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Giono, la mémoire à l'oeuvre : Mémoire et vécu (2)
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 26-03-2008
/ Canal-U - OAI Archive
MENY Jacques, ARROUYE Jean, LE GALL Jacques, MORZEWSKI Christian
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"Giono : la mémoire à l'oeuvre". Colloque international organisé par le laboratoire "Patrimoine, Littérature, Histoire" (PLH), équipe "Littérature et Herméneutique" (Université du Mirail) ) avec la participation des Amis de Jean Giono. Université Toulouse II-Le Mirail, 20-22 mars 2008.Première journée (2ème partie) : "Mémoire et vécu", présidée par Mireille SACOTTE (Univ. Paris III).Interventions : - "Dragoon" : le temps échappé, Jacques MÉNY (Président de l'Association Les Amis de Jean Giono). Suivie d'une intervention de Sylvie Durbet-Giono, fille de Jean Giono. - Que sont mes amis devenus ?, Jacques LE GALL (Univ. de Pau et Pays de l'Adour). Suivie d'un débat avec l'auditoire. - Mémoire d'un lieu : Manosque, Jean ARROUYE (Univ. de Provence).- Le souvenir d'enfance chez Giono, Christian MORZEWSKI (Université d'Artois). Suivie d'un débat avec l'auditoire.Associée par-dessus tout à la peinture de paysages dynamisés par l'imagination ainsi qu'au génie du conteur, avec tout ce que cela suppose d'élan prospectif, l'oeuvre de Giono ne vient pas spontanément à l'esprit des spécialistes de la mémoire. Même dans les textes les plus « autobiographiques », l'imaginaire semble l'emporter sur la composante mnésique, tandis que les oeuvres proprement romanesques reflètent plus volontiers un art de saisir le moment présent dans son acuité sensorielle et émotionnelle et une aptitude à regarder vers l'avant. Cette poétique de l'instant et cet élan prospectif ne peuvent toutefois occulter tous les échos du passé dont résonne l'oeuvre de Giono. « Dans ses mille alvéoles, l'espace tient du temps comprimé », écrit Bachelard. Bien au-delà des seules Chroniques romanesques, tout le « Sud imaginaire » (Faulkner est ici une référence majeure) est plein d'un « passé d'anecdotes et de souvenirs » qui le constitue en territoire littéraire. Différentes dimensions de la mémoire s'y déploient : mémoire personnelle (l'enfance, bien sûr, ce « gisement profond de mon sol mental » selon Proust, mais aussi les joies, les passions, les épreuves de l'âge adulte, dont l'écriture porte trace) ; mémoire familiale (les origines piémontaises et la légende qui en découle, fondatrice du « Cycle du Hussard ») ; mémoire collective (la guerre, traumatisme originel, où s'articulent destin individuel et destin partagé) ; mémoire historique (ces temps anciens - le XIX e siècle, mais aussi plus loin en amont - dans lesquels Giono cherchera de plus en plus une évasion lucide) ; mémoire mythique , quand l'écrivain puise dans le fond archaïque des peurs et des fantasmes ancestraux et, plus fasciné par « la nuit des temps » que nostalgique du « bon vieux temps », s'engage selon Jacques Chabot dans « une anamnèse interminable », une « quête, sans espoir, des origines »... Rien de « passéiste » ici, en effet, contrairement à l'idée reçue, car le passé ne prend sens chez Giono que dans ce présent où l'écriture s'en saisit, l'inscrit, voire l'invente, où la mémoire se fait oeuvre . Explorer « la mémoire à l'oeuvre », c'est donc explorer aussi bien le rôle de la mémoire dans la genèse de l'oeuvre que la représentation de la mémoire, de ses processus, de ses images, dans l'oeuvre même. Mot(s) clés libre(s) : amitié (dans la littérature), Jean Giono (1895-1970), littérature française (20e siècle), mémoire (dans la littérature), souvenir (dans la littérature)
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Curiosité et erreurs religieuses / Daniel Ménager
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Franck DELPECH, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 04-12-2014
/ Canal-u.fr
MÉNAGER Daniel
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Curiosité et erreurs religieuses / Daniel Ménager, in "L'erreur chez Montaigne", colloque organisé par la Société internationale des amis de Montaigne avec la collaboration de l’Université Bordeaux Montaigne (Centre Montaigne-TELEM) et la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (MSHA), Bordeaux, 3-5 décembre 2014.Thématique 3 : Erreurs en tous genres.Les
Essais de Montaigne apparaissent à bien des égards comme un inventaire
des erreurs en tout genre : erreurs des sens ou « de fantasie »,
« erreurs médicinales », juridiques, philosophiques, religieuses,
politiques, voire naturelles, le tout encore fondé sur une pensée de la Chute
qui fait de la Créature une errans mus. Cette perspective descriptive,
spectatrice, se double d’une perspective critique, qui s’emploie, avant le
cartésianisme, à réfléchir sur le statut de l’erreur, mais également son
usage : erreur volontaire ou involontaire, « particulière » ou
« populaires », rapport à la représentation, au simulacre, au
mensonge, mais également gestion de l’erreur par l’institution ou le sujet,
avec éventuellement à la clé la reconnaissance, la réparation, la correction.Quel
rôle joue l’erreur dans le fonctionnement même du texte des Essais, et
dans l’éthique singulière qu’il élabore et pratique. Le procès incessant des
leurres du savoir et du pouvoir informe ainsi le mouvement de cette
« chasse de connaissance » inédite, et l’image du sujet écrivant et
pensant qu’elle doit refléter. Dans un esprit naturellement pluridisciplinaire,
ce colloque entend mieux cerner, à partir de l’enquête sur l’erreur, l’œuvre
complexe de l’écrivain bordelais Mot(s) clés libre(s) : Michel de Montaigne (1533-1592)
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Écrire à conte-courant ? L'unité souterraine des romans de Patrick Chamoiseau / Maeve McCusker
/ Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 10-10-2014
/ Canal-u.fr
McCUSKER Maeve
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Écrire à conte-courant ? L'unité souterraine des romans de Patrick Chamoiseau / Maeve McCusker. In "Patrick Chamoiseau et la mer des récits", colloque international organisé par le laboratoire Lettres, Langages et Arts (LLA CREATIS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 8-10 octobre 2014. Thématique 6 : Esthétiques naratives et récits des Amériques.L’île antillaise fut, à partir des
premiers textes consacrés à la région par les voyageurs, considérée comme un
objet en miniature, quelque chose à acquérir, à admirer, à consommer et à
posséder. Les écrivains antillais eux-mêmes ont souvent imaginé cet espace insulaire
et archipélagique en termes qui soulignent la contrainte, l’exiguïté (c’est le
mot utilisé dans l’incipit de Pluie et
vent de Simone Schwarz-Bart), et en métaphores évoquant la petitesse (poussière ;
olive ; miette ; perle,
diamant ou émeraude ; chapelet). Ces images, relevant de l’univers terrien
de l’île, cherchent à stabiliser ou à concrétiser les contours de l’espace. Plus récemment, et peut-être en
réaction à cette focalisation sur l’étroitesse, ce sont les motifs de la circulation,
de la mobilité, de la dispersion et des flux qui ont dominé le discours antillais,
que ce soit la phrase célèbre de Walcott, « The sea is history », citée par
Glissant dans "Poétique de la relation",
ou, dans le même texte, l’épigraphe « l’unité est sous-marine » tirée de
Brathwaite, ou même la description des Antillais comme étant un « peuple de la
mer »(Benítez-Rojo). La théorie glissantienne de la relation, ainsi que la
créolité de Chamoiseau et de ses confrères martiniquais, prônent l’ouverture et
l’échange, et sont souvent considérées comme appartenant au courant postmoderne
de la théorie postcoloniale, qui valorise les routes et non pas les « roots »
(Gilroy 1991). Cependant, une analyse des romans
de Patrick Chamoiseau révèle un intérêt constant pour le localisme et pour l’espace
insulaire, même si Chamoiseau récuse le mot “île” comme une invention
occidentale, et un lexème qui n’existe pas en créole. Ce sont des lieux de
l’arrière-pays (la ville ; le bois ; la case créole ;
l’habitation), plutôt que, par exemple, le port ou le littoral, qui sont
valorisés dans sa fiction. L’île devient cependant un lieu inépuisable, un
espace de plénitude, de création et d’histoire; et cela, en partie, à cause de
son attention à la couche souterraine
du pays. Dans cette communication, Maeve McCusker propose d’analyser la
construction de l’espace souterrain (cimetières ; cachots ;
prisons), qui permet à l’auteur d’excaver l’histoire, et même la préhistoire,
de son pays, dans trois de ses romans les plus importants: "L’Esclave vieil homme et le molosse" ;
"Biblique des derniers gestes" et "Un dimanche au cachot". Dans ce dernier,
c’est une expérience proprement catabatique qui permet à
l’auteur de déterrer le passé antillais ; c’est à travers la descente
verticale, et non pas à travers la migrance horizontale, que le protagoniste
arrive à mieux comprendre l’histoire et l’identité antillaises.[Illustration adaptée de "Mystery River", photographie de Mattias Ripp, 2014, publiée sur Flickr]. Mot(s) clés libre(s) : littérature française (20e-21e siècles), Patrick Chamoiseau (1953-....), littérature antillaise de langue française, souterrain (dans la littérature)
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Le Premier Homme : comment vivre sans Dieu ?
/ ENS/UOH
/ 12-11-2007
/ Canal-U - OAI Archive
MATTEI Jean-François
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Dans Le Premier Homme, Camus annonçait l’ouverture d’un troisième volet de son œuvre : le cycle de l’amour, après ceux de l’absurde et de la révolte. Le Premier Homme se constitue ainsi comme une nouvelle Genèse. Jacques Cormery, nouvel Adam, a cette particularité de s’avancer dans un univers sans créateur. Si Camus se déclarait d’une incroyance « passionnée », on est frappé pourtant par la perpétuelle résurgence de la question de Dieu, grand absent-présent du Premier Homme. La structure du manuscrit inachevé conduit Jacques Cormery à accepter la dérobade et l’oubli de l’origine, avant un ressourcement dans l’évocation de l’enfance. Mot(s) clés libre(s) : Albert Camus, Le premier homme, littérature (thèmes et motifs), religion
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Camus et Heidegger : les noces avec le monde
/ ENS/UOH
/ 12-11-2007
/ Canal-U - OAI Archive
MATTEI Jean-François
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La condamnation par Sartre de « l’incompétence philosophique » de Camus manifeste son incompréhension d’une éthique où la générosité s’exprime au sens cartésien du terme, celui de l’estime de soi-même. Camus ne se comprend en effet que par ce fragile équilibre entre la vertu d’une volonté juste et le bonheur de l’estime de soi. Paradoxalement, on retrouve Camus lecteur de Hölderlin dans des œuvres philosophiques comme L’Envers et l’endroit, L’Homme révolté, Le Mythe de Sisyphe, tandis que des œuvres lyriques comme Noces à Tipasa sont influencées par sa lecture de Heidegger. Les deux approches fusionnent dans le sacré privé de joie de L’Eté. Mot(s) clés libre(s) : Albert Camus, Friedrich Hölderlin, influence, Martin Heidegger
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Essayer dire : performances du poème avec Ghérasim Luca / Serge Martin
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Nathalie MICHAUD, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 20-03-2015
/ Canal-u.fr
MARTIN Serge
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Essayer dire : performances du poème avec Ghérasim Luca / Serge Martin, in colloque international "Performances poétiques", organisé par l'équipe "Textes, Contextes, Frontières" du Centre Universitaire Jean-François Champollion, le laboratoire "Lettres, Langages et Arts : Création, Recherche, Émergence, en Arts, Textes, Images, Spectacles" (LLA-CRÉATIS) de l'Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail. Albi, Centre Universitaire Champollion, 19-20 mars 2015. Thématique 3 : Études monographiques.Ce
colloque réunit des spécialistes de six pays différents, issus de
disciplines diverses
(littéraires, spécialistes des arts de la scène, sociologues, etc.),
pour réfléchir sur les enjeux de la diffusion orale de textes poétiques
et embrasser leur profération comme dispositif, dans toute sa
complexité, depuis l'écriture littéraire jusqu'au mode d'intervention
public, en s'attachant aussi bien au texte, à l'interprétation, à la
scénographie, à la réception, aux praticiens, aux publics, aux cadres de
diffusion, aux enjeux poétiques mais aussi sociaux, éducatifs,
éthiques, politiques. Sont ainsi étudiées les multiples voies (et voix)
qu'a prises la performance poétique ce dernier siècle dans l'espace
francophone, depuis les références incontournables que sont Ghérasim
Luca, Bernard Heidsieck (disparu le 22 novembre 2014) ou l'OuLiPo,
jusqu'aux formes émergentes du slam contemporain, avec ses joutes ou ses
scènes ouvertes, dans une approche globalisante qui aborde aussi les
enjeux de la récitation scolaire ou la définition d'un code
typographique pour incarner la voix dans l'écriture. Mot(s) clés libre(s) : performance artistique (poésie), Ghérasim Luca (1913-1994)
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Aspects intermédiaux dans l'oeuvre de Patrick Chamoiseau / Liviu Lutas
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 10-10-2014
/ Canal-u.fr
LUTAS Liviu
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Aspects intermédiaux dans l'oeuvre de Patrick Chamoiseau / Liviu Lutas. In "Patrick Chamoiseau et la mer des récits", colloque international organisé par le laboratoire Lettres, Langages et Arts (LLA CREATIS) de l'Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 8-10 octobre 2014. Thématique 5 : Explorations génériques. L'intermédialité
est un axe de recherche très dynamique aujourd'hui. Surtout le postulat de
W.J.T. Mitchell (1994), selon lequel la notion d’un médium pur est une
aberration puisque tous les médias sont des mélanges de différents médias et
tous les arts sont composés, a ouvert la voie à la possibilité d'analyser les
œuvres littéraires d’un nouveau point de vue. Un texte littéraire peut par
exemple activer, de différentes manières, plusieurs modes cognitifs. Des
théoriciens comme Hans Lund, Claus Clüver et Werner Wolf ont essayé de montrer
comment cela peut se faire. Le modèle de Wolf (2002) est particulièrement
intéressant, étant donnée sa prétention d'établir une typologie des relations
intermédiales. L'imitation, la thématisation, la fusion et la combinaison sont
les quatre relations possibles entre les médias d’un point de vue
intracompositionnel, selon Wolf. Or, bien que le modèle de Wolf soit innovateur
et extrêmement utile pour les analyses intermédiales, il n'arrive pas à
totalement dépasser la perception essentialiste des médias comme des entités
homogènes et pures. C'est peut-être en complétant le modèle de Wolf avec des
études sur l'iconicité, comme celles de Winfried Nöth, (2001) ou de Lars
Elleström (2010), que l'on peut arriver à comprendre comment les différents
modes cognitifs peuvent contribuer à créer du sens dans un ouvrage littéraire. L’œuvre
de Patrick Chamoiseau est illustrative d’un point de vue intermédial. En effet,
déjà ses premières publications ont été acclamées pour l'oralité de leur style.
Or l'oralité de l'écriture est justement un des détails qui peuvent être
abordés sous l'angle de l'intermédialité, puisque l’écriture et la langue
parlée renvoient justement á des modes cognitifs différents. Il y a cependant
aussi des relations entre l’écriture chamoisienne et les arts visuels. Bien que
moins étudiées que l’oralité, de telles relations sont omniprésentes dans
l’œuvre chamoisienne. Non seulement a-t-il écrit des bandes dessinées et des
scénarios de films, mais les romans eux-mêmes ont un style qui pourrait être
considéré visuel. Liviu Lutas analyse, par conséquent, si la typologie de Werner
Wolf peut être utilisée pour jeter une nouvelle lumière sur l'oralité et sur la
visualité dans l'œuvre de Chamoiseau, surtout dans les cas des romans Solibo
Magnifique, Texaco (1992), Biblique des derniers gestes (2002) et L’empreinte à
Crusoé. Il tâche de montrer comment les aspects intermédiaux
contribuent à l'un des projets que se propose Chamoiseau dans son œuvre
littéraire : celui de donner une vision intérieure de l’identité antillaise et
de l'Histoire de la Martinique.[Illustration adaptée de "Mystery River", photographie de Mattias Ripp, 2014, publiée sur Flickr]. Mot(s) clés libre(s) : créations artistiques hybrides, intermédialité, illustration des livres, Patrick Chamoiseau (1953-....)
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L'erreur philosophique : quête de la connaissance et métaphysique du moi / Joan Lluis Llinas
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Franck DELPECH, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 04-12-2014
/ Canal-u.fr
LLINÀS BEGON Joan Lluís
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L'erreur philosophique : quête de la connaissance et métaphysique du moi / Joan Lluis Llinas, in "L'erreur chez Montaigne colloque", organisé par la Société internationale des amis de Montaigne avec la collaboration de l’Université Bordeaux Montaigne (Centre Montaigne-TELEM) et la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (MSHA), Bordeaux, 3-5 décembre 2014. Thématique 5 : Fécondité de l'erreur.Les
Essais de Montaigne apparaissent à bien des égards comme un inventaire
des erreurs en tout genre : erreurs des sens ou « de fantasie »,
« erreurs médicinales », juridiques, philosophiques, religieuses,
politiques, voire naturelles, le tout encore fondé sur une pensée de la Chute
qui fait de la Créature une errans mus. Cette perspective descriptive,
spectatrice, se double d’une perspective critique, qui s’emploie, avant le
cartésianisme, à réfléchir sur le statut de l’erreur, mais également son
usage : erreur volontaire ou involontaire, « particulière » ou
« populaires », rapport à la représentation, au simulacre, au
mensonge, mais également gestion de l’erreur par l’institution ou le sujet,
avec éventuellement à la clé la reconnaissance, la réparation, la correction. Quel
rôle joue l’erreur dans le fonctionnement même du texte des Essais, et
dans l’éthique singulière qu’il élabore et pratique. Le procès incessant des
leurres du savoir et du pouvoir informe ainsi le mouvement de cette
« chasse de connaissance » inédite, et l’image du sujet écrivant et
pensant qu’elle doit refléter. Dans un esprit naturellement pluridisciplinaire,
ce colloque entend mieux cerner, à partir de l’enquête sur l’erreur, l’œuvre
complexe de l’écrivain bordelais. Mot(s) clés libre(s) : Michel de Montaigne (1533-1592), connaissance (philosophie), vérité (épistémologie)
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Chute libre ou le déclin du jugement chez Albert Camus
/ ENS/UOH
/ 12-11-2007
/ Canal-U - OAI Archive
LINCOLN Lissa
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Dans son oeuvre, Camus, loin de défendre tel ou tel système de valeurs, utilise le matériau littéraire pour mettre ces différents systèmes en tension. La « question du juste » (savoir ce qui est juste) y joue un rôle capital. Cette préoccupation se retrouve dans L’Etranger, La Peste, Les Justes et Caligula, et tout particulièrement dans La Chute, où le problème du jugement est évoqué par le monologue du personnage unique. Mot(s) clés libre(s) : Albert Camus, jugement, morale
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L'essai : un droit à l'erreur théologique / Alain Legros
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Franck DELPECH, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 04-12-2014
/ Canal-u.fr
LEGROS Alain
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L'essai : un droit à l'erreur théologique / Alain Legros, in "L'erreur chez Montaigne", colloque organisé par la Société internationale des amis de Montaigne avec la collaboration de l’Université Bordeaux Montaigne (Centre Montaigne-TELEM) et la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (MSHA), Bordeaux, 3-5 décembre 2014. Thématique 3 : Erreurs en tous genres.Les
Essais de Montaigne apparaissent à bien des égards comme un inventaire
des erreurs en tout genre : erreurs des sens ou « de fantasie »,
« erreurs médicinales », juridiques, philosophiques, religieuses,
politiques, voire naturelles, le tout encore fondé sur une pensée de la Chute
qui fait de la Créature une errans mus. Cette perspective descriptive,
spectatrice, se double d’une perspective critique, qui s’emploie, avant le
cartésianisme, à réfléchir sur le statut de l’erreur, mais également son
usage : erreur volontaire ou involontaire, « particulière » ou
« populaires », rapport à la représentation, au simulacre, au
mensonge, mais également gestion de l’erreur par l’institution ou le sujet,
avec éventuellement à la clé la reconnaissance, la réparation, la correction. Quel
rôle joue l’erreur dans le fonctionnement même du texte des Essais, et
dans l’éthique singulière qu’il élabore et pratique. Le procès incessant des
leurres du savoir et du pouvoir informe ainsi le mouvement de cette
« chasse de connaissance » inédite, et l’image du sujet écrivant et
pensant qu’elle doit refléter. Dans un esprit naturellement pluridisciplinaire,
ce colloque entend mieux cerner, à partir de l’enquête sur l’erreur, l’œuvre
complexe de l’écrivain bordelais. Mot(s) clés libre(s) : Michel de Montaigne (1533-1592)
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