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Geste et voix : le rituel sacré de l'événement de poésie / Joséane Beaulieu-April
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Nathalie MICHAUD, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 19-03-2015
/ Canal-u.fr
BEAULIEU-APRIL Joséane
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Geste et voix : le rituel sacré de l'événement de poésie / Joséane Beaulieu-April, in colloque international "Performances poétiques", organisé par l'équipe "Textes, Contextes, Frontières" du Centre Universitaire Jean-François Champollion, le laboratoire "Lettres, Langages et Arts : Création, Recherche, Émergence, en Arts, Textes, Images, Spectacles" (LLA-CRÉATIS) de l'Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail. Albi, Centre Universitaire Champollion, 19-20 mars 2015. Thématique 1 : Théorie, dispositif, poétique.Ce
colloque réunit des spécialistes de six pays différents, issus de
disciplines diverses
(littéraires, spécialistes des arts de la scène, sociologues, etc.),
pour réfléchir sur les enjeux de la diffusion orale de textes poétiques
et embrasser leur profération comme dispositif, dans toute sa
complexité, depuis l'écriture littéraire jusqu'au mode d'intervention
public, en s'attachant aussi bien au texte, à l'interprétation, à la
scénographie, à la réception, aux praticiens, aux publics, aux cadres de
diffusion, aux enjeux poétiques mais aussi sociaux, éducatifs,
éthiques, politiques. Sont ainsi étudiées les multiples voies (et voix)
qu'a prises la performance poétique ce dernier siècle dans l'espace
francophone, depuis les références incontournables que sont Ghérasim
Luca, Bernard Heidsieck (disparu le 22 novembre 2014) ou l'OuLiPo,
jusqu'aux formes émergentes du slam contemporain, avec ses joutes ou ses
scènes ouvertes, dans une approche globalisante qui aborde aussi les
enjeux de la récitation scolaire ou la définition d'un code
typographique pour incarner la voix dans l'écriture. Mot(s) clés libre(s) : réception des oeuvres, performance artistique (poésie)
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Synthèse par Jean Derive
/ Canal-u.fr
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Cette journée d'étude se termine par une synthèse de Jean Derive (LLACAN) Mot(s) clés libre(s) : poésie
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Sylvie Perceau (Université de Picardie-Jules Verne, TRAME) « Muses, inspiration, création dans la poésie homérique ?
/ Canal-u.fr
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On a
l’habitude d’assimiler l’inspiration des poètes épiques archaïques à la figure
de la Muse ou des Muses. Or à l’épreuve du « texte » homérique, cette
identification n’est pas satisfaisante : les Muses, filles de Mémoire, ne
sont en réalité que les garantes de l’authenticité des informations délivrées
par le chant et de leur conformité à la tradition épique. Mais saisir le
processus créateur à partir de données biographiques dans la poésie homérique
quand on s’interroge encore pour savoir si « Homère » a existé n’est
guère plus évident, d’autant que les « Vies » d’Homère, toutes
postérieures au IVè siècle, sont en réalité des procédures étiologiques visant
à constituer l’aède épique en « auteur » de l’épopée (ce que
l’absence de signature –sphragis-
rend impossible autrement) et à justifier sa place dans les fêtes
panhelléniques, en particulier à Athènes.
Il
existe néanmoins des témoignages internes à l’œuvre homérique qui montrent en
acte des aèdes-poètes (auxquels appartient le poète « homérique ») et
peuvent permettre de se représenter la façon dont ils composent, en quoi
consiste pour eux ce que nous appelons « inspiration », qui relève
d’un processus de création en interaction avec l’auditoire sans lequel le
chant, oral, n’existerait pas. Mot(s) clés libre(s) : poésie
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Serge Martin (Univerisité Sorbonne Nouvelle Paris 3, DILTEC) : « “Gestes du « vivre poème” dans l’œuvre de trois poètes de langue française nés dans les années 1930 : Henri Meschonnic, Bernard Vargaftig et James Sacré »
/ Canal-u.fr
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En
lisant les œuvres de Henri Meschonnic (1932-2009), James Sacré (né en 1939) et
Bernard Vargaftig (1934-2012), on peut être surpris par la place des
biographèmes dans la construction poétique au cœur même d’une période
formaliste qui bannissait une telle perspective. Plus généralement, on peut
même observer comment dans ces trois œuvres et chaque fois de manière fort
singulière s’opère un retournement du formalisme désubjectivant en un
« vivre poème » (Meschonnic, 2006). Ce qui ne va pas sans une
reconsidération du « sujet du poème ». Aussi, j’aimerais observer, en
trois temps à partir de chacune de ces œuvres, comment la création poétique
trouve son « inspiration » en passant par une écriture du plus intime
s’anonymisant dans un « je-tu » épique (Meschonnic), par une
réinvention du trauma enfantin s’inscrivant dans une geste érotique (Vargaftig)
et par une correspondance des lieux de vie et de rencontre en instantanés d’enfance
(Sacré). Quelques formules constitueront les sésames de ces œuvres :
« L’enfant de dix ans que j’étais est toujours en moi » (Meschonnic,
2008) où l’enfance juive mais également les enfants rencontrés en Algérie lors
du service militaire continuent de vivre au plus près de l’écriture comme
« resouvenir en avant » qui télescope le passé profond et le présent
intense ; « Cette pierre verte ramassée un jour pas loin de Tioute au
Maroc » (Sacré, 2013) où les correspondances des paysages et des
expériences paysannes s’échangent dans des relations au vif d’une écriture de
la notation-poème ; « Où que j’aille, Limoges continue à me tenir la
main » (Vargaftig, 2000) où le rythme de la comptine dans la prosodie du
poème en vers ou en proses réitère inlassablement la peur et l’espoir d’un
enfant juif qui ne sait ce qui lui arrive pendant les années de traque.
Il
s’agirait en fin de compte de (re)penser quel sujet s’invente au cœur de la
création poétique contemporaine et donc de la lecture à partir de ces trois
expériences : contrairement à ce que d’aucuns situent dans un lyrisme du
moi s’opposant à un objectivisme de la forme ou de la langue, s’y inventent des
expériences du partage où le plus personnel se transforme en intime extérieur,
c’est-à-dire en réénonciations ouvertes aux passages de transsubjectivation.
Telle formule de Meschonnic résumerait cette hypothèse qu’il nous faudra suivre
au plus près des écritures de ces trois poètes : « Pour moi, un poème
est ce qui transforme la vie par le langage et le langage par la vie. C’est mon
lieu, et je le partage » (Meschonnic, 2006).
Bibliographie
indicative
Henri
Meschonnic, Vivre poème, Editions
Dumerchez, 2006.
Henri
Meschonnic, Parole rencontre,
L’Atelier du grand tétras, 2008.
James
Sacré, Viens, dit quelqu’un, André
Dimanche éditeur, 1996.
James
Sacré, Parler avec le poème, La
Baconnière, 2013.
Bernard
Vargaftig, Un même silence, Andrté
Dimanche éditeur, 2000. Mot(s) clés libre(s) : poésie
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Poésie religieuse
/ Canal-u.fr
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Chez les Peuls, la poésie religieuse d'inspiration islamique occupe un grand pan de la poésie orale. Elle comprend plusieurs genres littéraires : poèmes d’amour mystique, élégies, panégyriques, prônes, etc.
On trouvera ici un extrait d'un tel poème chanté par un vieil aveugle à la sortie de la mosquée lors de la grande prière du vendredi. Il a été enregistré en 1970, à Bandiagara. Mot(s) clés libre(s) : peuls, Islam, religion, poésie, Mali, bandiagara, ajami, LLACAN, Christiane Seydou
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Poésie Pastorale
/ Canal-u.fr
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Au Mali, dans le delta intérieur du Niger, la crue annuelle contraint les bergers peuls à une transhumance durant laquelle chacun compose un long poème qu'il déclame à l'occasion des fêtes de retour de transhumance.
Ce poème est caractérisé par un jeu complexe sur l'aspect sonore des mots, un jeu de marqueterie visualisé ici sous la forme de tableaux colorés. Mot(s) clés libre(s) : peuls, Islam, poésie, Mali, religiion, ajami, bandiagara, LLACAN, Christiane Seydou
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Marie Lorin : "Du canon à la marge, évolution de la poésie orale peule (Pékane) des pêcheurs de la vallée du fleuve Sénégal"
/ Canal-u.fr
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Le
Pékâne, poésie de la caste des pêcheurs dans la vallée du fleuve Sénégal, a
connu son moment de gloire dans les années 60-70 avec l’avènement de Guélâye
Âli Fâl, célèbre interprète qui a révolutionné le genre. Guélâye a permimes au
Pékâne de voyager hors de la vallée du fleuve Sénégal grâce à des
enregistrements audio fréquemment diffusés à la radio et vendus sur les
marchés. Ces enregistrements audio ont été transcrits dans plusieurs ouvrages
universitaires qui tous se sont attachés à mettre en avant la tonalité épique
de certains passages, illustrant selon eux l’essence de l’identité thioubalo.
Le succès de Guélâye fut tel qu’il s’est imposé en même temps que ses épopées
comme les véritables canons du Pékâne moderne, à l’orée desquels chaque nouveau
chanteur est jugé.
Mon exposé s’attachera à comprendre comment cette
nouvelle norme s’est construite sur la position pourtant marginale de ce poète.
En effet, en chantant le Pékâne, Guélâye a transgressé un ordre social
puisqu’avant lui cette pratique poétique était réservée à une seule famille. De
plus en retenant presque uniquement ses performances à tonalité épique, les
commentateurs ont accentué un aspect tout à fait personnel de sa production
poétique qui comprend aussi un autre aspect pourtant prépondérant, le Diârâlé,
ou poésie descriptive. L’épopée fut l’une des particularités de la poésie de
Guélâye mais en aucun cas, le trait dominant du Pékâne en général.
Un second temps de mon exposé s’attardera sur
l’évolution de ce canon aujourd’hui. J’ai filmé les performances de deux
chanteurs de Pékâne contemporains. S’il est évident que l’oeuvre de Guélâye a
une influence majeure sur leur propre production, leurs textes prennent
aujourd’hui une résonnance particulière, ils jouent avec le canon que constitue
l’oeuvre de Guélâye pour s’inscrire dans une perspective différente La pêche et
les pêcheurs ne sont plus aussi souverains sur le fleuve, l’épopée et ses
prestiges ont laissé la place à la poésie descriptive, reflétant ainsi un mode
de vie nomade aujourd’hui en danger. Le Pékâne est devenu le discours d’une
marge déterminée à résister à travers la pêche et la poésie.
C’est donc à ces deux formes de marges, d’un côté, l’extraordinaire
talent qui devient une nouvelle norme, et de l’autre une poésie devenue
minoritaire et incarnant un mode de vie en danger que nous analyserons le
détournement canonique à l’oeuvre dans le Pékâne Mot(s) clés libre(s) : poésie peule
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Maria Manca (Université Paris Diderot) « Quand le poète s’inspire de la vie exemplaire des saints (joutes poétiques de Sardaigne »
/ Canal-u.fr
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En
Sardaigne, lors des fêtes patronales, des improvisateurs s’affontent au cours
d’une joute poétique (gara poetica)
offerte en don au saint patron du village, afin d’obtenir sa protection. Sur la
place de l’église où se trouve la statue
du saint, les poètes chantent des huitains d’endécasyllabes rimés (ottavas), accompagnés par un petit chœur
polyphonique, sur des thèmes tirés au sort sur le moment.
Ils
se disent inspités par la “Muse” ou par le saint lui-même, à qui ils demandent
de l’aide en début de joute (esordiu),
qu’ils citent en exemple pour illustrer leurs thèmes (temas), puis qu’ils célèbrent en fin de gara à travers un long poème hagiographique très virtuose (la moda), retraçant sa vie et ses hauts
faits. C’est à ce moment qu’ils invoquent sa grâce sur le public de la place et
la population du village.
Ce
saint inspirateur, loin d’être un bon “catholique”, doux et humble, apparaît
comme un véritable héros sarde à l’image des bergers: valeureux et rusé. À la fois homme de parole et d’action,
prophète et martyr tel saint Jean-Baptiste, c’est à lui que le poète
s’identifie. À la prouesse des miracles correspond celle de l’inspiration.
De
ce fait, il est intéressant de comparer deux biographies stéréotypées: celle du
saint chantée par le poète et celle du poète évoquée par lui-même dans la joute
ou racontée par le public. Cela permettra de voir en quoi ces biographies se
rejoignent ou divergent, et comment elles infiltrent la poésie de la gara (ses valeurs, son langage, ses
images, sa forme et sa pragmatique). De voir aussi, à travers la triple figure
symbolique du berger-poète-saint, qui dans cette société pastorale retrace un
parcours exemplaire, comment l’inspiration poétique acquiert une véritable
force performative.
L’étude
montrera également qu’au fil des joutes, l’ethos du poète se construit et
influence son vécu. Autrement dit, sera examinée in fine
l’irrigation réciproque entre poésie et vie. Mot(s) clés libre(s) : poésie
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Leili Anvar (INALCO) « Tu poseras tes lèvres sur les nôtres » : érotique de l’inspiration dans l’œuvre de Rûmi,
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La
question de l'inspiration se pose de manière particulièrement aigüe en
littérature mystique persane car de la source de l'inspiration dépend la
validité et la valeur du texte poétique. En effet, à partir de l'éclosion
de la poésie d'inspiration spirituelle au XIIè siècle, les poètes ont ressenti
le besoin de justifier leur démarche en se démarquant de la poésie de cour et
en opposant radicalement la nature sacrée de leurs œuvres à la légèreté profane
du panégyrique, la vérité au mensonge, le Verbe à l'ornementation verbale,
l’amour mystique aux amours éphémères. En effet, la composition poétique est,
chez les mystiques, indissociable de l’expérience de l’amour car le Bien-aimé
divin dans toutes ses manifestations est la source d’inspiration unique du
poème. C’est ainsi que le souffle de l’inspiration est assimilé au souffle
divin insufflé dans l’argile d’Adam, geste réactivé dans les métaphores
érotiques du baiser, du chuchotement amoureux, de la caresse, de l’union
charnelle, de l’extase parfumée. La poésie devient le lieu où se joue le jeu de
l’amour et du Verbe entre l’Aimé et l’amant.
Parmi
les poètes dits « mystiques », le cas de Djalâl al-dîn Rûmi
(1207-1273) est particulièrement digne d'intérêt pour comprendre la nature
d'une poésie présentée comme inspirée par le Divin lui-même. En effet, Rûmi
n'aura de cesse de se présenter comme le "silencieux bavard" à
travers qui s'exprime la voix théophanique. Poète devenu flûte de roseau vidée
d'elle-même, manifestant la voix de l'Aimé divin et enflammant le monde de la
flamme de l'Amour. C'est ainsi que son œuvre sera considérée comme le
« Coran en persan », élevant la poésie persane au rang de Verbe
sacré. Mot(s) clés libre(s) : poésie
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Leçon de théâtre avec Ana Rossetti et Rosana Acquaroni
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Entretien de Cristina Oñoro, post-doctorante IDEX-Plateau (Université de Strasbourg) avec les deux poétesses espagnoles Ana Rossetti et Rosana Acquaroni. Proposé par l'Équipe de recherches EA4376 - Culture et Histoire dans lEspace Roman (C.H.E.R.) de l'Université de Strasbourg. Dans le cadre de Strascènes Hispaniques 2014 (du 4 au 6 février) : Les femmes créatrices dans les arts et les arts de la scène face à la crise (XXe-XXIe) Mot(s) clés libre(s) : Théatre, poésie
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