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043 - Un cas : militants anticolonialistes dans le Gard (1954-1962)
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne En 1954, les habitants du Gard, comme la plupart des Français, pensent que « l’Algérie c’est la France ». Seule une petite minorité accepte l’idée d’indépendance. L’aspiration à la paix cependant y est forte et un terrain favorable existe pour que se développe la conscience de la nécessité de la décolonisation dans ce département profondément marqué par le souvenir des Camisards et par la Résistance au nazisme.L’année 1955 ne connaît pas d’action marquante contre cette nouvelle guerre. Les élections sénatoriales du mois de juin ne s’en font même pas l’écho. Mais la guerre et son issue constitueront la toile de fond des élections législatives du 2 janvier 1956 avec les questions laïques et les revendications « poujadistes ». Le PCF, sans prononcer le mot « indépendance » dans sa première déclaration officielle du 8 novembre 1954, reconnaissait « le bien fondé de la revendication à la liberté du peuple algérien » et dénonçait la répression. Ses candidats font campagne contre « les opérations en Afrique du nord » et pour « la négociation avec les représentants qualifiés du peuple algérien ». Ceux du parti socialiste SFIO se prononcent pour « la négociation » et le Parti radical et radical-socialiste dénonce « les conséquences dramatiques » en Algérie. Deux députés communistes sont élus, un socialiste, un MRP et un « poujadiste ».Quelles furent les incidences, dans ce département marqué à gauche, du vote des pouvoirs spéciaux au Président du Conseil socialiste Guy Mollet, le 12 mars 1956 ? Très peu de voix s’élèvent alors dans le Gard contre cette décision prise par les socialistes, les communistes, les radicaux et le MRP. Le député « poujadiste » se prononce contre comme la droite et l’extrême-droite. Pourtant, les deux députés communistes, bien que présents le jour du vote, ne participent pas au scrutin, sans qu’on puisse en déduire qu’ils étaient en désaccord avec la décision de leur parti. Dans le bassin houiller des Cévennes la réaction sera au contraire très vive parmi les mineurs algériens (1 264 sur 14 764 mineurs au total) très politisés avec le MTLD et, dans leur majorité, syndiqués à la CGT. Mais cela n’entraînera pas de rupture et les liens perdureront entre le FLN, la CGT et les communistes. Le MNA ne réussira pas à s’implanter dans les Cévennes et le FLN sera massivement soutenu lors des grèves patriotiques, y compris pendant la grève de huit jours de janvier-février 1957 et au travers de l’ichtirâk. La répression fut terrible. Des patriotes algériens furent torturés dans le Gard en 1960.En 1956, le rappel sous les drapeaux des jeunes « disponibles », suscite un fort mouvement de colère avec occupation des gares SNCF. Les communistes et les protestants, y compris de nombreux pasteurs, sont en pointe dans ce mouvement initié par les mères de soldats. Les socialistes, élus et militants, y sont également nombreux et l’on peut affirmer que le vote des pouvoirs spéciaux par la gauche a permis ce rapprochement. Il n’en reste pas moins que ce vote a été utilisé par Guy Mollet pour aggraver la guerre. Trois maires communistes sont révoqués à la suite de ces actions et 36 militants poursuivis devant les tribunaux militaires. Une crise profonde va secouer le parti socialiste et entraîner la création du PSA qui deviendra le PSU auquel adhéreront neuf conseillers généraux socialistes gardois en 1958 et 1959.Le 4 mai 1958, un jeune ouvrier communiste d’Aigues-Mortes, Marc Sagnier, écrit au Président de la République son refus de combattre le peuple algérien « qui lutte pour son indépendance ». Il paiera son acte de 11 mois de bagne à Timfouchy. Lorsque des actions armées sont entreprises en 1958 contre des installations gardoises jugées stratégiques par le FLN, les deux députés communistes, anciens résistants eux-mêmes, ne les condamnent pas, contrairement à la direction nationale du PCF qui, ainsi que Francis Jeanson, avait mis en garde le FLN. Les années 1960, 1961 et 1962, sont rythmées par les crimes de l’OAS et les ripostes de plus en plus unitaires et massives des Gardois comme de l’ensemble des Français.Les accords d’Évian sont approuvés dans le Gard à 91 % (90,06 % au plan national), le pourcentage atteignant 94,5 % et 95 % dans les localités où les luttes pour la paix ont été les plus intenses. C’est une approbation massive de la paix sur la base de progrès de l’idée de décolonisation. 158 jeunes gardois ont perdu la vie dans cette guerre et nombreux sont ceux qui sont revenus marqués physiquement et moralement. Partis sans enthousiasme à une guerre qui n’était pas la leur, un certain nombre n’a pu échapper au climat de haine et de racisme dans lequel ils ont baigné durant 18 mois.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : accords d'évian (1962), algérie (1954-1962 - guerre d'Algérie), décolonisation, FLN, front de libération nationale (algérie), mouvements anti-impérialistes (gard), opinion publique, paix, partis politiques (france), relations extérieures
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044 - La résistance française à la guerre d’Algérie : motivations, sociologie et mémoire
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Colonialisme et anticolonialisme français : session thématique (prés. Michelle Zancarini-Fournel)par Martin Evans (Université de Portsmouth)Dans cette présentation je vais esquisser une typologie des motivations conduisant à la résistance d’une minorité de Français contre la guerre d’Algérie. Utilisant et recroisant à la fois les sources orales et écrites, il est possible d’identifier quatre motivations majeures : l’héritage intellectuel lié à la mémoire de la résistance antinazie, l’impact des idées anticoloniales, le contact direct avec les populations colonisées, les motivations d’ordre politique. Ces sources permettent aussi d’ébaucher une sociologie de la résistance qui révèle une prépondérance des classes moyennes, des juifs, des femmes ainsi que celle des acteurs politiques de gauche refusant de se soumettre aux partis de gauche établis - SFIO, PCF. Enfin, on conclura en analysant les lieux de mémoire de cette résistance aujourd’hui en France, mais aussi en Algérie.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), mouvements anti-impérialistes (france), résistance politique (france)
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046 - La Guerre de libération nationale algérienne et les pays de l’Est : le cas de la Hongrie
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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par Laszlo Nagy (Université de Szeged (Hongrie)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1) France, guerre d'algérie et enjeux internationaux : session thématique (prés. Raphaëlle Branche)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne C’est pendant les années de la Guerre de libération nationale algérienne que la doctrine de Moscou en politique étrangère subit un changement fondamental : initialement axée sur le continent européen, elle acquiert une vocation globalisante, reconnaissant les mouvements nationaux comme force politique autonome, indépendante. L’intervenant va présenter - à travers le cas de la Hongrie - la position des pays de l’Est vis-à-vis de la guerre de libération nationale algérienne.1. Les deux premières années : 1954-1956La guerre suscite peu d’intérêt dans les pays de l’Est : Moscou regarde surtout vers le Proche-Orient - pacte de Bagdad, présence britannique. La France reste toujours pour lui considérée comme un partenaire potentiel contre les États-Unis (voir les entretiens de Guy Mollet à Moscou en mai 1956 et le communiqué insistant sur « une solution d’esprit libéral du problème algérien »). La presse donne des informations sur les évènements (« situation tendue », « accrochages armés », « arrestations », mais pas un mot sur le FLN). Affaire de l’émission en langue arabe de la Radio-Budapest 1954-1955 (sa rédaction est composée de communistes nord-africains). Son fonctionnement, sa suppression, problème diplomatique entre la France et la Hongrie.2. Les « crises parallèles », Suez-Budapest : 1956Lors de la visite à Moscou du président syrien, l’URSS s’exprime pour la première fois sur l’Algérie. La guerre d’Algérie et l’affaire de Hongrie à l’ONU. Pour la Hongrie, la guerre de libération algérienne a une importance particulière : elle permet au gouvernement Kadar, imposé par Moscou après l’écrasement de l’insurrection de Budapest, d’obtenir le vote favorable des pays arabes lors des débats sur l’affaire de Hongrie.3. À partir de 1957La Hongrie mène une propagande intense en faveur de la lutte du FLN pour l’indépendance de l’Algérie. Mais en même temps elle est prudente concernant l’aide matérielle et la reconnaissance du GPRA.4. À partir de 1960Les pays de l’Est s’engagent de plus en plus. Position de l’URSS, visite de Ferhat Abbas à Moscou et en Hongrie (octobre 1960). Aides matérielles concrètes de la Hongrie au FLN (chiffres). Reconnaissance de jure du GPRA en avril 1962.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), enjeux politiques, opinion publique (europe de l'est), opinion publique étrangère, relations extérieures (hongrie)
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047 - De Gaulle et l'Algérie : grand dessein ou adaptation empirique ?
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1)France, guerre d'algérie et enjeux internationaux : session thématique (prés. Raphaëlle Branche)par Julian Jackson (Université de Londres (Grande-Bretagne)Après une courte introduction historiographique (discussion des témoins, comme Terrenoire, Tricot, Buron, Peyrefitte ; des biographes, comme Roussel, Lacouture, de la Gorce ; des historiens de la guerre d’Algérie qui s’interrogent sur la liberté d’action de De Gaulle, comme Elsenhans, Wall, Ageron) et un bref rappel des étapes successives de la politique suivie par de Gaulle, entre son retour au pouvoir en mai 1958 et les accords d’Évian en avril 1962, la communication est divisée en trois parties chronologiques : avant 1958, entre 1958 et le deuxième semestre de 1960, et enfin la période couvrant la fin de l’année 1960 à avril 1962.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), charles de gaulle (1890-1970), politique et gouvernement (france)
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05 - Savonarole : situation historique (1494-1498)
/ ENS-LSH/SCAM, ENS-LSH / Canal Philo / Service Commun Audiovisuel et Multimédia
/ 06-11-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ZANCARINI Jean-Claude
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L'art de gouverner à Florence (1494-1530) 05 - Savonarole : situation historique (1494-1498) Savonarole, prieur du couvent dominicain de San Marco joue un rôle déterminant dans la forme de gouvernement que prend Florence après la fuite de Pierre de Médicis. Pendant les quatre années qui suivent, la vie politique de Florence est marquée par les oppositions entre ses partisans, les piagnoni, les anciens médicéens, les bigi, et les arrabbiati (« enragés ») qui s’opposent aux uns et aux autres. Le Trattato de Savonarole est rédigé en 1498, quelques mois à peine avant l’arrestation, le procès et la condamnation à mort du Frère. Equipe technique :Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Exploitation: Julien Lopez, Image: Sébastien Boudin, Son: Xavier comméat, Montage: Mathias Chassagneux, Multimédia: Patrick Sarselli, Design graphique: Antonello Marvulli Mot(s) clés libre(s) : art de gouverner, Florence, politique et gouvernement, Savonarole
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050 - Les femmes dans l’Armée de libération nationale
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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par Rime Seferdjeli (Université d'Ottawa (Canada)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (2) Résistances anticoloniales et nationalisme : 1954-1962 : session thématique (prés. René Gallissot)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Si le rôle des femmes dans l’Armée de libération nationale - ALN - fut essentiellement celui d’infirmières, de cuisinières et de blanchisseuses, et si l’ALN va imposer une stricte ségrégation des sexes au sein de ses unités, la présence des femmes au maquis a, tout de même et sans conteste, suscité une mise en question dans les relations de genre. À partir de 1957-1958, la grande majorité des maquisardes sont retirées des unités de l’ALN, et acheminées vers la Tunisie ou le Maroc.Les études sur les femmes dans l’ALN s’opposent et se complètent à la fois, et l’historiographie sur le sujet avance lentement, ouvrant ainsi de nouvelles pistes de recherches, et permettant de poser de nouvelles hypothèses.Parmi les champs de recherche encore peu exploités, se pose l’étude de la question des mariages au maquis. De quelle façon et à quel niveau le Front de libération nationale - FLN - a-t-il réglementé le mariage entre maquisards et maquisardes ? Dans quelles conditions certaines maquisardes furent-elles amenées à se marier ? Quelle fut l’importance de la question du mariage au maquis dans la décision de maintenir ou de retirer les femmes du maquis ? De quelle façon la question sera-t-elle par la suite discutée en Tunisie ?Ainsi l’étude de la question des mariages - champ de recherche peu exploité - va permettre de poser un regard plus précis sur la réponse du FLN face à l’engagement des femmes.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), ALN, armée de libération nationale (algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, femmes et armée, femmes et politique, histoire, maquisards, mouvements de résistance (algérie)
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054 - Les dirigeants de l'Aurès-Nemencha, 1954-1957
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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par Ouanassa Siari-Tengour (Université Mentouri, Constantine)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Entre le 1er novembre 1954 et la disparition de Mostefa Ben Boulaïd au mois de mars 1956, la zone 1 qui recouvre la région de l’Aurès-Nemencha a connu plusieurs dirigeants que nous proposons de présenter : Bachir Chihani, Omar Ben Boulaïd, Adjel Adjoul, Abbas Laghrour, etc. Quelques-unes de ces figures sont connues des chercheurs. Mais ce n’est pas faire double emploi que d’investir à nouveau le territoire de la biographie politique, à la lumière de nouveaux matériaux et de nouvelles approches. Il est en effet possible d’envisager une histoire des parcours individuels, de reprendre leur analyse à partir des processus sociaux où interférences individuelles, contraintes institutionnelles et contexte historique se croisent. Mostefa Ben Boulaïd (1917-1956) et ses successeurs ont assumé une fonction de commandement et de représentation que l’on peut considérer comme une instance de mise en scène de l’organisation politique à laquelle ils ont appartenu, dans notre cas le Front de libération nationale. L’intérêt de manier une telle catégorie est de nous permettre d’étudier les mécanismes des représentation propres au chef militaire et au chef politique sans pour autant ignorer la complexité de son expérience sociale dans bien d’autres domaines de la vie. Il est à peu près sûr que si nous voulons appréhender le groupe des chefs de l’insurrection et comprendre les rôles qu’ils ont été appelés à assumer durant la guerre, nous devons nous intéresser à la manière dont se sont construites les relations entre eux, tout en ne perdant pas de vue que celles-ci englobent aussi les conflits et les affrontements. Ce qui suppose qu’ils n’avaient pas le monopole politique et que des formes de négociations ont abouti tantôt à un accord tantôt à un désaccord. D’où des recompositions sociopolitiques tenant compte à la fois des pressions locales et des besoins de la configuration nationale.Ce travail préliminaire sur les dirigeants de l’Aurès-Nemencha englobe la période où la zone 1 gère ses problèmes intérieurs en l’absence de toute intervention extérieure. La figure charismatique de Mostefa Ben Boulaïd fait l’unanimité de toute l’élite politico-militaire qui se trouve réunie à ses côtés à la veille et au lendemain du 1er novembre 1954. L’arrestation de Mostefa Ben Boulaïd - février 1955 - inaugure l’ère de profondes dissensions entre prétendants au pouvoir, dissensions qui semblent rentrer dans l’ordre après son évasion de la prison du Coudiat de Constantine - novembre 1955. La crise renaît, au lendemain de sa mort, au mois de mars 1956. Nous verrons comment les premiers insurgés de novembre ont tenté de régler seuls, le problème de la succession à Mostefa Ben Boulaïd, avant que les décisions adoptées au congrès de la Soummam - août 1956 - ne viennent aggraver une situation, déjà fortement brouillée par les ambitions des uns et des autres d’une part et par la prégnance du régionalisme d’autre part.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : abbas laghrour, adjel adjoul, algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), aurès-nemencha, autonomie et mouvements indépendantistes, bachir chihani, dirigeants politiques (algérie), FLN, front de libération nationale (algérie), histoire, mostefa ben boulaïd (1
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059 - Le haut commandement, la direction et la conduite de la guerre d’Algérie : Paris ou Alger ?
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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par André-Paul Comor (Institut d’études politiques, Aix-en-Provence)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (2)Une guerre de reconquête coloniale : session thématique (prés. Franck Renken)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Dans les premiers mois qui suivent le déclenchement de la Guerre d’indépendance, il revient aux chefs militaires de prendre la mesure de l’événement. À Paris, le général Callies, inspecteur des forces terrestres, aériennes et maritimes de l’Afrique du Nord, donne le premier le ton, le 9 décembre 1954, au cours d’un long exposé devant ses pairs du conseil supérieur des forces armées. À Alger les réactions sont mitigées, mais très vite le point de vue des officiers « africains » et de la « coloniale » va s’imposer. Dès lors, les différences d’appréciation entre les deux centres de décision vont se traduire par une série de crises internes.De novembre 1954 à février 1956, sans directives précises de Paris - tout en partageant dans un premier temps l’appréciation de la situation politique et militaire -, Alger assure les deux missions dans une certaine confusion. En mars 1956, le général Paul Ely, nouveau chef d’État-major général des forces armées, tente de reprendre en main la situation. Il doit très vite déchanter : dès octobre 1956 et jusqu’au 13 mai 1958, malgré ses instructions et ses directives comme ses injonctions au général Salan, le fossé se creuse entre les centres de décision. Si le retour au pouvoir du général de Gaulle rétablit l’unité de commandement, la conduite de la guerre n’est pas pour autant modifiée, du moins jusqu’à la nomination de Pierre Messmer comme ministre des Armées.La direction comme la conduite de la guerre d’Algérie, connues dans leurs grandes lignes, n’ont cependant pas fait l’objet d’une enquête approfondie à partir des archives du haut commandement de l’armée. S’appuyant sur des sources militaires inédites, la présente communication est destinée à combler cette lacune en mettant en lumière les causes profondes du divorce - la crise dénoncée en son temps par la presse et bon nombre de partisans de l’Algérie française - et les conséquences « militaires » de l’interprétation-représentation du conflit.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), guerre d'indépendance, paul ély (1897-1975), pierre messmer (1916-2007), politique militaire (france)
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06 - Savonarole : sermons et prophétie
/ ENS-LSH/SCAM, ENS-LSH / Canal Philo / Service Commun Audiovisuel et Multimédia
/ 13-11-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ZANCARINI Jean-Claude
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L'art de gouverner à Florence (1494-1530) 06 - Savonarole : sermons et prophétie Ce cours étudie les sermons (en particulier les sermons sur Aggée qui accompagnent le changement de gouvernement en novembre-décembre 1494) et la force de la parole prophétique du dominicain qui donne sens aux bouleversements que connaît Florence : Florence a été choisie par Dieu ; sa rénovation politique et morale s’étendra à toute l’Italie puis à la communauté chrétienne tout entière, si bien que les infidèles eux-mêmes se convertiront. Mais cette prophétie est conditionnée : les hommes, qui ont le libre-arbitre, peuvent choisir de ne pas suivre les indications divines. C’est pour convaincre les Florentins d’aller dans le sens du dessein divin que Savonarole utilise l’arme de la parole.Equipe technique :Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Exploitation: Julien Lopez, Image: Sébastien Boudin, Son: Xavier comméat, Montage: Mathias Chassagneux, Multimédia: Patrick Sarselli, Design graphique: Antonello Marvulli Mot(s) clés libre(s) : art de gouverner, Florence, politique et gouvernement, Savonarole
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066 - Les colons de 1848, des proscrits ? Un mythe tenace et récurent
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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par Yvette Katan (Université Paris 1)Présentation par Jean Charles Jauffret, en l'absence de l'intervenantColloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne La IIe République marque un moment important de l’histoire de la colonisation de l’Algérie, après une période d’hésitations politiques et d’incertitudes militaires. En effet, la IIe République s’engage fermement dans une politique d’assimilation administrative et de peuplement de l’Algérie, en refoulant les indigènes. Désormais, on affirme que l’Algérie est le « prolongement de la France ». De vastes étendues de terres semblent s’offrir à la colonisation au moment où sévit une grave crise économique et sociale en France.Le 19 septembre 1848, l’Assemblée nationale, sous l’impulsion de Lamoricière, vota un crédit de 50 millions de francs pour la création de 42 villages agricoles en Algérie où cette colonisation va doubler le peuplement rural français. Quels en furent les objectifs ? Débarrasser Paris des éléments trop turbulents après les journées sanglantes de juin 1848 ? L’envoi, dès octobre 1848, de Parisiens, à l’exclusion de milliers de candidats provinciaux, pourrait étayer cette thèse de l’utilisation de la conquête pour résoudre les problèmes sociopolitiques intérieurs.Durant toute la période coloniale on présente ces Parisiens arrivés en Algérie comme de vrais quarante-huitards. Charles-André Julien me demanda d’éclairer ce mystère : comment des hommes imbus d’idées révolutionnaires ont-ils pu devenir des conservateurs endurcis, des « colonistes » ? Heureusement, pour résoudre cette énigme on disposait d’archives surabondantes à Aix-en-Provence - dans la série F80 surtout et à Paris aux archives de la Préfecture ; tout est dit dans cet océan de documents : la sélection des candidats pour l’Algérie, les critères de sélection qui ne tendaient à retenir que des hommes sûrs et à éliminer les « enragés des barricades ». Pour compléter cette enquête, nous disposons des rapports des directeurs de village - des officiers « allergiques » à toutes idées subversives qui traitent les nouveaux colons d’« énervés de la capitale » mais qui disent en même temps le refus de ces colons de pratiquer le travail en commun.Il nous semblait que la cause était entendue : les Parisiens émigrant en Algérie n’étaient ni des déportés, ni des révolutionnaires. L’article que je publiais alors en 1984 dans la Revue d’histoire moderne et contemporaine me semblait devoir mettre fin définitivement à toute ambiguïté. Le retour de ce mythe, même sous la plume aujourd’hui d’historiens autorisés, nous invite à réfléchir sur les causes de la création et de la persistance des mythes dans le courant de l’Histoire.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1830-1871 - conquête française), assimilation politique, colonies, colonies (administration), colons (algérie), france (1848-1852), Paris (1848 - journées de juin), villages agricoles
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