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Lecteur modèle, lecteurs empiriques et tensions interprétatives dans l'oeuvre de Michel Houellebecq / Raphaël Baroni
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 20-06-2014
/ Canal-u.fr
BARONI Raphaël
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Lecteur modèle, lecteurs empiriques et tensions interprétatives dans l'oeuvre de Michel Houellebecq / Raphaël Baroni, in journée d'études "Le lecteurs et ses autres (2)" organisée, sous la responsabilité scientifique de Marie-Josée Fourtanier, par le
laboratoire "Lettres, Langages et Arts : Création, Recherche, Émergence,
en Arts, Textes, Images, Spectacles" (LLA CREATIS) en collaboration avec l'Équipe de Recherche sur les Rationalités Philosophiques et les Savoirs (ERRAPHIS), Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail, 20 juin 2014. Dans le prolongement des travaux sur la lecture subjective menés autour du "Texte du lecteur" et du séminaire "Réception des oeuvres et créativité des lecteurs-auditeurs-spectateurs", les différents intervenants de la seconde saison ont interrogé, sans souci d'inventaire, les autres du
lecteur. Par ce vocable, dont l'emploi peut sembler énigmatique, nous
entendons, entre autres, les souvenirs enfouis issus de l'histoire
personnelle du lecteur, les scénarios fantasmatiques tissés par son
inconscient et activés par les oeuvres de fiction, le bruissement des
diverses communautés interprétatives auxquelles il participe, le frayage
des langages et des langages qui médiatisent son apport aux autres et
au monde. Mot(s) clés libre(s) : littérature française (20e siècle)
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Frontières des terres, chevauchement des textes dans le roman de guerre simonien / Michel Bertrand
/ Nathalie MICHAUD, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 26-05-2011
/ Canal-U - OAI Archive
BERTRAND Michel
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Frontières des terres, chevauchement des textes dans le roman de guerre simonien / Michel Bertrand. In colloque international "Claude Simon géographe" organisé par l'Equipe Littérature et Herméneutique du laboratoire Patrimoine Littérature Histoire (PLH) de l'Université Toulouse II-Le Mirail. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 26-27 mai 2011. Mot(s) clés libre(s) : Claude Simon (1913-2005), géographie (dans la littérature), littérature française (20e siècle), récits de guerre
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Textures, propriétés et horizons du sol chez Claude Simon / Anne-Lise Blanc
/ Nathalie MICHAUD, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 27-05-2011
/ Canal-U - OAI Archive
BLANC Anne-Lise
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Textures, propriétés et horizons du sol chez Claude Simon / Anne-Lise Blanc. In colloque international "Claude Simon géographe" organisé par l'Equipe Littérature et Herméneutique du laboratoire Patrimoine Littérature Histoire (PLH) de l'Université Toulouse II-Le Mirail. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 26-27 mai 2011. Mot(s) clés libre(s) : Claude Simon (1913-2005), géographie (dans la littérature), littérature française (20e siècle)
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Littérature et histoire / Bruno Blanckeman, Hubert Mingarelli, Sylvie Germain, Patrick Boucheron
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 21-01-2016
/ Canal-u.fr
BLANCKEMAN Bruno, BOUCHERON Patrick, GERMAIN Sylvie, MINGARELLI Hubert, VIGNES Sylvie
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Littérature et histoire / Bruno Blanckeman, Hubert Mingarelli, Sylvie Germain, Patrick Boucheron, in 3ème séance du séminaire "Le passé au présent : les passeurs du patrimoine. 2. Transformation, recréation", organisée par le laboratoire Patrimoine, Littérature, Histoire (PLH) de l'Université Toulouse-Jean Jaurès. Toulouse, Musée des Abattoirs, 21 janvier 2016.
Table ronde animée par Sylvie Vignes (professeur de littérature
française, UT2J).
Après une première année consacrée à la conservation et à la transmission du patrimoine (en 2014-2015), le séminaire « Le passé au présent : les passeurs du patrimoine » poursuit le dialogue entre les chercheurs et les acteurs qui, à divers titres, sont engagés dans une pratique du patrimoine. Autour des processus de transformation et de recréation, il s’agit de montrer comment le passé féconde le présent à travers le geste des créateurs (littérature, théâtre, cinéma, peinture, musique) de sorte que le patrimoine, loin d’être un simple dépôt du révolu, contribue à l’invention du contemporain.
Tandis que, parmi les historiens, progresse l’idée que l’écriture n’est
pas simple « emballage » ou fioriture mais « corps de l’enquête » (Ivan
Jablonka, L'Histoire est une littérature contemporaine, 2014), nombreux
sont les écrivains contemporains qui, après un travail de documentation
des plus rigoureux, s’attachent à ressaisir des événements historiques
pour les « recréer » au travers de formes narratologiques et
stylistiques neuves. Nous verrons comment, « démonumentalisant » le
patrimoine historique, ils lui donnent un « corps » apte à toucher les
nouvelles générations. Mot(s) clés libre(s) : transmission du savoir, histoire (dans la littérature), littérature et histoire, littérature française (20e-21e siècles)
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L'autorité dans les romans de Patrick Chamoiseau / Joscelin Bollut
/ Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 08-10-2014
/ Canal-u.fr
BOLLUT Joscelin
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L'autorité dans les romans de Patrick Chamoiseau / Joscelin Bollut. In "Patrick Chamoiseau et la mer des récits", colloque international organisé par le
laboratoire Lettres, Langages et Arts (LLA CREATIS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 8-10 octobre 2014. Thématique 2 : Le livre et la parole.Les représentants de l'autorité sous toutes ses formes sont, dans les romans de Patrick Chamoiseau, régulièrement mis en échec lors de l'exercice de celle-ci. On entend par là que ces personnages, qu'ils appartiennent aux forces de police (Solibo Magnifique), au corps enseignant (Une enfance créole), ou qu'ils s'affirment dans leur environnement comme maîtres incontestables de toute chose (Les neuf consciences du Malfini, L'empreinte à Crusoé), font eux-mêmes la démonstration de la défaillance de leur autorité dans la mesure où elle ne s'exprime que par une violence extrême et incontrôlable. Il est difficile de ne pas voir, dans cette représentation de l'autoritarisme et de l'imposition d'une volonté par la violence physique, les traces laissées dans la culture créole par le colonisateur imposant sa loi, sa pensée, sa langue. Dans les romans de Chamoiseau, les détenteurs d'une autorité réellement efficiente ne correspondent finalement pas aux modèles hiérarchiques habituels. De ce point de vue, l'auteur se fait par ailleurs l'écho des structures familiales particulières aux sociétés antillaises, fondées sur la matrifocalité, malgré la prépotence théorique du père : nous repérons ainsi des constellations de femmes assumant collectivement le rôle de chefs de famille (Une enfance créole), ou bien plus généralement de figures féminines combattantes imposant leur résistance face à l'autoritarisme masculin (Texaco), l'ensemble reprenant pour la communauté l'image du "poteau mitan" ou "Potomitan" empruntée au vaudou. L'exercice de l'autorité se définissant étymologiquement comme la capacité à faire croître et donc à enseigner, il semble pertinent de constater que divers personnages d'éducateurs se démarquent, au sein des récits de Chamoiseau, par l'autorité naturelle que leur confère leur sagesse ou leur appréhension du monde supérieure.
Ces manifestations singulières de l'autorité au sein des univers romanesques construits par Patrick Chamoiseau doivent en fin de compte nous permettre d'en questionner une autre de nature différente, qui est celle de l'auteur tel qu'il se met en scène. En se bâtissant un double à la fois narrateur et personnage, le "marqueur de parole", Chamoiseau se montre souvent actor (en évoluant ponctuellement dans ses propres récits) mais aussi auctor (fondateur d'une parole légitimée puisque présentée comme authentique). Une manière feinte, puisque purement fictionnelle, de légitimer le récit par des sources extérieures est une forme d’abdication volontaire de l'auteur dans son autorité habituelle, ce dernier abandonnant apparemment sa paternité sur le texte pour donner à lire le récit d'un autre ; et pourtant inversement, la présence récurrente d'un personnage-narrateur qui est un double de l'auteur semble marquer une résistance à laisser l'univers romanesque exister en-dehors de son créateur. Cela semble donc positionner l'auteur à mi-chemin entre un retrait vis-à-vis du texte qui semble dénoter une certaine humilité, une mise en scène du récit selon une authenticité fictive, et un jeu complexe autour de l'autofiction.[Illustration adaptée de "Mystery River", photographie de Mattias Ripp, 2014, publiée sur Flickr]. Mot(s) clés libre(s) : littérature française (20e-21e siècles), Patrick Chamoiseau (1953-....), littérature antillaise de langue française, autorité (dans la littérature)
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Littérature et chiffonnerie
/ 10-03-2016
/ Canal-u.fr
COMPAGNON Antoine
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L’activité poétique de Baudelaire a coïncidé avec
l’âge d’or de l’industrie du chiffonnage à Paris, sous la monarchie de
Juillet et le Second Empire. À l’époque, on ramassait, recyclait
tout, et les moindres rebuts retrouvaient un destin ; tout objet rejeté gardait une valeur sur le marché de la revente.
Sans nier la validité des interprétations désormais classiques,
attachées à la définition du monde moderne par l’obsolescence des
choses, avant la « destruction créatrice » de Joseph Schumpeter,
et justifiées par la passion de Baudelaire pour la modernité comme
beauté éternelle à extraire des modes fugitives, il importe de les
réconcilier avec un fait économique, social, culturel et littéraire
massif et incontestable. Le moment historique dont Baudelaire fit
l’expérience fut un temps qui ne laissait pas de restes, où les
bilans, les vers, les billets doux, les procès et les romances, si le
poète les avait descendus de sa mansarde dans la rue, auraient été
ramassés aussitôt par un chiffonnier au coin de la borne et revendus
au poids à l’entreposeur pour refaire du papier ou du carton, car leur
place était prescrite dans le cycle industriel de la papeterie. Mot(s) clés libre(s) : poésie, littérature française (19e siècle), histoire économique, Schumpeter, Baudelaire, histoire industrielle, chiffonnerie, chiffonnage
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Chamoiseau et après ? / Jean-Louis Cornille
/ Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 08-10-2014
/ Canal-u.fr
CORNILLE Jean-Louis
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Chamoiseau et après ? / Jean-Louis Cornille. In "Patrick Chamoiseau et la mer des récits", colloque international organisé par le laboratoire Lettres, Langages et Arts (LLA CREATIS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 8-10 octobre 2014. Thématique 1 : Situation de Chamoiseau.
Cette communication évoque l'œuvre de Chamoiseau qui, à mesure qu’elle déployait ses fastes, n’a guère éprouvé de mal à susciter les lectures qu’elle méritait. Attentives et bienveillantes, celles-ci se contentaient de la suivre ou de l’accompagner (plus rarement s’efforçaient-elles de la précéder). Mais aujourd’hui c’est d’une certaine façon, malgré toutes les ouvertures auxquelles elle invite, une œuvre close, c’est-à-dire faite. Et à travers elle, ne dirait-on pas que son auteur a lui-même réussi sa dernière mue : d’« idiot » (« Chameau, oiseau ») qui plagiait les grands auteurs, puis de « petite personne » qui s’insurgeait contre eux (« Chamoiseau »), il est devenu « artiste » à part entière (« Cham »), et même un rien « chaman ». Le rebelle s’est mué en artiste, le révolté en amnésique. Il ne s’agit plus dès lors pour lui d’habiter son œuvre, mais d’en faire une île à nouveau déserte, c’est-à-dire ouverte à tous ceux qui viendront y échouer et feront, avec ses débris épars, œuvre à leur tour (afin de l’abandonner aussitôt, en bande, ce qui est encore une façon de la donner en abondance). La voici donc îlot flottant dans une mer de récits (Rushdie) : se séparant des autres (et non le moins du grand continent littéraire), tout en émergeant des profondeurs océaniques. Agir en artiste (Deleuze), c’est à la fois se séparer des autres desquels on continue de se sentir « solidaire », et devenir créateur « solitaire » : être solaire qui, tel le faux Robinson, se tient à la limite entre terre et mer. Dans le reflux. Mais jusqu’où refluer, rebrousser chemin ? On en revient forcément aux premiers écrits publiés dans lesquels se fomentait la révolte. Contre le père, les fils se sont liés, en formant une alliance, certes éphémère, qui ne devait pas se limiter aux seuls essais, comme en témoigne d’emblée Chronique, autant dire les tout premiers mots de l’œuvre : « En vous confiant qui nous étions, aucune vanité n’imprégnera nos voix » : manière de nous signaler que cette première œuvre fut écrite en complicité avec le premier roman de Confiant, Le Nègre et l’Amiral, qui semble presque s’en être dégagé comme d’une gangue. Cependant, l’auteur lui-même ne nous précède-t-il pas sur cette voie de relecture ? N’a-t-il pas atteint un point à partir duquel son œuvre ne peut guère plus que refluer sur elle-même ? A mesure qu’elle avance, elle se retourne sur soi, d’un geste tout sauf orphéen, puisqu’elle s’y constitue : sous la « sentimenthèque » gît une autothèque. C’est ainsi qu’on voit Biblique des derniers gestes mimer le titre du premier roman ; ou L’Empreinte à Crusoé reprendre les « chutes et notes » rejetées du même Chronique des sept misères ; ou encore Un dimanche au cachot revenir sans arrêt sur Le vieil homme esclave et le molosse. A présent qu’elle s’est constituée, incontournable, que dire encore de cette œuvre à chaque fois renouvelée par ce qu’elle accueille ou ce qui s’inscrit de surcroît en elle, sinon la relire (voire même la récrire) ? D’où ce titre : "Chamoiseau : et après ?" Qui peut aussi, de façon plus sournoise, s’entendre ainsi : que peuvent, après Chamoiseau, nous donner encore les Antilles, qui nous donnèrent Césaire, dont procéda Glissant ? Ce serait mal poser la question que d’y voir une sorte de vivier de la littérature produite en français. Chamoiseau n’a lui-même cessé d’appeler d’autres travailleurs à venir de nouveaux horizons : souvenons-nous ici que la mer des récits à l’origine désignait l’Océan indien.[Illustration adaptée de "Mystery River", photographie de Mattias Ripp, 2014, publiée sur Flickr]. Mot(s) clés libre(s) : littérature française (20e-21e siècles), Patrick Chamoiseau (1953-....), littérature antillaise de langue française
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L'espace touristique et imagnaire dans "Archipel" et "Nord" / Hannes De Vriese
/ Nathalie MICHAUD, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 27-05-2011
/ Canal-U - OAI Archive
DE VRIESE Hannes
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Dans les pas du voyageur : le Grand Nord comme espace touristique et imagnaire dans "Archipel" et "Nord" / Hannes De Vriese. In colloque international "Claude Simon géographe" organisé par l'Équipe Littérature et Herméneutique du laboratoire Patrimoine Littérature Histoire (PLH) de l'Université Toulouse II-Le Mirail. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 26-27 mai 2011. Mot(s) clés libre(s) : Claude Simon (1913-2005), géographie (dans la littérature), littérature française (20e siècle)
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Patrick Chamoiseau, quelle écopoétique ? / Hannes de Vriese
/ Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 09-10-2014
/ Canal-u.fr
DE VRIESE Hannes
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Patrick Chamoiseau, quelle écopoétique ? / Hannes de Vriese. In "Patrick Chamoiseau et la mer des récits", colloque international organisé par le laboratoire Lettres, Langages et Arts (LLA CREATIS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 8-10 octobre 2014. Thématique 4 : Gaïa et la mer des récits 1. L’écrivain antillais, par sa position au point de rencontre entre littératures
américaines, européennes et africaines, apparaît comme un passeur privilégié de genres et d’esthétiques littéraires. L’œuvre de Patrick Chamoiseau le démontre, en brassant le canon littéraire européen, l’esthétique baroque sud-américaine et l’écopoétique, très présente en Amérique du Nord. En s’interrogeant en priorité sur ce dernier aspect, on se demandera non seulement quelle place l’écriture de la nature occupe dans l’œuvre chamoisienne, mais également
comment l’écopoétique détermine l’univers fictionnel, sur le plan de l’écriture et surtout sur celui de la géographie littéraire. Le texte, on le verra, se saisit de l’écopoétique sans se laisser écraser par une présence trop univoque ou monolithique d’une telle influence, qu’il s’agit d’intégrer à un univers créolisé. En relevant les effets d’écho et/ou de dissonance entre une dimension postcoloniale d’une part et une portée écopoétique d’autre part, on visera en
outre à démontrer comment l’écriture de la nature offre à Patrick Chamoiseau un solide ancrage dans les enjeux littéraires et sociétaux d’ajourd’hui. À ce titre, les transformations de la nature dans le microcosme martiniquais se réfère chez Patrick Chamoiseau inévitablement à une échelle mondiale sinon universelle.[Illustration adaptée de "Mystery River", photographie de Mattias Ripp, 2014, publiée sur Flickr]. Mot(s) clés libre(s) : littérature et géographie, littérature française (20e-21e siècles), Patrick Chamoiseau (1953-....), littérature antillaise de langue française, nature (dans la littérature)
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Jouvence, dormance et paysage : la Sentimenthèque comme genèse scripturale / Aurélie Dinh Van [texte lu par Catherine Mazauric]
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 09-10-2014
/ Canal-u.fr
DINH VAN Aurélie
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Jouvence, dormance et paysage : la Sentimenthèque comme genèse scripturale / Aurélie Dinh Van [texte lu par Catherine Mazauric]. In "Patrick Chamoiseau et la mer des récits", colloque international organisé par le laboratoire Lettres, Langages et Arts (LLA CREATIS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 8-10 octobre 2014. Thématique 4 : Gaïa et la mer des récits 1.
La Sentimenthèque entendue comme la reconfiguration émotionnelle de la bibliothèque intérieure joue un rôle clé dans l’initiation du lecteur à la posture d’auteur. Dans cette perspective, il s’agira d’étudier la manière dont cet inventaire ambulant défait le monolinguisme d’œuvres autrement inféodées à leur territoire de prescription pour se réclamer tout au contraire de relier l’incompatible. Le lecteur scripteur d’Écrire en pays dominé affirme là son pouvoir de redonner vie aux livres endormis par la dialogisation jubilatoire des imaginaires au départ déliés et frontiérisés. Il met en œuvre à cet égard toute une dialectique rabelaisienne de
la « destruction – fécondation » qui, dans sa procédure de carnavalisation du mélancolique postcolonial, promeut une réinvention génésique de la littérature. L’ « Écrire de jouvence » rejoint alors véritablement une éthique environnementale qui offre à la littérature une nouvelle consécration, toute écologique cette fois, à savoir qui transfigure d’une part le texte en paysage placé sous la régie émotionnelle du souvenir littéraire, et qui d’autre part renoue avec l’énergie du vivant et découvre dans le potentiel de germination du livre endormi retourné à la vie ce pouvoir métamorphique du fétide et du morne. D’où l’attention que l’on portera aux auteurs de la Sentimenthèque, que Chamoiseau cite afin de créer des connivences inédites, desquelles surgissent dorénavant de nouvelles solidarités scripturales. [Illustration adaptée de "Mystery River", photographie de Mattias Ripp, 2014, publiée sur Flickr]. Mot(s) clés libre(s) : littérature française (20e-21e siècles), Patrick Chamoiseau (1953-....), littérature antillaise de langue française
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