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Pour faire face à la croissance démographique et aux besoins criants de développement du Tiers Monde, l'humanité va devoir accroître encore une consommation d'énergie déjà sans commune mesure avec celle des siècles passés, sans mettre pour autant en péril son environnement. Depuis la découverte du feu, l'humanité a couvert ses besoins d'énergie grâce au soleil, soit en utilisant plus ou moins directement son flux instantané d'énergie, soit en puisant dans les ressources d'énergie solaire stockées par la planète. Ce n'est que depuis moins de cinquante ans qu'une énergie nouvelle, venue non plus de notre soleil mais des lointaines supernovae, est venue enrichir l'éventail des sources disponibles à l'humanité : l'énergie nucléaire de fission. Déjà équivalente, après un démarrage extrêmement rapide, à toute l'énergie hydraulique du monde, l'énergie nucléaire est aujourd'hui en phase de quasi-stagnation, et se heurte dans de nombreux pays à une opposition presque viscérale. L'énergie nucléaire n'est, en somme, qu'une façon compliquée de faire bouillir économiquement de grandes quantités d'eau, sans émettre de gaz de combustion dans l'atmosphère. Comme toutes les formes d'énergie, elle a des avantages spécifiques, des inconvénients spécifiques, et des champs d'application plus ou moins privilégiés. Et puisque nous aurons besoin de toutes les sources, y compris de l'énergie nucléaire de fission, il faut en maîtriser les inconvénients et tirer durablement parti de ses avantages, là où ils sont le plus valorisables. C'est d'autant plus réalisable qu'il s'agit d'une énergie jeune, qui dispose encore de grandes marges de progrès.
Mot(s) clés libre(s) : consommation, électricité, énergie, environnement, fission, nucléaire, pollution, radioactivité, stockage, uranium