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054 - Les dirigeants de l'Aurès-Nemencha, 1954-1957
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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par Ouanassa Siari-Tengour (Université Mentouri, Constantine)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Entre le 1er novembre 1954 et la disparition de Mostefa Ben Boulaïd au mois de mars 1956, la zone 1 qui recouvre la région de l’Aurès-Nemencha a connu plusieurs dirigeants que nous proposons de présenter : Bachir Chihani, Omar Ben Boulaïd, Adjel Adjoul, Abbas Laghrour, etc. Quelques-unes de ces figures sont connues des chercheurs. Mais ce n’est pas faire double emploi que d’investir à nouveau le territoire de la biographie politique, à la lumière de nouveaux matériaux et de nouvelles approches. Il est en effet possible d’envisager une histoire des parcours individuels, de reprendre leur analyse à partir des processus sociaux où interférences individuelles, contraintes institutionnelles et contexte historique se croisent. Mostefa Ben Boulaïd (1917-1956) et ses successeurs ont assumé une fonction de commandement et de représentation que l’on peut considérer comme une instance de mise en scène de l’organisation politique à laquelle ils ont appartenu, dans notre cas le Front de libération nationale. L’intérêt de manier une telle catégorie est de nous permettre d’étudier les mécanismes des représentation propres au chef militaire et au chef politique sans pour autant ignorer la complexité de son expérience sociale dans bien d’autres domaines de la vie. Il est à peu près sûr que si nous voulons appréhender le groupe des chefs de l’insurrection et comprendre les rôles qu’ils ont été appelés à assumer durant la guerre, nous devons nous intéresser à la manière dont se sont construites les relations entre eux, tout en ne perdant pas de vue que celles-ci englobent aussi les conflits et les affrontements. Ce qui suppose qu’ils n’avaient pas le monopole politique et que des formes de négociations ont abouti tantôt à un accord tantôt à un désaccord. D’où des recompositions sociopolitiques tenant compte à la fois des pressions locales et des besoins de la configuration nationale.Ce travail préliminaire sur les dirigeants de l’Aurès-Nemencha englobe la période où la zone 1 gère ses problèmes intérieurs en l’absence de toute intervention extérieure. La figure charismatique de Mostefa Ben Boulaïd fait l’unanimité de toute l’élite politico-militaire qui se trouve réunie à ses côtés à la veille et au lendemain du 1er novembre 1954. L’arrestation de Mostefa Ben Boulaïd - février 1955 - inaugure l’ère de profondes dissensions entre prétendants au pouvoir, dissensions qui semblent rentrer dans l’ordre après son évasion de la prison du Coudiat de Constantine - novembre 1955. La crise renaît, au lendemain de sa mort, au mois de mars 1956. Nous verrons comment les premiers insurgés de novembre ont tenté de régler seuls, le problème de la succession à Mostefa Ben Boulaïd, avant que les décisions adoptées au congrès de la Soummam - août 1956 - ne viennent aggraver une situation, déjà fortement brouillée par les ambitions des uns et des autres d’une part et par la prégnance du régionalisme d’autre part.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : abbas laghrour, adjel adjoul, algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), aurès-nemencha, autonomie et mouvements indépendantistes, bachir chihani, dirigeants politiques (algérie), FLN, front de libération nationale (algérie), histoire, mostefa ben boulaïd (1
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052 - Présentation de la session thématique : La guerre d’indépendance algérienne
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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prémisses et débuts (1945-1955) par Jim House De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, guerre d'indépendance, histoire, mouvements de résistance (algérie)
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051 - Bilan du 17 octobre 1961 à Paris
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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par Jim House (Université de Leeds (Grande-Bretagne)), Neil Mac Master (Université de Leeds (Grande-Bretagne)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (2) Résistances anticoloniales et nationalisme : 1954-1962 : session thématique (prés. René Gallissot) Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Afin de comprendre la répression de la manifestation algérienne du 17 octobre 1961 à Paris, il faut remonter beaucoup plus loin en amont de cet événement et étudier le transfert des méthodes répressives forgées en Algérie et d’autres contextes coloniaux avant leur pratique en région parisienne.En effet, si la manifestation constitue un boycott du couvre-feu, elle s’oppose à un dispositif répressif beaucoup plus vaste qui atteint son paroxysme en métropole à partir d’août 1961.Comprendre les réactions face à cette répression nécessite une analyse des rapports entre la gauche française et le Front de libération nationale - FLN -, entre la Fédération de France du FLN et le Gouvernement provisoire de la République algérienne, et entre communistes et non-communistes, en même temps qu’une étude de l’opinion publique en métropole. Tous ces facteurs ont pesé également sur la disparition rapide de la visibilité de cette répression dès novembre 1961, qui sera complétée par Charonne et sa commémoration.L’histoire de la mémoire du 17 octobre permet une mise en perspective de multiples formes mémorielles tant publiques que privées. Elle exige également une interrogation sur les stratégies mémorielles des manifestants qui ont longtemps gardé le silence dans un contexte politique, social et culturel peu propice à la prise de parole publique, voire à la transmission familiale, avant que d’autres générations ne se réapproprient cet événement qui va « renaître » dans les années 1980 dans un tout autre contexte.Faire l’histoire du 17 octobre, c’est surtout étudier la complexité des logiques des acteurs et actrices de cet épisode franco-algérien à travers les archives d’État, les archives privées et l’histoire orale. C’est aussi en tirer des conclusions plus générales sur la répression coloniale et son occultation et les mémoires postcoloniales pour permettre des comparaisons avec d’autres luttes de décolonisation et leurs séquelles.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), FLN, france (1958-1969), front de libération nationale (algérie), manifestations (france), massacres (france), Paris (1961- manifestations algériennes des 17-20 octobre)
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050 - Les femmes dans l’Armée de libération nationale
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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par Rime Seferdjeli (Université d'Ottawa (Canada)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (2) Résistances anticoloniales et nationalisme : 1954-1962 : session thématique (prés. René Gallissot)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Si le rôle des femmes dans l’Armée de libération nationale - ALN - fut essentiellement celui d’infirmières, de cuisinières et de blanchisseuses, et si l’ALN va imposer une stricte ségrégation des sexes au sein de ses unités, la présence des femmes au maquis a, tout de même et sans conteste, suscité une mise en question dans les relations de genre. À partir de 1957-1958, la grande majorité des maquisardes sont retirées des unités de l’ALN, et acheminées vers la Tunisie ou le Maroc.Les études sur les femmes dans l’ALN s’opposent et se complètent à la fois, et l’historiographie sur le sujet avance lentement, ouvrant ainsi de nouvelles pistes de recherches, et permettant de poser de nouvelles hypothèses.Parmi les champs de recherche encore peu exploités, se pose l’étude de la question des mariages au maquis. De quelle façon et à quel niveau le Front de libération nationale - FLN - a-t-il réglementé le mariage entre maquisards et maquisardes ? Dans quelles conditions certaines maquisardes furent-elles amenées à se marier ? Quelle fut l’importance de la question du mariage au maquis dans la décision de maintenir ou de retirer les femmes du maquis ? De quelle façon la question sera-t-elle par la suite discutée en Tunisie ?Ainsi l’étude de la question des mariages - champ de recherche peu exploité - va permettre de poser un regard plus précis sur la réponse du FLN face à l’engagement des femmes.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), ALN, armée de libération nationale (algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, femmes et armée, femmes et politique, histoire, maquisards, mouvements de résistance (algérie)
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049 - L'affaire Mourad
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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par Mohammed Harbi (Université Paris 7)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (2)Résistances anticoloniales et nationalisme : 1954-1962 : session thématique (prés. René Gallissot)L’affaire Mourad est un épisode de la lutte que livra la DST à la Fédération de France du Front de libération nationale. Elle commence en janvier 1959 quand un chef de wilâya de la Fédération de France - Mourad - passe au service de la DST, collabore avec elle jusqu’à la fin de la guerre et lui livre nombre de réseaux. Elle prend fin après le cessez-le-feu par le dévoilement des activités de Mourad, son jugement et son exécution fin juin 1962 en France.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : affaire mourad, algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, direction de la surveillance du territoire (france), DST, fédération de france du front de libération nationale, histoire, services de renseignements (france
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048 - De la construction d'une identité nationale à la guerre d'indépendance algérienne (1)
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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Restitution des sessionsColloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, guerre d'indépendance, histoire, nationalisme, opinion publique
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047 - De Gaulle et l'Algérie : grand dessein ou adaptation empirique ?
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1)France, guerre d'algérie et enjeux internationaux : session thématique (prés. Raphaëlle Branche)par Julian Jackson (Université de Londres (Grande-Bretagne)Après une courte introduction historiographique (discussion des témoins, comme Terrenoire, Tricot, Buron, Peyrefitte ; des biographes, comme Roussel, Lacouture, de la Gorce ; des historiens de la guerre d’Algérie qui s’interrogent sur la liberté d’action de De Gaulle, comme Elsenhans, Wall, Ageron) et un bref rappel des étapes successives de la politique suivie par de Gaulle, entre son retour au pouvoir en mai 1958 et les accords d’Évian en avril 1962, la communication est divisée en trois parties chronologiques : avant 1958, entre 1958 et le deuxième semestre de 1960, et enfin la période couvrant la fin de l’année 1960 à avril 1962.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), charles de gaulle (1890-1970), politique et gouvernement (france)
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046 - La Guerre de libération nationale algérienne et les pays de l’Est : le cas de la Hongrie
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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par Laszlo Nagy (Université de Szeged (Hongrie)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1) France, guerre d'algérie et enjeux internationaux : session thématique (prés. Raphaëlle Branche)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne C’est pendant les années de la Guerre de libération nationale algérienne que la doctrine de Moscou en politique étrangère subit un changement fondamental : initialement axée sur le continent européen, elle acquiert une vocation globalisante, reconnaissant les mouvements nationaux comme force politique autonome, indépendante. L’intervenant va présenter - à travers le cas de la Hongrie - la position des pays de l’Est vis-à-vis de la guerre de libération nationale algérienne.1. Les deux premières années : 1954-1956La guerre suscite peu d’intérêt dans les pays de l’Est : Moscou regarde surtout vers le Proche-Orient - pacte de Bagdad, présence britannique. La France reste toujours pour lui considérée comme un partenaire potentiel contre les États-Unis (voir les entretiens de Guy Mollet à Moscou en mai 1956 et le communiqué insistant sur « une solution d’esprit libéral du problème algérien »). La presse donne des informations sur les évènements (« situation tendue », « accrochages armés », « arrestations », mais pas un mot sur le FLN). Affaire de l’émission en langue arabe de la Radio-Budapest 1954-1955 (sa rédaction est composée de communistes nord-africains). Son fonctionnement, sa suppression, problème diplomatique entre la France et la Hongrie.2. Les « crises parallèles », Suez-Budapest : 1956Lors de la visite à Moscou du président syrien, l’URSS s’exprime pour la première fois sur l’Algérie. La guerre d’Algérie et l’affaire de Hongrie à l’ONU. Pour la Hongrie, la guerre de libération algérienne a une importance particulière : elle permet au gouvernement Kadar, imposé par Moscou après l’écrasement de l’insurrection de Budapest, d’obtenir le vote favorable des pays arabes lors des débats sur l’affaire de Hongrie.3. À partir de 1957La Hongrie mène une propagande intense en faveur de la lutte du FLN pour l’indépendance de l’Algérie. Mais en même temps elle est prudente concernant l’aide matérielle et la reconnaissance du GPRA.4. À partir de 1960Les pays de l’Est s’engagent de plus en plus. Position de l’URSS, visite de Ferhat Abbas à Moscou et en Hongrie (octobre 1960). Aides matérielles concrètes de la Hongrie au FLN (chiffres). Reconnaissance de jure du GPRA en avril 1962.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), enjeux politiques, opinion publique (europe de l'est), opinion publique étrangère, relations extérieures (hongrie)
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045 - Les rapports franco-allemands à l’épreuve de la question algérienne (1955-1963)
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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par Nassima Bougherara (Université de Grenoble 3)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1)France, guerre d'algérie et enjeux internationaux : session thématique (prés. Raphaëlle Branche)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Cette recherche spécifique s’élabore au croisement de plusieurs perspectives historiques et couvre la période des accords de Paris (1955) au traité de l’Élysée (1963). La politique de soutien pratiquée en Allemagne fédérale à l’égard de la Fédération de France du Front de libération nationale, de 1956 à 1962, et les implications qu’elle provoque sur l’évolution des rapports franco-allemands sont donc étudiées dans le contexte de la guerre froide, de la décolonisation et de la construction de l’Europe.L’énoncé des sujets abordés dans cette étude contingente la réflexion sur le terrain de l’histoire politique qui privilégie la démarche discursive et narrative et s’efforce de révéler la trame complexe qui sous-tend les rapports de pouvoir et les conflits d’intérêts qui opposent des stratégies institutionnelles à des logiques de groupes de pressions. Soucieuse d’éviter de faire double emploi avec les études déjà effectuées, animée par le souci d’appréhender - au-delà du miroir - d’autres questions plus complexes dont certains documents étaient porteurs d’indices, j’ai délibérément privilégié l’exploitation des archives diplomatiques réservées. Incomplets et encombrants, ces documents trahissent par leur présence d’autres vides à combler et posent la question de leur emploi et de leur réajustement pour rendre possible une narration du réel. L’enregistrement et l’édition des documents imprimés offrent, par ailleurs, une version sélective et « diplomatiquement correcte » de ce qui fut. La documentation officielle renseigne alors sur le mode de fonctionnement des administrations concernées ainsi que sur leur fabrication de l’histoire. Celle « autorisée » - obtenue sous dérogation - me pose question : quelle histoire me permet-on, dans une certaine mesure, de fabriquer à mon tour et pourquoi ?En 1955, les autorités fédérales ont rétabli les relations diplomatiques avec l’URSS, elles appliquent la doctrine « Hallstein » et ne souhaitent pas prendre officiellement position en faveur d’une Algérie française car elles craignent de voir les pays non-alignés, les États africains et arabes rejoindre l’URSS et reconnaître la RDA. L’aspiration à la réunification allemande et l’inquiétude de voir les forces alliées britanniques et américaines se désengager de l’Europe occidentale, accrue par celle d’une hégémonie soviétique sur le flanc sud de l’Europe, induisent les dirigeants allemands à développer des stratégies de consolidation de la construction européenne et d’élargissement de leurs sphères d’influence dans le monde. Ils optent pour une neutralité pragmatique à l’égard des autorités françaises et de « laisser-faire » face aux actions du FLN installé sur leur territoire, au cours de l’année 1957.Les efforts de propagande et l’intense activité diplomatique du Quai d’Orsay que révèlent de nombreux documents, confirment un intérêt croissant pour la question algérienne. Ils traduisent le mécontentement grandissant et le désarroi de Paris face à l’internationalisation du conflit. Mais, le refus larvé de l’administration allemande de répondre aux injonctions françaises et la question difficile de la coopération franco-allemande en matière de défense nucléaire aggravent peu à peu le contentieux entre les deux États. Les témoignages et les documents le confirment, c’est sous couvert diplomatique et discrètement que les interventions allemandes ont lieu et que les actions sont contrôlées : c’est donc dans ce cadre que l’on s’interroge aussi sur l’enjeu que pouvait représenter une Algérie indépendante pour la RFA, sur les motivations et les perspectives des hommes politiques allemands, au tournant des années 1960, face aux réactions et aux interventions de l’État français. Quelle signification avait alors la politique allemande officielle dont la caractéristique principale semblait être celle de la réserve ? Quelles en étaient les implications ?La politique franco-algérienne, « domaine réservé » du général de Gaulle et de son entourage très proche, prend un cours décisif à partir de 1958. Ce cours est déterminé par des enjeux qui semblent échapper aux indépendantistes eux-mêmes. Ils échappent aussi aux dirigeants allemands et déterminent les rapports franco-allemands dans les secteurs de la coopération économique, mais plus particulièrement dans les domaines de la Défense et de la recherche atomique. À partir de 1959, en France, le pouvoir raisonne selon deux perspectives : celle de la menace d’une confrontation nucléaire entre deux systèmes politiques et économiques antagonistes, d’une part, et celle du processus de décolonisation et d’indépendance généralisé, d’autre part. De nouvelles orientations se dessinent en politique étrangère qui se fixent pour objectif majeur de lever les obstacles anachroniques qui font barrage au recouvrement de la puissance française : il s’agit de régler la question du conflit algérien et de mettre fin à l’hostilité séculaire franco-allemande.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), relations extérieures (allemagne), relations extérieures (france), traité franco-allemand de l'élysée (1963)
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044 - La résistance française à la guerre d’Algérie : motivations, sociologie et mémoire
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Colonialisme et anticolonialisme français : session thématique (prés. Michelle Zancarini-Fournel)par Martin Evans (Université de Portsmouth)Dans cette présentation je vais esquisser une typologie des motivations conduisant à la résistance d’une minorité de Français contre la guerre d’Algérie. Utilisant et recroisant à la fois les sources orales et écrites, il est possible d’identifier quatre motivations majeures : l’héritage intellectuel lié à la mémoire de la résistance antinazie, l’impact des idées anticoloniales, le contact direct avec les populations colonisées, les motivations d’ordre politique. Ces sources permettent aussi d’ébaucher une sociologie de la résistance qui révèle une prépondérance des classes moyennes, des juifs, des femmes ainsi que celle des acteurs politiques de gauche refusant de se soumettre aux partis de gauche établis - SFIO, PCF. Enfin, on conclura en analysant les lieux de mémoire de cette résistance aujourd’hui en France, mais aussi en Algérie.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), mouvements anti-impérialistes (france), résistance politique (france)
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