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Recompositions et permanences des interventions sanitaires en milieu de prostitution / Marion David
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
DAVID Marion
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« Recompositions et permanences des interventions sanitaires en milieu de prostitution face à l'arrivée de prostituées migrantes », Marion DAVID (Doctorante CENS/Université de Nantes, ANSO/Université Catholique de Louvain, Belgique). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009.Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A1 : Dynamiques des systèmes de santé face aux mobilités.Depuis les années quatre-vingt-dix, on assiste à l’arrivée en nombre important de femmes d’origine étrangère sur les lieux de prostitution européens. Dans un premier temps ces migrations étaient essentiellement le fait de populations originaires de régions ayant des liens historiques avec les pays de destination (ainsi, en France, il s’agissait alors de personnes provenant du Maghreb et d’Afrique noire francophone). Puis, à la fin des années quatre-vingt-dix, la plupart des pays d’Europe occidentale furent concernés par l’arrivée de femmes originaires des pays de l’ex-bloc soviétique (Albanie, Bulgarie, Ukraine, Moldavie, Roumanie), et, par la suite, d’Afrique anglophone (Nigeria, Sierra Leone, Ghana). Aujourd’hui, ces migrantes sont devenues majoritaires au regard des autres populations pratiquant l’activité de prostitution (prostituées dites traditionnelles, transsexuels, hommes, etc.). Ainsi lorsqu’on estime par exemple qu’il y aurait entre 15000 et 20000 personnes se prostituant en France et 12000 en Belgique, la proportion de femmes étrangères représenterait près de 70% de cette population [1]. Face à cette évolution liée à un contexte de mondialisation, on peut s'interroger sur la manière dont les dispositifs médico-sociaux spécialisés dans l'intervention en milieu de prostitution, pour la plupart créés au début années 90 suite à l'apparition de l'épidémie de sida, ont été amené à modifier le contenu et les modalités de leurs pratiques de santé ainsi que les représentations qu'ils associent aux populations concernées (ces deux aspects étant bien sûr interdépendants). Un tel questionnement constituera donc le propos de notre communication; il s'inscrit plus largement dans le cadre d'un doctorat portant sur les interventions sanitaires réalisées -en France et en Belgique- en direction des personnes se prostituant ainsi que sur la mobilisation morale et politique du registre de la santé autour du phénomène prostitutionnel. A l'occasion de cette présentation, nous exposerons tout d'abord les caractéristiques générales du champ médico-social existant. Nous constaterons alors que l'arrivée en nombre important de ces prostituées étrangères a conduit la plupart des structures concernées à adapter leur offre de soins et de prévention afin de faciliter le contact avec ce public difficile d'accès (actions de proximité régulières et inscrites dans la durée, à bas seuil d'accès, recourant à la médiation culturelle, etc.) mais également de répondre à ses demandes spécifiques (offre de santé généraliste visant l'insertion dans le droit commun et associée à la défense des droits des personnes). Dans le même temps, il apparaitra que certains dispositifs ayant historiquement inscrit leur action sanitaire dans le cadre d'une reconnaissance professionnelle de l'activité de prostitution peinent à inclure les nouvelles arrivantes dans leur intervention (difficultés à établir un lien avec cette population mouvante pratiquant souvent la prostitution de façon transitoire) et à leur proposer une offre médicale qui leur soit adaptée (intervention limitée à la prévention du VIH et des IST ne répondant pas aux autres problèmes de santé rencontrés par ce public précaire). Enfin, à partir du cas de la ville d'Anvers ayant mis en place une politique locale de régulation de la prostitution (comprenant un soutien à des actions spécifiques de prévention du VIH), nous nous interrogerons sur la manière dont certains enjeux politiques -liés à des objectifs d'ordre public et de contrôle des populations migrantes- peuvent venir interférer avec les préoccupations de santé publique affichées et compromettre l'action de santé réalisée en direction des prostituées étrangères.[1] Précisons cependant que si ces chiffres peuvent révéler certaines tendances, ils sont à manier avec de grandes précautions. En effet ils concernent des personnes souvent en situation de double illégalité (migrantes en situation irrégulière et prostituées) dont la présence sur les lieux de prostitution est instable et fluctuante. Ils sont en outre tributaires des buts qu’on leur assigne (grossir un phénomène ou à l’inverse le réduire pour justifier une politique). Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, droit à la santé, politique sanitaire, politique sociale, prostitution des étrangers (Belgique), prostitution des étrangers (France), services de santé
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Réalités, enjeux éthiques et hospitalisation des migrants vivant avec le VIH / Elhadji Mamadou Mbaye
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
MBAYE Elhadji
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« Réalités et enjeux éthiques de la prise en charge hospitalière des migrants vivant avec le VIH/sida ». Elhadji MBAYE (Institut d'Etudes Politiques, Grenoble). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire] Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A2 : Accommodements avec le droit et l'éthique chez les praticiens.Après l’arrivée des trithérapies en France en 1997, la désaffection des « malades experts » rend plus visible aussi bien au sein des associations de soutien aux malades que dans les hôpitaux, la réalité des migrants vivant avec le VIH/sida. Au sein des hôpitaux, les médecins jadis habitués à des malades contaminés par rapport homosexuel, de classes moyenne, connaissant bien leur maladie, se retrouvent désormais confrontés avec l’arrivée des migrants malades du sida à des patients contaminés par rapport hétérosexuel, dépistés tardivement, venant d’aires culturelles éloignées, particulièrement d’Afrique subsaharienne, ayant des représentations de la maladie différentes et confrontés à des problèmes sociaux particulièrement importants notamment en matière de droit au séjour, à la problématique du logement et à celle de la stigmatisation au sein même des communautés africaines. C’est ainsi que dans le cadre de leur prise en charge hospitalière, les professionnels de santé doivent faire face à ces différentes problématiques. La réussite de leur prise en charge médicale étant directement dépendante de la résolution de ces problèmes sociaux.Cette prise en charge entraine deux conséquences directes. D’abord la redéfinition des rôles en matière de prise en charge des malades du sida avec une place de plus en plus importante des travailleurs sociaux, des médiateurs culturels, des psychologues et des associations. Ensuite, une interrogation sur les règles éthiques de la prise en charge. Le respect de la déontologie médicale notamment en matière de prise en charge de tous les malades quelque soit leur origine, leur ethnie ou leur situation administrative, entre ainsi en contradiction fréquente avec les politiques en matière de lutte contre l’immigration. La résolution d’un problème de santé publique pose ainsi inversement un problème en matière d’immigration. Les autorités politiques tentent ainsi, à défaut d’assujettir les médecins à la logique de lutte contre l’immigration, de contourner ces derniers par plusieurs moyens : externalisation de la prise en charge des migrants ou obligations des médecins à utiliser des « fiches de pays » sûrs en matière de santé institués par le ministère de l’immigration. Face à cette stratégie, les médecins hospitaliers, les médecins de la DDASS et les médecins agréés développent ainsi plusieurs stratégies de résistance à cette incursion des politiques d’immigration dans la prise en charge médicale de populations migrantes. Cette proposition est basée sur une série d’enquêtes et d’observations participantes effectuée dans plusieurs services hospitaliers. Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, immigrés, personnel médical (déontologie), politique d'immigration (France), politique sanitaire (France), sida, travailleurs sociaux
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Mobilité des populations en situation de guerre et structures de santé au Congo / Martin Yaba Mambou
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
YABA MAMBOU Martin
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« Mobilité des populations en situation de guerre et conséquences des conflits armés sur les infrastructures de santé, les recours thérapeutiques et la santé des populations : cas du Congo Brazzaville », Martin YABA (Union Pour l’étude et la Recherche sur la Population et le Développement (UERPOD, Congo Brazzaville). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : 'Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A1 : Dynamiques des systèmes de santé face aux mobilités.La plupart des pays qui sortent des conflits armés sont confrontés à des nombreux défis, parmi lesquels, l’assistance humanitaire, la sécurisation, la consolidation de la paix, la reconstruction, la prise en charge médicale (en termes d'offre et de demande), la relance duprocessus du développement socio-économique, l’assistance aux groupes vulnérables et la prise en charge des populations victimes de guerre. Au Congo Brazzaville, alors que les guerres de 1993 et 1997 n’ont touché principalement que les quartiers de Brazzaville, celle de 1998-1999 s’est étendue dans les quatre régions sud-ouest du pays : Pool, Bouenza, Niari et Lékoumou. De plus, le Congo a été particulièrement meurtri par un conflit socio-politique à plusieurs rebondissements, d’abord en 1993, ensuite en 1997 et enfin en 1998/1999. Ce conflit socio-politique a non seulement généré des combats militaires, mais également conduit à la destruction du tissu socio-économiquenational. Ont été affectés, aussi bien les rapports communautaires et sociaux, que les services de bases (éducation et santé) avec pour conséquence la détérioration des conditions sociales et l’émergence des pathologies au sein des populations déjà meurtries par les effets de la crise socioéconomique que traversait le pays depuis la deuxième moitié des années 80.La présente communication s’appuie sur les résultats de l’étude sur le bilan social au Congo réalisée dans les quatre régions du 29 mars au 30 avril 2001. Cette étude porte sur l’Etude du bilan social au Congo réalisée par l’UERPOD à la demande du gouvernement, appuyée financièrement par la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement. L’objectif assigné à cette communication vise à « fournir une base d’informations sur la mobilité des populations en situation de conflits armés, d’évaluer les conséquences sociales des conflits armés sur la santé des populations. Cette communication doit permettre de : (i) décrire les infrastructures sanitaires ; (ii) les recours thérapeutiques utilisés par ces dernières ; (iii) les types de pathologies ; (ix) les causes de morbidité des populations victimes de conflits socio politiques, les attentes de ces dernières et les stratégies adaptées au contexte de conflits ».Combinant des techniques de la recherche documentaire (registres médicaux, fiches de soins), d’entretien semi-directif avec l’aide d’un questionnaire et de l’observation directe, l’étude s’est focalisée sur les structures de santé, les responsables ou gestionnaires desdites structures, les populations victimes de conflits armés, les femmes, les hommes adultes, des chefs de ménage et des chefs de quartier ou de village. Au total, vingt (20) localités reparties dans les quatre régions ont été couvertes. Le choix de ces localités a été fait de façon raisonnée en tenant compte des critères d’accessibilité géographique et de sécurité. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, Congo (République), guerre (aspect médical), personnel médical, politique sanitaire, services de santé
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Mobilité des populations en situation de guerre et structures de santé au Congo / Martin Yaba Mambou
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-u.fr
YABA MAMBOU Martin
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« Mobilité des populations en situation de guerre et conséquences des conflits armés sur les infrastructures de santé, les recours thérapeutiques et la santé des populations : cas du Congo Brazzaville », Martin YABA (Union Pour l’étude et la Recherche sur la Population et le Développement (UERPOD, Congo Brazzaville). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : 'Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A1 : Dynamiques des systèmes de santé face aux mobilités.La plupart des pays qui sortent des conflits armés sont confrontés à des nombreux défis, parmi lesquels, l’assistance humanitaire, la sécurisation, la consolidation de la paix, la reconstruction, la prise en charge médicale (en termes d'offre et de demande), la relance duprocessus du développement socio-économique, l’assistance aux groupes vulnérables et la prise en charge des populations victimes de guerre. Au Congo Brazzaville, alors que les guerres de 1993 et 1997 n’ont touché principalement que les quartiers de Brazzaville, celle de 1998-1999 s’est étendue dans les quatre régions sud-ouest du pays : Pool, Bouenza, Niari et Lékoumou. De plus, le Congo a été particulièrement meurtri par un conflit socio-politique à plusieurs rebondissements, d’abord en 1993, ensuite en 1997 et enfin en 1998/1999. Ce conflit socio-politique a non seulement généré des combats militaires, mais également conduit à la destruction du tissu socio-économiquenational. Ont été affectés, aussi bien les rapports communautaires et sociaux, que les services de bases (éducation et santé) avec pour conséquence la détérioration des conditions sociales et l’émergence des pathologies au sein des populations déjà meurtries par les effets de la crise socioéconomique que traversait le pays depuis la deuxième moitié des années 80.La présente communication s’appuie sur les résultats de l’étude sur le bilan social au Congo réalisée dans les quatre régions du 29 mars au 30 avril 2001. Cette étude porte sur l’Etude du bilan social au Congo réalisée par l’UERPOD à la demande du gouvernement, appuyée financièrement par la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement. L’objectif assigné à cette communication vise à « fournir une base d’informations sur la mobilité des populations en situation de conflits armés, d’évaluer les conséquences sociales des conflits armés sur la santé des populations. Cette communication doit permettre de : (i) décrire les infrastructures sanitaires ; (ii) les recours thérapeutiques utilisés par ces dernières ; (iii) les types de pathologies ; (ix) les causes de morbidité des populations victimes de conflits socio politiques, les attentes de ces dernières et les stratégies adaptées au contexte de conflits ».Combinant des techniques de la recherche documentaire (registres médicaux, fiches de soins), d’entretien semi-directif avec l’aide d’un questionnaire et de l’observation directe, l’étude s’est focalisée sur les structures de santé, les responsables ou gestionnaires desdites structures, les populations victimes de conflits armés, les femmes, les hommes adultes, des chefs de ménage et des chefs de quartier ou de village. Au total, vingt (20) localités reparties dans les quatre régions ont été couvertes. Le choix de ces localités a été fait de façon raisonnée en tenant compte des critères d’accessibilité géographique et de sécurité. Mot(s) clés libre(s) : politique sanitaire, services de santé, anthropologie de la santé, personnel médical, Congo (République), guerre (aspect médical)
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Médecine Interne, Médecine Générale : des combats aux enjeux partagés
/ DCAM - Département Conception et Assistance Multimédia - Université Bordeaux Segalen, Université Bordeaux Segalen - DCAM
/ 11-12-2008
/ Canal-U - OAI Archive
BEYLOT Jacques
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Jacques Beylot, Professeur de Médecine Interne, retrace les nombreux combats menés pour le développement de cette spécialité, les difficultés rencontrées, et l’intégration corollaire de la Médecine Générale au CHU. Cette vision dynamique fait état d’inquiétudes quant à l’avenir de ces deux spécialités.
La conférence a été donnée à l'Université Victor Segalen Bordeaux 2 à l'occasion du 58ème Congrès de la Société Nationale Française de Médécine Interne (S.N.F.M.I.) le 11 décembre 2008. Mot(s) clés libre(s) : hôpitaux (politique publique), médecine (histoire), médecine interne (france), politique sanitaire (france)
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Maintenir la qualité des soins dans un contexte de vieillissement de la population / A. Le Vigouroux
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
LE VIGOUROUX Alain
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« Maintenir une qualité des soins dans un contexte de vieillissement de la population : place des professionnels de santé migrants en région Champagne Ardenne, exemple du centre hospitalier de Vitry-le-François ». Alain LE VIGOUROUX (DRDASS Marne, EHESP). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Association AMADES, Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP) : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire]Cession C : Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C3 : Mobilités des médecins. Les paramètres de l’organisation et de la planification de l’offre de soins ont été modifiés par la réforme hôpital 2007. L’émergence de l’échelon régional a marqué un virage dans l’organisation du système de santé (loi du 31 juillet 1991). Les Agences régionales de l’hospitalisation, mises en place suite auxordonnances de 1996, sont en charge de la planification hospitalière publique et privée. Le SROS III couvrant la période 2006-2011, devient l’unique outil de planification élaboré à partir des besoins de la population. Le territoire de santé, élément structurant de l’offre sanitaire, devient un espace de concertationde projets médicaux territorialisé entre les acteurs du champ de la santé, les professionnels médicaux, paramédicaux, sociaux, élus et usagers.La région Champagne Ardenne regroupe une population et une main d’oeuvre médicale vieillissantes. La démographie médicale est en baisse autant dans le secteur ambulatoire qu’hospitalier. La densité médicale ainsi que le temps médical diminuent. La question de l’optimisation de l’organisation des soins et de la prise en charge des patients est posée. Sur le plan national, des perspectives de réponses émergent dont une nouvelle répartition des tâches entre professionnels de santé. Cependant, les expériences internationales montrent que cela ne suffit pas à résoudre les questions liées à la démographie des problèmes de santé.Face à une démographie médicale s’amenuisant, les établissements de soins font de plus en plus appel à des médecins venus d’ailleurs et en particulier des récents pays adhérents à l’Union européenne. Cette question des « médecins étrangers » n’est pas nouvelle. En région Champagne Ardenne, à l’exemple du territoire national, qu’ils soient européens ou extra européens, les professionnels de santé « non-nationaux » sont présents en milieu hospitalier. Réalisée dans le cadre d’un mémoire professionnel (EHESP), notre étude ciblera, en priorité l’hôpital général de Vitry le François. Cet hôpital local dessert une population située dans le territoire du « Triangle », sur deux régions : la Champagne Ardenne (sud du département de la Marne,nord de la Haute Marne) et la Lorraine (département de la Meuse).L’intégration professionnelle des praticiens non nationaux peut poser problème. Tout d’abord, la pratique de la langue française nécessite d’être évaluée. Ensuite, dès leur arrivée sur leurs lieux d’exercice, ces praticiens sont confrontés à des pratiques professionnelles contrastant parfois avec celles acquises dans le pays d’origine ou ailleurs. Les migrants professionnels doivent alors composer avec de nouvelles contraintes posées notamment par des impératifs sécuritaires, une culture thérapeutique différente ou encore une gestion de la qualité des soins et services de plus en plus exigeante.Les résultats de cette enquête cibleront le rôle et la place des professionnels migrants, en milieu hospitalier, dans la perspective d’un maintien de la qualité des soins. Il s’agira d’en relever les points forts et points faibles à partir des perspectives des acteurs professionnels de santé, des usagers et des représentants de la direction hospitalière. Le point de vue des institutionnels régionaux sera pris en compte. Des propositions d’actions réalisables à l’échelon régional devraient permettre une meilleure prise en charge des patients tant sur le plan sécuritaire que sur celui de laqualité. Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux (Champagne-Ardenne. France), anthropologie de la santé, personnels médicaux (immigrés), politique sanitaire
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Les familles migrantes dans les consultations de Protection infantile / Cyril Farnarier
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
FARNARIER Cyril
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« De l'adaptation au public au questionnement politique. Les familles migrantes dans les consultations de Protection Infantile », Cyril FARNARIER (SHADyC-EHESSS / CNRS, Marseille). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. Session A : Ajustements des systèmes, des politiques de santé et des pratiques de soins aux migrants malades et/ou vulnérables. Atelier A2 : Accommodements avec le droit et l'éthique chez les praticiens.À partir de l’exemple des consultations gratuites de protection infantile en France et des adaptations de ce service aux besoins et demandes du publique auquel il s’adresse, cette communication interroge les évolutions et la portée de l’action d’une politique de santé publique préventive. Pour cela notre communication se comprendra deux parties. Dans un premier temps, nous retracerons rapidement le parcours intellectuel et le "retournement" de sujet de recherche que nous avons connu lors de notre enquête de terrain. Nous avons débuté notre recherche dans les consultations de Protection Maternelle et Infantile (PMI) pour y étudier les modifications de pratiques de soin à l’enfant opérées par les familles migrantes ou issues de l’immigration à la suite de leur rencontre avec les professionnels de ces consultations, porteurs d’une "puériculture à la française". Après une première période d’observation, notre travail de recherche fut réorienté sur l’adaptation du service et de ses intervenants aux conditions économiques, familiales, culturelles et sociales des familles ayant recours aux consultations.Dans un second temps, nous analyserons alors le sens que recouvrent ces adaptations du service en termes de pratiques de prévention à la santé globale de l’enfant, plus particulièrement lorsqu’elles s’adressent à des populations migrantes ou issues de l’immigration. Nous verrons qu’à travers ces négociations du quotidien s’effectue une redéfinition partielle du rôle des consultations de Protection Infantile. Un questionnement général se pose alors à ces structures de santé publique. Quelle est la part à accorder au travail d’investigation mené sur les conditions de vie des familles dans la mission de prévention socio-sanitaire de ces consultations de protection infantile ? D’autre part, alors que la "culture d’origine" des familles est encore souvent présentée, de prime abord, comme une des principales difficultés à surmonter dans la relation usager/intervenant du service, l’analyse montre que les conditions socio-économiques dans lesquelles elles vivent posent des problèmes généralement bien plus importants que les questions d’ordre culturel.Face à cette double contrainte du travail quotidien, les intervenants des services de PMI en viennent à remettre en cause les formes et la légitimité de leurs interventions. Ainsi, dans les consultations de protection infantile, au "faux problème" de la culture des migrants s’opposent les vraies questions des conditions de leur insertion dans la société d’accueil. Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, familles immigrées (France), personnel médical, politique sanitaire, protection maternelle et infantile, services de santé (France)
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La migration est-elle une pathologie ? Enjeux politiques et anthropologiques / Fred Eboko
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
EBOKO Fred
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« La migration est-elle une pathologie ? Enjeux politiques et anthropologiques », Fred EBOKO (chargé de recherches à l'IRD Marseille, UMR 912, IRD-INSERM-U2). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009.[Séance plénière du 16 septembre 2009 présidée par Stéphanie Mulot (LISST, Univ. Toulouse-Le Mirail) et suivie d'un échange avec l'auditoire].Notre intervention vise à questionner les faits de santé par le prisme des migrations et des mobilités. Le monde globalisé connaît une exceptionnelle avancée des échanges et des informations qui masque aussi des différentiels en matière d’accès aux soins. A partir d’un regard africaniste, il s’agit modestement de mettre en lumière les représentations et les pratiques que génèrent les migrations africaines (internes et externes) face aux grandes questions contemporaines de santé. Au-delà de ces migrations africaines, il est aussi question d’insister sur les logiques et les apories politiques qui accompagnent les questions de mobilités face à l’accès aux soins, au bout des trajectoires migratoires. L’interprétation politique de la prise en charge des personnes en situation de mobilité varie d’un pays à l’autre, d’une histoire politique à l’autre. Quels rapports entretiennent ces différentiels de prise en charge, de traitement et d’accès aux soins avec l’idéal éthique médical ?Du Nord au Sud de la planète, d’un pays africain à l’autre, c’est toujours par une combinatoire de variables (économiques, politiques, « culturelles », historiques, sanitaires, etc.) que s’explique la manière avec laquelle la santé est un miroir de l’altérité et un prisme du rapport à soi. Vu sous l’angle des mesures internationales et politiques, les migrations sont souvent conçues comme un péril, quand l’histoire nuance ou révoque cette hypothèse. La lecture bijective entre pathologies et immigrations quelques fois admise comme une évidence aux sommets des Etats, au Nord comme au Sud, en Afrique comme ailleurs, permet de poser la question titre que nous déconstruirons : « la migration est-elle une pathologie ? ». Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, Afrique, anthropologie de la santé, économie de la santé, émigration et immigration, politique sanitaire
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La lutte contre le cancer en 1950 / Patrice Pinell
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-01-2011
/ Canal-U - OAI Archive
PINELL Patrice
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La lutte contre le cancer en 1950 / Patrice Pinell. Dans "Histoire du cancer (1750-1950)", colloque international organisé par le laboratoire FRAMESPA (Université Toulouse II-Le Mirail), l'Institut Claudius Regaud et le Centre d'Études d'Histoire de la Médecine. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, Institut Claudius Regaud, 20-22 janvier 2011. Thématique 4 : Histoire du cancer (1750-1950) : Perceptions et représentations, 22 janvier 2011. Cette présentation analyse les changements affectant les institutions, les traitements et l’organisation de la lutte contre le cancer entre 1945 et 1960. La recherche entend traiter trois problèmes sociologiques. Le premier est celui de l’interdépendance entre les changements propres à cet espace et ceux qui, plus globalement concernent l’ensemble des institutions du champ médical. Le deuxième est celui relatif à l’importation d’innovations scientifiques et techniques produites aux États-Unis dans l’espace cancer français, à savoir les applications médicales de l’énergie nucléaire (isotopes radioactifs, Bêtatron, Bombe au Cobalt) et la chimiothérapie. Le troisième problème concerne l’analyse des relations qui peuvent être établies entre les transformations d’un espace et le renouvellement générationnel des agents investis dans cet espace.La communication de Patrice Pinell s’attache à montrer que la dynamique des changements est déterminée par l’interpénétration des stratégies conservatrices de ceux qui occupent les positions de pouvoirs institutionnels et des stratégies novatrices de deux groupes d’outsiders qui se différencient des médecins dominants sur deux plans, leur investissement dans la recherche médicale et leur engagement pendant la guerre dans la résistance. Mot(s) clés libre(s) : cancer (recherche), cancer (thérapeutique), centres de lutte contre le cancer, histoire de la médecine (20e siècle), innovations médicales (cancérologie), lutte contre le cancer (aspect sociologique), politique sanitaire (France)
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La clinique comme espace de négociations des savoirs, normes et valeurs / Sylvie Fortin
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 16-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
FORTIN Sylvie
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« La clinique comme espace de négociations des savoirs, normes et valeurs », Sylvie FORTIN, Professeure agrégée, Département d'Anthropologie, Université de Montréal, Montréal, Québec (Canada). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP), AMADES : 16-18 septembre 2009. [Intervention suivie d'un échange avec l'auditoire].Séance plénière du 17 septembre 2009, présidée par Stéphanie Mulot (LISST, Université Toulouse 2).Migration, santé, pratiques de soins sont des thèmes qui alimentent les recherches en anthropologie médicale depuis un moment déjà. La mobilité internationale et la diversité des populations des villes du Nord qui en résulte posent des défis pour la clinique au quotidien.Au-delà de la diversification des traditions thérapeutiques et savoirs sur le monde, sur le corps, sur la maladie, cette variabilité au sein de la population tient d’un éventail de facteurs tels que les rapports de genre, le statut de classe, l’origine ethnique ou nationale, la confession religieuse, le profil migratoire et les ressources (économiques, sociales, symboliques) dont disposent les individus. La clinique est traversée par cette diversité (clinicien/usager) et devient un espace social de négociations des savoirs, normes et valeurs (soignant/soigné/famille) polarisés par les contextes critiques d’intervention (naissance, fin de vie, passage des soins curatifs aux soins palliatifs, interruption des soins). Cette pluralité de normes et de valeurs est à son tour indissociable de l’évolution des situations cliniques liée aux progrès de la médecine et à la diversification des expertises médicales, aux modalités d’intervention et processus décisionnels et à l’asymétrie du rapport clinique. Mot(s) clés libre(s) : accès aux soins médicaux, anthropologie de la santé, migrations, normes sociales, politique sanitaire, relations patient-médecin
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