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Imaginer la justice populaire ou les relations intimes entre la justice et la littérature
/ Canal-u.fr
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Invités : Antoine Lyon-Caen - Professeur émérite de l'Université Paris Ouest et directeur de recherches à l'École des hautes études en sciences sociales Denis Salas - Magistrat, essayiste et secrétaire général des Hautes Etudes sur la Justice, auteur de l'ouvrage Imaginer la loi, le droit dans la littérature, Éditions Michalon (mars 2008) Mot(s) clés libre(s) : justice populaire
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Pourquoi les séries télévisées américaines sur la justice sont si populaires ?
/ Canal-u.fr
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Barbara Villez - Directrice du groupe de recherche JILC (Justice, Images, Langues, Culture). Elle est auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la vision de la justice dans les séries TV : Séries télé : vision de la justice (Puf 2005) et Law and Order, New York Police Judiciaire Mot(s) clés libre(s) : séries télévisées, justice populaire
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Un car rapide sénégalais au Musée de l'Homme de Paris : un chef-d'oeuvre d'art populaire, un “art parlant”
/ Canal-u.fr
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ARTISTES
El Hadj Kane & Pape Omar Pouye
ACTEURS
El Hadj Kane, Pape Omar Pouye, les peintres, Malick Seck, l'apprenti, Pape Sall (mairie SICAP Liberté 3, Dakar), Ibrahima Diop & les voisins du chantieret les sons industriels des menuisiers métalliquesAUTEURS : Alain Epelboin & Ndiabou Sega Touré
COMMENTAIRES : Ndiabou Sega Touré & Alain
Epelboin
CAMÉRA, SON, MONTAGE, RÉALISATION : Alain Epelboin
REMERCIEMENTS : El Hadj Kane, Pape Omar Pouye, Pape Sall, Ibrahima Diop et les voisins du chantier, Alioune Thiam (CETUD Sénégal), la famille du défunt El Hadj El Kaba Touré, Mireille Gruska & Annie Marx, Studio ad hoc France.
RÉSUMÉ :Dans son exposition permanente, dans la partie consacrée à la mondialisation, le nouveau Musée de l'Homme de Paris présente un « car rapide » sénégalais, nommé aussi « super », « ndiaga ndiaye : c’est-à-dire un objet industriel du nord, mis au rebut, réapproprié par les artisans, artistes et tradipraticiens des suds. Ce film suit la réalisation des peintures décoratives et protectrices d’un fourgon Saviem Renailt Super-Goélette SG2 datant des années 1970, par deux peintres, spécialistes de cet art populaire, El Hadj Kane et Pape Omar Pouye, à la demande de deux anthropologues Alain Epelboin (CNRS-MNHN Paris) et Ndiabou Sega Touré (UCAD Dakar) en collaboration avec Studio ad hoc, chargé de la réalisation du projet.
L’action a lieu dans un parking de la mairie de SICAP Liberté 3 de Dakar servant d’entrepôt de matériaux de construction et abritant des ateliers de menuiserie métallique à ciel ouvert, avec une ambiance sonore déchirée régulièrement par les sons des scies, meuleuses et autres appareils à souder.
Tout en travaillant, les artistes se racontent, expliquent ce qu’il font, évoquent leur apprentissage auprès de leurs maitres, leurs propres apports artistiques, « leur touche », leur goût à exercer ce métier, leur fierté d’être des artistes. Les deux peintres soulignent leur conscience de réaliser un chef d’oeuvre d’art populaire sénégalais, qui représente le Sénégal et l’Afrique aux yeux des visiteurs d’un grand musée de Paris, sis face à la Tour Eifel, à proximité de l’esplanade du Trocadéro, le Parvis des droits de l'homme où des colporteurs sénégalais « clandestins » sont pourchassés par la police française.
Un art populaire, c’est-à-dire selon eux un art qui parle à tout le monde, sans distinction de classe ou d’âge, mais aussi un témoignage de l’histoire du Sénégal et de ses relations avec la France depuis le XIX ème siècle.
Il s’agit d’un de ces fourgons Super-Goélette Renault
SG2, peints en jaune et bleu, ornés de multiples motifs, couleurs, écritures, amulettes
et objets magiques. Ils assurent quotidiennement les transport en commun dans
les grandes villes du Sénégal, en concurrence avec les bus des grandes
compagnies étatiques et les taxis collectifs privés, voire les charrettes.
Des milliers de Sénégalais les empruntent chaque jour et nombreux sont ceux qui
en gardent, enfouis dans leur mémoire, des images émouvantes, des scènes, des
sons, des odeurs, des émotions datant de
leur jeunesse.
Les fourgons Super-Goélette Renault SAVIEM SG2 produits
de 1967 à 1982, succédant aux Goélettes Renault (1947-1965), ont été très
populaires, équipant massivement les entreprises, les administrations civiles
et militaires européennes. Au fur et à mesure de leurs mises en réforme, des
lots importants ont été revendus massivement dans les colonies françaises, puis
dans les pays francophones devenus indépendants, essentiellement en tant que
véhicules de transport en commun permettant de charger officiellement 25
passagers, sans compter les personnes debout et d’éventuels occupants de la
galerie ou marche-pied..
Dans chacun de ces pays, ces objets industriels du
Nord mis au rebut, ont été réinvestis par des savoir-faire autochtones,
des techniques, de mécanique, de tôlerie, de menuiserie métallique, qui ont
permis à une flotte importante de continuer à circuler jusqu’à présent, chaque
véhicule cumulant des millions de kilomètres.
Au Sénégal, ils ont été également investis de
générations en générations par un art décoratif et protecteur original, à base
de peintures multicolores, de nombreuses formules sentencieuses, morales, protectrices,
en wolof, arabe et français, mais aussi des amulettes, objets,
écritures, portraits de marabouts, « blindant » le véhicule contre
les jaloux, les malfaisants, les génies, générateurs de malchances, de pannes
et d’accidents.
Enfin, ces cars rapides sénégalais aux peintures caractéristiques
sont aussi devenus des sources d’inspiration de dessinateurs de bandes
dessinées, d'artistes, de peintres de tableaux et de peintures sous verre, suwers vendus
aux touristes.
Depuis 2005, le gouvernement sénégalais a confié au du
Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD) un programme de
renouvellement du parc de transports en commun. Les propriétaires des cars
rapides sont incités à les remplacer par des bus de marques indiennes et
asiatiques. Et c’est dans ce cadre que le CETUD a offert un de ces véhicules au
Musée de l’homme, lors d’une campagne de récupération à Saint Louis. Mot(s) clés libre(s) : pollution, deuxième vie des objets, savoirs populaires, tôlerie, menuiserie métallique, peintures décoratives, peintres, art, urbain, Saviem Super-Goélette SG2, Saint Louis, transport en commun, Sénégal, histoire, vidéo, récupération, Dakar, mécanique, arts et traditions populaires, art populaire, Musée de l'Homme de Paris
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A day in Siwa/ Une journée à Siwa/ يوم في سيوة — Siwa Oasis, Egypt (Vincent Battesti, November 2014)
/ Corto Fajal
/ 16-11-2014
/ Canal-u.fr
Battesti Vincent
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La vie quotidienne d’une famille de Siwa et une idée de son empreinte écologique: telle était la commande du Musée de l’Homme pour cette petite vidéo qui devait figurer dans les vitrines de la Galerie de l’Homme renouvelée.
Les images et les sons ont été enregistrés un peu en octobre 2014, surtout en novembre 2014 et principalement le 16 novembre 2014 en suivant Ḥamza, un jeune chef de famille du village d’Aghurmi à Siwa. Comme tous les membres de sa communauté oasienne, singulière oasis berbérophone du désert Libyque égyptien, son activité est tournée vers l’agriculture, le maintien et la production de ses jardins de palmeraie. C’est la saison de la récolte. Lui, comme tous ses voisins, sont affairés à la récolte des dattes sur les palmiers (Phoenix dactylifera L.) et des olives sur des oliviers jamais taillés (Olea europaea L.). Cette période est d’ailleurs l’occasion d’entraides et de coordinations importantes dans les travaux agricoles.
Corto Fajal est le monteur de ce film. Ceci est sa version de cinq minutes, qui ne sera pas retenue (encore trop longue) pour le Musée de l’Homme.
D’autres vidéos tournées en d’autres régions du monde, montées aussi par Corto Fajal, feront le parallèle entre des modes de vie différents. Ce sera la seule vidéo où la famille ne sera que partiellement présentée: comme tous les hommes hors du cercle familial resserré à Siwa, je n’ai pas accès à l’intimité de la vie familiale, ni même l’opportunité de voir des femmes ou jeunes filles.
Cette vidéo a été l’objet d’un contre-don: à la demande d’habitants de Siwa, ce film leur a été montré et distribué.
The daily life of a family of Siwa and an idea of its ecological footprint: this was the request of the Musée de l’Homme (in Paris) for this short movie that should have been displayed in the showcases of the renovated Galerie de l’Homme.
Images and sounds were recorded somewhat in October 2014, especially in November 2014 and primarily November 16th, 2014 following Ḥamza a young head of household in the village of Aghurmi, Siwa Region. Like all members of his oasian community, a unique Berber oasis of the Egyptian Western desert, his activity is directed towards agriculture, maintenance and production of its palm grove gardens. That was the harvest season. He, like all his neighbors, were busy harvesting of dates on the palm (Phoenix dactylifera L.) and olives on never pruned olive trees (Olea europaea L.). This period is also an opportunity for major mutual assistance and coordination in agricultural work.
Corto Fajal is the editor of this film. This is his five-minute version, which will not be used (still too long) in the Musée de l’Homme.
Other videos made in other parts of the world, also edited by Corto Fajal, will make the parallel between different lifestyles. This Siwa movie will be the only one where the family is only partially presented: like all men outside the close family circle in Siwa, I do not have access to the intimacy of family life, or even the opportunity to see women or girls.
This video was the subject of a back gift: at the request of some inhabitants of Siwa, the film was shown and distributed to them. Mot(s) clés libre(s) : Vie quotidienne, Siwa, Récolte, Harvest, Daily life, Travail, Labor, Family, Berber, Amazigh, Égypte, Popular, Egypt, OASIS, agriculture, famille, empreinte écologique, populaire, jardin, horticulture, ecological footprint, berbère, Garden
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Wedding Party in Darb al-Ahmar , A popular Neighborhood — Cairo, Egypt (Vincent Battesti, March 31st, 2011)
/ Vincent Battesti
/ 31-03-2011
/ Canal-u.fr
Battesti Vincent
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Deux mois après le début de la révolution égyptienne de 2011, la vie se poursuit, les mariages reprennent au Caire. Cette vidéo a été montée dans la perspective d’un contre-don: la vidéo retournait à la famille de la mariée: son père, qui travaille dans une forge, m’avait invité au mariage.
Le mariage se passe dans une salle communale et non en plein air en privatisant une rue ou des ruelles comme cela se passe habituellement dans les quartiers populaires du Caire comme celui-ci (à Darb al-Ahmar). Il faut peut-être y voir l’influence d’une insécurité post-révolutionnaire et aussi l’évolution du mariage populaire qui imiterait les mariages bourgeois des classes supérieures.
Two months after the start of the 2011 Egyptian revolution, life goes on, weddings resume in Cairo. This video has been edited in the perspective of a back gift: the video returned to the family of the bride: her father, who works in a forge, had invited me to the wedding.
The marriage happens in a community hall and not in the open air by privatizing streets or alleys as it usually happens in the popular neighborhoods of Cairo, as here in Darb al-Ahmar. It is maybe the influence of post-revolutionary insecurity and also the evolution of the popular wedding that would mimic the bourgeois marriages of the upper classes. Mot(s) clés libre(s) : musique, Wedding, Party, Urban, Urbain, Cairo, Egypt, Le caire, music, fête, Egypte, populaire, mariage, Popular
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‘Aīd al-Siyaha — Siwa Oasis, Egypt (Vincent Battesti, October 2015)
/ Vincent Battesti
/ 27-10-2015
/ Canal-u.fr
Battesti Vincent
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Chaque année à la première pleine lune d’octobre se tient ce que l’on appelle ‘aīd al-siyaḥa dans l’oasis de Siwa, dans le désert Libyque égyptien. L’origine de ces trois ou quatre jours de festivités propres à cette oasis berbérophone est obscure. Et le nom actuel (‘aīd al-siyaḥa) n’y aide pas (en arabe et peut littéralement être compris comme « fête du tourisme »). Le récit local le plus courant dit que cela commémore une réconciliation entre les deux factions (« Orientaux » et « Occidentaux ») de l’oasis.
Ce que l’on peut en dire aujourd’hui, c’est qu’elle est au moins l’occasion de réunir les habitants de Siwa et les différentes confréries soufies: pendant trois jours sont partagés des repas communs (et préparés en commun) et des cérémonies nocturnes qui sont des ḥaḍra (حضرة), constitué de dhikr (ذِكْر). Ce sont ces cérémonies qui sont ici dans le film, images et sons enregistrés les 25, 26 et 27 octobre 2015. Cette fête, habituellement annuelle, n’avait pas été organisée depuis cinq années, parce que les confréries soufi sont vieillissantes et par précaution sécuritaires suite à la révolution de janvier 2011.
Cette vidéo a été montée dans la perspective d’un contre-don: à la demande d’habitants de Siwa, ce film a été monté et leur a été distribué.
Every year at the first full moon of October stands what is called ‘aīd al-siyaḥa in Siwa oasis, deep in the Egyptian Western desert. The origin of these three or four-day festival — specific to this Berber oasis — is obscure. And the current name (‘aīd al-siyaḥa) is not helpful (in Arabic; and it can literally be understood as "Tourism Day"… which is not). The most common local story says it commemorates a reconciliation between the two factions ("Easterners" and "Westerners") of the oasis.
What we can say today is that it is, at least, an opportunity to bring together the people of Siwa and also the various Sufi brotherhoods: during three days are shared meals (and prepared jointly) and nightly ceremonies which are ḥaḍra (حضرة) consisting of dhikr (ذكر). These ceremonies are the topic of this film, images and sounds were recorded on 25, 26 and 27 October 2015. This annual festival had not been held for five years, because the Sufi brotherhoods are aging and because of safe precaution following the January 2011 revolution.
This video has been edited in the perspective of a back gift: this film was edited and distributed to the inhabitants of Siwa at their request. Mot(s) clés libre(s) : musique, Sufism, Siwa, Égypte, Popular, Egypt, music, Soufisme, populaire, cérémonie, religion, Islam, OASIS, Ceremony
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La littérature populaire arabe : Les déjeuners de l'ISH et de l'ENS de Lyon
/ Ensmédi@ / ENS de Lyon, ENS de Lyon
/ 23-05-2008
/ Canal-u.fr
BOHAS Georges
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Le roman de Baybars
Le Roman de Baybars fait partie de cet univers qu’on nomme « littérature populaire », produite dans le monde arabe du second Moyen Age, pendant une période qui va du XIIe au XVe siècle, du temps des croisades à celui de l’expansion méditerranéenne de l’Empire ottoman. Cette geste ou sira aux nombreuses variantes est centrée sur les aventures du sultan mamelouk Baybars qui, au XIIIe siècle, reprend la lutte, abandonnée après la mort de Saladin, contre les princes croisés.
Directeur de la production : Christophe Porlier
Interview et réalisation : Pascal Grzywacz
Image et montage : Sébastien Boudin
Encodage-diffusion web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : littérature populaire arabe, roman de Baybars
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Les déjeuners de l'ISH et de l'ENS de Lyon : La littérature populaire arabe
/ Ensmédi@ / ENS de Lyon, ENS de Lyon
/ 23-05-2008
/ Canal-U - OAI Archive
BOHAS Georges
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Le roman de BaybarsLe Roman de Baybars fait partie de cet univers qu’on nomme « littérature populaire », produite dans le monde arabe du second Moyen Age, pendant une période qui va du XIIe au XVe siècle, du temps des croisades à celui de l’expansion méditerranéenne de l’Empire ottoman. Cette geste ou sira aux nombreuses variantes est centrée sur les aventures du sultan mamelouk Baybars qui, au XIIIe siècle, reprend la lutte, abandonnée après la mort de Saladin, contre les princes croisés.Directeur de la production : Christophe PorlierInterview et réalisation : Pascal GrzywaczImage et montage : Sébastien BoudinEncodage-diffusion web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : littérature populaire arabe, roman de Baybars
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Les croyances collectives
/ UTLS - la suite
/ 29-11-2001
/ Canal-U - OAI Archive
BOUDON Raymond
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On prend ici le mot croyance dans le sens le plus large (le fait de croire à une proposition, à une théorie, etc.). L'analyse des croyances collectives est un des sujets essentiels de la sociologie. Elle pose une question fondamentale : par quels mécanismes des individus appartenant à un groupe (au sens le plus large de ce mot) croient-ils la même chose ? S'agissant de croyances scientifiques, on n'a guère de peine à discerner ces mécanismes. L'explication peut ne pas être immédiate et impliquer de laborieuses recherches (voir les monographies sur le langage des abeilles, la controverse Pasteur-Pouchet sur la génération spontanée, les études sur la disparition de la croyance au phlogistique, etc.) ; mais, s'agissant des croyances scientifiques, celles-ci peuvent être vues comme le résultat d'une discussion rationnelle. Qu'en est-il lorsqu'il s'agit de croyances qui paraissent infondées (comme les croyances en des relations de causalité imaginaires qui définissent la magie) ou de croyances qui, par principe, ne paraissent pas pouvoir être fondées, comme les croyances prescriptives : celles qui traitent, non de l'être, mais du devoir-être ? La coupure entre les croyances scientifiques et les autres types de croyances est peut-être moins nette qu'on ne le croit : il n'est pas plus facile d'expliquer pourquoi Descartes croyait que la nature a horreur du vide que d'expliquer les croyances magiques.Une première ligne de pensée répond à ces questions, en évoquant l'existence de forces psychologiques ou culturelles, pour parler comme le prix Nobel G. Becker, qui feraient que, dans telle culture, dans tel groupe ou tel ensemble d'individus, l'esprit humain obéirait à des règles d'inférence particulières, serait affecté par des biais, fonctionnerait dans des cadres mentaux invalides. Cette hypothèse a été mise sur le marché par Lévy-Bruhl ; elle est toujours présente dans les sciences sociales. L'autre ligne de pensée, inaugurée par Durkheim est également très présente dans les sciences sociales contemporaines. Elle paraît devoir l'emporter en raison de son efficacité scientifique. Elle consiste à admettre que les croyances ordinaires se forment selon des mécanismes fondamentalement identiques à ceux qui expliquent la cristallisation des croyances scientifiques. Des exemples démontrant son efficacité peuvent être facilement empruntés aux sciences sociales classiques et contemporaines. La même ligne de pensée apparaît comme très prometteuse s'agissant de l'explication des croyances prescriptives : des études portant sur divers sujets et notamment sur les sentiments de justice le suggèrent. Mot(s) clés libre(s) : croyance, croyances collectives, croyances populaires, Emile Durkheim, Lucien Lévy-Bruhl, rationalité
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L’histoire par le bas
/ L'équipe technique des auditoriums de la BnF, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 17-06-2016
/ Canal-u.fr
CERUTTI Simona, BLUM A., CALAFAT Guillaume, ANHEIM Étienne, BARBOT Michela
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L’histoire de l’Europe moderne constitue l’un des terrains privilégiés du dialogue entre l’histoire et les sciences sociales. Ces sociétés qui à la fois se trouvent à distance de ce que nous considérons comme contemporain et en forment le creuset ont permis l’élaboration d’œuvres intellectuelles de grande ampleur, comme celle d’E. P. Thompson (1924-1993), dont le travail sur la classe ouvrière ou l’économie morale a marqué l’historiographie internationale. À l’occasion de la récente traduction en français par Jean Boutier et Arundhati Virmani des Usages de la coutume, l’historienne Simona Cerutti s’est livrée à une relecture de la notion essentielle d’« histoire par le bas » (history from below), une approche qui désigne à la fois une méthode et un objet historiographiques, tout en prêtant attention à des pratiques sociales qui demeurent souvent dans l’ombre de l’histoire traditionnelle. Nous proposons de revenir sur cette notion, ce qui permettra de confronter les approches d’E. P. Thompson et de S. Cerutti et, plus largement, d’aborder des questions méthodologiques qui concernent l’ensemble de l’histoire et des sciences sociales.
Pour en savoir plus Mot(s) clés libre(s) : histoire sociale, identité, pauvreté, relations sociales, couches populaires, juridiction, monde soviétique, société russe
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