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Habitude, coutume et accoutumance dans les théories de la fin du Moyen Age / Didier Ottaviani
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 26-11-2008
/ Canal-U - OAI Archive
OTTAVIANI Olivier
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Les théories de la connaissance médiévales et renaissantes insistent sur l'importance de l'habitus à la fois dans le champ spéculatif et le champ pratique. En étudiant la manière dont se constituent les habitudes des individus, il s'agit de s'interroger sur le rapport de celles-ci avec le cadre général de la vie en commun et le système législatif, afin de comprendre le jeu complexe de l'universel et du particulier dans les coutumes et les lois.Communication donnée dans le cadre des 4e Rencontres internationales La Boétie de Sarlat organisées par la Société des amis de La Boétie au Centre culturel de Sarlat, du 26 au 28 novembre 2008, colloque "La coutume : formes, représentations et enjeux ".Voir les autres vidéos du colloque Mot(s) clés libre(s) : coutumes, droit coutumier, épistémologie, France (Moyen age), France (Renaissance), littérature française
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/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 08-10-2009
/ Canal-U - OAI Archive
ORTU Elena
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Mot(s) clés libre(s) : Alpes (massif, France), méthode scientifique, paléoclimatologie, paléoenvironnement, palynologie
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Enseignement de la littérature au secondaire au Burundi : l'élève lecteur / Mechior Ntahonkirye
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-10-2008
/ Canal-U - OAI Archive
NTAHONKIRIYE Melchior
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L’enseignement de la littérature au secondaire au Burundi : quelle place pour l’élève lecteur ? / Mechior Ntahonkirye. Nourris d’un imaginaire collectif plutôt raconté que graphisé, les enseignants et les élèves burundais de l’enseignement secondaire confrontés à la littérature écrite y voient davantage un apprentissage neutre, objectif et détaché plutôt qu’un espace de projection fictionnelle personnelle et intime. Dans un tel contexte, l’œuvre littéraire ne donne pas suffisamment lieu à ce que Langlade et Fourtanier (2007) appellent « l’activité fictionnalisante » du lecteur, mais à une exploration de nature référentielle de l’univers décrit par la fiction.Cette hypothèse est confortée par le fait que la tradition scolaire qui débute avec la colonisation du pays au 20ème siècle, les programmes de littérature ainsi que les méthodes d’enseignement ont toujours considéré le français comme une discipline comme les autres, la littérature apparaissant comme un simple support de l’apprentissage des formes de la langue. Chez l’élève, ce n’est pas l’univers fictionnel suscité par l’œuvre littéraire qui est sollicité, mais sa capacité à explorer passivement l’histoire racontée et à s’approprier, au meilleur des cas, les subtilités formelles induites par l’œuvre.Intervention faite dans le cadre du colloque international "Le texte du lecteur" organisé par l'equipe de recherche "Lettres, Langages et Arts (LLA). Université de Toulouse-Le Mirail, 22-24 octobre 2008. > > Une liste de références documentaires est accessible (format pdf) dans l'onglet "A télécharger" du programme d'ouverture du colloque. > Accéder au site dédié au colloque. Mot(s) clés libre(s) : écriture (méthode d'apprentissage), enseignement de la littérature (Burundi), français (langue), lecture (didactique), lecture (subjectivité)
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Rythmes et mobilité d'occupation dans le massif du Morvan / Isabelle Jouffroy-Bapicot, Pierre Nouvel
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 08-10-2009
/ Canal-U - OAI Archive
NOUVEL Pierre, JOUFFROY-BAPICOT Isabelle
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Rythmes et mobilité d'occupation dans le massif du Morvan du premier âge du fer au haut Moyen Age : spatialisation et croisement des données archéologiques et paléoenvironnementales. Isabelle Jouffroy-Bapicot et Pierre Nouvel. In "La construction des territoires montagnards : exploitation des ressources et mobilité des pratiques" / The Construction of Mountain Territories : Resource exploitation and Practice Mobility. 2ème International Workshop on archaeology of european mountain landscape, organisé par les Laboratoires TRACES et GEODE (Toulouse) et le Centre d'Archéologie Préhistorique du Rhône aux Alpes (Valence, France). Université Toulouse II-Le Mirail, 8-11 octobre 2009. [Première journée.] Cette communication a pour objet de présenter les conclusions d’une première confrontation multiscalaire et diachronique des jeux de données issues du paléoenvironnement et de l’archéologie, dans le massif du Morvan. Il s’agira autant de mesurer la fiabilité des méthodes mises en oeuvre que de mettre en perspective les résultats obtenus. La région d’étude, un petit massif granitique, forme l’extension nord-est du Massif Central. C’est aujourd’hui une région peu peuplée, dont le couvert végétal est principalement composé de forêts et de prairies. Contrairement aux régions de grandes cultures voisines, les modalités et l’évolution des réseaux de peuplements anciens y sont très mal connus. Cette situation est essentiellement due au couvert végétal, qui y limite fortement les méthodes de prospection aériennes et terrestres, les terres labourées ne représentant qu’une infime partie du territoire. Sa situation socio-économique marginale n’est pas non plus favorable à l’activité archéologique préventive, moteur actuel des recherches archéologiques régionales.L’essentiel de nos connaissances repose donc ici sur un site unique, situé dans le sud du Morvan, l’oppidum gaulois de Bibracte. Établi sur le Mont-Beuvray (820 m), il est depuis une vingtaine d’années l’objet d’une intense activité de fouilles programmées dans le cadre d’un centre de recherche européen. Dernièrement, des programmes d’études sur l’environnement humain et naturel du site de Bibracte ont été développés dans ce cadre. Ils ont mobilisées les compétences d’équipes pluridisciplinaires spécialisées en paléoenvironnement et en archéologie du territoire.- Les premières ont d’abord eu pour objet l’étude du contenu pollinique de l’ensemble des tourbières du massif. Une dizaine de séquences, bien datées par le radiocarbone, documente maintenant l’histoire du couvert végétal de l’Holocène récent en Morvan. D’autre part, l’analyse de géochimie isotopique réalisée sur trois des sites a fourni des informations précieuses sur l’histoire locale des activités minières et/ou métallurgiques depuis 4000 ans. La confrontation des phases d’impacts anthropiques sur l’environnement enregistrées sur chacune des dix séquences permet de dégager les grandes lignes de l’occupation du Morvan de la Protohistoire au premier Moyen Âge (de 450 av. J.-C. à l’an Mil).- Les secondes ont cherché à rassembler, dans un cadre d’étude limité couvrant la surface d’une dizaine de communes, l’ensemble de la documentation archéologique existante. Cette première étape a été complétée par des prospections systématiques terrestres et aéroportées LIDAR, qui permettent aujourd’hui de proposer des scenarii d’évolution plus précis du peuplement de la région, depuis la fin de la protohistoire jusqu’à l’époque médiévale. Elles mettent également en évidence des modalités d’occupation et de mise en valeur différentes entre le piémont et les espaces les plus élevés.Ces premiers résultats permettent d’ores et déjà une première confrontation à grande échelle avec les données paléoenvironnementales, permettant de préciser les rythmes et l’intensité de l’activité humaine dans ces espaces de moyenne montagne. Les observations ont été approfondies à proximitéde certaines séquences paléoenvironnementales, permettant, à une échelle plus réduite, des analyses plus poussées. Mot(s) clés libre(s) : Morvan (France), paléobotanique, paléoenvironnement, pastoralisme préhistorique
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Economie du cinéma
/ UTLS - la suite
/ 10-07-2004
/ Canal-U - OAI Archive
NICOLAS Marc
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Le cinéma n'est pas né seulement en France. Edison avant les Lumière lui a apporté des inventions majeures, même si ce sont eux qui ont parfait le dispositif en lui ajoutant notamment la part que l'on sait décisive de la projection. Mais la France est le pays de la cinéphilie. Intellectuels de renom, revues spécialisées, ciné-clubs, Cinémathèque, salles d'art et essai parisiennes ont forgé cette tradition, ici répandue plus que partout ailleurs au monde, en profondeur réflexive comme en surface sociale. Elle est aussi depuis de nombreuse années le pays qui défend une certaine idée du cinéma, art autant que loisir, celui qui accueille et soutient des cinéastes de tous les pays qui n'ont pas de cinématographie forte, celui où l'on chante l' « exception culturelle », celui où l'Etat organise et apporte un soutien financier important et constant. En résulte une économie atypique, en partie hors marché, faite de dispositifs de soutien très sophistiqués organisés par l'Etat en étroite liaison avec la profession elle même. Ce système s'est forgé tout au long des soixante dernières années, pas à pas, franchissant des étapes décisives sans parfois que celles ci soient repérées comme telles au moment où elles étaient produites. Peu à peu, le modèle a sédimenté l'adhésion de l'ensemble des professionnels du cinéma et des forces politiques nationales jusqu'à faire croire à son quasi « état de nature ». On voudrait ici au contraire, par un récit à base chronologique, restituer les moments forts de l'invention du modèle, ses tournants faits de nouveaux paradigmes parfois audacieux et en rappeler la naissance souvent conflictuelle, loin du consensus admis aujourd'hui. Ce faisant, le récit traitera autant d'action publique et collective que d'économie du cinéma au sens strict et débouchera sur quelques interrogations très contemporaines. Mot(s) clés libre(s) : cinéma, cinéma et état, économie de la culture, exception culturelle, financements, france, industrie cinématographique, politique culturelle, production et réalisation, subventions
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Entre culpabilité et nouveaux espoirs : les cancers féminins (1789-1880) / Elsa Nicol
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-01-2011
/ Canal-U - OAI Archive
NICOL Elsa
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Entre culpabilité et nouveaux espoirs : les cancers féminins (1789-1880) / Elsa Nicol. Dans "Histoire du cancer (1750-1950)", colloque international organisé par le laboratoire FRAMESPA (université Toulouse II-Le Mirail), l'Institut Claudius Regaud et le Centre d'Études d'Histoire de la Médecine. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, Institut Claudius Regaud, 20-22 janvier 2011. Thématique 4 : Histoire du cancer (1750-1950) : Perceptions et représentations, 22 janvier 2011.La fin du XVIIIe siècle, puis le XIXe siècle, jusqu'aux années 1880 caractérisées par la révolution pasteurienne, constituent pour les femmes atteintes de « cancer féminin » un moment de transition. Les tumeurs malignes du sein et de la matrice, quelquefois encore mal identifiées par le corps médical, apparaissent déjà bien ancrées dans la sphère des angoisses féminines.Déchirées entre les spectres de la morale, de la pudeur, voire de l'effroi, qui nimbent jusque-là leurs maux, et les promesses d'espoir que dessinent peu à peu les progrès accomplis par la médecine, les malades sont souvent en proie au doute et à l'indécision, accroissant les difficultés de leur situation. Cette communication s'attachera à esquisser les représentations qui entourent ces pathologies dans l'esprit féminin, de leur découverte à la guérison ou à la mort. Mot(s) clés libre(s) : cancer (aspect psychologique), cancer (aspect sociologique), cancer (représentations sociales), cancer chez la femme, cancer du sein (chirurgie), France (XIXe siècle), France (XVIIIe siècle), histoire de la médecine
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027 - Débat autour des thèmes
/ ENS-LSH/SCAM
/ 23-05-2008
/ Canal-U - OAI Archive
NEYRAT Frederick, SAUVAGNARGUES Anne
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Éros récidive Le lacano-marxisme de Deleuze et de Guattari Session Effets philosophiques de mai 68. Crises, fractures, déplacements Colloque Mai 68 en quarantaineEquipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Son: Xavier Comméat, Encodage-Montage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : civilisation, Eros, Félix Guattari, France, Gilles Deleuze, Herbert Marcuse, lacano-marxisme, mai 68
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025 - Eros récidive
/ ENS-LSH/SCAM
/ 23-05-2008
/ Canal-U - OAI Archive
NEYRAT Frederick
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Session Effets philosophiques de mai 68. Crises, fractures, déplacements Colloque Mai 68 en quarantaine S’en tenir à la différence entre autorité et autoritarisme laisse dans l’ombre la compréhension des processus par lesquels la loi s’inscrit dans un sujet. Ces processus relèvent d’une configuration sociale globale, qui prescrit la fonction, l’extension et la limite du champ pulsionnel. Comme le montre Marcuse dans Éros et civilisation, la question n’est pas de savoir s’il faut, oui ou non, réprimer les pulsions, mais comment, et pour quelle fin. Marcuse exige l’abolition de la sur-répression, et non celle de la répression ; non pas la libération pure et simple d’Éros mais sa transformation. Revendiquer, contre l’esprit de 68, le rétablissement du surmoi dans ses droits sans transformer la composition du champ pulsionnel en faveur d’Éros reviendra nécessairement à subir les effets dévastateurs de la « loi mal comprise » (Lacan), sous la forme d’une auto-destruction sociale et psychique. « Éros Récidive » relève dès lors d’un programme : retourner sur les lieux psycho-politiques dans lesquels s’élaborent le rapport à la loi symbolique, afin de comprendre les raisons pour lesquelles nous n’osons pas répéter le corps inhibé de 68.Bibliographie Freud, Totem et tabou, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1988. Guattari, La Révolution moléculaire, Paris, 10-18 – UGE, 1977. Marcuse, Éros et civilisation, Paris, Minuit, 1971. Pour une théorie critique de la société, Paris, coll. Médiations – Denoël/Gonthier, 1971. Lacan, Le moi dans la théorie de Freud, Paris, Seuil, 1978. Stiegler, Mécréance et discrédit 3. L’esprit perdu du capitalisme, Paris, Galilée, 2006. Zizek, « ‘Tu peux !’ Sur le surmoi postmoderne », traduction Gaël Gratet in revue Psychanalyse n°1, Paris, Ères, 2004/1.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo,Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia Cadre : Mathias Chassagneux, Son: Xavier Comméat, Encodage-Montage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : autoritarisme, autorité, civilisation, Eros, France, Herbert Marcuse, mai 68, philosophie et politique, pulsions de mort, sur-répression, surmoi
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020 L’enseignement de l’histoire de l’Islam médiéval en France
/ ENS-LSH/SCAM
/ 13-03-2009
/ Canal-U - OAI Archive
NEF Annliese
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Session L’historien, la demande sociale et la diffusion des savoirs. Colloque L’Islam et l’Occident à l’époque médiévale. Transmission et diffusion des savoirs. (11, 12, 13 mars 2009) On s’interrogera sur les critiques formulées par certains intellectuels contre l’enseignement secondaire soupçonné d’« islamophilie ». Une lecture attentive des programmes actuels et futurs ne permet d’asseoir un telle critique qui, en outre, attribue à l’enseignement de l’histoire le devoir d’évaluer les « civilisations », ce qui ne va pas de soi. En revanche, on montrera que l’enseignement de l’histoire de l’Islam médiéval dans le second degré pose des problèmes, communs à d’autres thèmes. On suggérera des solutions permettant d’y remédier grâce à une collaboration renforcée entre les spécialistes universitaires de cette histoire et les enseignants d’histoire-géographie du second degré. Une pratique historienne rigoureuse, en prise avec les positionnements post-braudéliens qui sont ceux de la recherche actuelle la plus à jour, permettrait en effet de dépasser nombre de difficultés soulevées par l’enseignement de l’histoire de l’Islam médiéval.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia Cadre: Mathias Chassagneux, Carine Doléac Son: Xavier Comméat, Encodage-Montage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : enseignement, France, Islam médiéval
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Nouveaux modes de gouvernance des universités. Quand la fusion s'impose : la (re)naissance de l'université de Strasbourg / Christine Musselin
/ Claire SARAZIN, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Université Toulouse II-Le Mirail
/ 25-05-2012
/ Canal-u.fr
MUSSELIN Christine
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Nouveaux modes de gouvernance des universités. Quand la fusion s'impose : la (re)naissance de l'université de Strasbourg / Christine Musselin. In Séminaire 2011-2012 du Centre d’Étude et de Recherche Travail, Organisation, Pouvoir (CERTOP) de l'Université Toulouse II-Le Mirail, 25 mai 2012.
Dans le cadre d'une enquête pour le projet ANR Mutorg, Christine Musselin a étudié le processus de mise en oeuvre de la première fusion d'universités en France, en 2009, celle des trois universités de Strasbourg, Université Strasbourg 1-Louis Pasteur, Strasbourg 3- Robert Schumann, et Strasbourg 3-Marc Bloch. A la lumière des théories des sociologues néo-institutionnels (Meyer, Ramirez, Roanne, Kitchener...), elle présente les étapes de la fusion, les discours qui ont été produits pour la légitimer, la stratégie des acteurs qui l'ont portée, dans un environnement qui n'y était ni enclin ni profondément réfractaire.Strasbourg est pôle européen d'excellence depuis 1991, quand Jean-Yves Mérindol, alors président de Strasbourg 1-Louis Pasteur, lance, en 2001, l'idée d'une fusion qui sera progressivement mise en œuvre à partir de 2003, à la faveur de la mise en place du processus de Bologne au niveau européen. Après une période de projets inter-universitaires, les trois conseils choisiront, en 2008, directement la fusion plutôt que la constitution en PRES (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur).En se basant sur les discours, les entretiens et les documents recueillis lors de l'enquête, Christine Musselin dégage une sorte de mythologie ayant servi à justifier la fusion : le mythe d'une université universelle, "complète", toutes disciplines confondues ; l'idée d'un modèle historique d'avant 1968 et la tradition humboldtienne de l'université de Strasbourg ; enfin, le mythe de la visibilité d'une université de taille internationale ainsi qu'une labellisation par un ancrage régional. Dans le cas strasbourgeois, les préoccupations d'efficience et de performance ainsi que les questions de l'organisation de la nouvelle université (mythe managérial) n'ont été des critères énoncés que postérieurement au vote pour la fusion en 2008.Dans un troisième temps, est exposé le rôle des acteurs qui ont construit ces mythes tout en véhiculant des "scripts transnationaux" au niveau national, surtout le rôle primordial des présidents d'universités qui, en véritables "entrepreneurs institutionnels", ont initié le projet de fusion de manière très coordonnée, relayés par des successeurs convaincus à l'université Louis Pasteur et, pour des raisons un peu différentes, par les deux autres universités.Le quatrième chapitre expose les conditions qui ont rendu la fusion possible : un environnement local (municipalité et région) qui, bien qu'adhérant peu au projet, ne s'y est cependant pas montré totalement hostile, un ministère circonspect mais pas opposé, une fusion qui n'a pas été imposée par le haut comme cela a été le cas dans certains pays européens (en Norvège, au Danemark ou en Allemagne), des institutions de recherche déjà préparées aux méta-structures et
assez désireuses d'accéder aux classements internationaux (celui de
Shanghai, notamment), etc.Au travers de l'exemple atypique de la fusion des universités de Strasbourg, la communication de Christine Musselin propose une observation des modes opératoires des changements institutionnels de l'enseignement supérieur français les plus importants de ces dernières années. Mot(s) clés libre(s) : réforme de l'université (France), administration universitaire (21e siècle), France (21e siècle), université de Strasbourg, fusion d'universités, sociologie des institutions, politique universitaire
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