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071 - L'historien et l'histoire officielle algérienne
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensHistoire officielle : session thématique (prés. Mohammed Harbi)par Fouad Soufi (Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne L’objet de cette communication est d’essayer de comprendre la pratique historiographique en Algérie. Comment l’histoire du pays est-elle prise en charge à la fois par les institutions de l’État et par les groupes politiques et sociaux porteurs de mémoire ? N’y aurait-il pas comme une sorte de répartition des tâches ? Mais face à une histoire nationale, encore à définir et à faire, que peut bien signifier histoire officielle dans notre pays ? Comment s’exprime-t-elle ? Par quels canaux, en dehors de l’école, arrive-t-elle au public le plus large ? Quels en sont les acteurs et les thèmes de prédilection ? Quelle part les historiens universitaires ont-ils dans la construction d’une histoire officielle ? Les universitaires sont-ils les seuls intervenants ?L’examen critique de l’opération historique permet de mettre en évidence quatre phénomènes : 1) La période 1954-1962 fait écran. D’une part elle plonge les autres périodes de l’histoire de l’Algérie au moins dans une semi-obscurité et d’autre part, elle bloque l’horizon historien. L’histoire prend fin en 1962. 2) Le recours aux sources en général et aux archives n’est pas réglé. Tout se passe comme s’il y avait par rapport à l’archive, un double problème : un problème de définition et un problème de croyance quasi religieuse par rapport à tout document écrit, archive de première main ou compilation. La conséquence immédiate est de considérer que tout a été dit, ne reste à proposer qu’une nouvelle interprétation. Il reste à réécrire l’histoire. Faute de renouveler les questionnements, faute de nouvelles perspectives, l’archive perd son statut. 3) La mémoire de l’acteur et/ou du groupe, qui revendique le statut de dépositaire de la mémoire nationale, essaie d’imposer sa loi à l’historien. 4) Peut-on affirmer que la rupture avec l’historiographie coloniale a été consommée ?Enfin et en filigrane, la question peut être posée de savoir si nos historiens se sentent concernés par l’internationalisation de la recherche historique et/ou s’ils ont développé - comment, par qui, à partir de quels outils conceptuels ? - un style national qui prendrait appui sur leur culture - qu’il faudrait tout de même définir -, sur leurs conditions de travail - accès aux archives et publications - et de vie. Les outils de l’historien sont-ils universels ?Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, histoire, histoire (méthodologie), histoire (recherche), histoire (sources), historiens, historiographie
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070 - Histoire officielle et pressions officielles françaises dans les textes
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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par Thierry Le Bars (Université de Caen Basse-Normandie)Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensHistoire officielle : session thématique (prés. Mohammed Harbi)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne L’historien considère naturellement les phénomènes auxquels il est confronté, avec les instruments intellectuels qui sont les siens. Cependant, lorsque son analyse a pour objet les lois relatives à l’histoire, sa réflexion s’oriente vers des questions qui relèvent en partie de la discipline juridique. Dès lors, il ne peut ignorer totalement les grilles de lecture du juriste, lesquelles peuvent lui permettre de bénéficier d’un angle d’observation supplémentaire. Il convient donc d’appréhender quelques éléments fondamentaux de la taxinomie et de la méthodologie juridiques. En particulier, la valeur et la portée d’un texte varient selon que l’on est en présence d’une disposition normative ou non normative ou, encore, d’un texte législatif ou réglementaire. L’analyse des lois peut aussi passer par le recours aux principes classiques d’interprétation du droit, tels que le principe d’interprétation stricte des exceptions. Cette présentation rapide des instruments dont disposent les juristes peut être suivie de leur mise en application, à l’occasion d’un examen de quelques textes contemporains, tels que la loi du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, la loi du 29 janvier 2001 portant reconnaissance du génocide arménien, celle du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité ou celle du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : droit (interprétation), droit (législation), droit et histoire, histoire (méthodologie), historiographie
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069 - Migrations croisées : débat et questions
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensMigrations croisées : session thématique (prés. Jean Charles Jauffret)par Jean-Charles JauffretColloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), émigration et immigration, relations france-algérie
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068 - Immigration italienne, immigration algérienne (20ème -19ème siècle) : étude comparée
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensMigrations croisées : session thématique (prés. Jean Charles Jauffret)par Gérard Noiriel (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Cette communication reviendra sur l’hypothèse défendue par Abdelmalek Sayad, à propos du caractère « exemplaire » de l’immigration algérienne. Ce sera pour moi une manière de rendre hommage au travail pionnier de celui qui fut l’un des plus grands sociologues de l’immigration en France. Mais ce sera aussi l’occasion d’ouvrir une discussion sur la notion d’« exemplarité » et de clarifier un certain nombre de termes qui restent imprécis, aujourd’hui encore, dans le vocabulaire des historiens.La comparaison historique de la migration italienne et de la migration algérienne permettra d’abord de distinguer immigration étrangère et immigration coloniale. On pourra ensuite mettre en évidence les principales caractéristiques sociales des immigrants venus d’Italie et venus d’Algérie, et leur évolution au cours du temps. Cette approche comparative se conclura par une interrogation sur l’expression « immigration postcoloniale » pour savoir si elle a du sens, scientifiquement parlant.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), algériens (france), émigration et immigration (france), exemplarité, immigration postcoloniale, italiens (france)
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067 - Qui furent les Européens d’Algérie ?
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensMigrations croisées : session thématique (prés. Jean Charles Jauffret)par Valérie Esclangnon-Morin (Université Paris 7)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne L’objectif n’est pas ici de présenter une étude démographique précise de ce que fut la population européenne d’Algérie. Il est nécessaire, certes, d’en rappeler les caractéristiques principales et les origines ; mais ce qui nous intéresse, c’est d’analyser leur intégration au système colonial qui a été particulier en Algérie.L’importance numérique de cette population, dès la fin du XIXe siècle, a laissé penser que l’Algérie pourrait devenir une réelle colonie de peuplement occidental. La chute de la population indigène à la même période a renforcé ce sentiment. Cette particularité dans le monde colonial français et même européen - à l’exception des colonisations sud-africaines - a entraîné une conception différente de la colonisation. L’impression d’être majoritaire, notamment dans certaines villes, le sentiment de la toute-puissance européenne sur le monde indigène a, encore plus qu’ailleurs, conduit à un immobilisme total et bloqué toute possibilité d’évolution. Les contacts avec les indigènes algériens étaient pourtant nombreux, il n’y a jamais eu d’apartheid au sens strict en Algérie. Le mélange des populations était une réalité mais seulement de manière superficielle : les mariages mixtes sont quelques dizaines, les Européens à parler l’arabe à peine 20 %.La propension des Européens à se regrouper dans les deux principales villes du pays, la création de quartiers « européens » dans les autres, conduit à créer un imaginaire collectif. Le sentiment d’appartenir à un « peuple nouveau » (Albert Camus), à une « nouvelle race » (Louis Bertrand) commence à faire son apparition parmi les intellectuels d’Algérie. Même si ces conceptions ne sont pas toutes portées par la même idéologie - le métissage méditerranéen pour le premier, les racines romaines, pour le second -, elles montrent bien le besoin pour cette population de se définir par rapport aux indigènes et par rapport aux Français de France. La sensation de pouvoir être un pays autonome face à la métropole avec ses règles propres est largement antérieure à 1954.La guerre qui débute à cette date va justement tout remettre en cause et obliger les Européens d’Algérie à se redéfinir. Qui sont-ils vraiment ? Des Français d’Algérie et en ce cas l’idée même de l’indépendance algérienne n’est pas pensable puisqu’elle équivaudrait à la perte de leur statut national. Même ceux qui ont soutenu la lutte d’indépendance n’ont pas tous été prêts à faire le sacrifice de leur nationalité au profit de leur terre !De retour en France, il leur faut de nouveau accepter de devenir des « rapatriés », terme juridique qui les définit pour l’État français. Cette nouvelle exception de leur condition n’est pas toujours bien acceptée, même s’ils savent l’utiliser pour revendiquer auprès des pouvoirs publics. Leur identité spécifique se prolonge alors lorsqu’ils se dotent du nom de « pieds-noirs », terme au départ jugé injurieux mais finalement repris par la plupart des Français d’Algérie, faute de mieux. Dans une France qui connaît un retour vers les racines régionales, les pieds-noirs tentent de montrer, eux aussi, un visage cohérent à la communauté nationale, revendiquant une place et une histoire à part. Du moins ces revendications sont-elles portées par certaines associations qui, d’ailleurs, ne présentent pas toutes un seul et même aspect de ce groupe. Preuve, s’il fallait encore la faire, de l’extrême diversité de cette population malgré toutes ses tentatives pour se vouloir uniforme.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), colonisation, émigration et immigration (algérie), européens (algérie), minorités
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066 - Les colons de 1848, des proscrits ? Un mythe tenace et récurent
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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par Yvette Katan (Université Paris 1)Présentation par Jean Charles Jauffret, en l'absence de l'intervenantColloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne La IIe République marque un moment important de l’histoire de la colonisation de l’Algérie, après une période d’hésitations politiques et d’incertitudes militaires. En effet, la IIe République s’engage fermement dans une politique d’assimilation administrative et de peuplement de l’Algérie, en refoulant les indigènes. Désormais, on affirme que l’Algérie est le « prolongement de la France ». De vastes étendues de terres semblent s’offrir à la colonisation au moment où sévit une grave crise économique et sociale en France.Le 19 septembre 1848, l’Assemblée nationale, sous l’impulsion de Lamoricière, vota un crédit de 50 millions de francs pour la création de 42 villages agricoles en Algérie où cette colonisation va doubler le peuplement rural français. Quels en furent les objectifs ? Débarrasser Paris des éléments trop turbulents après les journées sanglantes de juin 1848 ? L’envoi, dès octobre 1848, de Parisiens, à l’exclusion de milliers de candidats provinciaux, pourrait étayer cette thèse de l’utilisation de la conquête pour résoudre les problèmes sociopolitiques intérieurs.Durant toute la période coloniale on présente ces Parisiens arrivés en Algérie comme de vrais quarante-huitards. Charles-André Julien me demanda d’éclairer ce mystère : comment des hommes imbus d’idées révolutionnaires ont-ils pu devenir des conservateurs endurcis, des « colonistes » ? Heureusement, pour résoudre cette énigme on disposait d’archives surabondantes à Aix-en-Provence - dans la série F80 surtout et à Paris aux archives de la Préfecture ; tout est dit dans cet océan de documents : la sélection des candidats pour l’Algérie, les critères de sélection qui ne tendaient à retenir que des hommes sûrs et à éliminer les « enragés des barricades ». Pour compléter cette enquête, nous disposons des rapports des directeurs de village - des officiers « allergiques » à toutes idées subversives qui traitent les nouveaux colons d’« énervés de la capitale » mais qui disent en même temps le refus de ces colons de pratiquer le travail en commun.Il nous semblait que la cause était entendue : les Parisiens émigrant en Algérie n’étaient ni des déportés, ni des révolutionnaires. L’article que je publiais alors en 1984 dans la Revue d’histoire moderne et contemporaine me semblait devoir mettre fin définitivement à toute ambiguïté. Le retour de ce mythe, même sous la plume aujourd’hui d’historiens autorisés, nous invite à réfléchir sur les causes de la création et de la persistance des mythes dans le courant de l’Histoire.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1830-1871 - conquête française), assimilation politique, colonies, colonies (administration), colons (algérie), france (1848-1852), Paris (1848 - journées de juin), villages agricoles
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065 - Forum associations - mémoire - histoire
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Forum associations - mémoire - histoire par Emmanuel Laurentin (France Culture)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie)
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064 - De la construction d'une identité nationale à la guerre d'indépendance algérienne (2)
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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Restitution des sessionsColloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, guerre d'indépendance, histoire, nationalisme, opinion publique
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063 - La torture durant la guerre d’Algérie dans l’actualité (2000-2005)
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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une « régénération » de l’espace public ? par Abdelhafid Hammouche (Université Lyon 2)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne C’est par une approche sociologique que nous souhaitons interroger dans cette communication la mise en débat dans l’actualité récente de la torture durant la guerre d’Algérie et de la colonisation. Nous nous appuierons sur deux types de matériaux : un échantillon d’articles de journaux, notamment du journal Le Monde - de 2000 à 2005 -, et des données saisies lors de recherches précédentes sur l’engagement associatif dans les associations de la région lyonnaise liées à l’immigration - des années 1960 à aujourd’hui. Nous mettrons en discussion l’hypothèse d’une « régénération » de l’espace public afin de tenter d’éclairer l’enjeu que représente cette période historique dans l’établissement d’une mémoire collective.La référence au passé et la définition de celui-ci sont considérées comme des enjeux relatifs à la construction sociale de cette mémoire. Ainsi la manière dont les acteurs tendent à la définir revient d’une part à juger le passé et les positions des parties prenantes au conflit, et d’autre part à définir un vivre ensemble actuel et à venir. La régénération se définit comme un processus de mise en discussion publique de pratiques telle que la torture, mais dans la perspective d’un dépassement sans oubli. Elle équivaut à une tentative d’assainissement de l’espace public. On peut penser, en effet, qu’il s’agit de la sorte de se dégager sans reniement des « encombrements » légués par la colonisation - comme la négation du colonisé et la déconsidération de l’immigré ou les traumatismes de la guerre - afin de permettre des repositionnements des différentes parties prenantes de l’épisode colonial - notamment les rapatriés, les harkis et les immigrés, puis les enfants de ces trois populations - pour une participation « pleine » et « entière » à la société française. Cette régénération n’est pas pour autant le fait de ces seuls derniers, mais est bien à l’œuvre depuis l’engagement de multiples acteurs agissant pour certains depuis les années 1950 - militants politiques, historiens, journalistes, etc.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation: Pascal Grzywacz, Image: Sébastien Boudin, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web: Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), colonisation, opinion publique, torture
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062 - Quelle prise en compte de l’histoire par la théorie postcoloniale
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
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dans son approche des textes littéraires algériens francophones ?par Charles Bonn (Université Lyon 2)De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (2)Les traces de la guerre : session thématique (prés. Ahmed Henni)La théorie postcoloniale, devenue le parcours obligé aux États-Unis pour aborder les littératures francophones, elles-mêmes souvent devenues la porte d’entrée unique pour l’étude de la littérature française classique, réclame une meilleure prise en compte de l’histoire, coloniale ou postcoloniale, dans l’approche des textes littéraires issus de ce que Pierre Bourdieu appelle la « périphérie » et leur rapport au « centre ».Cette revendication est assurément justifiée, comme on le montrera. Mais précisément cette prise en compte de l’histoire dans le fonctionnement littéraire réserve des surprises, car le face-à-face n’est pas là où on l’attend, et, de plus, le postmodernisme dans lequel nous vivons actuellement relativise grandement le raisonnement binaire sur lequel repose cette approche, grandement tributaire de l’apport de théoriciens comme Frantz Fanon qui, s’il prenait sens dans les années 1960, est aujourd’hui pour le moins relayé par des réflexions plus récentes. Dès lors cette théorie postcoloniale, si elle réclame à juste titre la prise en compte de l’histoire dans l’approche littéraire, n’en oublie-t-elle pas quelque peu sa propre insertion historique ?Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation: Pascal Grzywacz, Image: Sébastien Boudin, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web: Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), histoire (dans la littérature), littérature algérienne de langue française, littérature et histoire
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