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Une nouvelle histoire de la Chine au 20e siècle - Yves Chevrier
/ UTLS - la suite
/ 06-01-2003
/ Canal-U - OAI Archive
CHEVRIER Yves
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Mon propos procède d'une évidence après vingt ans d'ouverture et de réformes post-maoïstes, la révolution chinoise a cessé d'être une référence au présent pour devenir un événement historique et se résume à une brassée de questions que je vous livre d'emblée: où est la spécificité contemporaine de la Chine dès lors que son histoire révolutionnaire et communiste semble se replier sur un cadre étatique autoritaire et bureaucratique qui évoque celui de l'empire ? Que reste-t-il de la révolution quand les traditions sont de retour, quand le message universaliste dont la Chine révolutionnaire se voulait le centre et le ferment a cédé devant la mondialisation ? Ce qui faisait la spécificité du XXe siècle chinois au regard d'une histoire et d'une culture millénaires étaient la révolution et l'occidentalisation. La Chine d'aujourd'hui semble échapper à l'un comme à l'autre de ces marqueurs de sa modernité. Il serait en effet naïf de penser que le renoncement post-maoïste à la révolution n'est qu'un surcroît de l'occidentalisation amorcée à la fin du XIXe siècle et dont l'histoire aurait été momentanément suspendue. Car s'il est vrai que la Chine s'intègre au monde "globalisé" d'aujourd'hui, ses réticences et ses différences, ainsi que leur prévisible influence sur le cours du monde, montrent à quel point la mondialisation est loin d'obéir à une logique unique, capable de simplifier le monde, et avec lui l'histoire chinoise, en le ramenant à un seul modèle dont le noyau serait l'histoire moderne de l'Occident.Il ne s'agit pas ici, comme on le dit souvent un peu vite, d'identité culturelle et de "choc des civilisations", ces grands mythes et fantasmes des lendemains post-révolutionnairestentés par la fin de l'histoire. Il s'agit de politique et d'histoire du politique. L'Etat chinois se construit et s'affirme, alors que la logique globale serait celle des réseaux. Le pouvoir règne à Pékin, dans les provinces et sur les marches de l'empire en tant que représentation légitime de la collectivité nationale chinoise, alors que l'heure mondiale serait ou devrait être celle des individus, de leurs droits, de leurs particularités identitaires et de leurs libertés. Nous ne voyons pas ici l'effet d'un écart ou d'un retard, l'écart étant culturel ou totalitaire selon la vulgate, le retard ressortissant à une transition dont une autre vulgate veut nous persuader que la logique différerait la transformation du politique après celle de l'économie et de la société. L'effet, massif, durable, est celui d'une trajectoire historique plus ancienne que la fin du maoïsme, mais guère plus âgée que la fin de l'Empire, en 1911-1912, une trajectoire de construction étatique, de nationalisation et de politisation de l'Etat à laquelle la mondialisation a offert de nouvelles ressources sans en modifier le cours. Ce constat indique en quoi, une fois relativisées la place et l'influence de la révolution maoïste, le XXe siècle possède une histoire spécifique, j'allais dire, en utilisant un terme dont il convient de se méfier, une identité dans la longue durée chinoise et dans l'histoire moins longue mais quand même antérieure des contacts de la Chine avec l'Occident. Le siècle post-impérial ne serait-il pas le moment où le vieil ordre chinois, qui avait été longtemps posé, pensé et défendu comme l'ordre même du monde, s'est réorganisé pour occuper toute sa place dans un univers qui le dépassait? Que cette réorganisation, révolutionnaire ou réformiste, portée par des groupes sociaux ou par des pouvoirs d'Etat, ait été avant tout et reste dans le temps présent un processus politique centré sur la construction de l'Etat-nation, que ce processus n'ait pas été l'imitation d'une formule imposée à partir du XIXe siècle par des Etats modernisés en Europe, en Amérique du Nord et au Japon, qui furent momentanément plus forts, autrement dit une réponse à l'Occident, comme le voulait John King Fairbank, mais une réponse de la Chine à sa propre histoire, et, précisément, à l'histoire des rapports entre le pouvoir impérial et une société en pleine mutation sous la dynastie des Qing, que cette réponse par la mutation du politique ait conféré au siècle dernier sa contemporanéité et sa spécificité dans l'histoire de la Chine et du monde, ainsi qu'une unité d'ensemble embrassant dans un même mouvement la fin de l'époque impériale, le moment révolutionnaire et la sortie du maoïsme, et qu'enfin cette unité permette de recadrer les événements dispersés et les expériences isolées auxquels s'attachent désormais nombre d'historiens, voilà quelle sera notre hypothèse. Il s'agit là, bien sûr, d'un questionnement qui s'adresse aux spécialistes, mais il suffit de songer une seconde à ce que représente, dans la dynamique du monde actuel, le poids de la construction étatique chinoise débarrassée des impedimenta de la souveraineté limitée et des hyperboles révolutionnaires pour mesurer l'importance non seulement intellectuelle, mais avant tout politique de l'enjeu, dans une dimension qui déborde de beaucoup les intérêts strictement géopolitiques et qui, bien évidemment, ne se limite pas à l'affrontement culturel sur les valeurs ni à la compétition économique. Deux exemples suffiront à préciser ces enjeux. Si l'on accepte l'idée que la mondialisation fait entrer l'Etat-nation dans l'histoire, il faut passer par pertes et profits la trajectoire historique chinoise la plus récente, celle qui est encore active de nos jours, ou, du moins, il faut en rendre compte en posant que l'Etat post-maoïste, encore si puissant aujourd'hui, est appelé à se dissoudre dans les réseaux nationaux et internationaux, dont certains observateurs annoncent au reste qu'ils minent déjà l'édifice. Ou bien il faut postuler qu'un totalitarisme aussi résilient ne pourra qu'être rompu par le poids supérieur des processus de la mondialisation qui l'englobent irrésistiblement, en dépit de ses adaptations. à moins que la Chine néo-totalitaire du post-maoïsme ne soit que l'avant garde politiquement explicite d'un régime de pouvoir total qui serait celui de l'économie de marché planétarisée. L'autre exemple est, bien entendu, celui de la démocratie et de son avenir en Chine continentale et, par ricochet, à Hong Kong et à Taiwan. Enjeu majeur de l'histoire du politique dans la Chine du XXe siècle, sera-t-elle assurément au rendez-vous de la modernisation post-maoïste, comme beaucoup le pensent ou le souhaitent? Ne doit-on pas, ici encore, s'interroger sur le poids non d'une tradition culturelle intemporelle, mais d'une histoire tout à fait contemporaine, dans laquelle l'objectif primordial de l'Etat-nation n'a cessé d'écarter l'institutionnalisation des libertés publiques et individuelles? Ne faut-il pas remarquer que si la société taiwanaise construit bel et bien un Etat-nation dans une perspective démocratique, cette démocratie et cette nation ne peuvent parvenir à la reconnaissance étatique internationale parce que l'histoire contraire de la démocratie, de la nation et de l'Etat sur le Continent les en empêchent? Cette histoire-là est-elle appelée à se fondre dans le grand tout globalisé, ou bien ce tout n'est-il qu'un changement de l'échelle d'interaction de trajectoires historiques particulières qui n'ont pas dit leur dernier mot? S'interroger sur la place et sur le sens d'une histoire du contemporain en Chine, c'est donc bien plus que suggérer des pistes à des spécialistes pour lesquels l'éclatement de l'ancien système des références historiques a ouvert une ère de repli et parfois même de désarroi. C'est, en réalité, comprendre non seulement la Chine d'aujourd'hui mais aussi le monde dans lequel nous vivons. Guidés par ces interrogations, nous allons partir pour ce qui pourrait s'appeler la recherche d'une histoire perdue, en mesurant les effets qu'ont eus sur les interprétations historiques du XXe siècle chinois l'abandon de la référence révolutionnaire et l'insertion de la Chine post-maoïste dans la mondialisation. Chemin faisant, cette recherche va nous conduire à revisiter les paradigmes de l'ancienne histoire moderne chinoise avant de nous orienter vers une histoire contemporaine du politique en Chine. Si je tiens mon pari, nous pourrons conclure ensemble que la mise en perspective critique et comparatiste d'une nouvelle histoire de la Chine au vingtième siècle peut ambitionner de nourrir une histoire du vingtième siècle en Chine dont le discriminant serait cette histoire du politique. Mot(s) clés libre(s) : Chine, maoïsme, mondialisation, révolution chinoise
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The Life and Work of Nakayama Shigeru (1928-2014)
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 06-07-2015
/ Canal-u.fr
SUN Xiaochun, MORRIS-SUZUKI Tessa, HONG Sungook, TRAWEEK Sharon, LOW Morris
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Organisers: Morris LOW & TSUKAHARA Togo
Chair: Morris LOW
YOSHIOKA Hitoshi, The Nakayama Project on the Social History of Science and Technology in Contemporary Japan
Tessa MORRIS-SUZUKI, The Vision of Service Science in Japan: Nakayama Shigeru and the Japanese Experience of Citizen Science
SUN Xiaochun, On Nakayama’s Contribution to the History of Astronomy
HONG Sungook, The Influence of Nakayama Shigeru’s “The Modern History of Science and Society” in Korea (read by YI Doogab)
Sharon TRAWEEK, Nakayama Shigeru in Los Angeles Mot(s) clés libre(s) : Chine, Japon, Corée, astronomie
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The Buddha’s Nirvana and Medieval Chinese Relic Deposits
/ EFEO Ecole Française d'Extrême Orient
/ 30-04-2008
/ Canal-U - OAI Archive
Lee Sonya
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The Buddha Sakymuni’s entry into nirvana was a moment of great significance in the history of Buddhism. Pictorial representations of this event began to gain prevalence in China in the sixth century and had remained a major subject in Chinese Buddhist art ever since. In this talk, Sonya Lee focuses on nirvana images especially made for underground pagoda crypts with Buddhist relics enshrined inside. From painted murals to decorations on reliquaries and freestanding sculptures, the many variations in which the motif appeared in relic deposits point to sophisticated uses of visual images to define the kind and symbolic values of the relics that they accompanied. Selected examples from the eighth to twelfth centuries are examined to better illuminate the material dimensions of relic worship as well as some fundamental changes that Buddhism underwent in its continued engagement in medieval Chinese society. Mot(s) clés libre(s) : art bouddhique, bouddhisme, Chine
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Singapour : tête de pont chinoise ? État des lieux des relations diplomatiques et culturelles / Louis Borer
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Nathalie MICHAUD, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 30-03-2015
/ Canal-u.fr
BORER Louis-Arthur
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Dans le cadre du Festival Made in Asia (Toulouse, 27 mars-12 avril 2015), Louis Borer, chercheur à Asia Centre, traite des relations entre la Chine et Singapour. Les relations entre la Chine et Singapour sont marquées par un certain
nombre de dissymétries d’ordre démographique, géographique, ou
économique. Si les relations diplomatiques sont assez récentes
(1990), les interactions économiques et culturelles entre la cité-État
et l’Empire du milieu n’ont cessé de croître, au point de devenir des
partenaires privilégiés, malgré quelques divergences de fond. Mot(s) clés libre(s) : Chine, relations internationales, Asie du Sud-est, Singapour (politique et gouvernement), Singapour (20e-21e siècles)
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Sagesse ou philosophie
/ Mission 2000 en France
/ 29-12-2000
/ Canal-U - OAI Archive
JULLIEN François
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Selon leur notion initiale, la sagesse demeurerait l'idéal - elle est pour les dieux, reconnaît ostensiblement Platon -, tandis que nous autres hommes ne pouvons qu'y aspirer, ne pouvons que l' " aimer ", aussi serons nous " philosophes ". Mais on sait aussi que la philosophie naissante a relégué, et déjà chez Platon, la sagesse dans l'inconsistance de tout ce qui n'est pas un savoir démontré (ou révélé) ; et ce dédain est allé croissant avec le développement de la philosophie. Car la philosophie grandit, elle peut se targuer d'avoir une histoire, et l'autre non. En conséquence, la sagesse s'est vu traiter à l'envers, non plus en sur mais en sousphilosophie : elle serait une pensée qui n'oserait pas se risquer (pour atteindre l'absolu, la vérité), ou plutôt qui aurait renoncé - pensée molle, sans arête, émoussée, tempérée. Pensée plate, pour tout dire, et purement résiduelle (le lieu commun), stagnant si loin de l'essor fascinant des idées. En passant par la pensée chinoise, mais aussi par Montaigne, notre propos sera de tenter de redonner consistance à la notion de sagesse -, en revenant à l'infraphilosophique à partir duquel a prospéré la philosophie, et sans verser dans ce sous de ce qui n'en serait qu'un sousproduit. Mot(s) clés libre(s) : Chine, confucianisme, pensée, philosophie, sagesse
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Recherche et ouverture au monde scientifique
/ UTLS - la suite
/ 11-01-2003
/ Canal-U - OAI Archive
SHAOQI Wang
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Depuis 1978, la Chine mène une politique de réforme et d'ouverture vers l'extérieur qui lui a permis de se développer très rapidement aussi bien sur son économie que sur sa recherche en science et technologie. Elle a déjà son propre système d'innovation et ses programmes nationaux en vue de développer la recherche fondamentale et appliquée. Depuis son ouverture, la Chine a envoyé beaucoup d'étudiants à l'étranger et établit des relations de coopération avec plus de 100 pays. La France étant le premier pays occidental à reconnaître la Chine a une très bonne coopération dans le domaine de la science et la technologie avec La Chine et elle sera renforcée dans le futur. Mot(s) clés libre(s) : Chine, coopération internationale, recherche scientifique
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Quêtes mémorielles, désirs d’existence et d’écriture
/ Canal-u.fr
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Une table ronde intitulée « Terres littéraires d’aujourd’hui » réunit
cinq écrivains chinois
Mme Tie Ning 铁 凝
M. Zhang Wei 张炜
M. Liu Heng刘恒
M. Lei Pingyang 雷平阳
Mme Sun
Huifen 孙惠芬
cinq écrivains français
Pierrette Fleutiaux
Philippe
Forest
Jacques Jouet
Pierre Jourde
Cécile
Ladjali.
Les écrivains exposent leurs conceptions, en s’appuyant sur leur
écriture propre pour mettre en lumière le lien au(x) lieu(x), local ou
non, dans la réflexion et la conception de l’œuvre.Programme
9h30-13h
Présidence de séance : Pierrette Fleutiaux (romancière), Annie
Bergeret Curien (CNRS-CECMC)
9h30-10h : allocutions
10h-13h : Espaces géographiques et espaces d’écriture
Interventions
Zhang Wei
Jacques Jouet
Pierre Jourde
Lei Pingyang
Liu Heng
14h-17h30 : Quêtes mémorielles, désirs d’existence et d’écriture
Présidence de séance : Philippe Forest (romancier), Annie
Bergeret Curien
Interventions
Tie Ning
Pierrette Fleutiaux
Cécile Ladjali
Sun Huifen
Philippe Forest Mot(s) clés libre(s) : Chine, roman, France, Littérature
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Présentation par Isabelle Landry-Deron de la traduction de La Preuve par la Chine
/ Boris SVARTZMAN
/ Canal-u.fr
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Traduction en chinois de : La Preuve par la Chine : la « Description » de J.-B. Du Halde, jésuite, 1735. Paris : EHESS, 2002. 428 p. (« Civilisations et sociétés »). Prix Giles 2005 de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. ISBN : 978-7-100-10669-6(法)蓝莉 (Isabelle Landry-Deron) 著,
«请中国作证:杜赫德的» La preuve par la Chine. La “Description” de
J.-B. Du Halde, jésuite, 1735, 许明龙(译),北京,商务印书馆,2015,427页,ISBN 978-7-100-10669-6 Fiche éditeur : http://www.cp.com.cn/book/cf3ca0af-1.html
À
l’entrée « Jean-Baptiste Du Halde » de son catalogue des écrivains du
Siècle de Louis XIV, Voltaire écrit : « Quoiqu’il ne soit point sorti de
Paris, et qu’il n’ait point su le chinois, a donné sur les mémoires de
ses confrères la plus ample et la meilleure description de l’empire de
la Chine qu’on ait dans le monde ». Cette étude s’arrête sur l’image de
la Chine en Europe en 1735, date de publication de cette « Description
géographique, historique, chronologique, politique et physique de
l’empire de la Chine et de la Tartarie chinoise », régulièrement citée
comme un jalon de l’esprit des Lumières. Nous sommes alors dans la phase
finale d’une controverse trop négligée par l’histoire des idées, la
Querelle des rites chinois.http://editions.ehess.fr/ouvrages/ouvrage/preuve-par-la-chine/ Mot(s) clés libre(s) : Chine, traduction, Europe, missionnaires jésuites
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/ EFEO Ecole Française d'Extrême Orient
/ 03-12-2009
/ Canal-U - OAI Archive
FLATH James
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Mark Frank, " Chinese Physiocracy: Kham as Laboratory for the Agrarian Theory of China "
/ Franck Guillemain
/ Canal-u.fr
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When a nation-state looks to intensive agriculture for its national essence, what are the implications at the local level? This paper looks at agricultural colonization efforts (tunken屯垦) of the Chinese state in Kham during the Republican era (1912-1949) and places these efforts in the context of a national discourse on agrarianism. Chinese nationalists circulated theories about agrarianism (or nongben zhuyi) as a necessary feature of Chinese civilization since ancient times. Elements of imperial Chinese agrarianism, distilled through early modern movements in Japan, France and elsewhere, were reinserted into Chinese nationalist politics under Chiang Kai-shek, resulting in what I call “the agrarian theory of China”—or the theory that China is by definition a nation founded on agriculture. Agrarianism was a major component of Republican China’s strategy in the borderlands, where administrators implemented tunken projects. However, “China” as an imagined community based on agriculture was subject to the environmental limitations of particular locations in the borderlands such as the Kham region. This paper examines tunken as a conduit for exchanges of ideas between national and Kham regional administrators during the early twentieth century. Drawing on a large body of Chinese documents, I show that the Kham region functioned as a policy laboratory when the administration of Liu Wenhui took creative steps to reconcile the agrarian theory of China with environmental conditions that were often inhospitable to agriculture. The challenge of establishing a new province in Kham titled Xikang prompted Han modernizers to pioneer visions of agricultural expansion that satisfied the twin imperatives of economic development and cultural assimilation. Unlike imperial incarnations of tunken, Xikang modernizers appealed to nationalist impulses in attracting planters and sought solutions to environmental problems in scientific experimentation.
International conference “Territories, Communities, and Exchanges in the
Sino-Tibetan Kham Borderlands,” Februray 18-20, 2016. This conference is
an outcome of a collaborative ERC-funded research project (Starting
grant no. 283870). For more information, please visit the project's
Website: http://kham.cnrs.fr Mot(s) clés libre(s) : UPS2259, CEH, Centre d'Etudes Himalayennes, Mark Frank, Chinese Physiocracy: Kham as Laboratory for the Agrarian Theory of China, Territories, Communities, and Exchanges in the Kham Sino-Tibetan Borderlands, ERC (European Research Council)
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