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La question du mal, entre radicalité et banalité
/ Brigitte PIERRAT, Lycée d’Etat - Jean Zay - Internat d'excellence
/ 20-10-2010
/ Canal-U - OAI Archive
REVAULT D'ALLONNES Myriam
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Radicalité du mal, banalité du mal : deux expressions apparemment opposées, que Myriam Revault d’Allonnes s’attachera à rapprocher en montrant combien l’hypothèse kantienne du mal radical permet de faciliter la compréhension de la pensée d’Hannah Arendt, qui, au moment du procès d’Eichmann à Jérusalem, avait associé l’idée de « banalité du mal » à la figure inédite du mal politique moderne (les meurtres de masse, commis sans conscience de culpabilité par des individus parfaitement ordinaires).M. Revault d’Allonnes a, dans un premier temps, montré en quoi Kant s’est démarqué des approches traditionnelles du mal. Kant, en effet, récuse la logique des théodicées, l’inscrutabilité de l’origine faisant échec à tout schéma explicatif du mal. Il refuse ainsi l’hypothèse du péché originel, de même que toute explication psychologique, qui enracinerait le mal, d’une part dans la sensibilité ou l’irrationalité des passions ; d’autre part dans la dépravation de la raison. Il n’y a donc pas, pour Kant, de « mal absolu », choisi délibérément par un individu « diabolique », mû par l’intention de faire le mal pour le mal. Pour Kant, en effet, l’idée du « mal absolu » et l’hypothèse diabolique ne sont que des moyens de refouler hors de l’humain, la possibilité du mal, permettant ainsi aux hommes ordinaires de s’excepter de toute responsabilité. Aussi Kant opposera le concept de « mal radical ».Dans un deuxième temps de son exposé, M. Revault d’Allonnes analysera précisément ce concept, en en donnant d’abord le principe : ce qui corrompt le fondement de toutes les maximes morales ; ce qui effrite, à ses racines, la constitution morale. Elle le rattachera ensuite au « fondement subjectif de l’usage de la liberté », qui caractérise la « nature » humaine. L’homme y est pensé comme libre et perfectible, déterminé par une « disposition » au bien, qui constitue en lui la possibilité de l’humanité, mais aussi par un « penchant » « naturel » au mal, qui, subordonnant la raison à la sensibilité, l’autorise à s’écarter des maximes de la loi morale pour privilégier la satisfaction de ses désirs. Dans ce renversement de l’ordre moral, le « penchant » au mal devient perversion du cœur humain. Mot(s) clés libre(s) : mal, morale
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La question du mal, entre radicalité et banalité (par Myriam Revault d’Allonnes)
/ Brigitte PIERRAT, Pascal CECCALDI, Lycée d’Etat Jean Zay - Internat de Paris
/ 20-10-2010
/ Canal-u.fr
REVAULT D'ALLONNES Myriam
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Radicalité du mal, banalité du mal : deux expressions apparemment opposées, que Myriam Revault d’Allonnes s’attachera à rapprocher en montrant combien l’hypothèse kantienne du mal radical permet de faciliter la compréhension de la pensée d’Hannah Arendt, qui, au moment du procès d’Eichmann à Jérusalem, avait associé l’idée de « banalité du mal » à la figure inédite du mal politique moderne (les meurtres de masse, commis sans conscience de culpabilité par des individus parfaitement ordinaires).M. Revault d’Allonnes a, dans un premier temps, montré en quoi Kant s’est démarqué des approches traditionnelles du mal. Kant, en effet, récuse la logique des théodicées, l’inscrutabilité de l’origine faisant échec à tout schéma explicatif du mal. Il refuse ainsi l’hypothèse du péché originel, de même que toute explication psychologique, qui enracinerait le mal, d’une part dans la sensibilité ou l’irrationalité des passions ; d’autre part dans la dépravation de la raison. Il n’y a donc pas, pour Kant, de « mal absolu », choisi délibérément par un individu « diabolique », mû par l’intention de faire le mal pour le mal. Pour Kant, en effet, l’idée du « mal absolu » et l’hypothèse diabolique ne sont que des moyens de refouler hors de l’humain, la possibilité du mal, permettant ainsi aux hommes ordinaires de s’excepter de toute responsabilité. Aussi Kant opposera le concept de « mal radical ».Dans un deuxième temps de son exposé, M. Revault d’Allonnes analysera précisément ce concept, en en donnant d’abord le principe : ce qui corrompt le fondement de toutes les maximes morales ; ce qui effrite, à ses racines, la constitution morale. Elle le rattachera ensuite au « fondement subjectif de l’usage de la liberté », qui caractérise la « nature » humaine. L’homme y est pensé comme libre et perfectible, déterminé par une « disposition » au bien, qui constitue en lui la possibilité de l’humanité, mais aussi par un « penchant » « naturel » au mal, qui, subordonnant la raison à la sensibilité, l’autorise à s’écarter des maximes de la loi morale pour privilégier la satisfaction de ses désirs. Dans ce renversement de l’ordre moral, le « penchant » au mal devient perversion du cœur humain. Mot(s) clés libre(s) : Hannah Arendt, éthique, Kant, morale, banalité, mal, radicalité
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Phénoménologie et politique : Arendt et Merleau-Ponty
/ ENS-LSH/SCAM
/ 14-11-2001
/ Canal-U - OAI Archive
REVAULT D'ALLONNES Myriam
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Les discours du politique : Ecole thématique Violence, consensus, sécuritéMyriam Revault d'Allones étudie ici le rapport problématique qu'entretiennent la philosophie et la politique à partir de l'oeuvre d'Hanna Arendt et de Merleau Ponty. La rencontre de la philosophie et du monde ne va pas de soi. Merleau Ponty se demande si la politique peut jamais s'énoncer dans la prose du vrai. Anna Harendt, qui radicalise ce propos, insiste sur le caractère foncièrement anti-politique de la philosophie, y compris de la philosophie politique, attachée avant tout à se défaire du monde. La philosophie politique a un statut problématique parce qu'elle se trouve précisément à l'intersection de la philosophie et de la non-philosophie, de la spéculation et de l'expérience. Cette relation problématique est incarnée de façon emblématique par Socrate dans son rapport à la cité. Sa figure est longuement évoquée par Merleau Ponty dans sa leçon inaugurale au collège de France, "Eloge de la philosophie". Arendt et Merleau Ponty récusent tous deux la position légiférante de la philosophie sur la politique.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia Captation vidéo : Sebastien Boudin, Julien Lopez, Mathias Chassagneux, Son: Samuel Bazin, Montage-Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Hanna Arendt, Maurice Merleau-Ponty, phénoménologie, philosophie, politique
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