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Entretien sur la pratique d'un art martial indonésien : le Pencak-Silat
/ Zola-Ludivine LUVUALO, Ony Cassandre RANDRIANAINA, Julie BLANQUEFORT, Valérie LEGRAND
/ 21-02-2015
/ Canal-u.fr
YUSNANDA Syawal, PERIMA Angga, ROPERS Franck, SUHANA Didin AS, RAMAMONJY Hoby
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Ce projet consiste en une enquête ethnographique sur un art martial indonésien. Il a été réalisé dans le cadre du cours d'Archives, Patrimoine immatériel et Médiation Culturelle au sein de la filière de Communication et Formation Interculturelles à l'INALCO.La majorité des scènes filmées ont été tournées à l'Ambassade d'Indonésie à Paris. Ce reportage s'ouvre sur l'échauffement du cours de l'association de l'Ambassade d'Indonésie à Paris : "Paris Pencak Silat KBRI". Il est suivi d'un entretien avec Franck Ropers, un expert du Pencak-Silat, ainsi que des démonstrations de cet art.Pour plus d'accessibilité, ce projet est sous-titré en anglais. L'association "Paris Pencak Silat KBRI" est rattachée à l'école "Merpati Putih". Pour plus d'informations, rendez-vous sur les pages YouTube "Merpati Putih Kopassus" ; "Perguruan Silat Merpati Putih". Mot(s) clés libre(s) : Indonésie, pencak-silat, art martial, AFR, Merpati putih, Ambassade indonésie
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L’abattage du cochon en Voïvodine, décembre 1998
/ 13-12-1998
/ Canal-u.fr
VIVOD Maria
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L’abattage du cochon en Voïvodine, Serbie (ex-Yougoslavie)
La viande du cochon est d’une importance centrale dans la nutrition de la Voïvodine, une région au nord de la Serbie. La viande du cochon est un symbole de démarquage (’tu es ce que tu manges’) entre les groupes ethniques originaires de la région (aujourd’hui minoritaires) et les nouveaux groupes, introduits par une migration volontaire ou forcée après la Deuxième Guerre Mondiale, et une migration qui a eu lieu durant les année 90 d’une population groups fuyant la guerre civile en ex Yougoslavie, venant des différents territoires (Bosnie, Lika, Kordun, Herzégovine, Croatie, Kosovo). Le documentaire a été tourné en hiver 1998 - l’hiver est traditionnellement la saison de l’abattage… Cette dernière fête de l’aliment était utilisée durant les années des guerres et de la dictature comme un moyen de s’approvisionner de la viande pour toute l’année, mais aussi une manière qui avait lieu à huis clos, de souligner l’appartenance ethnique et régionale. L’abattage du cochon est devenu un symbole de la région, le dernier bastion, dans laquelle la politique nationaliste du régime de Milosevic et les changements sociaux survenus durant les guerres civiles ne se sont pas interférés. Les images ont été tournées un peu partout en Voïvodine, dans le village de Budisava, chez une famille de la minorité hongroise, chez une famille serbe dans le village d’Od-aci, et chez une famille du village de Prigrevica, d’origine d’Herzégovine, arrivant à Voïvodine après la Deuxième Guerre Mondiale. La façon de tuer et de consommer le cochon, d’élaborer minutieusement ses produits et d’en faire un art, signifie dans les milieux villageois une fête, une occasion de rassembler la famille venant parfois de loin. Dans les villes, l’abattage du cochon, et les festivals, les compétitions – qui ont lieu dans les villages de Budisava, Voganj, Turija, un peu partout autour de la capitale de la région, Novi Sad – qui sont dédiées à cet art d’élaboration d’un aliment et à la culture populaire de la région portent une signification du retour « aux racines ». La consommation de la viande du porc est liée étroitement avec le sentiment de l’appartenance régionale et ethnique, même avec une notion de combat pour la sauvegarde de l’identité, d’une supériorité provenant du savoir-faire.
Caméra :Pierre SimlerDavid BeztzingerMontage :Zoltàn Szekeres-SzikiMusique : Màtyàs MàrtonPhotos :Pedrag UzelacRemerciements :SCAVUn film de Maria VivodDécembre 1998 Mot(s) clés libre(s) : alimentation, découpe, mise à mort, abattage, cochon, Voïvodine, repas, mort animal, film ethnographique, sang, Serbie, vidéo, cuisine, préparation culinaire
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Biljana la femme-guérisseuse, Budisava, Serbie
/ 19-02-2000
/ Canal-u.fr
VIVOD Maria
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Biljana la femme-guérisseuse, Budisava, Serbieun film de Maria Vivodfilm et montage : Maria Vivodassistance technique : SCAVtraduction francaise Vladimir Fisera et Maria Vivod
musique choeur des moines de Chevetogne, Chants de la liturgie slavonne
son Maria Vivod Ambre Muller & Astrid Marchioli
SCAV, Université Marc Bloch de Strasbourg1ère partie tournage en 2000interview avec commentaire et traduction en français sur les activités de cette guérisseuse
thérapie sur une vieille femme - feu - oreillethérapie plomb
thérapie jeunes femmes par la mère de Biljana - courge calebasse massage graisse Le film a été enregistré en hiver 2000, en Serbie Monténégro actuelle, c’est à dire, ce qui reste de l’ancienne fédération yougoslave. Plus précisément, il s’agit de la province au nord de ce pays, dans la région de la Voïvodine, à 150 km au sud de la frontière hongroise.
Le village où j’ai filmé s’appelle Budisava, à 15km de la capitale de la Voïvodine, Novi Sad. Le tournage s’est fait en février, soit presque un an après le commencement des bombardements de l’OTAN. Uniquement sur la ville de Novi Sad une quantité extraordinaire de 60 000 tonnes du matériel explosif sont tombés. C’est juste pour dessiner un croquis rapide de l’état d’esprit des gens qui étaient filmés pendant ces deux semaines…
Le sujet de mon film est Biljana, une femme serbe qui a quitté son poste de secrétaire de l’école primaire de son village pour se consacrer, comme elle le dit, à son métier de « guérisseuse populaire ». Elle devient très connue dans la région : les gens en cherchant une aide à leurs problèmes et à leurs maladies viennent la voir de loin.
Biljana n’est pas l’unique guérisseuse : depuis le début des années 90, quand les guerres civiles ont éclatées l’une après l’autre, les guérisseurs, les herboristes, les rebouteux et les voyants ont ressurgi après 40 ans de joug communiste qui interdisait et réprimait toute pratique de médecine dite « alternative ». La publicité par la télévision ou la radio est un moyen que ces guérisseurs utilisent pour se faire connaître. Dans la société serbe contemporaine il est devenu acceptable, voir « normal » de s’adresser aux médecins populaires, plus souvent appelés « traditionnels ».
Biljana est rebouteuse et pratique des massages. Elle prêche également le retour à la foi orthodoxe serbe. Mais sa réputation vient surtout d’un procédé qu’on appelle en langue serbe « salivanje strave », « olomöntés » en hongrois, soit dans une traduction libre (littérale ?) « faire fondre la peur ».
Dans les Balkans, et une partie de l’Europe Centrale, la fonte du plomb, presque toujours pratiquée par des femmes, est célèbre.
Elle permet notamment de guérir certains désordres psychiques et particulièrement la « maladie de la peur » : le « fras » en serbe ou « fràsz » en hongrois, une entité nosographique populaire qui se manifeste – le plus souvent chez les enfants en bas âge, mais aussi chez les adultes –, par un état d’anxiété aiguë et de nervosité, accompagné de cauchemars .
Mais les femmes qui fondent le plomb utilisent aussi cette technique pour établir un diagnostic et prédire l’état de santé des personnes venues consulter.
Biljana par exemple fait fondre le plomb pour presque chaque patient dans un but diagnostique. La forme du plomb fondu lui permet ainsi de voir ce dont souffre le consultant, ses maladies chroniques ou encore celles du passé. Par exemple, des petites cavités régulières évoquent des kystes ovariens chez les femmes, une forme du cœur – des maladies cardiovasculaires- etc.
Mais en répétant ce procédé (trois) plusieurs fois, elle peut non seulement traiter la maladie diagnostiquée mais aussi prévoir l’état de santé futur de la personne . Le succès du traitement est attesté lorsqu’elle obtient l’éclatement du plomb brûlant plongé dans l’eau, qui s’exprime par un bruit caractéristique et par la forme explosée qu’acquiert le métal fondu lors de sa solidification brutale.
Mais c’est principalement de la fonction divinatoire de cette méthode qu’il sera question dans le film présenté aujourd’hui, bien que cette dimension ne soit pas essentielle dans la pratique courante de Biljana. Elle affirme en effet qu’elle évite de dire aux patients ce qu’elle voit dans le plomb concernant l’avenir. Néanmoins, quelquefois, elle fait des exceptions et la forme du plomb permet alors de dévoiler des évènements futurs, les points faibles de l’individu, le développement probable de maladies, le délai dans lequel ces manifestations sont susceptibles de survenir. Mais pour parfaire ses prévisions, Biljana cherche à connaître le comportement religieux du consultant, en particulier le respect des principes et des règles prescrits et valorisés par l’église orthodoxe : le jeûne, les dimanches ou encore la façon dont la personne célèbre sa « slava », la fête du saint protecteur.
L’énoncé divinatoire est alors toujours acompagnée de recommandations relatives à la foi et la pratique religieuse : un zèle de la foi à laquelle il appartient (uniquement pour les personnes chrétiennes !), le respect des tabous (ne pas laver ses cheveux et son linge les dimanches, fréquenter l’église, se confesser régulièrement). Sous réserve que ces prescriptions soient respectées, la probabilité de survenue des maladies prédites devient minime.
Biljana peut également pratiquer la technique du plomb fondu en l’absence de la personne concernée. Elle utilise dans ce cas , comme nous allons le voir dans le film, un substitut nommé « zamena » - « échange » dans la langue serbe : un morceau de vêtement ou la photo de la personne absente. (M.V.)2ème partie tournage en 2005Consultation d’une femme par une femme guérisseuse dans son cabinet de consultation. Thérapie par incantation - Conjuration.
L’attention est portée à l’acte de l’incantation que Biljana appelle ‘prière’
Le plomb fondu est à la fois un objet divinatoire et thérapeutique Mot(s) clés libre(s) : feu, incantation, graisse, pain, fille, thérapie, mère, interaction enfant, ventouse, bocal, bougie, mal, Vostrog, icône religieuse, Budisava, Voïvodine, saint, sel, christianisme, peur, maladie, guerre, religion, femme, vidéo, massage, Serbie, orthodoxie, film ethnographique, divination, guérisseur, guérissage, Balkans, Europe
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La calligraphie chinoise
/ Coralie AREQUIOM, Marina BALLET, Lois WANG-FONG
/ 07-04-2015
/ Canal-u.fr
VASSEUR-DELIS Sophie, DONG Jucai, LU Nicholas, Association "Passeport pour la Chine"
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La
calligraphie est un art millénaire de la culture traditionnelle chinoise.
En chinois 书法 « shufa », elle se traduit littéralement
par « l’art du tracé ».
Dans cette vidéo, nous partons à la découverte de la calligraphie chinoise,
avec la participation de trois intervenants vivant à Paris, qui nous
relatent leur expérience et leur rapport vis-à-vis de cette pratique fascinante
et intemporelle. Mot(s) clés libre(s) : Chine, culture traditionnelle, encre, calligraphie chinoise, art, pinceau
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Chronique des Pygmées Bagyeli 2008 : Profession : chasseur
/ 12-05-2008
/ Canal-u.fr
THOMOPOULOS Nikos
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Chronique des Pygmées Bagyeli 2008 : Profession : Chasseurversion française sous-titrée en anglais
Scénario
La forêt d’Afrique Centrale. Un lieu hors du temps.
Un berceau de mythes sur la Terre et l’espèce humaine.
Un de ces mythes relate l’histoire du petit chasseur pygmée qui vit en pur état sauvage au milieu de la forêt.
Dans l’imaginaire collectif, le Pygmée est l’homme primitif par excellence, resté dans un passé lointain de l’humanité. En 2008, plus que jamais, cela est-il valable ?
Quel est le conte que la forêt raconte aujourd’hui sur ce peuple des fables? Au Cameroun, dans la forêt atlantique du sud-ouest, habitent les Bagyeli, une ethnie Pygmée de 5 000 individus dispersés en petits groupes. Il paraît que les Bagyeli ont gagné leur habitat actuel vers la fin du 18e siècle. Selon la légende, ils suivaient, en tant qu’éclaireurs, les déplacements des Kwassio, un groupe ethnique appartenant à la famille linguistique des Bantous. Contrairement aux Bantous, ils menaient une vie nomade dans la brousse, basée sur la chasse et la cueillette.
La forêt leur fournissait la base pour leur subsistance : de l’eau, du gibier, des plantes sauvages, des écorces pour fabriquer des médicaments. Afin de compléter leurs besoins en aliments agricoles et en outils de fer, ils faisaient du troc avec leurs voisins Bantous.
En raison de leur taille et de leur mode de vie plus sauvage, les villageois Bantous considéraient toujours les Pygmées comme des sous-hommes, dépendants de leur civilisation supérieure.
Depuis environ un demi-siècle, des changements profonds bouleversent le mode de vie des Bagyeli. L’accroissement des populations villageoises dans la région, au début du 20e siècle, a suscité une déforestation continue et une réduction du gibier disponible.
Les Bagyeli ont été amenés à chercher d’autres moyens de subsistance. Ayant appris comment pratiquer l’agriculture en travaillant dans les plantations des Bantous, ils ont commencé à cultiver leurs propres champs.
L’adoption de l’agriculture a exigé la sédentarisation. De nouveaux enjeux se présentent désormais pour les Bagyeli. Ils doivent trouver un équilibre entre leur culture traditionnelle et la modernité… Nous sommes au village de Mashuer-Mashuer. Perché sur la montagne de Ngovayang, à 2 heures de marche de la piste, c’est l’un des villages les plus éloignés des Bagyeli. Les petites rivières qui coulent à proximité lui prêtent son nom qui veut dire « beaucoup de cascades ». Au milieu d’une clairière dans la forêt, une douzaine d’habitations hébergent trois familles étendues. La population, de 50 personnes environ, n’est jamais constante.
Les va-et-vient entre les villages de Bagyeli sont fréquents.
On ne devrait pas être étonné : les Bagyeli ont la mobilité dans leur sang…
Une partie du village est occupée par la famille de Guini-Marcel, le guérisseur traditionnel. Guini-Marcel a 50 ans. Il est un des plus anciens du village, l’espérance de vie des Bagyeli étant 40 ans. Il habite avec sa femme, Buona-Marie, et leurs deux filles, Angwade-Merci et Eugénie. Dans la case d’à côté, vivent ses deux neveux, Ndiko et Mabali-Bienvenüe. Mabali, l’aîné, est un grand chasseur, un vrai enfant de la forêt. Sa femme, Dolose, et son fils, Mvia-Timothé. Tôt le matin, dans la cuisine, les femmes allument le foyer. On le maintient allumé toute la journée, afin de satisfaire les différents besoins de la famille. Au-dessus du feu il y a un banc sur lequel on fait fumer les aliments à conserver: la viande, les noix de palmier… Dans ce milieu humide, la chaleur du feu est une arme indispensable.
La fumée fait sécher les filets de chasse, ainsi que le feuillage de la case. Les Pygmées sont parmi les derniers représentants au monde d’une culture de chasse et de cueillette. Cette activité ancestrale constitue traditionnellement le cœur de leur mode de vie. Elle forme l’essence de ce peuple ; son identité culturelle. Les premiers chercheurs qui ont observé la vie des Pygmées avaient relaté de grandes expéditions de chasse qui duraient des semaines, voire des mois. Le campement entier se déplaçait afin de gagner de nouveaux territoires plus riches en gibier. La chasse était une activité collective dans laquelle tout le groupe participait. La chasse au filet pouvait apporter de grands animaux, comme des éléphants ou des gorilles, alors en abondance dans la région. L’adoption de l’agriculture a largement modifié la base de leur économie. La sédentarisation progressive a vu le temps d’absence du campement diminuer. La chasse est devenue individuelle. Désormais, on se contente à de courtes expéditions, d’un à deux jours, autour du campement. Le gibier, plus rare qu’avant, consiste en animaux de petite ou moyenne taille tels que des antilopes, des rats sauvages, des oiseaux ou des singes. On utilise encore des armes traditionnelles comme la sagaie ou l’arbalète. Le chien est un compagnon précieux pour la chasse. Il va chercher le gibier tué, attraper des rats dans leur trou, aider à abattre un animal chassé. Parfois, les Bantous prêtent des fusils aux Bagyeli afin qu’ils chassent pour eux. Vu la dépendance des Bagyeli envers leurs voisins de grande taille, les termes de cet accord ne sont pas équitables. Ayant passé plusieurs jours et nuits dans la forêt pour chasser, les Bagyeli sont obligés d’apporter tous les gibiers attrapés aux Bantous, en échange d’un peu de tabac, de cannabis ou de vin de palme. La méthode de chasse la plus courante aujourd’hui est la pose de pièges. Chaque chasseur installe dans la forêt ses propres pièges. Ils sont éparpillés dans une étendue de plusieurs kilomètres, perdus dans la végétation dense.
Il faut vérifier les pièges tous les deux à trois jours, afin d’éviter qu’un animal attrapé commence à pourrir. Mabali-Bienvenüe visite ses pièges aujourd’hui pour voir s’il a attrapé quelque chose. La machette et l’arme toujours sur l’épaule, afin d’ouvrir le passage et tuer des gibiers éventuels, il fonce dans la forêt… Cohabitant depuis toujours avec les animaux dans la même forêt, les Bagyeli ont appris à observer et à distinguer leurs particularités et leurs habitudes. Ils savent où chaque animal fait son nid, quand et comment il chasse ou il se repose, ils reconnaissent sa voix et peuvent l’imiter pour l’attirer. La recherche de nourriture dans la forêt est toujours un mystère pour les Bagyeli. Ils ont appris à vivre avec l’imprévu constant en faisant confiance à la providence de la nature. Ils prennent ce que chaque jour a à les offrir. Aujourd’hui, Nzambe, le Grand Esprit de la forêt, envoie à Mabali une petite tortue… Sur le chemin du retour, on croise la femme de Mabali au bord d’un ruisseau. Elle va chercher des crabes et de petits poissons dans l’eau de la rivière. Les enfants sont là pour s’amuser et apprendre. Comme dans plusieurs sociétés traditionnelles, la force physique détermine le rôle économique de chaque sexe. Tandis que les hommes pratiquent la chasse, les femmes Bagyeli s’occupent de la cueillette dans la forêt : des tubercules sauvages, des fruits, des champignons, des escargots, des chenilles, des crabes… tout entre dans le panier. De mère en fille, les femmes Bagyeli connaissent le rythme éternel de la nature, comment la vie naît, meurt et se régénère. Leur cœur bat selon une horloge intérieure, quasi-instinctive, qui suit les vibrations de la forêt. Elles savent en quelle saison pousse chaque plante. Elles peuvent reconnaître les champignons non vénéneux parmi des dizaines. Quand les pluies arrivent, elles savent que c’est le moment pour aller chercher les chenilles qui tombent des grands arbres pour former leur chrysalide dans le sol. Elles ont les clés de toutes les maisons des petits crabes qui se cachent dans la boue… La vie des Bagyeli change, et ce réservoir de connaissances, cet héritage culturel de toute l’humanité est menacé… Jusqu’à quand les enfants Bagyeli vont accompagner leurs mères dans ce mystique voyage d’apprentissage au cœur de la forêt ?
De retour au village, le soir s’approche et les femmes sont en train de préparer le dîner. La cuisine des Bagyeli est rudimentaire. Des bananes plantains et des tubercules bouillis, comme l’igname, le macabo ou le manioc, forment la base du repas. On l’accompagne avec un plat de viande ou de poissons, selon le rendement du jour. Une sauce faite de feuilles de plantes ou de fruits sert de salade…
Les hommes finissent la journée en fumant du cannabis…
La nuit tombe. Faute d’électricité, la vie dans le village est obligée de s’éteindre. La dernière lumière d’une lampe de pétrole, et puis…la forêt, sombre et mystérieuse, recouvre ce petit monde… Le matin, on prend un bon repas avant de partir pour le travail. Ça donne la force pour toute la journée jusqu’au dîner du soir. Aujourd’hui, on trouve, dans le menu, du chat sauvage, des fruits de l’arbre à pain et du ndolé, une sauce faite d’herbes. C’est le jour de l’agriculture. La famille de Mabali se prépare pour aller à son champ. Chacun aiguise ses propres outils, Mabali, sa machette et sa hache pour le défrichement ; sa femme, la pelle pour semer. Un arrêt pour s’approvisionner en eau dans la rivière. Mabali appelle son frère pour venir l’aider à abattre des arbres. L’agriculture chez les Bagielli se fait sur des parcelles de terre éclaircies dans la forêt. On travaille un champ pendant deux-trois ans et puis on le laisse en jachère. On cultive des bananes plantains, du macabo, de l’igname, du manioc, de l’arachide. La grande saison sèche, de décembre à mars, c’est la période du défrichement et des semailles. Puis, les pluies font pousser les boutures et lors de la prochaine saison sèche on revient pour faire la récolte de l’année. Le travail est réparti entre l’homme et la femme. Les hommes défrichent le champ et abattent les arbres, tandis que les femmes sèment la terre. Dans quelques décennies, l’agriculture est devenue une composante importante de l’économie des Bagyeli.
Désormais, les récoltes de leurs propres cultures leur permettent de compléter les besoins en produits agricoles pour lesquels ils recouraient aux Bantous dans le passé. Cette autonomie économique s’impose comme la voie principale pour acquérir plus d’indépendance vis-à-vis de leurs voisins.
Elle demande, au retour, des changements profonds de la part des Bagyeli. L’adaptation à la sédentarité et à la planification à long terme se heurte à leur entier système de pensée. Le mauvais entretien des champs et les défrichements non réguliers témoignent des difficultés de la reconversion à la vie agricole. Les Bagyeli doivent renforcer leurs capacités dans cette activité, faire preuve de leur détermination et lutter pour leurs droits, afin d’établir leur statut de cultivateur et assurer leurs terres. Selon le régime foncier au Cameroun, toutes les terres appartiennent à l’Etat. Celui qui met en valeur une terre, en cultivant ou en construisant une habitation, peut établir un titre foncier et ainsi devenir propriétaire. Les titres fonciers sont attribués au premier lieu par le conseil de chaque village Bantou.
Or, les Bagyeli sont confrontés à la réticence des Bantous de reconnaître des droits aux Pygmées et de leur céder les terres qui leur correspondent.
Après une dure journée de travail, les rythmes s’apaisent dans le village.
Le temps passe inaperçu, s’efface presque.
C’est l’heure de la détente, de l’amusement, des petits moments où toute la famille se rassemble. Guini-Marcel déniche quelques pages abîmés d’un vieux magazine français, tombé à ses mains Dieu sait comment.
Des extraits d’une réalité lointaine, étrange, imperceptible. Qui est-ce cette femme blanche souriante ? Et cet homme qui danse, deux bâtons dans les mains, sur une grande étendue de blanc ? Les sirènes de la mondialisation ont su atteindre ce petit bout du monde. Que vont-ils faire les Bagyeli en face d’elles, boucher leurs oreilles et s’attacher à leur mat, ou se laisser séduire par les chants magnétisants de la modernité ?
Aujourd’hui, Mvia-Timothée est malade. Exposé à toute sorte de parasite qui vient des insectes ou de l’eau non-potable, un enfant qui habite dans ce milieu forestier est très vulnérable. Sa mère lui prépare un remède pour les vers intestinaux, en faisant bouillir des écorces d’arbre.
Peuple de la forêt, les Bagyeli ont instinctivement appréhendé la base de la médecine, le pouvoir guérisseur de la nature.
Leur renommée pharmacopée traditionnelle est basée sur des produits extraits de la forêt. Ils utilisent des écorces, des feuilles et des racines, dont ils connaissent les vertus thérapeutiques.
Chaque arbre, chaque plante a ses propres qualités, qui peuvent guérir différentes maladies, ou au moins les soulager. L’art du guérisseur repose dans les mains d’une seule personne dans le village, qui lui-même l’a hérité de son père ou de sa mère. La réputation des Bagyeli comme de grands thérapeutes leur vaut des visites par des Bantous qui viennent se faire traiter ou juste réclamer…un peu de magie pour résoudre leurs problèmes. La pharmacopée traditionnelle des Bagyeli a depuis la nuit des temps assuré leur survie dans cet environnement hostile.
Mais est-ce que ce précieux savoir ancestral suffit pour les protéger de toutes les maladies qui les frappent ? L’adoption de nouveaux comportements sanitaires se présente comme une des retombées les plus positives de la modernisation.
Les Bagyeli commencent à comprendre la nécessité d’aller à l’hôpital pour se faire traiter ou pour accoucher et apprennent à se protéger contre certaines maladies comme le paludisme ou le SIDA. Plus on connaît les Bagyeli, moins on arrive à cerner qui ils sont vraiment.
Quelle est, enfin, l’identité de ce Bagyeli pris dans le tourbillon d’une modernité de plus en plus présente ?
Que voient-ils dans le miroir de leur existence ?
Traditionnellement, l’identité d’un Bagyeli, c’est son ethnie, son village, sa famille, ses propres exploits et ses vertus. C’est tous ces éléments qui lui donnent la reconnaissance auprès de ses frères. Qu’en est-il pour le Bagyeli qui s’est ouvert au monde et à un autre mode de vie ? On dit aujourd’hui aux Bagyeli « Il faut acquérir une carte d’identité pour être reconnu citoyen à part entière. »
Mais, depuis quand un Bagyeli exerce une profession? Ce papier officiel est encore une preuve de leur mutation culturelle ou leur passeport pour une nouvelle meilleure vie ?
Il semble que les Bagyeli sont confrontés à une réalité incontournable.
S’ils ne peuvent pas l’éviter, il faut au moins être préparés pour l’affronter.
La clé pour leur survie dans un nouveau monde, c’est l’éducation.
Avec cette conviction en tête, on se rend à Bipindi, un petit bourg à quelques kilomètres de Mashuer Mashuer.
Là, se trouve le FONDAF, un centre d’hébergement et d’éducation d’enfants Bagyeli.
Savoir est pouvoir. L’éducation donnera aux Bagyeli les armes pour s’émanciper et améliorer les conditions de leur vie.
Elle leur permet de prendre conscience de leur situation et des enjeux qui les concernent. Ainsi, ils pourront faire de meilleurs choix pour leur propre avenir. Une éducation moderne, conforme aux normes de tous les citoyens camerounais, va-t-elle de pair avec un abandon des connaissances traditionnelles ?
Là aussi, un pari se pose pour les Bagyeli : trouver la voie moyenne qui leur permettra d’avancer, tout en maintenant l’essentiel de leur spécificité culturelle. Emportés par le courant de la modernisation, en pleine transformation culturelle, les Bagyeli sont devant le plus grand dilemme de leur existence : To be or not to be Bagyeli ? Mot(s) clés libre(s) : Vie quotidienne, guérissage, Afrique centrale, chasse, gibier, cueillette, rivière, sédentarisation, bagyeli, eau, bantou, relation inter-ethnique, tradition/modernité, thérapie, Mashuer Mashuer, Ngovayang, guérisseur, toilette, film ethnographique, pygmées, plante, feu, pêche, forêt, agriculture, alimentation, mondialisation, mythe, déforestation, animal, vidéo, Cameroun, reconversion, foyer, cascade
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Les Inuits ne trouvent pas ça extrême - Michèle THERRIEN
/ UTLS - la suite
/ 28-06-2007
/ Canal-U - OAI Archive
THéRRIEN Michele
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L'histoire de l'exploration, la géographique classique et une certaine ethnographie ont contribué à transformer l'Arctique en lieu emblématique de « l'extrême ». Il serait plus juste de considérer que les Inuit de l'Alaska, de l'Arctique canadien et du Groenland vivent dans un milieu exigeant, soumis à de constants changements climatiques. Face à l'imprévisibilité, un système de connaissance ouvert et des mécanismes d'ajustement ont permis à ces sociétés originaires de la Sibérie, de se développer, de perdurer, de connaître une démographie ascendante et de s'affirmer aujourd'hui politiquement. Si le qualificatif « extrême » correspond à l'image que les Occidentaux projettent sur les régions de hautes latitudes, il est absent du discours tenu par les Inuit sur ce même grand espace choisi et non subi, malgré les défis posés par l'acquisition de nourriture : « Nous vivons d'animaux qui déguerpissent à notre approche et non de végétaux incapables de fuir ». Mot(s) clés libre(s) : inuits, peuples de l'Arctique
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L'esprit d'Antogo
/ 14-09-2007
/ Canal-u.fr
TAÏEB Jean Marc
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L'esprit d'Antogo,
Images
Adama Guindo
Jean Marc Taïeb
Réalisation
Jean Marc Taïeb
Mali, Pays dogon, village de Bamba. La mare d’Antogo est un lieu sacré où il est interdit de pêcher durant l’année même en cas de disette, sauf un jour annoncé par le Hogon, patriarche du village. Toutefois cette pêche est interdite aux femmes et aux villageois de Yanda, village voisin de Bamba, exceptés les enfants dont les mamans sont originaires de Bamba. Pendant des années, Bamba et Yanda se sont disputés la mare Antogo.
Autour du lac, 1000 villageois attendent debout ou accroupis, une nasse à la main, un sac de l’autre écoutant les prières du hogon, patriarche du village. A son signal, ils se précipitent dans la mélasse boueuse dégageant un immense nuage de poussière.
La fin de la pêche est annoncée par un coup de fusil sur la place publique. Les poissons seront redistribués de façon équitable par le hogon. La fête se poursuit par la parade des chevaux et de la cérémonie des coups de fusil sur la grande place du village. Pendant que les cavaliers rivalisent d’acrobatie, les salves résonnent. On simule la bataille de récupération d’Antogo.
La pêche d’Antogo est une grande fête au pays Dogon, une fête de communion, de paix et de réjouissances. Les festivités continuent le soir avec une veillée qui se poursuit jusqu’au petit matin. Mot(s) clés libre(s) : afrique, sacré, fusil, lac, nasse, Hogon, patriarche, chevaux, Antogo, Bamba, mare, cloche, interdit, pêche, poisson, vidéo, cérémonie, Mali, film ethnographique, Afrique, prière, fête, dogon, acrobatie
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Entre le mil
/ 07-05-2008
/ Canal-u.fr
TAÏEB Jean Marc
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ieb Note d’intention « Entre
le mil » de Jean Marc
TAIEB
Le film
décrit mon avancée à l’intérieur du Pays Dogon, ma recherche de contacts avec
ses villageois et surtout ma quête de connaissance.
Il se
poursuit avec des rencontres cocasses voire singulères, précédées des
salutations rituelles interminables des dogon et où j’essuie parfois quelques
« hostilités » liées à la présence de la caméra ; il se termine
sur le portrait haut en couleurs du maire du village de Sangha. (important village de la falaise)
J’en repars
sans doute plus riche et satisfait.
Située dans
la partie orientale du Mali, la falaise de Bandiagara abrite le peuple Dogon, réputé pour sa
fantastique cosmogonie et l’organisation de sa société basée sur les liens de
l’oral.
Depuis 20
ans, mes promenades au Pays Dogon, m’ont amené à croiser sur le plateau des
centaines d’hommes et de femmes. Ils sont avant tout cultivateurs, ainsi les
grands évènements comme les marchés ponctuent leur vie .
C’est à pieds,
en âne ou en mobylette qu’ils peuvent faire des dizaines de km pour les
récoltes, les travaux des champs, les funérailles ou pour leurs échanges
commerciaux.
Une scène de ce type a déterminé mon désir de
leur consacrer ce film :
Dans
l’immensité de cet univers minéral, parsemé de larges et plats rochers de grès,
au milieu du silence, tout d’un coup, à l’horizon apparait un point sombre et
minuscule, dessinant une forme encore indéfinissable.
Est-ce un
homme, jeune ou vieux ? est-ce une femme ? sont-ils plusieurs ?
Je n’arrive pas à le distinguer à cette
distance.
La
silhouette se rapproche, son visage se révèle et là, je peux entendre sa voix psalmodier
les salutations rituelles Dogon qu’il échange avec mon guide, Ali Dolo.
J’ai choisi
Ali comme passeur, pour approcher enfin ces villageois que par pudeur ou
discrétion je n’ai jamais pu aborder réellement et avec qui je n’ai pu
approfondir de vraie relation.
Ali est le maire de Sangha , un des plus
gros villages de la falaise. Figure
charismatique, charpenté comme un
colosse, il est aussi connu de tous ; c’est un promeneur solitaire, il
médite en marchant et aime s’enquérir des nouvelles des Dogons dont il connaît
les rites, coutumes et codes.
Il a
accepté, par amitié, l’aventure que je lui propose : assouvir ma quête de
savoir et mon goût des rencontres .
Ces gens
qui se croisent à toute heure sur le
plateau, large carrefour de vie, qui sont-ils, d’où viennent-ils et où
vont-ils ?
Mais lors du
tournage, les hypothèses de travail ont soudainement basculé car ces questions,
ici, par tradition, on ne les pose pas.
De surcroit,
quelques uns ont manifesté parfois leur animosité vis à vis de la caméra me
renvoyant subitement à mon statut d’occidental.
Moi, l’intrus,
issu de notre société de biens, qu’est-ce que je venais faire ici dans cette
société de liens ?
Reste un
portrait émouvant de Ali Dolo,maire de Sangha, personnage imposant et chaleureux,
drôle, vif, curieux et ouvert sur le monde mais aussi tellement ancré dans ses
traditions.
Et aussi une
quantité de petites rencontres, toutes en couleurs, dans les chemins abrupts,
sur les baobabs, sous les cases à palabres ou à travers les champs de mil dont
le mois d’octobre est la grosse saison de récolte.
Moments
mystérieux, puissants et parfois cocasses avec ces villageois au parler franc et direct. Mot(s) clés libre(s) : Vie quotidienne, codes sociaux, salutations, falaise de Bandiagara, dogon, rites, video, Mali, agriculture, sociabilité, femmes, cosmogonie
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Des masques pour le président
/ 09-09-2015
/ Canal-u.fr
TAÏEB Jean Marc
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Amadou Toumani Touré dit ATT, président de la République du Mali venait inaugurer les voiries de la ville de Bandiagara. C’était l’occasion pour prés de 200 masques dogon de « sortir » accompagnés de nombreux chasseurs, tous venus des villages de la falaise de Bandiagara. Prétexte à une immense fête populaire. Mot(s) clés libre(s) : masque, voierie, président de la République, cloche, dogon, tambour, ethnomusicologie, bandiagara, Afrique, film ethnographique, inauguration, chant, Mali, cérémonie, vidéo, musique, danse, fête populaire
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Le filet de chasse (Ekata, Ogouée-Ivindo, Gabon, 2008)
/ 12-02-2008
/ Canal-u.fr
SOENGAS Beatriz
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La chasse au filet est une technique de chasse collective pratiquée par les Pygmées, à laquelle participent hommes, femmes et enfants. Les filets peuvent mesurer plusieurs mètres. Ils sont attachés aux arbres formant ainsi un cercle dans lequel se trouvent des rabatteurs. Les céphalophes (Cephalophus sp.) sont les animaux qui sont le plus souvent capturés. Le gibier est ensuite distribué entre les participants suivant les règles de partage du groupe.
Les Pygmées Bakoya du Gabon ne pratiquent quasiment plus la chasse au filet (abwema). Cette technique est tombée en désuétude à partir des années 1960. Quelques familles ont gardé leur filet, mais ne les utilisent que très rarement. Certains les ont vendus à des étrangers de passage. Ce film présente Raphaël Benga, chef du village Akebe à Ekata, dans le nord-est du Gabon, un des derniers hommes du village à savoir fabriquer le filet. Il retrace les différentes étapes de la fabrication du filet de chasse (di.oti) depuis la collecte de la ressource végétale jusqu'au tissage.
Réalisation/ CaméraBeatriz Soengas
Son
Damien CrosMontageBeatriz Soengas Mot(s) clés libre(s) : végétal, céphalophe, abwena, di.oti, collecte, tissage, capture, technique, mort, Akebe, filet, gibier, fabrication, animal, vidéo, Gabon, film ethnographique, Afrique centrale, Bakoya, pygmée, chasse, Ekata
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