Tri :
Date
Editeur
Auteur
Titre
|
|
Dominque Casajus (CNRS. IMAF) : « Titre: Saudade, solitude et mélancolie »
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Le maître mot de la poésie touarègue
classique est esuf, un terme qui, par certaines de ses acceptions, se
rapproche du français "solitude", lequel désigne lui aussi le
sentiment du délaissé tout comme les lieux désertés par la fréquentation des
hommes. Mais esuf désigne aussi la nostalgie de l'être aimé ou du pays
perdu, acception qui lui est propre et qui n’est pas rendue en français par
« solitude ». On dit fréquemment, dans la poésie, ou même dans les
lettres à des êtres chers : « l’esuf
de toi est en moi », c’est-à-dire « tu me manques ». Deux
sentiments qui pour nous sont distincts, la souffrance d’être séparé de l’aim,
et le serrement de cœur qu’on éprouve lorsqu’on se sent seul, sont donc perçus
par les Touaregs comme les modalités d’un même sentiment. C’est une situation à
laquelle les ethnologues sont accoutumés. Il en est des sentiments comme des
mots : leur étendue ne se recouvre pas parfaitement dans les différentes
cultures. On peut imaginer que ce que le Touareg éprouve quand il se dit
« dans la solitude » n’est pas exactement ce que le Français éprouve
quand il dit la même chose. On peut cependant aller un peu plus loin que ce
constat, banal, de la relativité culturelle. En effet, du 12ème au
16ème siècle, les troubadours galégo-portugais, puis les écrivains
portugais écrivant dans ce qu’on appelle le castillan lusitanien disposait d’un
mot, dérivé du latin solitas, qui
avait exactement le même champ sémantique que esuf. Il s’agit du mot dont la forme castillane était soledad, et la forme proprement
portugaise soedade, soydade, ou suydade.
On trouve par exemple chez le grand dramaturge portugais Gil Vicente, ainsi que
dans une chanson du 16ème siècle, Soledad tengo de ti, « j’ai la solitude de toi », qui est
un équivalent mot pour mot du touareg « l’esuf de toi est en moi ». Par la suite, soedade est devenu saudade,
qui n’a plus que le sens que « nostalgie », tandis que soledad, qui existe encore en castillan,
n’a plus que le sens du français « solitude ». On évoquera le
cheminement de ces termes, qui ont eu, et qui ont encore tant d’importance dans
la poésie portugaise.
Mot(s) clés libre(s) : poésie
|
Accéder à la ressource
|
|
Dominique Casajus (CNRS, CHSIM, EHESS) : "Inscriptions rupestres en pays touareg: un discours canonique en version graphique"
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Les inscriptions
rupestres abondent en pays touareg. Certaines sont récentes, d'autres,
utilisant des signes alphabétiques aujourd'hui disparus, datent peut-être de
plusieurs siècles. Les alphabets utilisés dérivent selon toute probabilité des
antiques alphabets dits" libyques", attestés par plus d'un millier
d'inscriptions recueillies au Maghreb. Le déchiffrement de ces inscriptions,
même les plus récentes, est un exercice hasardeux. Dans un grand nombre de cas,
nous pouvons cependant nous aider du fait qu'elles suivent un patron (un
canon…) repérable, signe que les messages inscrits répondent à un schéma
formulaire. Pour certaines d'entre elles, ce schéma reproduit celui dont on use
dans l'art épistolaire. On ira donc de la pratique épistolaire aux inscriptions
plus récentes puis antiques, en faisant ressortir à chaque fois la formularité
des pratiques d'écriture en jeu, qui peut parfois nous mettre sur la voie
du déchiffrement.
Cette conférence a été donnée dans le cadre de
l'opération de recherche "discours canoniques dans leurs modalités
linguistiques" coordonnée par Sandra Bornand.Cette conférence a été donnée dans le cadre de
l'opération de recherche "discours canoniques dans leurs modalités
linguistiques" coordonnée par Sandra Bornand. Mot(s) clés libre(s) : art rupestre
|
Accéder à la ressource
|
|
Corinne Fortier (CNRS, LAS) : « L’inspiration poétique amoureuse des poètes maures de Mauritanie »
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
La Mauritanie est
connue pour être le pays au million de poètes. Tout le monde est poète dans la
société maure dans la mesure où personne ne l'est réellement, parce que la
poésie n'est pas de l'ordre du savoir mais de la vie. Il est à cet égard
significatif que des poètes ne puissent réciter leurs propres compositions, qui
sont en revanche volontiers déclamées par d'autres. Ce qui est ici en cause,
c'est moins la pudeur de ces poètes voulant renier un des passe-temps frivoles
de leur jeunesse, que l'essence même de la poésie amoureuse. Si le poète ne
peut réciter ses propres poèmes amoureux, c'est que ceux-ci ne trouvent leur
raison d’être que dans le contexte de leur production. Les poèmes amoureux ne
vivent que dans l'instant où ils ont été composés, et par conséquent leur
survie au-delà de ce moment n'a aucun sens pour leur auteur. La poésie n'est
pas seulement un exercice de style, mais fait partie de l'itinéraire
existentiel de son auteur. La poésie n'y est pas
composée dans un but strictement littéraire mais pratique ; en
l’occurrence, la poésie amoureuse a pour but essentiel « de faire chavirer
le cœur » de l'aimée.
Il
existe deux grands types de poèmes amoureux dans la société maure : un genre direct appelé ghazal qui décrit
la bien-aimée ainsi que les peines et les joies qu'elle inspire, et un genre
indirect appelé nasîb qui évoque les
lieux qu'elle a fréquentés et les tourments qu'ils suscitent. Ce dernier genre,
par essence nostalgique est inspiré de la poésie arabe bédouine. Ces quatrains
sont tout particulièrement récités au cours
de réunions galantes appelées « assemblée nocturne » (jamâ‘at al-layl) où se retrouvent des jeunes gens des deux sexes, réunions
qui ont également cours dans la société touareg. Cette atmosphère romantique
est propice aux exaltations de l'esprit et du cœur, la musique notamment est
essentielle à l'inspiration poétique. La rivalité entre jeunes hommes a d'abord
pour enjeu la déclamation du plus beau quatrain, à celle qu'il veut charmer. Le
concurrent augmentera la difficulté en composant sur la même rime que son
prédécesseur un poème plus long qui deviendra un septain. Mot(s) clés libre(s) : poésie
|
Accéder à la ressource
|
|
Comencini, entre comédie et drame. Conférence de Jean A. Gili
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Si le principe fondamental du spectacle est de ne jamais ennuyer,
Comencini a d'emblée et sans cesse affiné un ton à mi-chemin entre la
comédie et le drame, un ton où se mélangent et se répondent, douleur,
mélancolie, humour, ironie. Les grandes œuvres de la maturité du
cinéaste explorent ce registre : les situations les plus dramatiques
peuvent prêter à rire et les moments les plus grotesques avoir des
racines tragiques.Historien du cinéma et critique, Jean A. Gili est spécialiste du cinéma italien. Il est l'auteur, entre autres, de Luigi Comencini (Gremese, 2005), Ettore Scola, une pensée graphique (Isthme éditions, 2008), Fellini : le magicien du réel (Découvertes Gallimard Arts, 2009), Le Cinéma italien (éditions de La Martinière, 2011). Mot(s) clés libre(s) : Italie, cinéma italien, Comencini
|
Accéder à la ressource
|
|
Catherine Taine-Cheikh : "Canons poétiques et poésies canoniques dans la culture maure"
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Chez les arabophones de Mauritanie, la poésie se compose en arabe littéraire ou en dialecte. Si la première, plus prestigieuse, obéit à la métrique très élaborée du classique, celle en dialecte ḥassāniyya, pour être plus simple, n'en obéit pas moins à des règles métriques précises, plus ou moins complexes. Je m'attacherai à présenter les caractéristiques de cette poésie, à la fois du point de vue de la prosodie et du point de vue de l'énonciation, afin d'éclairer les éventuelles spécificités des poèmes satiriques du Sahara occidental. Mettant l'accent sur les poésies à visée critique ou politique, je discuterai ensuite du caractère canonique ou non de certaines productions récentes.
Cette conférence a été donnée dans le cadre de
l'opération de recherche "discours canoniques dans leurs modalités
linguistiques" coordonnée par Sandra Bornand. Mot(s) clés libre(s) : poésie
|
Accéder à la ressource
|
|
Awa Traoré (doctorante de l’Université de Madrid) et Jean Derive (Llacan) : “Modalités du formatage canonique des contes dioula et leur signification culturelle”
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Il
s’agira dans un premier temps de recenser toutes les formules susceptibles
d’être un trait définitoire du genre “conte” chez les Dioula (en prenant en
compte l’existence d’éventuelles variantes pour chaque séance formulaire) à
partir d’un corpus d’une cinquantaine de contes enregistrés dans la ville de
Kong à deux époques relativement éloignées (décennie 1970-1980 et 2011) auprès
de conteurs et de conteuses de statuts et d’âges différents. Cette variété
permettra d’évaluer dans quelle mesure les canons du conte sont les mêmes pour
tout société et dans quelle mesure il peut y avoir des
modalités canoniques dominantes selon l’âge, le sexe ou d’autres
statuts particuliers. Sera également prise en compte la question de la
diachronie en cherchant à voir dans quelle mesure il a pu y avoir une évolution
des traits canoniquesd’une époque à l’autre.
Dans
un deuxième temps, l’analyse de ces séquences canoniques permettra
d’avancer des hypothèses sur leur fonction culturelle et en particulier sur les
informations qu’elles nous donnent à propos de la représentation du genre
“conte” dans la société dioula.
Cette conférence a été donnée dans le cadre de
l'opération de recherche "discours canoniques dans leurs modalités
linguistiques" coordonnée par Sandra Bornand. Mot(s) clés libre(s) : contes littéraires
|
Accéder à la ressource
|
|
Amalia Dragani (LABEX Création-Patrimoine, iiAC) : « Sang, rêve et maladie : biographies diurnes et nocturnes de poètes touaregs »
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Amalia Dragani (LABEX Création-Patrimoine, iiAC) : « Sang, rêve et maladie : biographies diurnes et nocturnes de poètes touaregs » Mot(s) clés libre(s) : poésie
|
Accéder à la ressource
|
|
20 ans du LLACAN
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Le vendredi 27 juin 2014, le laboratoire LLACAN, dédié aux
langages, langues et cultures d’Afrique noire, a célébré ses 20 ans sur le
campus de Villejuif.
Pour
l’occasion, le laboratoire a réuni tous ses membres... Mot(s) clés libre(s) : langues, Afrique
|
Accéder à la ressource
|
|
12 - Prix de Thèse ATALA (taln2015)
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Mot(s) clés libre(s) : traitement automatique du langage naturel, taln2015
|
Accéder à la ressource
|
|
11 - Pourquoi construire des ressources terminologiques et pourquoi le faire différemment ? (taln2015)
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Sessions orales TALN 2015 – Mardi 23 juin 2015Conférence invitée
Pourquoi construire des ressources terminologiques et pourquoi le faire différemment ?
Marie-Claude L’HommePrésident de session : Pierre Beust
Résumé : Dans
cette présentation, je défendrai l’idée selon laquelle des ressources
terminologiques décrivant les propriétés lexico-sémantiques des termes
constituent un complément nécessaire, voire indispensable, à d’autres
types de ressources, À partir d’exemples anglais et français empruntés
au domaine de l’environnement, je montrerai, d’une part, que les
ressources lexicales générales (y compris celles qui ont une large
couverture) n’offrent pas un portait complet du sens des termes ou de la
structure lexicale observée du point de vue d’un domaine de spécialité.
Je montrerai, d’autre part, que les ressources terminologiques
(thésaurus, ontologies, banques de terminologie) souvent d’obédience
conceptuelle, se concentrent sur le lien entre les termes et les
connaissances dénotées par eux et s’attardent peu sur leur
fonctionnement linguistique. Je présenterai un type de ressource
décrivant les propriétés lexico-sémantiques des termes d’un
domaine (structure actantielle, liens lexicaux, annotations
contextuelles, etc.) et des éléments méthodologiques présidant à son
élaboration. Mot(s) clés libre(s) : traitement automatique du langage naturel, taln2015
|
Accéder à la ressource
|
|