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004 - Justice et mémoire : continuités de l'antagonisme entre Etat et peuple en Algérie
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Résumé de la communication par Walter Ruf, Professeur émérite (Université de Kassel)Sans mémoire il ne peut y avoir légitimité. C’est ainsi que la mémoire, c’est-à-dire la construction de l’histoire, est continuellement sujette à des luttes politiques [1]. Ce débat continuel, s’il peut avoir lieu, a besoin d’un système démocratique ouvert et pluraliste. Dans ce cas il y a concurrence, voire lutte autour de cette construction du « nous » qui est le résultat de la construction de mémoire.En Algérie indépendante, la prise « réelle » du pouvoir par l’armée des frontières et la mise en place d’un système de parti unique, dominé de fait par l’Armée de libération nationale - ALN -, a eu pour conséquence la création partisane d’une histoire qui ne tenait pas compte notamment : - de l’histoire complexe de l’Algérie, - du multiculturalisme de l’Algérie, - des contradictions du colonialisme français, - des forces et courants différents qui ont formé le Front de libération nationale (FLN). Cela a eu pour conséquence qu’il fut impossible de « rendre justice » aux courants non-officiels qui font partie de la société algérienne.L’argumentation de la communication traitera le terme « justice » dans sa double sémantique : 1) justice dans le sens moral de rendre justice à tous les acteurs sociaux et politiques de la société algérienne depuis le début de la colonisation ; 2) justice dans le sens juridique du terme. Seul un système démocratique qui connaît et respecte la division des pouvoirs est capable d’assurer que le droit soit appliqué de façon égale à tous les citoyens et citoyennes, et qu’une culture politique se développe dans laquelle la justice soit acceptée comme institution morale de la société.C’est sous ces prémisses que les déficits du système algérien actuel seront analysés, notamment : -la construction d’une histoire unidimensionelle, -la construction de la « révolution algérienne » au détriment de la lutte pour l’indépendance, -la construction d’un « islam national » comme élément de cohésion de la société et ses contradictions, -le pluralisme de façade du système actuel, -le rôle de la justice comme instrument de répression et de reproduction du système actuel.Ainsi, l’antagonisme qui - entre autres - existe entre l’État et le peuple provient du fait que ce n’est pas du peuple que provient, dans un débat libre, la production identitaire de la nation algérienne, mais d’un régime autoritaire qui non seulement occupe le pouvoir, mais aussi la production d’une mémoire qui est en flagrante contradiction avec la réalité - et le passé - vécusEquipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, colonialisme (idée politique), FLN, front de libération nationale (algérie), histoire, justice, politique et gouvernement, république, révolution algérienne
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008 - Le FLN à l'été 1962 : le pourquoi d'une crise
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
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par Amar Mohand Amer (Université Paris 7)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne La crise de l’été 1962 n’est pas un épiphénomène historique, c’est l’aboutissement logique et objectif des différents soubresauts qu’a connus le Front de libération nationale - FLN - depuis sa naissance. Chronologiquement, cette crise recouvre les événements qui s’étaient déroulés entre la nuit du 6 au 7 juin 1962 - interruption des travaux de la quatrième session du CNRA à Tripoli - au 5 septembre 1962 - cessez-le-feu conclu entre les forces de l’Armée des frontières appuyées par les wilâyât 1, 5, 6 et un groupe dissident de la 2, et les maquisards de la wilâya 4 soutenus par ceux de la wilâya 3. Mais avant d’aborder cette période, il est primordial de revenir sur les différentes étapes par lesquelles est passé le FLN, et plus particulièrement, par celles où il eut à affronter des crises majeures qui faillirent l’ébranler, bien avant la fatidique session du CNRA de Tripoli au printemps 1962.1. Le conflit de direction entre Abane et Ben Bella en 1955-19562. L’assassinat de Abane Ramdane en 19573. Le clivage militaires/politiques4. La mainmise des 3 B sur le FLN et les limites de cette alliance5. Le conflit GPRA/EMG6. Le retour des Historiques emprisonnésLa guerre d’indépendance prit fin dans des conditions conflictuelles et tragiques où le feu de la discorde avait fait couler le sang des combattants devenus ennemis dans une Algérie au seuil d’un destin qui lui échappait. La crise de l’été 1962 fut inévitable car d’importantes dissensions couvaient dans cette Algérie en lutte. Les derniers mois du conflit firent voler en éclat l’unité, tant sanctifiée, du FLN-ALN. L’implosion du FLN historique à l’été 1962 avait radicalement modifié les structures du pouvoir dans l’Algérie indépendante. De nouvelles forces s’imposèrent au détriment de la direction du FLN, celle qui avait négocié la libération du pays. Les institutions qui avaient fonctionné depuis le 20 août 1956 furent remises en cause et disparurent. La crise de l’été 1962, c’était aussi l’affrontement armé et sanglant entre les maquisards de l’ALN sur fond de guerre de wilâyât et de vieux antagonismes qui étaient restés vifs. L’indépendance de l’Algérie eut un goût amer, le FLN en 1962 paya le prix de ses contradictions et hypothéqua l’avenir du pays.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1962), armée (algérie), armée de libération nationale (algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, FLN, front de libération nationale, guerre d’indépendance, histoire, politique et gouvernement
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016 - Une politique économique de moyen terme entre intégration et indépendance
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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1958-1962 par Hartmut Elsenhans (Université de Leipzig)Le soubassement économique : session thématique (prés. René Gallissot)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne La France rejette l’intégration de l’Algérie et refuse l’indépendance immédiate, préférant une solution intermédiaire. L’évolution politique de la France pendant la guerre d’Algérie est centrée, pendant une très longue période, sur les modalités de cette solution intermédiaire. Elle doit garantir certains intérêts de la minorité européenne, ainsi que des liens privilégiés avec la France. Cette solution intermédiaire correspond à l’objectif stratégique qui consiste à maintenir le statut de grande puissance de la France.La France ne peut dilapider ses ressources pour une œuvre coloniale démesurée qui est de moins en moins importante pour ses intérêts à long terme. Cependant, le nationalisme algérien ne peut accepter une négociation ne reconnaissant pas au préalable le fait national algérien et le droit à l’indépendance qui en découle. Les deux adversaires s’enferment dans un cercle vicieux.Afin de faire avaliser une solution intermédiaire que le FLN refuse, même à titre de transition, la France de l’Algérie française doit nier le caractère représentatif du FLN et le combattre sans merci sur le plan militaire. Afin de faire reconnaître le fait national algérien, le FLN doit s’opposer à toutes les évolutions françaises sous prétexte qu’elles dépouilleraient l’Algérie de son droit de choisir son indépendance. Dès que la France s’aperçoit de la charge que l’Algérie représente pour la modernisation de son armée, pour ses relations avec un tiers-monde engagé dans le tiers-mondisme, et pour la compétitivité des secteurs modernes de l’économie, elle se met à considérer une solution avec le FLN comme garantissant le mieux son influence dans le monde. De Gaulle transforme cette issue, sur le plan des apparences, en succès de la France, qui aurait généreusement accordé son indépendance à l’Algérie. Le blocage français est constitué par le refus du statut de l’Algérie comme nation égale à la France dans son droit à l’indépendance. Ce refus est reflété par l’historiographie française, même libérale, insistant sur l’intransigeance du FLN/GPRA - qui somme tout représente une nation encore en voie de formation, mais non encore constituée. Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), algérie (république / gouvernement provisoire), autonomie et mouvements indépendantistes, charles de gaulle (1840-1970), FLN, front de libération nationale, GPRA, guerre d'indépendance, histoire, intégration
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031 - La fédération des Elus des Musulmans du Département de Constantine.
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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À l’Est se lève la notabilité ? (1930-1943) par Julien Fromage (Université Paris 7) Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1)Résistances anticoloniales et nationalisme : l’avant 1954 : session thématique (prés. Omar Carlier) Paroles entendues le 8 mai 2005 lors du colloque tenu à l’université Ferhat Abbas de Sétif : « L’historien ne peut se passer du témoin car celui-ci a vu et vécu ce que le premier s’échine à reconstituer par le biais de son érudition. » Si la trace - qu’elle soit témoignage, vestige ou silence - est bien l’atome historique premier pour paraphraser Lucien Febvre, le lien de nécessité et de subordination établi par les propos rapportés, du témoin à historien, ne peut quant à lui être tenu pour avéré.Une telle entrée en matière pour traiter de la Fédération des élus des musulmans du département de Constantine - FEMDC - peut surprendre. Elle n’est pourtant pas fortuite. Pour nous en tenir aux années 1930 il n’est pas inutile de s’interroger sur les lignes de fracture mises en avant par l’histoire. Les partitions politiques qui, de Charles-André Julien à Mahfoud Kaddache, ont assis l’historiographie nationaliste du nationalisme algérien, laissèrent la FEMDC en marge. À l’aune de ce paradigme national à vocation unanimiste et de son avancée graduelle, confinant parfois au télos, la FEMDC fut écrite sur un mode ternaire. Élément moteur jusqu’au congrès musulman de juin 1936, puis perturbatrice pendant la lutte autour du projet Blum-Viollette de 1936 à mars 1938, elle fut considérée comme dépassée et inutile au-delà.Notre analyse est ici par trop fruste pour avoir valeur générale. Elle vise simplement à faire entendre que si la FEMDC ne fut pas oubliée, elle ne fut pourtant pas comprise. Les critères du nationalisme et de la radicalité ne sont que seconds dans l’appréhension de l’action des élus et, par-delà, du renversement des années 1930. L’enjeu est ici à la fois plus simple et plus complexe. Il s’agit du politique ou plutôt de la politique, comme pratique. Ainsi, la FEMDC naît le 29 juin 1930 de la frustration suscitée par les célébrations du centenaire de la prise d’Alger. Sous la conduite d’une nouvelle génération de notables, la première de double culture, l’Est algérien fut le cadre d’une première politisation du peuple colonisé par ses élites. En sens inverse, ceux-ci surent s’appuyer sur la soif de changement, les solidarités existantes et certains modes anciens de mobilisation et d’échange. L’expérience fédérale fut celle d’un continuum politique en gestation. L’échec et le dépassement de la FEMDC entre 1938 et 1943 marquent une transition. Cela étant, pour l’historien, Bendjelloul et ses hommes furent le cœur politique battant de l’Algérie des années 1930.Comprendre ce mouvement, c’est sans doute en saisir d’abord les origines, l’héritage reçu. Quelle est donc l’ambition sociale et politique de cette génération nouvelle de notables ? Il convient également de s’interroger sur les projets et les méthodes, mais aussi sur la nature même de la FEMDC en tant que structure. Au cœur des années 1930, comment caractériser la pratique politique de la Fédération et de ses leaders ? Enfin, entre histoire et historiographie, quel sens donner à l’expérience fédérale ? Quelles inflexions apporter à l’analyse historique et quelles perspectives ouvrir dans la compréhension de l’Algérie de l’entre-deux-guerres ?Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, constantinois (algérie), fédération des élus des musulmans du département de Constantine - FEMDC, histoire, nationalisme, politique et gouvernement
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032 - Messali Hadj : de la sanctification militante à l’exclusion officielle
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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par Benjamin Stora (Institut national des langues et civilisations orientales) présenté par Omar Carlier De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1) Résistances anticoloniales et nationalisme : l’avant 1954 : session thématique (prés. Omar Carlier)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Longtemps mis au secret par les différents pouvoirs qui se sont succédés après l’indépendance de l’Algérie, le nom de Messali Hadj a fait sa réapparition publique après octobre 1988, moment de l’effondrement du système du parti unique (FLN). Cette communication traitera des circonstances de l’éclipse de celui qui fut le pionnier des premières organisations indépendantistes algériennes (Etoile nord africaine en 1926, Parti du Peuple algérien en 1937, Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en 1946) au moment de la guerre d’Algérie, puis des modes de résurgences de sa personnalité au moment de la guerre civile algérienne des années 1990. L’auteur, Benjamin Stora, qui a soutenu la première thèse universitaire sur Messali Hadj dès 1978, dira comment les historiographies française et algérienne ont parlé de cet homme si important pour comprendre l’Algérie d’aujourd’hui.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : ahmed messali hadj (1898-1974), algérie, autonomie et mouvements indépendantistes, colonisation, étoile nord-africaine, histoire, mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (algérie), nationalisme, parti du peuple algérien, partis politiques (a
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036 - Un couple de notables guelmois : Marcel Lavie, Smaïl Lakhdari
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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par Jean-Pierre Peyroulou (Ecole des Hautes études en Sciences sociales)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1) La guerre d’indépendance algérienne : prémisses et débuts (1945-1955) : session thématique (prés. Jim House)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne L’échelle locale et les approches micro-historiques et monographiques permettent de décrire et d’expliquer avec plus de nuances que si l’on se situait à d’autres échelles, le fonctionnement et la reproduction du système colonial quand ce dernier se trouvait grippé, comme en 1945 dans l’arrondissement de Guelma.Ce système reposait pour une large part à Guelma sur un réseau d’alliances et d’allégeances autour de deux notables, l’un européen, l’autre musulman, disposant d’un monopole de la représentation de leur communauté respective auprès des pouvoirs publics. Ils formaient un couple singulier, tour à tour allié et ennemi. Marcel Lavie, colon dont la famille est installée depuis le milieu du XIXe siècle et minotier, cumulait influences économiques et fonctions politiques de conseiller général et de délégué financier. Smaïl Lakhdari, médecin, membre de la Fédération des élus du Constantinois, multipliait les mandats électifs : conseiller général, délégué financier, député. Ils contrôlaient, chacun dans leur camp, la ville de Guelma, sans être en première ligne dans le combat municipal. La poussée nationaliste plaçait Smaïl Lakhdari en situation de faiblesse depuis 1944. Leur situation explique une partie des événements de mai et de juin 1945 dans la région.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1945), algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), guelma (algérie), marcel lavie, massacres de sétif et de guelma, nationalisme, smaïl lakhdari
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038 - La répression de l’« insurrection » du 20 août 1955 dans le Constantinois
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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:un problème d’archives ? par Claire Mauss-Copeaux (Groupe de recherche et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1)La guerre d’indépendance algérienne : prémisses et débuts (1945-1955) : session thématique (prés. Jim House)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Le 20 août 1955 est un fait important de l’histoire de la guerre d’Algérie. Les violences perpétrées par les nationalistes dans le Constantinois ont été utilisées de manière polémique par les partisans de l’Algérie française pour condamner définitivement leur projet et pour justifier la guerre totale menée par les « forces de l’ordre ». De leur côté, les partisans de l’indépendance, parce qu’ils jugeaient ces violences injustifiables, ont occulté l’événement et se sont interdit ainsi d’évoquer la répression qui a suivi.Mon intervention s’attachera à préciser les obstacles qui s’opposent à l’étude de cette période sombre de la longue guerre coloniale. Elle évaluera également les apports et les silences des archives et des témoignages et donnera un bilan provisoire des opérations qui ont suivi.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation: Pascal Grzywacz, Image: Sébastien Boudin, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web: Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'Algérie), constantinois (algérie), émeutes, guerre d’indépendance, nationalisme
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043 - Un cas : militants anticolonialistes dans le Gard (1954-1962)
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne En 1954, les habitants du Gard, comme la plupart des Français, pensent que « l’Algérie c’est la France ». Seule une petite minorité accepte l’idée d’indépendance. L’aspiration à la paix cependant y est forte et un terrain favorable existe pour que se développe la conscience de la nécessité de la décolonisation dans ce département profondément marqué par le souvenir des Camisards et par la Résistance au nazisme.L’année 1955 ne connaît pas d’action marquante contre cette nouvelle guerre. Les élections sénatoriales du mois de juin ne s’en font même pas l’écho. Mais la guerre et son issue constitueront la toile de fond des élections législatives du 2 janvier 1956 avec les questions laïques et les revendications « poujadistes ». Le PCF, sans prononcer le mot « indépendance » dans sa première déclaration officielle du 8 novembre 1954, reconnaissait « le bien fondé de la revendication à la liberté du peuple algérien » et dénonçait la répression. Ses candidats font campagne contre « les opérations en Afrique du nord » et pour « la négociation avec les représentants qualifiés du peuple algérien ». Ceux du parti socialiste SFIO se prononcent pour « la négociation » et le Parti radical et radical-socialiste dénonce « les conséquences dramatiques » en Algérie. Deux députés communistes sont élus, un socialiste, un MRP et un « poujadiste ».Quelles furent les incidences, dans ce département marqué à gauche, du vote des pouvoirs spéciaux au Président du Conseil socialiste Guy Mollet, le 12 mars 1956 ? Très peu de voix s’élèvent alors dans le Gard contre cette décision prise par les socialistes, les communistes, les radicaux et le MRP. Le député « poujadiste » se prononce contre comme la droite et l’extrême-droite. Pourtant, les deux députés communistes, bien que présents le jour du vote, ne participent pas au scrutin, sans qu’on puisse en déduire qu’ils étaient en désaccord avec la décision de leur parti. Dans le bassin houiller des Cévennes la réaction sera au contraire très vive parmi les mineurs algériens (1 264 sur 14 764 mineurs au total) très politisés avec le MTLD et, dans leur majorité, syndiqués à la CGT. Mais cela n’entraînera pas de rupture et les liens perdureront entre le FLN, la CGT et les communistes. Le MNA ne réussira pas à s’implanter dans les Cévennes et le FLN sera massivement soutenu lors des grèves patriotiques, y compris pendant la grève de huit jours de janvier-février 1957 et au travers de l’ichtirâk. La répression fut terrible. Des patriotes algériens furent torturés dans le Gard en 1960.En 1956, le rappel sous les drapeaux des jeunes « disponibles », suscite un fort mouvement de colère avec occupation des gares SNCF. Les communistes et les protestants, y compris de nombreux pasteurs, sont en pointe dans ce mouvement initié par les mères de soldats. Les socialistes, élus et militants, y sont également nombreux et l’on peut affirmer que le vote des pouvoirs spéciaux par la gauche a permis ce rapprochement. Il n’en reste pas moins que ce vote a été utilisé par Guy Mollet pour aggraver la guerre. Trois maires communistes sont révoqués à la suite de ces actions et 36 militants poursuivis devant les tribunaux militaires. Une crise profonde va secouer le parti socialiste et entraîner la création du PSA qui deviendra le PSU auquel adhéreront neuf conseillers généraux socialistes gardois en 1958 et 1959.Le 4 mai 1958, un jeune ouvrier communiste d’Aigues-Mortes, Marc Sagnier, écrit au Président de la République son refus de combattre le peuple algérien « qui lutte pour son indépendance ». Il paiera son acte de 11 mois de bagne à Timfouchy. Lorsque des actions armées sont entreprises en 1958 contre des installations gardoises jugées stratégiques par le FLN, les deux députés communistes, anciens résistants eux-mêmes, ne les condamnent pas, contrairement à la direction nationale du PCF qui, ainsi que Francis Jeanson, avait mis en garde le FLN. Les années 1960, 1961 et 1962, sont rythmées par les crimes de l’OAS et les ripostes de plus en plus unitaires et massives des Gardois comme de l’ensemble des Français.Les accords d’Évian sont approuvés dans le Gard à 91 % (90,06 % au plan national), le pourcentage atteignant 94,5 % et 95 % dans les localités où les luttes pour la paix ont été les plus intenses. C’est une approbation massive de la paix sur la base de progrès de l’idée de décolonisation. 158 jeunes gardois ont perdu la vie dans cette guerre et nombreux sont ceux qui sont revenus marqués physiquement et moralement. Partis sans enthousiasme à une guerre qui n’était pas la leur, un certain nombre n’a pu échapper au climat de haine et de racisme dans lequel ils ont baigné durant 18 mois.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : accords d'évian (1962), algérie (1954-1962 - guerre d'Algérie), décolonisation, FLN, front de libération nationale (algérie), mouvements anti-impérialistes (gard), opinion publique, paix, partis politiques (france), relations extérieures
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048 - De la construction d'une identité nationale à la guerre d'indépendance algérienne (1)
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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Restitution des sessionsColloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, guerre d'indépendance, histoire, nationalisme, opinion publique
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049 - L'affaire Mourad
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
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par Mohammed Harbi (Université Paris 7)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (2)Résistances anticoloniales et nationalisme : 1954-1962 : session thématique (prés. René Gallissot)L’affaire Mourad est un épisode de la lutte que livra la DST à la Fédération de France du Front de libération nationale. Elle commence en janvier 1959 quand un chef de wilâya de la Fédération de France - Mourad - passe au service de la DST, collabore avec elle jusqu’à la fin de la guerre et lui livre nombre de réseaux. Elle prend fin après le cessez-le-feu par le dévoilement des activités de Mourad, son jugement et son exécution fin juin 1962 en France.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : affaire mourad, algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, direction de la surveillance du territoire (france), DST, fédération de france du front de libération nationale, histoire, services de renseignements (france
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