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Table ronde
/ Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
/ Canal-u.fr
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L'intégrité scientifique : parlons-en !
L’intégrité
scientifique est une valeur fondamentale dont
la défense nécessite vigilance et exigence de la part de l’ensemble des acteurs
de la recherche.
En janvier 2015, la Conférence des Présidents d'Université (CPU) et les grands
organismes de recherche publique (CNRS, CIRAD, INSERM, INRA, INRIA, INED,
Institut PASTEUR, Institut CURIE) ont signé une charte nationale de déontologie
des métiers de la recherche. Cet engagement des institutions, doit se traduire
par une mobilisation de la communauté et
conduire à des actions de sensibilisation à tous les niveaux de la formation
universitaire.
Pour accompagner ce
mouvement, le MURS-IS (Mouvement Universel de la Responsabilité Scientifique –
Intégrité Scientifique), la CPU et l’université de Bordeaux ont co-organisé un
premier colloque universitaire sur l’intégrité scientifique en France, qui
s’est tenu à Bordeaux le 29 janvier 2016.
Ce colloque s’adressait
à l’ensemble des acteurs de la recherche y compris les étudiants et à tous
ceux qui contribuent à la diffusion des nouvelles connaissances
scientifiques.
Le programme de la journée comportait d’une part des conférences et d’autre part des ateliers consacrés à l’analyse de situations réelles dont
l’objectif était d'élaborer des recommandations pour prévenir les manquements à
l’Intégrité scientifique.
La culture de
l’intégrité scientifique doit être respectée et diffusée par
toutes les institutions de recherche à tous les stades de la vie
professionnelle des chercheurs. C’est à ce prix que la société pourra préserver
la confiance qu‘elle accorde à la recherche, et que les chercheurs, assumant
pleinement leurs responsabilités, continueront d'être fiers de leur rôle moteur
au service du progrès.
Participants
>> Michèle Delaunay
>> Martine Bungener
>> Michèle Leduc
>> Robert Kerger
>> Michelle Bergadaà Mot(s) clés libre(s) : Recherche scienfique, intégrité, Mouvement Universel de la Responsabilité Scientifique
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Happening « Hunnie Hunting »
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ Canal-u.fr
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Présentation par Aleksandar Rankovic - écologue IDDRI (France)
Sophie Krier - designer et artiste (Pays-Bas)
Happening « Hunnie Hunting » Mot(s) clés libre(s) : environnement, esthétique, performance, critiques, théorie
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La coordination des acteurs dans la résolution de problèmes complexes. Un exemple au Québec : services pour les personnes âgées en perte d’autonomie fonctionnelle
/ Université de Caen Basse-Normandie
/ Canal-u.fr
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Yves Couturier (Ph. D. en sciences humaines appliquées) est
Professeur titulaire à l’Ecole de travail social de l’Université de Sherbrooke.
Il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en pratiques
professionnelles d’intégration des services en gérontologie et Directeur
adjoint du Réseau de connaissances en services et soins de santé intégrés de
première ligne. Son champ de recherche premier est celui de l’analyse des
pratiques professionnelles dans les métiers de service, notamment sous l’angle
des rapports interprofessionnels.
Contexte de la
Conférence :
La conférence s’est déroulée dans le cadre du séminaire du
SPRFP de la Région Basse-Normandie, organisé en collaboration avec le
laboratoire CERSE EA 965 de l’Université de Caen Normandie. Suite à une
expérimentation menée auprès de personnes vulnérables et éloignées de l’emploi
et visant leur qualification professionnelle, ce séminaire est centré sur la
coordination des acteurs du champ de l’insertion – qualification –
emploi : Région (DEFPA), prescripteurs (Pôle emploi, Mission Locale…), services
déconcentrés de l’État, collectivités territoriales, opérateurs de formation,
milieu associatifs.
La conférence d’Yves Couturier prend le parti de se décaler
du public des demandeurs d’emploi pour comprendre comme des problèmes de coordination se posent dans un
contexte différent : celui des services de soin et de santé pour les
personnes âgées en perte d’autonomie. Il
s’agit ainsi de caractériser les invariants structurels et les tensions qui
permettent des collaborations interprofessionnelles à la fois efficaces et
efficientes dans le cadre d’une offre de service adressée à des publics
vulnérables. Mot(s) clés libre(s) : coopération, Collectivité
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Formes contemporaines et environnement
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 01-10-2015
/ Canal-u.fr
ZHU Hong, DEGEORGES Patrick, BAUDOUÎ Rémi, KABOUCHE Manel, RANKOVIC Aleksandar
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Présentation par Aleksandar Rankovic - écologue IDDRI (France)
Hong Zhu - Paysagiste LAREP, ENSP et établissement foncier de Normandie (France) : Le rôle du projet de paysage lors de la réhabilitation des sites industriels pollués
Patrick Degeorges - philosophe chargé de mission au Ministère de l’Ecologie (France) : Comment faire de l’abandon une chance ? Le cas des terrains délaissés
Rémi Baudouï - politologue Université Genève, Manel Kabouche - architecte-urbaniste
Université Grenoble (Suisse et France) : La guerilla gardening, vers de nouvelles formes de l’action environnementale ordinaire Mot(s) clés libre(s) : environnement, urbanisme, paysage, esthétique, critiques, théorie
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Quand les juges écrivent l'histoire : le cas italien
/ ENS-LSH/SCAM
/ 15-11-2001
/ Canal-U - OAI Archive
ZANCARINI Jean-Claude
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Les discours du politique : Ecole thématique Violence, consensus, sécuritéJean-Claude Zancarini revient ici sur deux affaires politico-judiciaires italiennes importantes de ces dernières années : le cas d'Adriano Sofri et de ses acolytes Ovidio Bompressi et Giorgio Pietrostefani, lié au meurtre du commissaire Luigi Calabresi en 1972. L'affaire judiciaire est allée de rebondissement en rebondissement de 1988 à 2000. Il cite à ce propos l'ouvrage de Carlo Ginzburg intitulé "Le Juge et l'Historien, considérations en marge du procès Sofri". Le cas de Giulio Andreotti, accusé d'avoir entretenu des liens avec la mafia et d'avoir commandité l'assassinat du journaliste Mino Pecorelli en 1979. Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia Captation vidéo : Sebastien Boudin, Julien Lopez, Mathias Chassagneux, Son: Samuel Bazin, Montage-Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : Adriano Sofri, corruption politique, crime organisé, Giulio Andreotti, Italie, justice, politique, procès
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GSF 2010 - 12.Mutilations sexuelles féminines. Excision : données actuelles
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 05-02-2010
/ Canal-U - OAI Archive
ZACCABRI Annie
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Colloque violences faites aux femmes 05/02/2010 - NancyViolences conjugales et mutilations sexuelles fémininesGSF 2010 – Définition des mutilations sexuelles féminines.Dr Annie ZACABRI : Maternité – NancyEXCISION : données actuellesDéfinition : ablation partielle ou totale des OGE (organes génitaux externes) féminins, à des fins non médicales. 4 types* Type 1 : Excision du prépuce avec ou sans ablation du clitoris* Type 2 : excision du clitoris avec ablation des grandes et petites lèvres* Type 3 : excision totale ou partielle des organes génitaux externes et suture ou rapprochement des grandes lèvres ( il reste un pertuis vaginal pour l’écoulement des règles) = infibulation* Type 4 : toute manœuvre permettant la réduction de la taille du vagin avec cautérisation du clitoris.Où, pourquoi, qui, comment ? Conséquences.Faire reculer la pratique : argumentaire social, économique, religieux.Résultats, réparation.SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : enfants, excision, femmes, GSF Nancy, Gynécologie Sans Frontières, infibulation, mutilations sexuelles, prévention, psychologie, santé, sexualité, violences
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Social business : What does it mean?
/ 12-12-2012
/ Canal-u.fr
YUNUS Muhammad
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Principale différence entre social business et économie conventionnelle:
leur principale mission respective. But de l’économie conventionnelle:
maximisation des profits. Objectif du social business: résoudre les
problèmes sociaux. Profits réinvestis dans l’entreprise et non
distribués aux investisseurs.
Main difference between social and conventionnal business : mission.
Goal of conventionnal business: maximization of profits. Goal of social
business: resolve social issues. Profits are reinvested within the
company and not distributed to shareholders.
Pour aller plus loin:
M. Yunus, Building Social Business: The New Kind of Capitalism That Serves Humanity’s Most Pressing Needs,
Public affair, 2010.
M. Yunus, Vers un monde sans pauvreté,
Lattès, 1997.
S. Darnil et M. Leroul, 80 Hommes pour changer le monde : Entreprendre pour la planète,
Le Livre de Poche, 2006.
Plus de vidéos de Muhammad Yunus sur TVDMA.org Mot(s) clés libre(s) : économie, développement durable, enjeux mondiaux, Inde, enjeux politiques, économie sociale et solidaire, économie sociale
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MDM 2010 NANCY - L'humanitaire a-t-il encore un avenir - Introduction
/ Canal U/Tice Médecine Santé
/ 20-05-2010
/ Canal-U - OAI Archive
WORMS Anne-Marie, SCHLERET Jean-Marie
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MDM 2010 NANCY - IntroductionL'humanitaire a-t-il encore un avenir : table ronde du jeudi 20 mai 2010 organisé par Médecin du Monde délégation lorraine.Présentation de Anne Marie WORMS responsable lorraine de MDM, accueil de Monsieur Jean-Marie SCHLERET Adjoint au Maire de Nancy.SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : introduction, MDM 2010 Nancy
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Les risques des nanotechnologies
/ UTLS - la suite, C.E.R.I.M.E.S.
/ 17-10-2006
/ Canal-U - OAI Archive
WEISBUCH Claude, WEILL Claire
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Point de vue pour le débat sur les nanotechnologies de Claude Weisbuch Alors qu'elles étaient associées au départ à des espoirs de percées majeures dans la plupart des secteurs scientifiques, technologiques et économiques, les nanotechnologies deviennent l'objet de critiques radicales, certains en appelant même à un moratoire sur ces recherches. Il convient d'en débattre publiquement, en commençant par rappeler certains faits de base: 1. Le concept de nanotechnologie a pris son essor a cause du programme américain conçu pour redonner un élan aux disciplines physico-chimiques, laissées en plan aux USA par la priorité donnée à la biologie par le parlement américain. 2. Il faut rappeler la différence entre nanosciences et nanotechnologies. La nanoscience vise à l'exploration des phénomènes nouveaux apparaissant aux dimensions nanométriques, les nanotechnologies à leur mise en oeuvre dans des produits, ces phénomènes nouveaux ayant des origines physiques très variées. Une différence majeure apparaît immédiatement: alors qu'en nanoscience l'objet nanométrique est tout a fait digne d'intérêt, pour les applications il faut ramener ces propriétés nouvelles à l'échelle humaine pour l'utilisateur. Par exemple, une molécule unique peut être passionnante et faire l'objet de nombreux travaux de recherche, elle ne sert à rien toute seule. 3. Il n'y a pas de nanotechnologie définie en tant que telle, mais un patchwork de technologies très disparates suivant les domaines, et l'impact de l'échelle du nanomètre peut être très général ou très spécialise. Ayant défini très rapidement les nanotechnologies, on peut alors essayer d'analyser les incertitudes et risques associés aux nanotechnologies. Un premier point: en général, les risques associés aux aspects nouveaux des nanotechnologies sont bien sûr à traiter de la même manière que toute les autres activités scientifiques, technologiques, industrielles (qui ne sont pas en butée par rapport a ce qu'il conviendrait de faire, on peut en convenir !):protection des opérateurs lors de l'élaboration, identification des risques (dangerosité et exposition) des utilisateurs, recyclage des objets en fin de vie. La polémique sur la nanotechnologie/les nanotechnologies vient de ce que les critiques radicaux disent qu'elles ne sont pas de même nature que les autres, et n'exposent pas aux mêmes risques, et que le paragraphe ci-dessus ne s'applique pas: 1. on ne voit pas les objets des nanotechnologies. Dans la plupart des cas, en fait, ces objets ne seront pas accessibles sous leur forme divisée, nanométrique, mais dans un matériau système a l'échelle humaine, bien visible: circuit intégré en nanoelectronique, matériau composite à très haute résistance, matériau pour turbines à haute température, matrice nanométrique pour purification ou dessalement de l'eau, biopuces pour diagnostic médical, ... 2. Les éléments nanométriques vont partout, et donc dans des endroits ou ils sont dangereux, par exemple les organes du corps humain. Ceci n'est vrai lors de l'utilisation que pour les médicaments et les cosmétiques ou l'efficacité nouvelle est apportée par l'utilisation de la matière divisée. En ce qui concerne les médicaments, on est dans une situation ou il faut effectivement étudier ce qui serait des effets secondaires, puisque le médicament irait ailleurs que la ou on souhaite qu'il aille. Ceci est la définition même des effets secondaires des médicaments, et la longue procédure habituelle de validation des médicaments est tout à fait adaptée à prendre en compte la spécificité des nanomédicaments. En ce qui concerne les cosmétiques, les tests habituels sont certainement à faire évoluer, avant la mise sur le marché. Les académies britanniques, poursuivant les travaux de leur remarquable rapport sur les potentiels et risques de nanotechnologies, appelent de leurs voeux une publication transparente des tests effectués par et pour les industriels. C'est certainement une excellente recommandation (on pourrait aussi le réclamer pour d'autres produits....). D'autres possibilités d'exposition à des nanoparticules existent lors de l'élaboration et de la dégradation. Lors de l'élaboration, avant la mise en oeuvre dans des objets macroscopiques, il faut savoir que l'on sait manipuler des substances autrement plus dangereuses dans l'industrie. Le problème sera là de mettre en oeuvre des nouvelles réglementations adaptées tenant compte de la dangerosité et du risque d'exposition, avec aussi des moyens de mesure et de contrôle. Pour ce qui est de la dégradation, on entre ici dans un problème important, urgent, pour tous les secteurs industriels existant. Nous avons de fortes lacunes dans l'analyse du cycle de vie des matériaux. Les critiques radicaux nous affirment que les nanomatériaux ne se dégraderont pas dans l'environnement. Rien ne permet de l'affirmer, ni le contraire d'ailleurs (comme pour beaucoup de produits fabriques de manière massive aujourd'hui). Ce que la nature nous montre, par contre, c'est que la dégradation de nombreux matériaux minéraux ou biologiques n'aboutit pas à des nanostructures se promenant librement. Il y a dans ce domaine de la dégradation des matériaux (nanos ou non) un grand domaine scientifique à maîtriser. 3. Les nanotechnologies permettront d'entrer dans des domaines ou il ne faut pas aller ( la maîtrise du vivant et le rêve/cauchemar de l'immortalité, le contrôle de l'individu par des nanorobots qu'on lui injecte à son insu), ou peuvent permettre in-fine la destruction de la planète par l'émergence d'une intelligence collective de nanoobjets auto reproducteurs qui échapperaient au contrôle de leurs créateurs dans une furie destructrice. On est la en pleine science fiction, avec zéro science et 100% de fiction. Ces phantasmes viennent de non scientifiques (romanciers, princes héritiers, ...) ou de scientifiques non-spécialistes (extrêmement souvent des informaticiens et roboticiens)ne connaissant pas les bases de la biologie, de la neurologie, de la chimie, de la physique, de la théorie de l'information, qui permettent de montrer simplement l'impossibilité de telles réalisations. Les nanotechnologies permettront plus sérieusement d'accéder à des connaissances qui poseront des problèmes accrus en matière de protection des libertés individuelles, en facilitant très largement des techniques aujourd'hui encore limitées: empreintes génétiques des individus, fichage informatique, ... Ces dangers existent déjà aujourd'hui, et il faudra d'une part veiller a la bonne application des protections individuelles prévues, d'autre part à la définition de nouvelles protections lorsque des risques nouveaux apparaîtront (à ce sujet le comite national d'éthique montre que l'on ne peut émettre de recommandations que sur des questions bien identifiées, et pas sur des sujets généraux). Il est certainement utile d'en débattre. Résumé de Claire Weill Le risque de ne pas savoir de quoi on parle Il y a une quinzaine d'années, l'apparition de la microscopie à champ proche a permis de « voir » et manipuler des atomes individuels. Depuis, l'industrie de la microélectronique a poursuivi sa démarche de miniaturisation conduisant à la fabrication de matériaux structurés à des échelles inférieures au millième de millimètre (micron). Ces approches respectivement ascendantes et descendantes pour l'étude de la matière ont légitimement ouvert de nouvelles voies pour la recherche scientifique à l'échelle du nanomètre, le millionième de millimètre. Parallèlement des développements industriels ont mis à profit ces deux approches. Dès lors, plusieurs facteurs concourent à la très grande instabilité des discours sur les « nanotechnologies » et les « nanosciences » aujourd'hui dans les media, voire même des informations dans des publications dans des revues spécialisées, y compris scientifiques : la science dont il s'agit est récente et une grande partie des développements industriels sont encore balbutiants et pour une grande part confidentiels. Du fait des promesses considérables formulées sur les potentialités des nanotechnologies dans les domaines de la santé, de l'énergie, de l'environnement, du traitement de l'information
, des moyens financiers très importants et en forte croissance ont été investis dans la recherche fondamentale et appliquée dans tous les pays industrialisés depuis 2000. Ces promesses sont à la mesure des impasses dans lesquelles se trouvent nos sociétés, dont l'impasse écologique (épuisement des ressources fossiles et ponction excessive des ressources renouvelables, changement climatique
). Ces promesses démesurées se sont nourries d'abus de langages, de glissements sémantiques, d'assertions peu, voire pas du tout étayées. Ainsi, pour les besoins de la cause, des pans entiers de certains champs scientifiques ont été rebaptisés « nanos ». Les sciences physiques, chimiques biologiques et de l'information investissent désormais l'échelle du nanomètre. Ceci ne signifie pas pour autant l'automaticité de synergies entre les développements technologiques issus de leurs applications éventuelles. Or, un tel argument a été largement utilisé, en regroupant les synergies annoncées sous le vocable inapproprié et trompeur de « convergence ». Celui-ci a néanmoins le mérite d'évoquer la notion de projets, ceux des différents lobbies qui ont construit puis promu le développement des nanotechnologies. Notons en outre qu'il est absurde de penser qu'un champ scientifique se définirait par une échelle de taille, or on n'hésite pas à parler de « nanoscience ». Enfin, le nanomètre n'est pas, et de loin, la plus petite échelle de la matière investie historiquement par les scientifiques, qu'il s'agisse des physiciens des particules ou des chimistes moléculaires. Le fantasme de manipuler des atomes tels les éléments d'un lego a été véhiculé par plusieurs ouvrages de science fiction aux Etats-Unis à caractère prophétique, voire apocalyptique (E. Drexler, « Engines of creation », Engins de création, 1986 ; M. Crichton, « Prey », La proie, 2002). Ceux-ci ont donné l'illusion au lecteur qu'il pouvait comprendre, voire palper par la pensée ce qui se jouait à l'échelle atomique. Ce fantasme fait fi toutefois des lois de la physique quantique, qui compliquent considérablement la donne. Il introduit également une confusion entre l'approche scientifique et celle de l'ingénieur. Il apparaît donc urgent de déconstruire un certain nombre de discours et de s'attacher à davantage de rigueur dès lors que l'on évoque la science et les développements technologiques qui se déroulent à l'échelle du nanomètre, et ce dans l'intérêt de tous : politiques, citoyens, scientifiques et industriels. Les risques sanitaires, environnementaux et éthiques des nanomatériaux Les nanomatériaux présentent pour les autorités publiques des difficultés spécifiques. Déjà commercialisés dans des produits, les nano - objets sont susceptibles de diffuser dans l'environnement de multiples manières et sous des formes variées (nanoparticules libérées par exemple lors de l'usure de matériaux renforcés comme les pneus verts) et de pénétrer dans le corps humain par les voies respiratoires ou par la peau (crèmes solaires). Or, les modes de production des nanoparticules en laboratoire tout comme en milieu industriel sont loin d'être stabilisés. En outre, on ne dispose pas aujourd'hui de méthodes satisfaisantes permettant d'avoir accès à leurs caractéristiques structurales, réactives, et par voie de conséquences à leurs propriétés toxicologiques et écotoxicologiques. Par suite, nous sommes encore très loin d'une harmonisation des normes à l'échelle internationale, pourtant nécessaire dans le contexte de la mondialisation du commerce. Le cadre réglementaire européen couvre en théorie les nanoparticules, isolées ou insérées dans des produits, sans toutefois les prendre précisément en compte. En particulier, le règlement sur les substances chimiques en passe d'être adopté en Europe, REACH, pourrait encadrer les risques liés aux nanoparticules en introduisant des critères de dangerosité tels que la forte réactivité potentielle due à leur très grand rapport surface sur volume et la diffusion potentielle dans le corps humain. Cependant, les outils juridiques resteront inefficaces aussi longtemps que des techniques de caractérisation des nanoparticules sur l'ensemble de leur cycle de vie encore une fois, de quoi parle-t-on ? ne seront pas accessibles aux régulateurs. L'étude, et par conséquent l'optimisation ab initio, du cycle de vie de certaines substances chimiques ou nanoparticules se heurte également à des problèmes méthodologiques majeurs. A cet égard, la production et la diffusion non contrôlée de nanoparticules pourrait être source de dommages pour lesquels l'imputation de la responsabilité est difficile, faute de tracabilité possible. Le développement industriel contrôlé et responsable des nanoparticules ne se fera donc pas sans franchir au préalable certaines étapes. Ceci exigera des efforts aussi bien des autorités publiques que des acteurs économiques, en particulier pour assurer l'existence et le maintien de ressources suffisantes en experts toxicologues et écotoxicologues dans leurs sphères respectives. Les questions éthiques associées à certains développements potentiels issus de nanotechnologies sont similaires à celles que posent des technologies existantes - en termes de protection de données privées notamment, mais aussi de brevetabilité du vivant, si l'on considère que les nanotechnologies recouvrent une partie des biotechnologies. Certes, les risques pourront être amplifiés par l'augmentation des capacités de stockage et de traitement de l'information qu'apporte la miniaturisation de la microélectronique, qui est d'ailleurs loin d'approcher l'échelle nanométrique. Cependant, l'arbre cachant souvent la forêt, certains usages de dispositifs non nanométriques mais rebaptisés « nano », comme l'utilisation de puces ADN, pourraient fragiliser les systèmes de santé des pays industrialisés, et accentuer encore s'il en était besoin les inégalités avec les pays en développement. Ainsi, l'exploitation de tests génétiques à fins de thérapies préventives personnalisées pourrait provoquer, si elle s'avérait fondée scientifiquement, l'apparition de traitements extrêmement onéreux inaccessibles au Sud et conduisant au Nord, soit à une augmentation considérable des coûts de santé publique, soit à une médecine à deux vitesses. Les nanotechnologies exemplifient une difficulté majeure pour nos sociétés technologiques : celle des rythmes différents Le développement de technologies conduisant à la mise sur le marché de nouveaux produits et systèmes s'effectue à un rythme si rapide qu'il ne permet pas aux Etats d'encadrer à temps les risques associés, lorsque cela est possible. En outre, les autorités publiques ne peuvent assumer seules la charge de développer les moyens techniques à cet effet. Par ailleurs, le paysage des risques avérés et potentiels qui résultent des activités économiques devient inextricable à un tel point que le gestionnaire de risques, en situation d'arbitrage impossible, se trouve confronté à des dilemmes sans fin. Le niveau d'indécidabilité augmentant, les gouvernements ont de plus en plus recours à des consultations de citoyens, afin d'estimer l'appréhension par la société de risques liés à des technologies émergentes. Ces nouveaux instruments de nos démocraties techniques, aussi intéressants et séduisants soient-ils soulèvent toutefois des questions difficiles. Ils ne pourront en particulier être utiles pour la progression des débats sur les questions aussi larges que disparates regroupées aujourd'hui sous le vocable de nanotechnologies qu'en sériant les problèmes. D'un autre côté, les bénéfices de technologies émergentes conduisant à des innovations radicales ne seront perceptibles bien souvent qu'à moyen ou long terme. Pour ce qui concerne les nanotechnologies, des pistes très intéressantes se dessinent dans le domaine médical, celui des économies d'énergie (lampes basse consommation, piles à combustibles, matériaux plus légers et plus résistants), du traitement des eaux et de la remédiation des sols. Il importe toutefois de garder à l'esprit que leur exploitation ne pourra survenir que dans les prochaines décennies, durant lesquelles les contraintes qu'exerce l'homme sur la planète s'intensifieront. A cet égard, un des risques politiques majeurs associé à l'engouement pour les nanotechnologies serait d'entretenir l'illusion que des solutions purement technologiques pourraient permettre de diminuer ces contraintes de manière significative à un horizon temporel pertinent. Mot(s) clés libre(s) : biopuce, éthique, innovation technologique, miniaturisation, nanomatériaux, nanosciences, nanotechnologies, protection de l'environnement, risque sanitaire, science des matériaux
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Wireless In the Woods: Monitoring the Snow Melt Process in the Sierra Nevada
/ INRIA (Institut national de recherche en informatique et automatique)
/ 03-09-2015
/ Canal-u.fr
WATTEYNE Thomas
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Historically, the study of mountain hydrology and the water cycle has
been largely observational, with meteorological forcing and
hydrological variables extrapolated from a few infrequent manual
measurements. Recent developments in IoT technology are revolutionizing
the field of mountain hydrology. Low-power wireless networks can now
generate denser data in real-time and for a fraction of the cost of
labor-intensive manual measurement campaigns.
The American River Hydrological Observatory (ARHO) project has
deployed thirteen low-power wireless IoT networks throughout the
American River Basin to monitor the melting process of California's
snowpack. The networks feature a total of 945 environmental sensors,
each reporting a reading every 15 min. The data reported is available
online to the scientific community minutes after it was generated.
This presentation will give you an in-depth overview of the ARHO
project. We will detail the different requirements and technical
options, describe the technology deployed today, and discuss the
challenges associated with large-scale environmental monitoring in
extreme conditions.
This work is done as part of the REALMS associate team between the
Inria EVA team, Prof. Glaser's team at UC Berkeley and Prof. Kerkez'
team at the University of Michigan. Mot(s) clés libre(s) : montagne, hydrologie, internet des objets, surveillance de l'environnement, réseau de capteurs sans fil
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