sens descriptif. C'est alors aux sociologues, aux psychologues, aux ethnologues, aux historiens, aux psychanalystes, de nous dire ce que sont effectivement les relations, complexes et ambivalentes et, de ce fait, pas forcément comprises pour ce qu'elles sont effectivement, entre l'homme et l'animal ; peut-être faudrait-il dire d'ailleurs: "entre eux et nous". Mais elle peut également, dans un contexte d'appropriation croissante du vivant, être comprise en un sens prescriptif; elle constitue alors une invitation à évaluer d'un point de vue éthique les relations entre l'homme et l'animal. C'est dans cette perspective qu'on abordera la question proposée. On présentera dans un premier temps deux traditions rivales : celle qui voit dans la bête une créature inférieure, livrée au pouvoir de l'homme ; et celle qui étend le domaine de la compassion ou de la pitié jusqu'à y englober la vie sensible dans son ensemble. On montrera ensuite comment certains contemporains, s'appuyant sur les notions d'intérêts ou de droits ont tenté de faire des animaux des membres à part entière de la communauté morale. Enfin, on suggérera que les êtres de nature ont une valeur symbolique susceptible d'inspirer aux êtres humains une attitude plus respectueuse envers la vie animale. Mot(s) clés libre(s) : animalité, animaux, philosophie, relations homme-animal
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La dignité de l'homme et la bioéthique
/ ENS-LSH/SCAM
/ 16-11-2002
/ Canal-U - OAI Archive
GOFFI Jean-Yves
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Responsable scientifique : Gérard Wormser (Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines)]Colloque international organisé à l'ENS Lettres et Sciences humainesLa représentation du vivant : du cerveau au comportementConçu parallèlement à l’exposition « le Cerveau intime » à la Cité des Sciences et de l’Industrie, ce colloque vise à prendre la mesure de l’avancée des connaissances sur l’identité humaine. Il réunit les chercheurs impliqués dans les approches contemporaines de la conscience, du cerveau, des affects et de la mémoire ; ceux qui interrogent la nature et le statut du vivant ; et ceux qui traitent des représentations historiques et sociales de la connaissance. Il s’agit de croiser les diverses notions liées au vivant au travers d’un ensemble de séminaires interdisciplinaires entre biologistes, philosophes et médecins. Cette approche transversale des principaux domaines de connaissance concerne la recherche fondamentale, les réflexions philosophiques ainsi que la recherche et la pratique cliniques. Elle examine les « contextes décisionnels » qui justifient les hypothèses dominantes au sein des champs de connaissance concernés par ce programme. Les travaux et les échanges qui forment le coeur de ce projet visent à expliciter les présupposés dominants de la pratique des disciplines considérées. Il s'agit ainsi d'étayer ou de discuter certaines approches, certains partis-pris ou certains jugements dont les critères peuvent être rendus fragiles en raison de nouvelles connaissances et de réflexions approfondies sur les normes. Session Clinique et droit / sous la présidence de Michel DemazureLe concept de sacralité de la vie a longtemps joué un rôle architectonique en biomédecine. Devant les difficultés et les apories qu'il entraîne, on a tendance à recourir de plus en plus au concept de «dignité», censée fonder la protection due aux êtres humains, tout en étant d'application moins rigide que le premier.On se propose donc d'interroger la notion de dignité. Ordinairement interprétée de façon kantienne, elle renvoie, par sa généalogie, à une institution religieuse de la réalité. On se demandera, dans ces conditions, si les critiques qui s'attachaient au concept de sacralité de la vie ne s'attachent pas également à celui de dignité de l'homme. Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia, Exploitation : Julien Lopez, Cadre:Mathias Chassagneux, Son: Xavier comméat, Montage-Encodage-Diffusion Web:Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Bioéthique, Biologie -- Philosophie, Dignité de l'homme, Théories du vivant, Vie (philosophie)
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Science et territoires de l'ignorance
/ Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
/ 30-05-2016
/ Canal-u.fr
GIREL Mathias
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Un courant récent d’histoire des sciences, qui
s’est parfois donné le nom d’« Agnotologie », a contribué à instruire un
regard nouveau sur l’ignorance. Ces travaux ont montré qu’elle pouvait
être autre chose que la pure absence de savoir (sens absolu) ou que le
simple fait d’être privé de connaissances possédées par d’autres (sens
relatif). Si la connaissance peut être produite, dans des processus de
recherche bien réglée, elle peut également être détruite, qu’il s’agisse
de la faire disparaître du champ public, comme le montrent les travaux
sur le secret, ou encore d’en saper l’autorité : un savoir rendu douteux
ne peut plus aussi facilement servir de prémisses à nos enquêtes, à
nos décisions éthiques et politiques; il bloque l’accroissement de nos
connaissances. D’autres auteurs, dans une lecture plus positive, ont
souligné le rôle de l’ignorance non seulement comme aiguillon de la
science, mais aussi, paradoxalement, comme produit de la science: les
grandes découvertes ouvrent de nouveaux champs inconnus, posent de
nouvelles questions, révèlent des ignorances intéressantes pour la
communauté. Deux pôles semblent alors se dégager : d’un côté, une
ignorance produite, stratégique, de l’autre, une ignorance comme
frontière ou moteur de la science.
Une tâche
préliminaire est bien entendu de déterminer s’il y a quelque unité
entre ces deux notions, mais elle ne devrait pas masquer une autre
question plus fondamentale: les situations ordinaires de recherche, tout
comme celles du débat public autour des sciences, ne relèvent en
général pas de ce caractère binaire. Entre l’ignorance entretenue à
dessein et les « fronts de la science » se dessine tout un paysage
complexe: il y a sans doute une ignorance produite par les programmes de
recherche, qui conduisent à privilégier certaines recherches au
détriment d’autres, une autre induite par la perspective de l’expertise,
qui peut conduire à mettre entre parenthèses des éléments que l’expert
jugerait pertinents en tant que chercheur mais qui sortent de la
commande d’expertise, par les instruments mobilisés dans ce cadre, une
ignorance corrélative de la complexité des phénomènes en jeu, dans le
cadre par exemple de l’exposition à des toxiques… La présente conférence
ne se limitera pas aux cas de création stratégique d’ignorance, qui
ont été abondamment illustrés, mais tentera une typologie de ces formes
diverses. Quels sont les variétés et les modes de l’ignorance, et
pourquoi est-il essentiel d’en tenir compte dans les débats
environnementaux et sanitaires ?
Par
ailleurs, quand on pense se trouver face à des cas d’ignorance
produite, se pose la question de savoir si elle l’est de manière
intentionnelle ou non. Il y a des cas où l’on peut trancher nettement,
comme cela apparaît à l’examen des 80 millions de pages saisies aux
cigarettiers par la justice fédérale américaine, ou de certaines des
polémiques autour du climat. Mais les conditions concrètes de la
recherche nous exposent à de nombreuses situations où cette distinction
n’est pas aussi aisée et qui relèvent de ce que nous proposons d’appeler
une « zone grise »: conflits d’intérêt, débats sur les sources de
financement de la recherche, concurrence entre acteurs au sein
d’instances réglementaires, phénomènes de surenchère (« hype ») dans la
communication autour de découvertes scientifiques, manquements à
l’intégrité scientifique, crise de la réplication des expérimentations,
silence sur les résultats négatifs. Quand et comment peut-on sortir de
cette « zone grise » pour qualifier plus nettement les phénomènes en
jeu? Si nos enquêtes comme nos actions peuvent réussir ou échouer,
échouer de manière épisodique ou persistante, sous l’action d’un tiers
ou non, dans quels cas est-il raisonnable de relier ces échecs à des
intentions ? Mot(s) clés libre(s) : épistémologie, science, ignorance, philosophie
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Naturalisation de l'erreur et art d'errer dans les "Essais" / Sylvia Giocanti
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Franck DELPECH, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 04-12-2014
/ Canal-u.fr
GIOCANTI Sylvia
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Naturalisation de l'erreur et art d'errer dans les "Essais" / Sylvia Giocanti, in "L'erreur chez Montaigne", colloque organisé par la Société internationale des amis de Montaigne avec la collaboration de l’Université Bordeaux Montaigne (Centre Montaigne-TELEM) et la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (MSHA), Bordeaux, 3-5 décembre 2014. Thématique 5 : Fécondité de l'erreur.Les
Essais de Montaigne apparaissent à bien des égards comme un inventaire
des erreurs en tout genre : erreurs des sens ou « de fantasie »,
« erreurs médicinales », juridiques, philosophiques, religieuses,
politiques, voire naturelles, le tout encore fondé sur une pensée de la Chute
qui fait de la Créature une errans mus. Cette perspective descriptive,
spectatrice, se double d’une perspective critique, qui s’emploie, avant le
cartésianisme, à réfléchir sur le statut de l’erreur, mais également son
usage : erreur volontaire ou involontaire, « particulière » ou
« populaires », rapport à la représentation, au simulacre, au
mensonge, mais également gestion de l’erreur par l’institution ou le sujet,
avec éventuellement à la clé la reconnaissance, la réparation, la correction.Quel
rôle joue l’erreur dans le fonctionnement même du texte des Essais, et
dans l’éthique singulière qu’il élabore et pratique. Le procès incessant des
leurres du savoir et du pouvoir informe ainsi le mouvement de cette
« chasse de connaissance » inédite, et l’image du sujet écrivant et
pensant qu’elle doit refléter. Dans un esprit naturellement pluridisciplinaire,
ce colloque entend mieux cerner, à partir de l’enquête sur l’erreur, l’œuvre
complexe de l’écrivain bordelais. Mot(s) clés libre(s) : Michel de Montaigne (1533-1592), vérité (épistémologie), scepticisme (philosophie), entendement (philosophie), raison (philosophie)
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La coutume : déformation ou formation de l'homme... / Sylvia Giocanti
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 28-11-2008
/ Canal-U - OAI Archive
GIOCANTI Sylvia
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La culture est le résultat d’un travail exercé sur la nature qui peut à la fois être compris comme dénaturation et comme formation acquise par la coutume. "Le Discours de la servitude volontaire" d’Étienne de La Boétie engage à penser cette ambiguïté. D’un côté, il présente la coutume comme la première raison de la servitude, et stigmatise cette dernière comme cause de la dénaturation ; d’un autre côté, il pose que la nature de l’homme est telle qu’il tient le pli que la coutume lui donne, ce qui remet en cause la pertinence même du concept de nature, qui n’est pas plus tôt posé dans sa normativité qu’il est supprimé dans le fait de la culture. La perplexité de La Boétie face à l’acceptation de la servitude, servitude issue du dressage par la coutume, nous invite ainsi à penser la coutume comme force de formation autant que de déformation, et trace les lignes essentielles de réflexion de Montaigne, Pascal, et Descartes.Communication donnée dans le cadre des 4e Rencontres internationales La Boétie de Sarlat organisées par la Société des amis de La Boétie au Centre culturel de Sarlat, du 26 au 28 novembre 2008, colloque "La coutume : formes, représentations et enjeux ".Voir les autres vidéos du colloque Mot(s) clés libre(s) : anthropologie philosophique, coutume (droit), droit coutumier, droit et littérature, Étienne de la Boétie (1530-1563), habitude (philosophie), humanisme de la Renaissance
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