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Réduction de la mortalité maternelle - Dakar 2010 : Déconstruction sociale des gestes techniques.
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES, Pierre CANAL
/ 14-12-2010
/ Canal-U - OAI Archive
VASSEUR Patricia
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Réduction de la mortalité maternelle - Dakar 2010 : Déconstruction sociale des gestes techniques.Conférence enregistrée dans le cadre du Colloque International Interdisciplinaire : Droit et Santé en Afrique. Réduction de la mortalité maternelle en Afrique Sub-saharienne, mieux comprendre pour mieux agir. 3ème Session : Accouchement en structure de santé : dimensions socio-culturelle des espaces de soins. 1ère partie : La réponse de la santé publique à la mort maternelle et néonéonatale.Résumé : Au Sénégal les professionnelles n'expliquent rien, ont un comportement douteux et sont en partie responsables des décès.Quel sens donner à cette réputation?. Comment se construit-t-elle, à partir de quel référentiel et quel est le discours silencieux ?Auteur : Patricia VASSEUR - (sage-femme au Centre hospitalier de Saint-Denis, France et anthropologue EHESS)Modérateur : Jean-Charles MOREAU (Professeur - UCAD)Organisé avec le partenariat de l’UMVF et le FSP Mère-Enfant du Ministère des Affaires Etrangères. SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : accouchement, Afrique, césarienne, EHESS, grossesse, mortalité maternelle, RMM Dakar 2010, sage-femme
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Du Rwanda à Homère et Virgile, récit d'une expérience personnelle - Ginette Vagenheim
/ UTLS - la suite
/ 12-10-2008
/ Canal-U - OAI Archive
VAGENHEIM Ginette
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Une conférence du cycle : "Quels humanismes pour quelle humanité aujourd'hui ?"Du Rwanda à Homère et Virgile, récit d’une expérience personnelle ou comment l’Europe plongea ses racines en Afrique.Par Ginette VagenheimLangues et littératures anciennes, Université de Rouen, IUFSi mon parcours personnel n’a rien d’exceptionnel, puisque j’ai été recrutée par concours sur un poste de maître de conférences de latin à l’université de Rouen, après avoir fait des études de langues anciennes dans le secondaire puis à l’université, il est cependant le résultat d’une « rencontre-choc » entre la culture occidentale incarnée respectivement par mon grand-père paternel, Frédéric Vagenheim (un alsacien arrivé au Rwanda vers 1900, à la faveur des relations commerciales mises en place par l’Allemagne, la puissance coloniale de l’époque, et puis resté sur place après avoir vigoureusement revendiqué sa nationalité française, comme employé du gouvernement belge,) et par mon grand-père maternel, Léon Robert (arrivé au Burundi au moment où les deux pays étaient passés sous la tutelle de la Belgique au lendemain de la défaite de l’Allemagne face aux alliés à Tabora) et la culture des deux royaumes inter-lacustres du Rwanda et du Burundi incarnée respectivement par ma grand-mère paternelle du clan de la famille royale rwandaise des Niginya et ma grand-mère maternelle du clan des ganwa Batare, de la dynastie royale du Burundi. Si mon grand-père paternel, en reconnaissant son fils, lui a offert, ainsi qu’ à ses petits-enfants le statut, si précieux aujourd’hui, de citoyen de plein droit d’un pays européen, il n’a pu lui épargner les souffrances d’appartenir à une race inconnue jusque-là, celle des « mulâtres (issus de l’union d’un Blanc et d’une Noire) » dont l’apparition soudaine et massive posera des problèmes d’ordre juridique et surtout moral à la puissance tutélaire et suscitera des solutions qui furent toujours dramatiques pour les intéressés. Si par ailleurs la tentative du chef de famille burundaise, mon arrière-grand-oncle, Pierre Baranyanka (qui fut « confié » aux colonisateurs allemands pour être « éduqués » dans leurs écoles comme le stipulait le traité de Kiganda du 6 juin 1903 qui consacrait l’acte de « colonisation » du Burundi), de créer les conditions d’un « modus vivendi » le plus harmonieux possible avec la culture belge se solde par un échec de nature politique (la résistance de la Tutelle à voir ses protectorats s’émanciper au lendemain de la conférence de Bandung), tragiquement matérialisé par la condamnation à mort, au terme d’un procès qui conserve aujourd’hui ses zones d’ombre, de deux de ses fils (Jean Ntidendereza et Jospeh Biroli) accusés du meurtre de Louis Rwagasore, dont l’un (Joseph) fut le premier universitaire du Rwanda-Urundi, c’est toutefois son exemple qui va inspirer l’engagement politique de son petit-fils, Jean-Marie Ngendahayo, qui sera ministre des affaires étrangères du Burundi, et l’engagement intellectuel de ses descendants, auquel j’appartiens, et qui consiste en une totale appropriation de la culture occidentale à travers une profonde identité africaine. Mot(s) clés libre(s) : afrique, humanisme, humanités
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SIFEM 2009 - Formations adaptée aux besoins de santé : l'Afrique noire
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 25-10-2009
/ Canal-U - OAI Archive
TOURE Meissa
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SIFEM 2009 Grenoble. Session "la maitrise des compétences".Titre : Formation adaptée aux besoins de santé des pays : le cas de l’Afrique noireIl est urgent d’agir sur :* La planification* Adéquation entre offres de formation et besoins* La formation * Réponse aux besoins sanitaires des populations* L’évaluation des performances de la formation * Mise en place d’outils de suivi et d’évaluation* L’efficience des cadres de gestion concertée des offres de formation (OOAS, CAMES, WACS, WACP)* Mise en place d’un système d’accréditation de structures de référence* La valorisation de la FMCIntervenant : Pr. Meissa TOURE, Service de Pédagogie, Audiovisuel et Multimédia.SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : Afrique Noire, cadre de travail, formation, médecin, pédagogie, pratique médicale, RH, SIFEM 2009
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Chronique des Pygmées Bagyeli 2008 : Profession : chasseur
/ 12-05-2008
/ Canal-u.fr
THOMOPOULOS Nikos
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Chronique des Pygmées Bagyeli 2008 : Profession : Chasseurversion française sous-titrée en anglais
Scénario
La forêt d’Afrique Centrale. Un lieu hors du temps.
Un berceau de mythes sur la Terre et l’espèce humaine.
Un de ces mythes relate l’histoire du petit chasseur pygmée qui vit en pur état sauvage au milieu de la forêt.
Dans l’imaginaire collectif, le Pygmée est l’homme primitif par excellence, resté dans un passé lointain de l’humanité. En 2008, plus que jamais, cela est-il valable ?
Quel est le conte que la forêt raconte aujourd’hui sur ce peuple des fables? Au Cameroun, dans la forêt atlantique du sud-ouest, habitent les Bagyeli, une ethnie Pygmée de 5 000 individus dispersés en petits groupes. Il paraît que les Bagyeli ont gagné leur habitat actuel vers la fin du 18e siècle. Selon la légende, ils suivaient, en tant qu’éclaireurs, les déplacements des Kwassio, un groupe ethnique appartenant à la famille linguistique des Bantous. Contrairement aux Bantous, ils menaient une vie nomade dans la brousse, basée sur la chasse et la cueillette.
La forêt leur fournissait la base pour leur subsistance : de l’eau, du gibier, des plantes sauvages, des écorces pour fabriquer des médicaments. Afin de compléter leurs besoins en aliments agricoles et en outils de fer, ils faisaient du troc avec leurs voisins Bantous.
En raison de leur taille et de leur mode de vie plus sauvage, les villageois Bantous considéraient toujours les Pygmées comme des sous-hommes, dépendants de leur civilisation supérieure.
Depuis environ un demi-siècle, des changements profonds bouleversent le mode de vie des Bagyeli. L’accroissement des populations villageoises dans la région, au début du 20e siècle, a suscité une déforestation continue et une réduction du gibier disponible.
Les Bagyeli ont été amenés à chercher d’autres moyens de subsistance. Ayant appris comment pratiquer l’agriculture en travaillant dans les plantations des Bantous, ils ont commencé à cultiver leurs propres champs.
L’adoption de l’agriculture a exigé la sédentarisation. De nouveaux enjeux se présentent désormais pour les Bagyeli. Ils doivent trouver un équilibre entre leur culture traditionnelle et la modernité… Nous sommes au village de Mashuer-Mashuer. Perché sur la montagne de Ngovayang, à 2 heures de marche de la piste, c’est l’un des villages les plus éloignés des Bagyeli. Les petites rivières qui coulent à proximité lui prêtent son nom qui veut dire « beaucoup de cascades ». Au milieu d’une clairière dans la forêt, une douzaine d’habitations hébergent trois familles étendues. La population, de 50 personnes environ, n’est jamais constante.
Les va-et-vient entre les villages de Bagyeli sont fréquents.
On ne devrait pas être étonné : les Bagyeli ont la mobilité dans leur sang…
Une partie du village est occupée par la famille de Guini-Marcel, le guérisseur traditionnel. Guini-Marcel a 50 ans. Il est un des plus anciens du village, l’espérance de vie des Bagyeli étant 40 ans. Il habite avec sa femme, Buona-Marie, et leurs deux filles, Angwade-Merci et Eugénie. Dans la case d’à côté, vivent ses deux neveux, Ndiko et Mabali-Bienvenüe. Mabali, l’aîné, est un grand chasseur, un vrai enfant de la forêt. Sa femme, Dolose, et son fils, Mvia-Timothé. Tôt le matin, dans la cuisine, les femmes allument le foyer. On le maintient allumé toute la journée, afin de satisfaire les différents besoins de la famille. Au-dessus du feu il y a un banc sur lequel on fait fumer les aliments à conserver: la viande, les noix de palmier… Dans ce milieu humide, la chaleur du feu est une arme indispensable.
La fumée fait sécher les filets de chasse, ainsi que le feuillage de la case. Les Pygmées sont parmi les derniers représentants au monde d’une culture de chasse et de cueillette. Cette activité ancestrale constitue traditionnellement le cœur de leur mode de vie. Elle forme l’essence de ce peuple ; son identité culturelle. Les premiers chercheurs qui ont observé la vie des Pygmées avaient relaté de grandes expéditions de chasse qui duraient des semaines, voire des mois. Le campement entier se déplaçait afin de gagner de nouveaux territoires plus riches en gibier. La chasse était une activité collective dans laquelle tout le groupe participait. La chasse au filet pouvait apporter de grands animaux, comme des éléphants ou des gorilles, alors en abondance dans la région. L’adoption de l’agriculture a largement modifié la base de leur économie. La sédentarisation progressive a vu le temps d’absence du campement diminuer. La chasse est devenue individuelle. Désormais, on se contente à de courtes expéditions, d’un à deux jours, autour du campement. Le gibier, plus rare qu’avant, consiste en animaux de petite ou moyenne taille tels que des antilopes, des rats sauvages, des oiseaux ou des singes. On utilise encore des armes traditionnelles comme la sagaie ou l’arbalète. Le chien est un compagnon précieux pour la chasse. Il va chercher le gibier tué, attraper des rats dans leur trou, aider à abattre un animal chassé. Parfois, les Bantous prêtent des fusils aux Bagyeli afin qu’ils chassent pour eux. Vu la dépendance des Bagyeli envers leurs voisins de grande taille, les termes de cet accord ne sont pas équitables. Ayant passé plusieurs jours et nuits dans la forêt pour chasser, les Bagyeli sont obligés d’apporter tous les gibiers attrapés aux Bantous, en échange d’un peu de tabac, de cannabis ou de vin de palme. La méthode de chasse la plus courante aujourd’hui est la pose de pièges. Chaque chasseur installe dans la forêt ses propres pièges. Ils sont éparpillés dans une étendue de plusieurs kilomètres, perdus dans la végétation dense.
Il faut vérifier les pièges tous les deux à trois jours, afin d’éviter qu’un animal attrapé commence à pourrir. Mabali-Bienvenüe visite ses pièges aujourd’hui pour voir s’il a attrapé quelque chose. La machette et l’arme toujours sur l’épaule, afin d’ouvrir le passage et tuer des gibiers éventuels, il fonce dans la forêt… Cohabitant depuis toujours avec les animaux dans la même forêt, les Bagyeli ont appris à observer et à distinguer leurs particularités et leurs habitudes. Ils savent où chaque animal fait son nid, quand et comment il chasse ou il se repose, ils reconnaissent sa voix et peuvent l’imiter pour l’attirer. La recherche de nourriture dans la forêt est toujours un mystère pour les Bagyeli. Ils ont appris à vivre avec l’imprévu constant en faisant confiance à la providence de la nature. Ils prennent ce que chaque jour a à les offrir. Aujourd’hui, Nzambe, le Grand Esprit de la forêt, envoie à Mabali une petite tortue… Sur le chemin du retour, on croise la femme de Mabali au bord d’un ruisseau. Elle va chercher des crabes et de petits poissons dans l’eau de la rivière. Les enfants sont là pour s’amuser et apprendre. Comme dans plusieurs sociétés traditionnelles, la force physique détermine le rôle économique de chaque sexe. Tandis que les hommes pratiquent la chasse, les femmes Bagyeli s’occupent de la cueillette dans la forêt : des tubercules sauvages, des fruits, des champignons, des escargots, des chenilles, des crabes… tout entre dans le panier. De mère en fille, les femmes Bagyeli connaissent le rythme éternel de la nature, comment la vie naît, meurt et se régénère. Leur cœur bat selon une horloge intérieure, quasi-instinctive, qui suit les vibrations de la forêt. Elles savent en quelle saison pousse chaque plante. Elles peuvent reconnaître les champignons non vénéneux parmi des dizaines. Quand les pluies arrivent, elles savent que c’est le moment pour aller chercher les chenilles qui tombent des grands arbres pour former leur chrysalide dans le sol. Elles ont les clés de toutes les maisons des petits crabes qui se cachent dans la boue… La vie des Bagyeli change, et ce réservoir de connaissances, cet héritage culturel de toute l’humanité est menacé… Jusqu’à quand les enfants Bagyeli vont accompagner leurs mères dans ce mystique voyage d’apprentissage au cœur de la forêt ?
De retour au village, le soir s’approche et les femmes sont en train de préparer le dîner. La cuisine des Bagyeli est rudimentaire. Des bananes plantains et des tubercules bouillis, comme l’igname, le macabo ou le manioc, forment la base du repas. On l’accompagne avec un plat de viande ou de poissons, selon le rendement du jour. Une sauce faite de feuilles de plantes ou de fruits sert de salade…
Les hommes finissent la journée en fumant du cannabis…
La nuit tombe. Faute d’électricité, la vie dans le village est obligée de s’éteindre. La dernière lumière d’une lampe de pétrole, et puis…la forêt, sombre et mystérieuse, recouvre ce petit monde… Le matin, on prend un bon repas avant de partir pour le travail. Ça donne la force pour toute la journée jusqu’au dîner du soir. Aujourd’hui, on trouve, dans le menu, du chat sauvage, des fruits de l’arbre à pain et du ndolé, une sauce faite d’herbes. C’est le jour de l’agriculture. La famille de Mabali se prépare pour aller à son champ. Chacun aiguise ses propres outils, Mabali, sa machette et sa hache pour le défrichement ; sa femme, la pelle pour semer. Un arrêt pour s’approvisionner en eau dans la rivière. Mabali appelle son frère pour venir l’aider à abattre des arbres. L’agriculture chez les Bagielli se fait sur des parcelles de terre éclaircies dans la forêt. On travaille un champ pendant deux-trois ans et puis on le laisse en jachère. On cultive des bananes plantains, du macabo, de l’igname, du manioc, de l’arachide. La grande saison sèche, de décembre à mars, c’est la période du défrichement et des semailles. Puis, les pluies font pousser les boutures et lors de la prochaine saison sèche on revient pour faire la récolte de l’année. Le travail est réparti entre l’homme et la femme. Les hommes défrichent le champ et abattent les arbres, tandis que les femmes sèment la terre. Dans quelques décennies, l’agriculture est devenue une composante importante de l’économie des Bagyeli.
Désormais, les récoltes de leurs propres cultures leur permettent de compléter les besoins en produits agricoles pour lesquels ils recouraient aux Bantous dans le passé. Cette autonomie économique s’impose comme la voie principale pour acquérir plus d’indépendance vis-à-vis de leurs voisins.
Elle demande, au retour, des changements profonds de la part des Bagyeli. L’adaptation à la sédentarité et à la planification à long terme se heurte à leur entier système de pensée. Le mauvais entretien des champs et les défrichements non réguliers témoignent des difficultés de la reconversion à la vie agricole. Les Bagyeli doivent renforcer leurs capacités dans cette activité, faire preuve de leur détermination et lutter pour leurs droits, afin d’établir leur statut de cultivateur et assurer leurs terres. Selon le régime foncier au Cameroun, toutes les terres appartiennent à l’Etat. Celui qui met en valeur une terre, en cultivant ou en construisant une habitation, peut établir un titre foncier et ainsi devenir propriétaire. Les titres fonciers sont attribués au premier lieu par le conseil de chaque village Bantou.
Or, les Bagyeli sont confrontés à la réticence des Bantous de reconnaître des droits aux Pygmées et de leur céder les terres qui leur correspondent.
Après une dure journée de travail, les rythmes s’apaisent dans le village.
Le temps passe inaperçu, s’efface presque.
C’est l’heure de la détente, de l’amusement, des petits moments où toute la famille se rassemble. Guini-Marcel déniche quelques pages abîmés d’un vieux magazine français, tombé à ses mains Dieu sait comment.
Des extraits d’une réalité lointaine, étrange, imperceptible. Qui est-ce cette femme blanche souriante ? Et cet homme qui danse, deux bâtons dans les mains, sur une grande étendue de blanc ? Les sirènes de la mondialisation ont su atteindre ce petit bout du monde. Que vont-ils faire les Bagyeli en face d’elles, boucher leurs oreilles et s’attacher à leur mat, ou se laisser séduire par les chants magnétisants de la modernité ?
Aujourd’hui, Mvia-Timothée est malade. Exposé à toute sorte de parasite qui vient des insectes ou de l’eau non-potable, un enfant qui habite dans ce milieu forestier est très vulnérable. Sa mère lui prépare un remède pour les vers intestinaux, en faisant bouillir des écorces d’arbre.
Peuple de la forêt, les Bagyeli ont instinctivement appréhendé la base de la médecine, le pouvoir guérisseur de la nature.
Leur renommée pharmacopée traditionnelle est basée sur des produits extraits de la forêt. Ils utilisent des écorces, des feuilles et des racines, dont ils connaissent les vertus thérapeutiques.
Chaque arbre, chaque plante a ses propres qualités, qui peuvent guérir différentes maladies, ou au moins les soulager. L’art du guérisseur repose dans les mains d’une seule personne dans le village, qui lui-même l’a hérité de son père ou de sa mère. La réputation des Bagyeli comme de grands thérapeutes leur vaut des visites par des Bantous qui viennent se faire traiter ou juste réclamer…un peu de magie pour résoudre leurs problèmes. La pharmacopée traditionnelle des Bagyeli a depuis la nuit des temps assuré leur survie dans cet environnement hostile.
Mais est-ce que ce précieux savoir ancestral suffit pour les protéger de toutes les maladies qui les frappent ? L’adoption de nouveaux comportements sanitaires se présente comme une des retombées les plus positives de la modernisation.
Les Bagyeli commencent à comprendre la nécessité d’aller à l’hôpital pour se faire traiter ou pour accoucher et apprennent à se protéger contre certaines maladies comme le paludisme ou le SIDA. Plus on connaît les Bagyeli, moins on arrive à cerner qui ils sont vraiment.
Quelle est, enfin, l’identité de ce Bagyeli pris dans le tourbillon d’une modernité de plus en plus présente ?
Que voient-ils dans le miroir de leur existence ?
Traditionnellement, l’identité d’un Bagyeli, c’est son ethnie, son village, sa famille, ses propres exploits et ses vertus. C’est tous ces éléments qui lui donnent la reconnaissance auprès de ses frères. Qu’en est-il pour le Bagyeli qui s’est ouvert au monde et à un autre mode de vie ? On dit aujourd’hui aux Bagyeli « Il faut acquérir une carte d’identité pour être reconnu citoyen à part entière. »
Mais, depuis quand un Bagyeli exerce une profession? Ce papier officiel est encore une preuve de leur mutation culturelle ou leur passeport pour une nouvelle meilleure vie ?
Il semble que les Bagyeli sont confrontés à une réalité incontournable.
S’ils ne peuvent pas l’éviter, il faut au moins être préparés pour l’affronter.
La clé pour leur survie dans un nouveau monde, c’est l’éducation.
Avec cette conviction en tête, on se rend à Bipindi, un petit bourg à quelques kilomètres de Mashuer Mashuer.
Là, se trouve le FONDAF, un centre d’hébergement et d’éducation d’enfants Bagyeli.
Savoir est pouvoir. L’éducation donnera aux Bagyeli les armes pour s’émanciper et améliorer les conditions de leur vie.
Elle leur permet de prendre conscience de leur situation et des enjeux qui les concernent. Ainsi, ils pourront faire de meilleurs choix pour leur propre avenir. Une éducation moderne, conforme aux normes de tous les citoyens camerounais, va-t-elle de pair avec un abandon des connaissances traditionnelles ?
Là aussi, un pari se pose pour les Bagyeli : trouver la voie moyenne qui leur permettra d’avancer, tout en maintenant l’essentiel de leur spécificité culturelle. Emportés par le courant de la modernisation, en pleine transformation culturelle, les Bagyeli sont devant le plus grand dilemme de leur existence : To be or not to be Bagyeli ? Mot(s) clés libre(s) : Vie quotidienne, guérissage, Afrique centrale, chasse, gibier, cueillette, rivière, sédentarisation, bagyeli, eau, bantou, relation inter-ethnique, tradition/modernité, thérapie, Mashuer Mashuer, Ngovayang, guérisseur, toilette, film ethnographique, pygmées, plante, feu, pêche, forêt, agriculture, alimentation, mondialisation, mythe, déforestation, animal, vidéo, Cameroun, reconversion, foyer, cascade
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L'esprit d'Antogo
/ 14-09-2007
/ Canal-u.fr
TAÏEB Jean Marc
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L'esprit d'Antogo,
Images
Adama Guindo
Jean Marc Taïeb
Réalisation
Jean Marc Taïeb
Mali, Pays dogon, village de Bamba. La mare d’Antogo est un lieu sacré où il est interdit de pêcher durant l’année même en cas de disette, sauf un jour annoncé par le Hogon, patriarche du village. Toutefois cette pêche est interdite aux femmes et aux villageois de Yanda, village voisin de Bamba, exceptés les enfants dont les mamans sont originaires de Bamba. Pendant des années, Bamba et Yanda se sont disputés la mare Antogo.
Autour du lac, 1000 villageois attendent debout ou accroupis, une nasse à la main, un sac de l’autre écoutant les prières du hogon, patriarche du village. A son signal, ils se précipitent dans la mélasse boueuse dégageant un immense nuage de poussière.
La fin de la pêche est annoncée par un coup de fusil sur la place publique. Les poissons seront redistribués de façon équitable par le hogon. La fête se poursuit par la parade des chevaux et de la cérémonie des coups de fusil sur la grande place du village. Pendant que les cavaliers rivalisent d’acrobatie, les salves résonnent. On simule la bataille de récupération d’Antogo.
La pêche d’Antogo est une grande fête au pays Dogon, une fête de communion, de paix et de réjouissances. Les festivités continuent le soir avec une veillée qui se poursuit jusqu’au petit matin. Mot(s) clés libre(s) : afrique, sacré, fusil, lac, nasse, Hogon, patriarche, chevaux, Antogo, Bamba, mare, cloche, interdit, pêche, poisson, vidéo, cérémonie, Mali, film ethnographique, Afrique, prière, fête, dogon, acrobatie
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Des masques pour le président
/ 09-09-2015
/ Canal-u.fr
TAÏEB Jean Marc
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Amadou Toumani Touré dit ATT, président de la République du Mali venait inaugurer les voiries de la ville de Bandiagara. C’était l’occasion pour prés de 200 masques dogon de « sortir » accompagnés de nombreux chasseurs, tous venus des villages de la falaise de Bandiagara. Prétexte à une immense fête populaire. Mot(s) clés libre(s) : masque, voierie, président de la République, cloche, dogon, tambour, ethnomusicologie, bandiagara, Afrique, film ethnographique, inauguration, chant, Mali, cérémonie, vidéo, musique, danse, fête populaire
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Réduction de la mortalité maternelle - Dakar 2010 : Formation d’équipes SONU au Sénégal - analyse.
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 14-12-2010
/ Canal-U - OAI Archive
SYLLA Ahmadou
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Réduction de la mortalité maternelle - Dakar 2010 : Formation d’équipes SONU au Sénégal - analyse.Nouvelles initiatives en santé maternelle. Expérience de la Clinique Gynécologique et Obstétricale (CGO) et du Centre Régional de Formation et de Recherche en Santé de la Reproduction (CEFOREP). Conférence enregistrée dans le cadre du Colloque International Interdisciplinaire : Droit et Santé en Afrique. Réduction de la mortalité maternelle en Afrique Sub-saharienne, mieux comprendre pour mieux agir. 3ème Session : Accouchement en structure de santé : dimensions socio-culturelle des espaces de soins. 1ère partie : La réponse de la santé publique à la mort maternelle et néonéonatale.Les contraintes : le cas du Sénégal.la mission de la CGO et du CFOREP. Innovation de la CGO et du CEFOREP. Bilan de formation.Auteurs : Ahmadou SYLLA – (CEFOREP) – Jean-Charles MOREAU – (UCAD)Modérateur : Jean-Charles MOREAU (Professeur - UCAD)Organisé avec le partenariat de l’UMVF et le FSP mère-enfant du Ministère des Affaires Etrangères. SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : Afrique, avortement, CEFOREP, césarienne, CGO, contraception, grossesse, mutilation génitale féminine, OMS, RMM Dakar 2010, SONU
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Mutilations génitales : être femme et mutilée - IIième partie
/ Canal U/Tice Médecine Santé
/ 04-05-2006
/ Canal-U - OAI Archive
SY Aminata
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L'auteur a été excisée très tôt ; on lui a appris à exciser, et soigner après l'opération. Après son mariage , elle a posé des questions à son entourage sur les raisons de l'excision. Nulle part dans le Coran, n'est inscrite cette tradition. L'auteur a refusé de faire exciser ses filles et s'est engagée dans le combat contre l'excision. Elle a tenu sa première conférence au Sénégal en 1997. Les jeunes filles aujourd'hui excisées doivent être suivies psychologiquement.OrigineCanal-U Médecine et SantéGénériqueMaternité Régionale de Nancy SPI-EAO Scd médecine Mot(s) clés libre(s) : Afrique, excision, MATERNITE, mutilation génitale
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Réduction de la mortalité maternelle - Dakar 2010 : Avortements à risque.
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 14-12-2010
/ Canal-U - OAI Archive
SUH Siri
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Réduction de la mortalité maternelle - Dakar 2010 : Avortements à risque et les soins après avortement - vécu des professionnels de la santé.Conférence enregistrée dans le cadre du Colloque International Interdisciplinaire : Droit et Santé en Afrique. Réduction de la mortalité maternelle en Afrique Sub-saharienne, mieux comprendre pour mieux agir. 2ème Session : Grossesse non désirée. Objectifs- Parler de l’état des connaissances sur l’avortement et les prestataires de santé en l’Afrique- Parler des rapports entre le statut juridique de l’avortement et la santé publique, la recherche et la pratique de la médecine- Décrire le contexte politique de l’émergence des SAA sur la scène globale- Parler de l’Initiative des SAA au Sénégal- Décrire la thèse doctorale sur les prestataires de santé et les SAA au Sénégal.Auteur : Siri SUH – (MPH, M.Phil PhD - Candidate, Columbia University)Organisé avec le partenariat de l’UMVF et le FSP Mère-Enfant du Ministère des Affaires Etrangères. SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : Afrique, avortement, grossesse, mortalité maternelle, RMM Dakar 2010, soins après avortement
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Réduction de la mortalité maternelle - Dimension socioreligieuse de la sexualité et de la fécondité.
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 16-12-2010
/ Canal-U - OAI Archive
SOW Fatou
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Titre : Dimension socio-religieuse de la sexualité et de la fécondité.Résumé : La mortalité maternelle n’a pas diminué depuis 20 ans. Les risques médicaux qui entourent la grossesse sont socialement acceptés. Les déterminants sociaux, politiques et médicaux de la mortalité maternelle sont connus, mais la maternité est une obligation. Les pratiques persistent, d’où l’importance pour les politiques et le corps médical d’aider les femmes à contrôler leur sexualité.Conférence enregistrée dans le cadre du Colloque International Interdisciplinaire : Droit et Santé en Afrique. Réduction de la mortalité maternelle en Afrique Sub-saharienne, mieux comprendre pour mieux agir. 5ème session : vouloir et pouvoir : dimensions socio-politiques de l’action. Développement, développeurs et développés. Modérateur Fatima MOUSSA ex ministre de la Santé du Niger.Auteur : SOW Fatou.Organisé avec le partenariat de l’UMVF et le FSP mère-enfant du Ministère des Affaires Etrangères. SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : Afrique, contraception, fécondité, grossesse précoce, mariage forcé, mortalité maternelle, mutilations sexuelles, RMM Dakar 2010, sexualité, viol
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