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Des recherches sur Brettanomyces : anciennes, redondantes mais aussi... en plein renouveau - Enfin, un espoir
/ Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
/ 20-03-2015
/ Canal-u.fr
LONVAUD-FUNEL Aline
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13e Matinée des Oenologues de Bordeaux / "Cherchons la p'tite Brett"Rien d'étonnant à ce que Brettanomyces bruxellensis une levure largement répandue dans la nature fasse partie des écosystèmes des boissons fermentés, bière, cidre et vin. Sa présence dans le système microbiologique oenologique est connue depuis longtemps, son implication dans les altérations du vin aussi. Mais depuis 20-30 ans producteurs, oenologues et scientifiques lui accordent un intérêt croissant. Les cas d'altération sensorielle se sont multipliés, avec des paroxysmes lors de certains millésimes. On attribue souvent cette recrudescence à une analyse plus systématique, et non à une plus grande prévalence, de ces levures.Quoi qu’il en soit, le fait est là : les B. bruxellensis sont très présentes. Les observations de terrain suggèrent que de nouvelles habitudes ou pratiques pourraient favoriser leur multiplication. La maturité excessive des raisins rouges, l'ajout trop systématique de nutriments censés ne bénéficier qu'aux micro-organismes d'intérêt, l'oxygénation de vins en élevage, la diminution du sulfitage seraient des facteurs aggravants. Mais certains chais hébergent moins de B. bruxellensis que d'autres. Des études d'écologie microbienne, qui incluent un éventail plus large des espèces de la vinification, aideront à comprendre cette situation. Elles se développent avec les méthodes de l'analyse moléculaire, qui ont déjà grandement profité à la microbiologie du vin. Jusqu'ici B. bruxellensis a peu bénéficié de ces progrès, mis à part pour la détection précoce et le dénombrement par PCR. Mais les résultats récents des approches génomiques et phylogénomiques, associées au phénotypage, laissent espérer des développements substantiels. Depuis de nombreuses années, les travaux qui se répètent dans toutes les régions, ont abouti aux mêmes résultats : la multiplication dans le vin, la capacité à former les molécules des défauts sensoriels et la sensibilité au dioxyde de soufre dépendent de la souche. À l’évidence comme dans toute espèce, la variabilité est grande chez B. bruxellensis.Mais ce constat ne suffit pas pour avancer. L'analyse de larges collections de souches d'origines variées mettra en relation les données génomiques, physiologiques et métaboliques. Munis de leurs nouveaux outils, les scientifiques vont explorer l'espèce et interpréter sa biologie. Pour apporter des réponses aux questions, et des solutions aux problèmes, ils devront s'appuyer sur les indispensables observations de terrain que leur apportent les praticiens. Les conditions sont réunies pour aborder le sujet dans toute sa complexité biologique et physicochimique. Les moyens de prévention devraient alors en découler. Mot(s) clés libre(s) : oenologie, vin, Brettanomyces, Phénols
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Rôle des différents microorganismes, des contenants et de la matière première : vers de nouveaux tests prédictifs du risque "vin phénolé"
/ Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
/ 20-03-2015
/ Canal-u.fr
GERLAND Christophe
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13e Matinée des
Oenologues de Bordeaux / "Cherchons la p'tite Brett"
Les études menées à ce jour ont démontré le rôle primordial des levures Brettanomyces sur la production des phénols volatils, mais on a eu tendance à négliger le rôle de la composition de la matière première et des autres microorganismes. Gerbaux et Vincent ont démontré que la production de phénols volatils varie énormément en fonction des cuvées, pour des vins inoculés avec la même souche de Brettanomyces. Sur les vins dans lesquels cette souche ne produit pas de phénols, un apport d’une faible quantité d’acide p-coumarique restaure une forte production de phénols. Il semble donc que la capacité de production en phénols volatils soit dépendante de la teneur en cet acide phénol dans les vins. Cheynier et Moutounet indiquent que les raisins ne contiennent que de l’acide coutarique et pas du p-coumarique (mais aussi du caftarique et pas de caféique). Aussi, la capacité des microorganismes à transformer les esters tartriques d’acides phénols (ETAP) en acides phénols (AP) correspondant semble primordiale.Récemment, deux études apportent un éclairage nouveau et porteur d’espoir quand à la meilleure compréhension des facteurs prépondérants :- Edwards et col. (2013) montrent que les souches de Brettanomyces testées ne réalisent pas la transformation des ETAP en AP;- Osborne et col. (2013 et 2014) montrent une grosse variabilité dans les souches d’Oenococcus oeni dans la transformation des ETAP en AP.Aussi, il apparaît dorénavant primordial de réaliser la FML avec une souche de bactérie lactique ne transformant pas les ETAP en AP. La souche réalisant la FML semble plus importante que la durée de la latence.Mais quand est-il des autres microorganismes? Pichia guillermondii en macération pré-fermentaire à froid tient-elle un rôle important (Malfeito-Ferreira et col.) ?Quels mécanismes conduisent à avoir une plus forte teneur en ETAP dans les raisins? Au-delà des raisins déjà analysés, est-il possible d’avoir parfois des matières premières contenant des AP libres?Les déclenchements en cours de FA sont de plus en plus nombreux, mais les chercheurs ne détectent pas beaucoup de Brettanomyces sur la pellicule, même si les avis sont partagés. Enfin, les fûts neufs, dans lesquels le déclenchement des problèmes semble plus fréquent, libèrent-ils aussi des précurseurs ?Dans une deuxième partie nettement plus brève, sont présentés des résultats récents montrant l’intérêt de doser le fructose avec une précision suffisante comme possible test prédictif de déviations, en relation avec la mesure des ETAP et des AP.Avant de conclure sur les points clés à maîtriser pour gérer les déviations de manière préventive. Mot(s) clés libre(s) : oenologie, Brettanomyces, Phénols, Vin
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Phénols volatils en cidrerie : spécialités cidricoles, gestion du risque et perception par les consommateurs
/ Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
/ 20-03-2015
/ Canal-u.fr
DIDIER Arnaud
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13e Matinée des
Oenologues de Bordeaux / "Cherchons la p'tite Brett"
Différents travaux réalisés sur la caractérisation des cidres ont mis en évidence, tant sur le plan organoleptique que sur le plan analytique, qu’un nombre important de cidres présente des caractéristiques d’odeurs « animales ». Qualitativement, cette caractéristique a été jugée très importante, car identifiée comme le critère discriminant pour la classification des produits suivant un axe « animal » - « fruité ». Il existe aujourd’hui un consensus pour affirmer que ces odeurs sont considérées comme ayant un impact négatif sur le produit en l’éloignant des caractéristiques attendues par la grande majorité des consommateurs. Du point de vue des élaborateurs et techniciens de la filière, la présence mal contrôlée de tels arômes constitue une dérive par rapport aux objectifs affichés lors de l’élaboration des cuvées.Le processus d’apparition des phénols volatils en cidrerie est bien connu et est semblable à celui observé dans le monde du vin. Deux différences importantes existent néanmoins : la prépondérance du 4-éthylphénol (en raison de la nature des précurseurs présents dans la pomme) et l’agent responsable de la transformation de ces précurseurs sur cidre qui semble être principalement la levure Brettanomyces anomalus (Brettanomyces bruxellensis en vin). Les études récentes sur l’analyse des préférences consommateurs en matière de cidre montrent que les caractères organoleptiques préférés s’orientent vers le caractère fruité (fruits frais, pomme compotée), en lien étroit avec la saveur sucrée. Les odeurs de type moisi, cuir, sparadrap, animal, etc. sont systématiquement rejetées. Or si la présence de phénols volatils dans les cidres à des teneurs importantes induit directement des odeurs de ce type, on suspecte fortement qu’ils altèrent le caractère fruité, même à des teneurs plus faibles qui ne les rendent pas directement identifiables.La filière cidricole déploie donc des efforts importants pour contrôler, voire prévenir la synthèse de ces composés phénoliques volatils. Les principales pistes de travail s’attardent sur les différents facteurs impliqués dans leur production : activité enzymatique (état sanitaire des fruits, enzymes de clarification utilisées) ; hygiène/population microbienne (cuverie, environnement, filtration, embouteillage) ; conditions de croissance de Brettanomyces (température, oxygène, nutrition azotée, population). Ces éléments conduisent aujourd’hui à proposer des itinéraires techniques limitant leur apparition. Mot(s) clés libre(s) : oenologie, Brettanomyces, Phénols, vin
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Intervention du bois de chêne Quercus sp. sur le développement de Brettanomyces sp. dans les vins
/ Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
/ 20-03-2015
/ Canal-u.fr
CHATONNET Pascal
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13e Matinée des
Oenologues de Bordeaux / "Cherchons la p'tite Brett"
L’élevage en barrique a été souvent associé au développement du caractère « Brett » dans les vins. Même si Brettanomyces sp. peut se développer quel que soit le type de contenant, il est vrai que la conservation au contact du bois de chêne est un facteur susceptible de favoriser le développement de ce microorganisme de contamination. Il reste à comprendre pourquoi. Tout d’abord, le bois de chêne possède une structure microporeuse particulière. La rugosité et la porosité de la surface du bois en contact avec le vin offrent à tous les micro-organismes une surface de développement et une protection vis-à-vis des agents antiseptiques présents dans le vin. Il est donc facile de comprendre que les enjeux du nettoyage d’abord et de la désinfection ensuite sont infiniment compliqués avec un matériau de ce type. D’autre part, certains auteurs ont suggéré que le bois de chêne Quercus sp., en particulier lorsqu’il était chauffé, pouvait libérer dans le vin des sucres favorables au développement de Brettanomyces sp. tels que le cellobiose (β-D-glucopyranosyl (1->4)-D-glucopyranose) ; les barriques neuves ou les solutions alternatives d’élevage (copeaux, douelles), représenteraient alors une source potentielle de nutriments permettant d’expliquer le développement plus important du caractère « phénolé » au contact du bois neuf. Brettanomyces sp. peut effectivement métaboliser différents types de sucres apportés par le bois et son chauffage, notamment des osides simples comme le glucose ou le galactose, mais aussi des diholosides et des anhydrides de sucres formés lors de la dégradation des hémicelluloses (galactopyranosane) et plus secondairement de la cellulose (cellobiose, cellobiosane, levoglucosane). Cependant, lorsque des extraits hydro-solubles de bois de chêne Quercus sp. chauffé ou non chauffé sont ajoutés à un milieu de culture simulant le vin, Brettanomyces sp. ne se développe pas de façon plus importante en présence des extractibles du bois, tout au contraire. Ce résultat démontre que les extractibles de Quercus sp. et notamment les sucres et anhydrides de sucres ne représentent pas un facteur significatif de croissance de Brettanomyces sp. dans les conditions de vinification ou d’élevage. En revanche, le chauffage du bois peut augmenter la teneur en acides cinnamiques et favoriser la production d’éthyl-4-gaïacol. Enfin, s’il existe peu de différences de pénétration d’oxygène entre une barrique usagée et une barrique neuve, en revanche, la réactivité de l’oxygène dans le vin est très différente selon l’âge de la barrique ou le degré de recyclage des alternatives. Cette réactivité dépend directement de la quantité de tannins ellagiques extractibles du bois de chêne, composés éminemment plus réactifs que les polyphénols du vin rouge et qui diminuent avec la durée d’usage. Grâce au phénomène d’oxydation couplée, ils peuvent induire l’apparition de radicaux oxydants puissants. Il s’ensuit que le SO2 moléculaire actif dans une barrique neuve, seul inhibiteur de Brettanomyces sp., est nettement plus instable dans une barrique neuve que dans une barrique usagée.Les observations réalisées dans la pratique sont expliquées par les expériences en solutions modèles. En outre, les barriques neuves possèdent une consume de vin plus importante au cours des trois à six premiers mois d’utilisation ; ce facteur concourt à une pénétration accrue d’oxygène dans les vins élevés en barriques neuves au cours des premiers mois d’utilisation et corrélativement à une oxydation et à une combinaison accrues du dioxyde de soufre. À la lumière de ces résultats, on comprendra aisément qu’il n’y a pas de mystère pour expliquer le développement parfois nettement plus rapide de Brettanomyces sp. dans les vins conservés au contact du bois neuf en comparaison de barriques usagées potentiellement bien plus dangereuses. Mot(s) clés libre(s) : oenologie, Brettanomyces, Phénols, Vin
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