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Le roman - Jean Bessière
/ UTLS au lycée
/ 07-01-2010
/ Canal-U - OAI Archive
UTLS au lycée
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Une conférence de l'UTLS au LycéeLe roman par Jean Bessière (Professeur de littérature comparée à la Sorbonne Nouvelle)Lycée FJ Talma (91 Brunoy) Mot(s) clés libre(s) : genre littéraire, littérature, livre
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Colloque "La réception de Thucydide" : Introduction / V. Fromentin, S. Gotteland, P. Payen
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 23-10-2008
/ Canal-U - OAI Archive
Université Toulouse II-Le Mirail
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Présentation du Colloque international "La réception de Thucydide, de l'Antiquité au XIXe siècle (III) "Un acquis pour toujours" ? Thucydide chez les Modernes, XVe-XIXe siècles". Colloque organisé par l'équipe de recherche PLH-ERASME : (Patrimoine, Littérature, Histoire / Equipe de recherche sur la Réception de l'Antiquité : Sources, Mémoire, Enjeux) de l'université Toulouse II-Le Mirail et l'Institut Ausonius de l'université Bordeaux II. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 23-25 octobre 2008. Le colloque qui se tient à Toulouse du 23 au 25 octobre 2008 clôt un programme de recherche international consacré à la réception de l'historien athénien Thucydide (Ve siècle avant J.-C.), de l'Antiquité jusqu'aux premières décennies du XXe siècle. L'ensemble a pris la forme de trois colloques pluridisciplinaires. Les deux premiers colloques, qui se sont tenus à Bordeaux, en 2007 et 2008, ont eu pour objectif d'analyser comment Thucydide s'est imposé dans l'Antiquité, dès les décennies qui suivent sa mort, comme l'initiateur d'une forme d'histoire caractérisée à la fois par sa matière, qualifiée de "pragmatique" (c'est-à-dire essentiellement politique et militaire), par sa démarche, centrée sur la notion de cause historique, et par son style "élevé" (c'est-à-dire difficile, admirable et digne d'imitation). Les aléas qui accompagnent la fortune de Thucydide sont ensuite difficiles à reconstituer. Nous constatons qu'il est appréhendé, au XIXe siècle, comme une source documentaire de premier plan et comme le paradigme de l'histoire "véritable". Mais qu'en est-il lorsque les Grecs réapparaissent en Occident au début du XVe siècle et au cours des périodes qui suivent, dominées par l'historiographie latine (Salluste avant tout, César, Tite-Live) ?C'est pourquoi le troisième colloque tentera de répondre au problème principal suivant : pourquoi et comment Thucydide a-t-il été considéré, en Europe, depuis la Renaissance, semble-t-il, et plus encore au cours du XIXe siècle qui érige l'histoire en discipline reine, comme le modèle de l'historien épris d'objectivité, de rigueur, d'exactitude, de fidélité aux sources ? Le problème de la réception de Thucydide, à partir du XVe siècle (la traduction de Lorenzo Valla date de 1483 et est réimprimée dans toute l'Europe au cours du XVIe), peut être ramené à deux questions principales. - Quelle a été, d'une part, son influence sur la construction des connaissances et de l'image que nous possédons d'Athènes, à côté de l'autre grande source privilégiée jusqu'à la veille de la Révolution : les Vies parallèles de Plutarque ? Quelles lectures, à ce sujet, firent de Thucydide non seulement Machiavel, Bodin, Hobbes, son traducteur (1629), mais encore Benjamin Constant, George Grote, Victor Duruy et les tenants d'une "Athènes bourgeoise" ? Comment s'élabora, dans le même temps la figure d'un nouveau Périclès ? - D'autre part, comment, par un ensemble d'emprunts, mais surtout d'écarts, de ruptures, parfois de méprises, l'épistémologie et l'écriture de l'histoire des Modernes, telles qu'elles s'élaborent au XIXe, se sont-elles façonnées à partir des pratiques et des catégories de Thucydide : la "recherche de la vérité", l'akribeia, le concept de "grandeur", la préoccupation de "trouver" ou d'"établir" ( heurein) les faits ? -Le problème ainsi tracé concerne à la fois : - les modalités de l'intérêt porté au passé et, conjointement, de son étude ; - la nature même de la discipline historique, de sa formation, de sa propre histoire - la mise en perspective du présent et du passé, dans un double mouvement : étudier le projet et l'œuvre de Thucydide à partir des questions de la discipline historique moderne ; puis revenir de Thucydide au présent, lesté de ce que l'on aura compris de l'historien athénien. Mot(s) clés libre(s) : appréciation (Thucydide), histoire (science), méthode scientifique, Thucydide (0460?-0395? av. J.-C.), Thucydide (historiographie)
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Généalogies légendaires, parentés fictives: Prosapia de Cristo de Matute de Peñafiel / Hélène Tropé
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 22-03-2010
/ Canal-U - OAI Archive
TROPÉ Hélène
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Généalogies légendaires et parentés fictives : Prosapia de Cristo (1616). Hélène TROPÉ. In Dire, taire, masquer les origines dans la péninsule ibérique, du Moyen Age au Siècle d'Or, colloque international organisé par l'Équipe de recherche "Littérature Espagnole Médiévale et du Siècle d'Or" (LEMSO) du laboratoire France méridionale et Espagne : histoire des sociétés du moyen age à l'époque contemporaine (FRAMESPA) en collaboration avec le département d'études hispaniques et hispano-américaines. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail (UTM), Médiathèque José Cabanis, 22-24 mars 2010.Thème 1 : Origine des mots, origine des noms (22 mars 2010).« Généalogies et parentés fabuleuses. L'exaltation du sang divin de Lerma et de sa parenté avec Philippe III dans Prosapia de Christo (1614) de Diego Matute de Peñafiel Contreras ».En lien avec la problématique du colloque "Dire / taire / masquer les origines" et en particulier avec le second point: "généalogies", énoncé dans le deuxième axe du colloque, Hélène Tropé analyse la stratégie de promotion d'une image "royale" du duc de Lerma, favori de Philippe III, mise en œuvre dans l'ouvrage de Diego Matute de Peñafiel Contreras, Prosapia de Christo, publié à Baza en 1614. Les favoris de la Maison des Habsbourg, en particulier à partir de Philippe III, aimaient à faire un large étalage de leur noblesse. Parmi les stratégies mises en place par ces derniers pour se maintenir au pouvoir et tenter d'y rester le plus longtemps possible, se trouve cette revendication d'un haut lignage, celui-ci dût-il être inventé, sinon de toutes pièces, du moins en partie. Le texte qui fait l'objet de notre proposition de communication représente une étape importante dans cette stratégie puisque, dédié à don Francisco Gómez de Sandoval, duc de Lerma, il présente le lignage humain du Christ depuis Adam en montrant que certains ancêtres communs de Philippe III et de Lerma les apparentent. Il s'agira tout d'abord de replacer ce texte dans la double perspective historique qui permet d'en éclairer la genèse: d'abord, nous le situerons dans ce moment historique très particulier qu'est la monarchie de Philippe III, laquelle voit émerger une représentation du valido comme double ou alter ego du monarque, chose impensable sous le règne de son père, le Roi Prudent. Notamment, il s'agira de montrer que ce n'est pas un hasard si ce texte, qui, de façon saugrenue, fait entrer le favori dans la lignée royale, est publié en 1614, c'est-à-dire au moment où les critiques se multiplient contre "le plus grand voleur du monde" - el mayor ladrón del mundo selon le poète gongorin Villamediana-, et où il faut dès lors coûte que coûte renforcer cette image "royale" du favori, attaquée de toutes parts. De façon plus large, j'essaierai de montrer que ce texte s'inscrit aussi dans un mouvement idéologique plus ample, que l'on peut dater de la fin du XVIe siècle et du début du suivant, où les discours sur l'origine, la genèse, la naissance, le début, les généalogies, des mots, des choses et des personnes se multiplient, en relation directe avec une interrogation identitaire sur l'essence de l'Espagne et de "l'être espagnol", et ce depuis au moins les débuts du règne de Charles Quint. De ce point de vue, nous évoquerons aussi d'autres œuvres ayant exalté la grandeur de la généalogie du duc de Lerme et assuré que ses ancêtres avaient du sang royal. Puis, entrant dans ce texte très étrange qu'est La Prosapia de Cristo, et d'abord dans le paratexte, nous nous demanderons quelle part Lerma a pu prendre dans l'initiative de la rédaction de ce livre qui lui est dédié et quels liens pouvaient exister entre son auteur et le célèbre valido. Puis nous analyserons de près les ressorts de cette généalogie fabuleuse et de ces parentés fictives qui, à l'issue des quelques 334 pages que compte le texte, aboutissent à faire de Lerma non seulement le descendant d'Adam et Ève, Mathusalem, Noé, Hercule, sans oublier Enée, lesquels auraient été aussi les ascendants du roi, mais encore à l'insérer avec le monarque, dans le lignage du Christ.Enfin, envisageant ce livre comme le fer de lance d'une stratégie de communication habile, qui loin de désacraliser l'image du monarque au profit de son favori, renforçait au contraire l'image d'un roi de droit divin et faisait un parent de son privado, il s'agira de s'interroger sur la réception de ce texte, tant dans les milieux officiels que de façon plus large. Notamment, il fit l'objet d'une légère censure inquisitoriale, et il nous faudra analyser les modifications apportées. Autre question d'importance touchant à sa réception, nous nous demanderons dans quelle mesure une telle entreprise, certes adroite idéologiquement, mais ô combien tortueuse dans sa démonstration (et pour cause), pouvait être comprise et intégrée par les récepteurs du texte et quel crédit ces derniers pouvaient ajouter à de telles allégations pseudo-historiques sur un même sang divin coulant tant dans les veines du monarque régnant sur l'Empire espagnol que dans celles de son favori, Lerma. Mot(s) clés libre(s) : biographie imaginaire, Diego Matute de Peñafiel, généalogie imaginaire, littérature espagnole (17e siècle), parenté fictive, Philippe III d'Espagne (1578-1621)
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Paroles de contes
/ Arts et éducation de la Ville de Paris
/ 01-12-1994
/ Canal-u.fr
TOURNIER Michel
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Michel Tournier (écrivain) porte aux grands contes de notre enfance un intérêt jubilatoire. Il les décortique en gourmet, en savoure la cruauté et s'émerveille de leur infinie complexité. Il nous parle des auteurs de son enfance comme Benjamin Rabier et Charles Perrault, qu'il admire profondément. En suivant leur exemple, Michel Tournier a lui aussi écrit des contes. Il en a choisi trois, qu'il nous raconte.
Générique
Production déléguée Arts & Éducation Producteur Anne-Michèle ULRICH assistée de Danielle LEIBOVICI et Emmanuelle QUEYROY Rédactrice en chef Anne CARIGNAN Production exécutive Centre Audiovisuel de Paris Producteur exécutif Alain ESMERY assisté de Corinne KAUFMAN et Pascal SCHNEIDER Chef opérateur Jean-Michel DROISY Ingénieur du son Laurent MALAN Montage Philippe COUTEUX Palette graphique Didier HUBERT Musique Philippe REVERDY Réalisation Arthur ELPHEN assisté de Alain VERNOIS Le fond du sac, Benjamin RABIER Documentation personnelle de Michel TOURNIER Copyright SPADEM Arts & Éducation est une association subventionnée par la Ville de Paris Copyright Arts & Éducation Centre Audiovisuel de Paris Décembre 1994 Mot(s) clés libre(s) : barbe-bleue, benjamin rabier (1864-1939), charles perrault (1628-1703), contes (histoire et critique), contes littéraires, fables, légendes, pierrot
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La réception de Thucydide chez Paparrigopoulos : histoire de la nation hellénique / Melina Tamiolaki
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Université Toulouse II-Le Mirail
/ 25-10-2008
/ Canal-U - OAI Archive
TAMIOLAKI Melina
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La réception de Thucydide chez C. Paparrigopoulos : histoire de la nation hellénique (1860-1875), Melina TAMIOLAKI (Univ. Sorbonne-Paris IV). Colloque international "La réception de Thucydide, de l'Antiquité au XIXe siècle (III) "Un acquis pour toujours" ? Thucydide chez les Modernes, XVe-XIXe siècles" organisé par l'équipe de recherche PLH-ERASME (Patrimoine, Littérature, Histoire / Equipe de recherche sur la Réception de l'Antiquité : Sources, Mémoire, Enjeux) de l'université Toulouse II-Le Mirail et l'Institut Ausonius de l'université Bordeaux II. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 23-25 octobre 2008 Axe thématique du colloque : "L'Athènes de Thucydide et les enjeux du présent", 24 octobre 2008. Mot(s) clés libre(s) : Paparrigópoulos Konstantínos (1815-1891), Thucydide (0460?-0395? av. J.-C.), Thucydide (appréciation)
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Patrick Chamoiseau et la mer des récits : introduction
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 08-10-2014
/ Canal-u.fr
SOUBIAS Pierre
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Patrick Chamoiseau et la mer des récits : introduction / Daniel Lacroix, Emmanuelle Garnier, Pierre Soubias. In colloque international organisé par le
laboratoire Lettres, Langages et Arts (LLA CREATIS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 8-10 octobre 2014.Depuis maintenant un quart de siècle, Patrick Chamoiseau est solidement installé dans notre actualité littéraire. Mais depuis "Éloge de la créolité" (1989) et "Texaco"
(1992), l'écrivain martiniquais n'a cessé de questionner la critique et
de déborder des paysages qu'il avait installés. Les travaux qu'il
inspire témoignent ainsi de la résonnance dans des sphères linguistiques
diverses, des deux côtés de l'Atlantique. Pour mieux comprendre
la situation de cet auteur-carrefour, au sein du vaste ensemble des
littératures postcoloniales, a été sollicité le
concours de chercheurs de tous horizons géographiques qui rendent justice à la créativité de ce
raconteur d'histoires en tous genres, sur les
traces des influences multiples au coeur desquelles il travaille, pour mieux cerner l'originalité de ce "penseur-acteur" de la
littérature planétaire.
[Illustration adaptée de "Mystery River", photographie de Mattias Ripp, 2014, publiée sur Flickr]. Mot(s) clés libre(s) : littérature française (20e-21e siècles), Patrick Chamoiseau (1953-....), littérature postcoloniale, littérature antillaise de langue française
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Animalité / humanité : politique et littérature
/ 04-06-2015
/ Canal-u.fr
SIMON Anne
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Séminaire dispensé par Anne Simon Mot(s) clés libre(s) : transformation, animal, hybridité
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Littérature et réflexivité : Camille Laurens en dialogue avec Gisèle Sapiro
/ 07-05-2015
/ Canal-u.fr
SAPIRO Gisèle, LAURENS Camille
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La littérature pense et se pense, elle
observe et s’observe. Cette réflexivité, que la littérature partage avec
les sciences sociales, traverse toute l’œuvre de Camille Laurens :
étude de la condition féminine et de la relation amoureuse dans la
tradition des moralistes, rapports entre fiction et réalité, récit de
soi, dialogue entre le moi et le surmoi, renversement des situations
entre observateur et observé(e), méditations sur la répétition dans
l’art et dans la vie, écriture comme travail de deuil. Alors qu’elle
achève un nouveau roman et prépare une adaptation cinématographique de
Dans ces bras-là, retour réflexif sur une œuvre prolifique, qui sonde
les passions et interroge ce qu’écrire veut dire.
Camille Laurens est l’auteure de : Index (1991), Romance (1992), Les Travaux d'Hercule (1994), Philippe (1995), L'Avenir (1998), Dans ces bras-là (2000, prix Femina), L’Amour roman (2003), Le Grain des mots (2003), Cet absent-là (2004), Ni toi ni moi (2006), Tissé par mille (2008), Romance nerveuse (2010), Les Fiancées du diable (2011), Encore et jamais (2012)… La plupart de ses livres sont publiés ou réédités chez Gallimard.
Gisèle Sapiro est directrice d’études à l’EHESS et directrice de recherche au CNRS. Elle a publié entre autres La Guerre des écrivains, 1940-1953 (Fayard, 1999, rééd. 2006), La Responsabilité de l’écrivain (Seuil, 2011) et Sociologie de la littérature (La Découverte, 2012). Mot(s) clés libre(s) : écriture, roman, critique, réflexivité
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La responsabilité de l’écrivain aujourd’hui: Rencontre avec Erri de Luca
/ Philippe KERGRAISSE, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 12-01-2015
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SAPIRO Gisèle, DE LUCA Erri
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Cycle de conférences "Les rendez-vous littéraires de l'EHESS: Écrire le monde, réfléchir l'écriture", en partenariat avec le Labex TEPSIS et la Maison de la Poésie.
Rencontre avec Erri de Luca , autour de son livre La Parole contraire (Gallimard, 2014), animée par Gisèle Sapiro, directrice d’études à l’EHESS.
Cette rencontre est organisée avec le concours des Éditions Gallimard et parrainée par La Nouvelle Quinzaine littéraire et la librairie Tschann.
Erri De Luca soutient depuis des années le combat des habitants de la vallée de Suse dans le Piémont, regroupés dans l'association NO-TAV, pour empêcher la construction de la ligne TGV Lyon-Turin. Au coeur du débat : la préservation de la vallée et le risque que des particules d'amiante soient diffusées suite au percement des tunnels. Cet engagement du côté de NO-TAV mène aujourd'hui l'écrivain italien devant les tribunaux : suite à deux interviews parues dans la presse internationale pendant l’été, Erri De Luca se retrouve sur le banc des accusés pour incitation au sabotage. Son procès s’ouvrira à Turin le 28 janvier 2015. La plainte contre lui a été déposée par la société française en charge des travaux. Erri De Luca risque entre un et cinq ans de prison. La publication de ce pamphlet à la veille du procès par tous ses éditeurs européens intervient donc dans un contexte très particulier.
Revenant sur l’histoire de son engagement et sur ses motivations, Erri de Luca y développe, par-delà l'enjeu écologique, une réflexion sur la liberté d'expression. Contre la conception pénale de la responsabilité, il élabore sa propre vision de la responsabilité morale et sociale de l’écrivain : « Son domaine est la parole, il a donc le devoir de protéger le droit de tous à exprimer leur propre voix ». Revendiquant avec force le droit à « la parole contraire », il réclame aussi le droit d’utiliser les mots dans un sens qui n’est pas celui que leur assigne la justice. Comme ce verbe « saboter », pour lequel il est poursuivi. « J’accepte volontiers une condamnation pénale, mais pas une réduction de vocabulaire. »
Erri De Luca est né à Naples en 1950 et vit à la campagne près de Rome. Aux Éditions Gallimard ont paru notamment Montedidio (2002, prix Femina étranger) ou plus récemment Le poids du papillon (2011) et Le tort du soldat (2014). Auteur d’une œuvre abondante, il est l’un des écrivains italiens les plus lus dans le monde. Mot(s) clés libre(s) : liberté d'expression, engagement, écriture, désobéissance, sabotage
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8 - ARTS ET CONNAISSANCE - Art et cognition
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 20-06-2015
/ Canal-u.fr
SAPIRO Gisèle, LABORDE Denis, CALAME Claude, DOKIC Jérôme
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Arts, littérature et sciences socialesColloque organisé à l’occasion du 40e anniversaire de l’EHESS8- ARTS ET CONNAISSANCE - Arts et savoirs
Modération : Gisèle Sapiro
avec :
Jérôme Dokic Narrations linguistiques et mentales : perspectives croiséesDenis Laborde La Musique au pluriel : enquête sur l'institution des catégoriesClaude Calame Création poétique et savoir partagé : pragmatique des formes poétiques
grecques
Si les sciences humaines et sociales se sont constituées en s'arrachant à la littérature, celle-ci est devenue, tout comme l'art, la musique, le théâtre et le cinéma, à la fois une source et un objet à part entière de l'histoire, de la sociologie, de l'anthropologie, de la philosophie, du droit, voire de l'économie, qui dialoguent plus ou moins avec les disciplines spécialisées dans ces domaines, à savoir les études littéraires, l'histoire de l'art, la musicologie, les études théâtrales et cinématographiques. Mais l'apport des arts et de la littérature aux sciences humaines et sociales ne se limite pas à leur usage comme source ou leur constitution comme objet. Ils contribuent à structurer notre perception, nos catégorisations cognitives et nos valeurs, donc notre connaissance du monde et nos formes de vie. A l'inverse, les arts et la littérature n'ont cessé de se nourrir des sciences humaines et sociales. L'EHESS a joué et joue encore aujourd'hui un rôle pivot dans ce dialogue interdisciplinaire. Son anniversaire est l'occasion de dresser un état des lieux des acquis de ce dialogue.
OrganisateursEsteban Buch (musicologie, EHESS-CRAL)Dinah Ribard (histoire, EHESS-GRIHL)Karine Le Bail (histoire, EHESS-Centre Georg Simmel)Gisèle Sapiro (sociologie, EHESS-CESSP)Jean-Marie Schaeffer (études littéraires, esthétique, EHESS-CRAL)
Colloque co-organisé par le CESSP, le CRAL, le GRIHL et le Centre Georg Simmel Mot(s) clés libre(s) : musique, art et littérature, savoir, poésie
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