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Axarquía de Málaga, un vignoble en sursis
/ Jean JIMENEZ, Université Virtuelle Environnement et Développement durable, SCPAM / DTICE - Université de Toulouse II-Le Mirail
/ 01-02-2014
/ Canal-u.fr
JIMENEZ Jean, TULET Jean-Christian
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Le vignoble
de la Axarquía se trouve dans la province de Málaga. Il s’agit
d’un vignoble très atomisé où les producteurs sont de tout
petits producteurs, les exploitations minuscules, allant d’un demi
hectare à un hectare maximum, c’est le système du minifundio. Ce
célèbre vignoble espagnol, le premier à bénéficier d’une
Appellation d’Origine en Espagne, a subi au long du siècle dernier
une contraction très importante des surfaces en vignes. Aujourd’hui,
la concurrence avec les productions tropicales (avocats, mangues,
litchis, etc.) est rude. De nombreuses surfaces agricoles sont
abandonnées au profit de ces productions qui connaissent un grand
succès dans cette région. Pourtant, si les surfaces viticoles ont
énormément baissé, l’amorce d’une nouvelle viticulture, semble
être possible. Cette vitiviniculture semble être orientée vers les
vins de qualité. Des bodegas très avant-gardistes, misant sur
l’extrême qualité de leurs muscats naturellement doux, comme
autrefois, sont en train d’amorcer une dynamique nouvelle à une
production viticole qui peut repartir. Mot(s) clés libre(s) : paysage, moscatel, asoleo, Málaga, Axarquía, pasas, minifundio, vin généreux, vigne, cépage, cortijo
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Vinification des vins sans sulfites, une autre approche de l’œnologie
/ DCAM - Département Conception et Assistance Multimédia - Université Bordeaux Segalen
/ 15-03-2013
/ Canal-u.fr
IMMELE Arnaud
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LE VIN SE MET AU VERT: ATTENTES DES MARCHES, ASPECTS REGLEMENTAIRES
ET TECHNIQUES
11e Matinée des Oenologues
>> Aspects techniques de vinification: micro-organismes et sulfites
Arnaud Immélé, Vinification des vins sans sulfites, une autre approche de l'oenologie
Le sulfitage
des vins est devenu une pratique tellement habituelle, à tous les stades de la vinification, que personne, pas même les rédacteurs
de cahiers des charges « bio », ne pense à le remettre en question. Dans les instituts
de recherche, quand on fait des essais comparatifs, le témoin est le jus sulfité à 5 g/hl.
De fait, on finit par oublier ses inconvénients. Est-il vraiment possible d’élaborer du vin sans
sulfites ? Mot(s) clés libre(s) : réglementation, pratiques, oenologie, vin bio
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Reims 2009 I - Contrefaçon de champagne et atteinte au terroir
/ CERIMES, Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport
/ 19-03-2009
/ Canal-U - OAI Archive
GOEMAERE Charles
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M. Charles GOEMAERE, responsable de la défense de l'appellation au CIVC, Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne, nous présente des cas d'usurpation de l'appellation Champagne dans des domaines divers et variés.http://www.champagne.fr/SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : appellation d'origine, champagne, CIVC, Comité interprofessionnel du vin de Champagne, Compagnie des experts, contrefaçon, falsification, propriété industrielle, usurpation
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La notion de « métissage viti-vinicole », essai d’approche théorique et méthodologique. Le
cas de la Chine / Guillaume Giroir
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Franck DELPECH, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 03-06-2015
/ Canal-u.fr
GIROIR Guillaume
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La notion de « métissage viti-vinicole », essai d’approche théorique et méthodologique. Le cas de la Chine / Guillaume Giroir. Conférence plénière in symposiurm "Vins, vignes et vignerons : Passages, messages et métissages" organisé conjointement par le Centre d’Étude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir (CERTOP) et le laboratoire Dynamiques Rurales de l'Université Toulouse-Jean Jaurès, 3-6 juin 2015.
Si on ne se contente pas de réduire et banaliser le terme de
métissage à celui de simple mélange, d’hybridité et de mixité, la
suggestion d’une application du terme de métissage au domaine
viti-vinicole ne va nullement de soi et s’avère même tout à la fois
audacieuse, stimulante, déroutante, féconde et riche d’enjeux multiples.
De fait, dans le champ des sciences humaines et sociales, la question
du métissage est tout à fait majeure et d’importance croissante ; elle touche aussi bien par exemple à la linguistique, à
la littérature (cf. Édouard Glissant, auteur des termes de «
créolisation », d’« identité-relation » par opposition à l’«
identité-racine ») ou la philosophie (cf. Gilles Deleuze, penseur de la
différence comme première, créateur de l’« identité-rhizome »).
Dans ces conditions, si l’on veut se confronter réellement à la
question posée par le présent symposium, il semble impossible de faire
l’impasse sur une approche préalable de type théorique et d’éluder
certains questionnements majeurs. Il semble même nécessaire de devoir
faire un détour par les apports d’autres disciplines a priori éloignées
du monde de la vigne et du vin. Les questions centrales suivantes se posent : quel
peut être le sens de la notion de « métissage viti-vinicole » ? Quelles
approches et méthodes mettre en oeuvre pour essayer de cerner cet objet
scientifique nouveau ? Notre contribution sera celle d’un géographe
résolument ouvert à la pluridisciplinarité.
Une approche phénoménologique devrait identifier, à plusieurs
échelles, les multiples formes de métissages inhérentes au fait
viti-vinicole, comme autant de combinatoires concernant les terroirs,
les cépages, les acteurs, les modèles économiques, les pratiques oenologiques…Une autre approche devrait s’interroger sur le statut du
métissage dans le monde de la vigne et du vin : convient-il d’adopter
une vision uniciste selon laquelle le métissage est somme toute
secondaire, contingent, voire anecdotique en regard de ce qui compte vraiment, l’universalité et l’identité du vin en tant que
produit, ou au contraire de promouvoir une vision relativiste qui ferait
de la viticolité un phénomène complexe pour lequel le métissage serait
originel, voire consubstantiel ? Selon une approche fonctionnaliste,
quelle est la part de l’identitaire et du métissage dans le fait
viti-vinicole ? Qu’en est-il également de la dynamique en matière de métissage viti-vinicole ?
S’oriente-t-on vers toujours plus de métissage du fait de la
mondialisation, ou au contraire vers une uniformisation du vin ? Enfin,
le métissage viti-vinicole n’est pas la mise en contact neutre de deux éléments distincts, il est riche d’asymétries, de rapports de
pouvoir, donc d’enjeux. Se pose ainsi également la question sous-jacente
et majeure des géopolitiques du métissage.
Devenue en quelques années le 7ème producteur mondial de vin, la Chine,
à la fois civilisation non judéo-chrétienne et terre de conquête du
modèle viti-vinicole européen, représente à l’évidence un champ
d’application privilégié de cette notion innovante. L’exploration de la notion de métissage viti-vinicole se déploiera en
trois parties : la première proposera certains éléments d’un cadrage
théorique et méthodologique préalable d’une possible notion de «
métissage viti-vinicole ». Les deuxième et troisième parties déclineront
ces réflexions aux échelles macro, puis micro-territoriales en Chine en
s’appuyant sur diverses recherches de terrain. Mot(s) clés libre(s) : viticulture, cépages hybrides, vins (Chine)
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Rôle des différents microorganismes, des contenants et de la matière première : vers de nouveaux tests prédictifs du risque "vin phénolé"
/ Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
/ 20-03-2015
/ Canal-u.fr
GERLAND Christophe
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13e Matinée des
Oenologues de Bordeaux / "Cherchons la p'tite Brett"
Les études menées à ce jour ont démontré le rôle primordial des levures Brettanomyces sur la production des phénols volatils, mais on a eu tendance à négliger le rôle de la composition de la matière première et des autres microorganismes. Gerbaux et Vincent ont démontré que la production de phénols volatils varie énormément en fonction des cuvées, pour des vins inoculés avec la même souche de Brettanomyces. Sur les vins dans lesquels cette souche ne produit pas de phénols, un apport d’une faible quantité d’acide p-coumarique restaure une forte production de phénols. Il semble donc que la capacité de production en phénols volatils soit dépendante de la teneur en cet acide phénol dans les vins. Cheynier et Moutounet indiquent que les raisins ne contiennent que de l’acide coutarique et pas du p-coumarique (mais aussi du caftarique et pas de caféique). Aussi, la capacité des microorganismes à transformer les esters tartriques d’acides phénols (ETAP) en acides phénols (AP) correspondant semble primordiale.Récemment, deux études apportent un éclairage nouveau et porteur d’espoir quand à la meilleure compréhension des facteurs prépondérants :- Edwards et col. (2013) montrent que les souches de Brettanomyces testées ne réalisent pas la transformation des ETAP en AP;- Osborne et col. (2013 et 2014) montrent une grosse variabilité dans les souches d’Oenococcus oeni dans la transformation des ETAP en AP.Aussi, il apparaît dorénavant primordial de réaliser la FML avec une souche de bactérie lactique ne transformant pas les ETAP en AP. La souche réalisant la FML semble plus importante que la durée de la latence.Mais quand est-il des autres microorganismes? Pichia guillermondii en macération pré-fermentaire à froid tient-elle un rôle important (Malfeito-Ferreira et col.) ?Quels mécanismes conduisent à avoir une plus forte teneur en ETAP dans les raisins? Au-delà des raisins déjà analysés, est-il possible d’avoir parfois des matières premières contenant des AP libres?Les déclenchements en cours de FA sont de plus en plus nombreux, mais les chercheurs ne détectent pas beaucoup de Brettanomyces sur la pellicule, même si les avis sont partagés. Enfin, les fûts neufs, dans lesquels le déclenchement des problèmes semble plus fréquent, libèrent-ils aussi des précurseurs ?Dans une deuxième partie nettement plus brève, sont présentés des résultats récents montrant l’intérêt de doser le fructose avec une précision suffisante comme possible test prédictif de déviations, en relation avec la mesure des ETAP et des AP.Avant de conclure sur les points clés à maîtriser pour gérer les déviations de manière préventive. Mot(s) clés libre(s) : oenologie, Brettanomyces, Phénols, Vin
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Consultations de Souley Nyakh, tradipraticien à Joal (déc. 2012)
- "versements" aux pangols domestiques, onctions et fabrication d'amulettes
- visite et "versements" aux habitants d'une forêt de baobabs sacrés
/ 01-07-2013
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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- "versements" aux
pangols domestiques, onctions et fabrication d'amulettes
Le tradipraticien sérer
Souley Niakh de Joal, au Sénégal, âgé d'une quarantaine d'années, reçoit simultanément
deux clients dans sa chambre. Il les fait asseoir sur le lit et des
fauteuils en plastique. Lui-même est installé sur une natte synthétique posée à
côté du lit, les jambes écartées devant un boubou-tunique en toile de
coton traditionnelle, recouvert d'une crasse patinée correspondant à des versements de sang de
poulets sacrificiels.
D'une sacoche noire à
plusieurs poches, de type pour ordinateur, il extirpe les objets du rituel : un
"chasse mouche", bâton de pouvoir en crins de cheval noir, montés sur
un manche gainé de tissu rouge, enroulé dans une coudée de bande de tissu de
coton artisanal bicolore ; un sachet plastique d'une poudre, probablement
polyvégétale, qu'il versera sans récitations dans un récipient d'eau, un pot en
plastique blanc de 5 litres, apporté par une des résidentes de la maison qui
bavardent dans la cour.
Le premier consultant, Mbaye
D2., âgé d'une soixantaine d'années vient achèver un traitement pour des maux
divers, notamment des douleurs des os et
des articulations et fatigue,
de cause non précisée : jalousie, sorcellerie due à ses succès ?
C'est un musicien sérer célèbre, ami de l'assistant-traducteur de
l'anthropologue vidéographe, Aliou Henri Diouf, lui même musicien.
Le tradipraticien fait
asseoir Mbaye D2. sur la natte, face à lui, séparé par la tunique sacrificielle
posée entre eux. Il trempe les crins de cheval du bâton de pouvoir dans l’eau
avec poudre et, de haut en bas, oint par effleurements le crâne, la nuque, les
épaules, les bras, le dos, les reins de son patient. Il le fait se relever et
exécute des massages des bras avec ses mains, imprégnées de la projection d'une
récitation, dans un sens "extractif", de la racine des membres aux
extrémités. Ces massages rapides, entre effleurement et passe de magnétiseur, alternent
avec des étirements doux des bras et du rachis. A la fin de ce temps, il
intime l'ordre à son client de répondre systématiquement positivement à toute
question qui lui est posée, comme une imposition d’un
optimisme à afficher en permanence : - Si on te questionne, tu dis
oui.
Tenant le pot d’eau avec
poudre, il le conduit alors derrière la chambre dans une étroite arrière cour
ou est installé l'autel domestique consacré aux esprits tutélaires du
tradipraticien, les pangols. Il est constitué de mortiers défoncés enterrés à
l'envers, de pilons enterrés, de divers objets, pierres et de deux
volumineux anneaux de fer qui ne semblent pas de facture artisanale. Après
avoir versé de l'eau avec poudre sur chacun des objets de l’autel représentant
les pangols, le tradipraticien intime à Mbaye D2. de se "laver", sans
quitter son pantalon, de s'asperger sur le modèle du schéma corporel de la
toilette quotidienne par aspersion, y compris les pieds, posés l’un après
l’autre sur le bord de l’autel, dans une proximité extrême et troublante avec
les esprits ainsi convoqués.
Comme avec un jeune enfant,
Souley Nyakh achève la toilette de la tête de son client, la maintenant au
dessus de l’autel. Puis, il se saisit des anneaux trempés d’eau avec poudre et
les passent horizontalement l'un après l'autre au dessus de la tête de MBaye D.
encore penché sur l'autel.
De retour dans la
chambre-cabinet de consultation, Souley Nyakh le fait asseoir en face de lui,
toujours séparé par la tunique sacrificielle. Il brandit, les bras tendus,
la coudée de tisssu bicolore face à la tête de son client, sur laquelle il finit
par la poser. Il s'en saisit ensuite pour essuyer les zones qui ont été
massées, effleurées, lavées, comme pour récupérer aussi des restes non visibles.
Ensuite, il la secoue vigoureusement plusieurs fois et la pose sur la tunique
sacrificielle. Puis, il fabrique une cordelette de coton sur laquelle il
effectue 4 noeuds magiques spécifiques avec récitation d'une formule, dont : "J'ai
pris une poignée de sable, m'envelopper de Dieu avec un oreiller de
pierre". Il attache lui-même la cordelette qui fait deux fois le tour
de l'avant bras gauche de Mbay D.
Il recouvre alors la tunique
sacrificielle et la bande de tissu bicolore d'un morceau de toile blanche percée
de trois trous circulaires de la taille de l’ouverture de petits canaris usuels
et d'un quatrième plus petit. Le bâton de pouvoir est déposé dessus, puis mis
de côté, de même que le tissu blanc et la bande bicolore, pour poser neuf
cauris et une petite plaque pesante, non identifiée, l’objet qui joue souvent
un rôle de « témoin » dans ce type de divination iconique. Six jets
de cauris se succèdent, dont un avec la main de Mbay D. posée sur les cauris
étalés. Ils confirment tous la réussite du traitement et le devenir heureux.
Après quoi, Souley Niakh
demande à Mbaye D2. de laisser la place au deuxième consultant, El
Hadj T., un pêcheur sérer d’une soixantaine d’années qui vient pour les
séquelles cicatrisées d'une grave fracture de la partie supérieure du tibia droit,
écrasé entre deux pirogues.
Il le fait asseoir sur le
sol en face de lui et lui mesure le tour du genou droit avec la bande de tissu bicolore.
Il mesure ensuite la cheville et réalise un noeud spécifique du même type que
celui de la cordelette, transformant la bande de tissu en amulette, en sengor,
ceinture de projection de force à un noeud. Il la brandit à la face du
consultant puis vers le ciel et le sol, c'est-à-dire la tunique sacrificielle
sur laquelle il la dépose pour se saisir du bâton de pouvoir. Il trempe les
crins de cheval dans le seau d’eau avec poudre de la consultation précédente et
en oint doucement la jambe souffrante à de nombreuses reprises, du haut vers le
bas. Il finit par le massage avec incorporation dans le corps du patient des
vertus des paroles magiques projetées dans ses mains à chaque passage devant
ses lèvres, accompagnées de claquements de doigts.
Ensuite il attache la bande
bicolore, devenue sengor à un noeud, au dessus du genou. Il reprend les
effleurements de la jambe avec les crins de cheval trempés d'eau avec
poudre, toujours de haut en bas, mais en venant les recharger successivement en
les plongeant dans chacun des trous circulaires de la toile blanche posée par
dessus la tunique sacrificielle, comme des ouvertures de canaris non visibles.
Il interroge ses cauris en quelques jets comme pour vérifier le bon déroulement
des opérations, puis entreprend la fabrication d'une cordelette de coton artisanal
à 2 noeuds spécifiques avec des récitations. Après l'avoir passée à plusieurs
reprises sur la jambe malade, il l'attache à la cheville. Puis il déchire une
étroite bande de la toile blanche à trous circulaires et la transforme en
cordelette à un noeud, avec récitations de paroles et passage entre les lèvres
du guérisseur. Il l’attache au dessus du genou à la place de la bande tissu
bicolore nouée.
Souley Nyakh fait lever El
Hadj T. et le dirige, tout boiteux, derrière la maison. Il lui fait poser le
pied sur l'autel domestique des pangols. Trempant les crins du bâton de pouvoir
dans le récipient d'eau avec poudre, il effleure doucement le membre malade, de
haut en bas, du genou à l'autel. Ensuite, il verse de l'eau avec poudre, toujours
de haut en bas sur la jambe et le pied posé sur l'autel, puis passe les anneaux
de fer sur et autour de la jambe avant de les reposer à leur place. Un dernier
versement de liquide avec poudre sur la
jambe et l'autel, ainsi qu'une aspersion à l'aide des crins de cheval et il
fait retourner son client dans la chambre à la même place que précédement. Il
lui a ordonné de bien marcher et effectivement le consultant ne boite plus. Le
tradipraticien exécute de ouveaux effleurements avec récitation à l'aide
des crins de cheval, puis effleurement-essuyage du membre à l'aide de la bande
de tissu bicolore qui a conservé son noeud. Des jets de cauris divinatoires
répétés confirment la réussite du traitement : " C'est bon
!" El Hadj T. secoue sa jambe d'un air très convaincu quant à la
disparition des douleurs. Souley Nyakh tout en rangeant ses accessoires dans sa
sacoche, en sort une clochette-à grelot qu'il écoute attentivement sonner
devant chacune de ses oreilles, comme des messages positifs supplémentaires.
- visite et
"versements" aux habitants d'une forêt de baobabs sacrés
Le traitement du premier
client, Mbaye D2., se poursuit l’après midi du même jour dans une petite
forêt de baobabs à proximité de Joal, réputée dangereuse car habitée par différents
esprits, des pangols (génies sérers), des djinns (génies musulmans et païens) ,
des animaux dangereux, tels qu'une hyène et un jaxal, traduit faussement par « tigre », vraisemblablement
une panthère.
Les offrandes destinées aux
pangols protecteurs, sont de l’eau, de la farine de mil, du sucre, un poulet
vivant, une bouteille de vin rouge, des noix de kola et une pièce de monnaie,
sans compter une petite cuvette en plastique, le récipient pour les libations, et
l’outil sacrificiel, un couteau de cuisine.
Un premier versement rituel d’eau
mélangée de farine de mil est effectué à l’entrée de la forêt sur un espace
dégagé recouvert de coquillages, de feuilles mortes et de restes de sacrifices
antérieurs, noix de kola, flaques de sang séché. Souley Nyakh se saisit du
poulet, lui coince les pattes avec un pied, fait une passe du couteau sur la
gorge et une torsion du cou qui hypnotise l’animal qui s’immobilise, puis il
lui tranche la gorge, versant la totalité du sang en une même place. Après
quoi, le poulet est remis mort dans une pochette de plastique pour l’emporter.
Souley Niakh la cuvette
contenant l’eau avec la farine de mil et le couteau de la main gauche poursuit
son chemin jusqu’à deux baobabs aux troncs blanchis, qu’il asperge du reste de
l’eau avec la farine de mil, tout en inspectant une cavité à la base d’un
d’entre eux.
Il poursuit le chemin qui
serpente dans la forêt de baobab jusqu’à
une place qu’il nomme « chambre
d’épines », où sont empilées des centaines de bouteilles de verre
vides de vin rouge, de bière et d’alcool. Il décapsule la bouteille et fait
avancer Mbay Diouf afin de lui verser du vin sur les pieds en même temps qu’aux
pangols. Cette implication corporelle si près des pangols semble impressionner Mbaye
D2. qui essaye de refuser, puis limite la quantité de vin déversée sur ses
pieds nus. Il refuse ensuite de boire directement à la bouteille. Malgré les
restes de mil, il finit par accepter la cuvette plastique vidée du mélange
d’eau, de farine de mil et de sucre comme récipient à boire. Souley Nyakh fait
boire au goulot Aliou Henri Diouf, l’assistant-traducteur, puis l’anthropologue
caméraman et enfin lui-même. Il se saisit de la caméra pour les filmer en train
de boire, puis leur enjoint de verser du
vin sur le sol pour les pangols. A ce moment, le rituel de Mbay Diouf est
terminé.
Souley Nyakh entreprend contre
rémunération de faire visiter les différents places des habitants de cette
forêt de baobabs. Il montre une place de repos de la hyène, les griffures
laissées sur un tronc par les griffes du jaxal,
les résidences des pangols et des djinns. Il présente le baobab des pangols dont
il a reçu les pouvoirs, un autre en forme de tête où les femmes stériles
déposent leur coiffe pour obtenir un enfant.
Au fur et à mesure que la
visite se prolonge, Mbay D., impressionné, est de plus en plus réticent et
suggère de rentrer, notamment de ne pas aller visiter le puits où résident un
djinn et ses trois fils. Au sortir de la forêt, il se saisit d’un crabe et mîme
en chantant sa mise à mort sacrificielle : comme une fin (faim) de
catharsis.ACTEURS
- le tradipraticien sérer Souley Niakh
- le premier consultant pour douleurs ostéo-articulaires
et fatigue, Mbaye D. 2, musicien sérer
- le deuxième consultant pour séquelles de fracture de la jambe droite, El Hadj T., pêcheur sérer
- l'assistant-traducteur Aliou Henri Diouf
- le médecin-anthropologue vidéaste, Alain EpelboinTraduction et commentaires simultanés
Aliou Henri Diouf
Traduction des sous-titres
Lamine Ndiaye
Caméra, montage,
réalisation
Alain Epelboin & Mireille Gruska
© 2013 Alain Epelboin CNRS-MNHN Paris Mot(s) clés libre(s) : Sénégal, pangol, djinns, bande de tissu, bâton de pouvoir, crin de cheval, sacrifice, verselent, mort animal, poulet, kola, mil, vin rouge, hyène, panthère, guérison, génies, autel domestique, tunique talismanique, vidéo, massage, film ethnographique, baobab, amulette, guérissage, sérer, Joal, devin-guérisseur, tradipraticien, eau, poudre végétale, ablution, incantation, cordelette à noeuds, emprise
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Chronique des pygmées babongo 2007 : Soirée de danse de nganga bwiti
/ 28-02-2007
/ Canal-u.fr
EPELBOIN Alain
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Chronique des pygmées babongo 2007 : Soirée de danse de nganga bwiti
Corps de garde du quartier Babongo de Makoula 28 février 2007 ( Ogoué Lolo, préfécture de Koulamoutou, Gabon) Mot(s) clés libre(s) : afrique, chanvre, Babongo, nganga, iboga, harpe, cloche, tambours, bwiti, états modifiés de conscience, nzebi, Ogooué Lolo, vin de canne à sucre, sonailles, trompe, pygmée, devin-guérisseur, danse, musique, feu, alcool, tabac, vidéo, chant, ethnomédecine, Gabon, rituel, film ethnographique, divination, guérissage, ethnomusicologie, Makoula
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Le millésime 2010
/ DCAM - Département Conception et Assistance Multimédia - Université Bordeaux Segalen
/ 05-04-2011
/ Canal-U - OAI Archive
DUBOURDIEU Denis, GENY Laurence, RYCHLEWSKI Christine
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Après un Millésime 2009 couvert de louanges méritées, la nature pouvait-elle accorder à Bordeaux de faire l'année suivante un autre grand Millésime?C'est ce que révèlent Denis Dubourdieu et Laurence Geny, respectivement professeur et maître de conférences à la Faculté d'Oenologie de Bordeaux, à l'occasion de la Semaine des Primeurs.Conférence bilingue français-anglais Mot(s) clés libre(s) : 2010, millésime, oenologie, viniculture, vinification, vins de Bordeaux
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Le Millésime 2009
/ DCAM - Département Conception et Assistance Multimédia - Université Bordeaux Segalen, Université Bordeaux Segalen - DCAM
/ 31-03-2010
/ Canal-U - OAI Archive
DUBOURDIEU Denis, GENY Laurence, RYCHLEWSKI Christine
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A l'occasion de la Semaine des Primeurs, Denis Dubourdieu et Laurence Geny, respectivement professeur et maître de conférences à la Faculté d'Oenologie de Bordeaux, présentent le Millésime 2009 et proposent une dégustation des grands vins de Bordeaux: St Emilion, Pomerol, Margaux, Barsac...La couleur profonde, le fruit éclatant, la qualité des tanins des 2009 annoncent une grande année dans laquelle les terroirs s'expriment avec la plus haute définition.Conférence bilingue français-anglais Mot(s) clés libre(s) : 2009, dégustation, millésime, oenologie, viniculture, vinification, vins de Bordeaux
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Le Millésime 2015 des vins de Bordeaux
/ Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
/ 04-04-2016
/ Canal-u.fr
DUBOURDIEU Denis, GENY Laurence
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Denis Dubourdieu et Laurence Geny, respectivement professeur et maître de
conférences à l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin de l'Université de
Bordeaux, présentent le Millésime 2015 et proposent une dégustation des grands
vins de Bordeaux: St Estèphe, Margaux, St Emilion, Pomerol, Sauternes...
2015 : un très bon millésime, qui réunit toutes les conditions pour produire d'excellents vins.
A la dégustation, comme le souligne Denis Dubourdieu, "les mots sont infirmes pour décrire les sensations"...
Conférence bilingue français-anglais Mot(s) clés libre(s) : dégustation, oenologie, millésime, viniculture, vinification, Bordeaux, vins, 2015
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