|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|
Tri :
Date
Editeur
Auteur
Titre
|
|
Les fouilles de l'embouchure du fleuve antique dans les étangs narbonnais
/ Muriel Richard
/ 22-05-2014
/ Canal-u.fr
SANCHEZ Corinne
Voir le résumé
Voir le résumé
Fouillé
dans le cadre du projet collectif de recherche sur les ports antiques
de Narbonne, le secteur marécageux de Mandirac et du Castélou livre des
données essentielles sur l'embouchure du fleuve Aude. Large d'une
cinquantaine de mètres pour une profondeur de 3,50 m minimum, le cours
d'eau est encadré par deux jetées. D'une emprise de 15 à 25 m, elles
sont aménagées par l'apport de mètres cubes de matériaux et de milliers
de pieux en bois qui viennent renforcer leurs berges. C'est sur ce
système de quais que s'organisent le déchargement de bateaux à fort
tirant d'eau et le transfert des marchandises sur des barques ou des
charrettes qui assurent le lien avec la cité. En effet, tous les navires
ne remontaient pas le fleuve jusqu'à la ville et certains produits
étaient transvasés sur des embarcations plus légères. Cette manutention
nécessitait des lieux de stockage. Un bâtiment de 7,60 m de large pour
au moins 18 m de long a été mis en évidence sur un des quais du
Castélou, rive droite. Il avait très certainement un rôle d'entrepôt
mais aussi une fonction administrative pour le contrôle des
marchandises.
À partir du IVe s. de n. è., de
nouveaux travaux sont nécessaires pour consolider cette embouchure, mise
à mal par un fleuve impétueux. La zone de Mandirac est révélatrice des
difficultés à maintenir le cours d'eau dans son lit. Les réfections de
l'Antiquité tardive y sont monumentales, avec l'apport de très nombreux
blocs pour surélever et consolider les quais. Un bateau, large d'environ
3,20 m à l'une de ses extrémités, est volontairement coulé pour
reconstruire une digue (zone 26). Évalué à environ 13 m de long, il
transportait des amphores d'Afrique, de Bétique et de Lusitanie,
illustrant le rôle de Narbonne dans le commerce entre les différentes
provinces de l'Empire.
Suivis sur 1,7 km, ces
quais semblent disparaître vers le nord-est. Les prospections
géophysiques ne repèrent pas de continuité ce qui laisse supposer que
seule l'embouchure a nécessité de grands travaux. Mot(s) clés libre(s) : archéologie
|
Accéder à la ressource
|
|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|