|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|
Tri :
Date
Editeur
Auteur
Titre
|
|
Entretien avec Dramé, couturier malien à Paris
/ Thibault CHAMORAND, Dado BA
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Pour cet entretien, nous sommes allés à la rencontre de Dramé, un couturier d'origine malienne qui a son atelier à Paris.
A travers cette vidéo, il nous explique en quoi consiste son métier, quels sont les matériaux qu'il utilise pour confectionner des tenues. Il nous parle notamment du wax "tissu africain" qui est le plus connu. Nous avons aussi discuté de la transmission de ce métier qui est un véritable héritage culturel, ainsi que de ses conditions de travail et de sa clientèle.
Vous remarquerez dans la vidéo qu'à certains moments la caméra n'est pas centrée sur son visage. Cela est dû au fait que lors du tournage certains des collègues de travail de Dramé ne souhaitaient pas apparaître à l'écran. Mot(s) clés libre(s) : afrique, africain, haute couture, tissu, textiles
|
Accéder à la ressource
|
|
Julien Barret : "Rap et poésie peule : une performance guidée par le rythme et la rime. Les canons de la poésie orale" (discutante: Christiane Seydou)
/ Franck Guillemain
/ Canal-u.fr
Voir le résumé
Voir le résumé
Qu'il
s'agisse des poèmes de bergers peuls ou bien de rap instrumental ou a
capela - du genre égotrip ou freestyle, sans thème directeur, où le
rappeur affirme ses prouesses microphoniques à l'auditeur -, ces
performances vocales semblent obéir à des règles communes : un travail formel
sur les rythmes et les jeux de sons, qui semble nécessaire à la mise en
valeur sonore d'un tel propos. Ainsi, du rap français au rap ghanéen en passant
par le hip-hop américain, les flows des MC's ne sont pas sans rappeler la
scansion accélérée, assonancée, au style formulaire des bergers peuls du
Mâssina, qui, dans leurs mergi et jammooje
na'i, mettent en valeur les vertus de leurs troupeaux ou leur propres
qualités. Cette communication tentera de définir un canon commun à
ces pratiques relevant de la poésie orale scandée, l’« aspect canonique » résidant dans les
dimensions phonique et rythmique qui procèdent toutes deux de la figure de
répétition.
Christiane
Seydou (CNRS) sera sa discutante et le film sur la poésie des bergers peuls
réalisé dans le cadre de l'exposition "Paroles d'Afrique" sera
présenté pour favoriser la discussion. Cette conférence a été donnée dans le cadre de
l'opération de recherche "discours canoniques dans leurs modalités
linguistiques" coordonnée par Sandra Bornand. Mot(s) clés libre(s) : UPS2259, Conférence, julien Barret, ELLAF, Rap et poésie peule : une performance guidée par le rythme et la rime. Les canons de la poésie orale, poésie peule, Littératures en langues africaines, théorie littéraire et pratiques langagières, discours canoniques
|
Accéder à la ressource
|
|
Rickettsioses africaines
/ François KOHLER, Canal U/Tice Médecine Santé
/ 26-01-2008
/ Canal-U - OAI Archive
PAROLA Philippe
Voir le résumé
Voir le résumé
Phillipe PAROLA nous présente les Rickettsioses africaines. Mot(s) clés libre(s) : Rickettsiose africaine
|
Accéder à la ressource
|
|
033 - Pourquoi le 1er novembre 1954 ? par Gilbert Meynier
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
MEYNIER Gilbert
Voir le résumé
Voir le résumé
De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1)Résistances anticoloniales et nationalisme : l’avant 1954 : session thématique (prés. Omar Carlier)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne En reprenant la classique gradation en histoire des causes lointaines aux plus immédiates, cette contribution entend situer le déclenchement de la Guerre d’indépendance le 1er novembre 1954 à la rencontre de plusieurs séries factuelles et de plusieurs échelles temporelles. Le récit ainsi constitué renvoie l’événement que les journalistes français nommèrent la « Toussaint rouge » : À la colonisation de l’Algérie par la France, depuis la conquête entamée en 1830, à son caractère violent, aux spoliations et aux traumatismes qui l’ont accompagnée. Au dépérissement culturel qu’a engendré la colonisation. À la discrimination et au racisme et aux corollaires politico-culturels de cet état de fait. À la naissance de l’idée indépendantiste/nationale, apparue en exil, constituée en 1926, en « Étoile Nord-Africaine »puis en Parti du peuple algérien - PPA (1937) et après la Seconde Guerre mondiale, en Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques - MTLD (1946). Au dépit de non-possession des élites rurales, le plus souvent mises sur la touche par la colonisation. De ce fait, on a pu dire que le peuple algérien fut à ce moment un « peuple-classe » et que la lutte des classes fut donc presque toujours, en même temps, une lutte anticoloniale, contrairement à ce qui a pu exister en d’autres aires du Tiers-monde. Aux blocages coloniaux et à l’incapacité du système colonial à se réformer. À des détonateurs précurseurs qui, de la grande insurrection à vecteurs confrériques de 1871 aux soubresauts du Constantinois de mai 1945 et à la répression consécutive, pérennisèrent dans la masse algérienne le non-dit de la reprise des armes pour chasser les envahisseurs. À la crise du parti indépendantiste MTLD à l’été 1953, où la figure de Messali Hadj fut remise en cause, ouvrant la voie à des militants activistes qui décidèrent d’une rupture par les armes pour sortir du désarroi et de l’impasse.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : ahmed messali hadj (1898-1974), algérie (1830-1962), algérie (1954-1962 - guerre d'Algérie), autonomie et mouvements indépendantistes, colonisation, étoile nord-africaine, guerre d’indépendance, histoire, mouvement pour le triomphe des libertés démocratiq
|
Accéder à la ressource
|
|
Le Grand Masque Molo (1968)
/ Guy Le Moal, C.N.R.S Images
/ 31-12-1969
/ Canal-U - OAI Archive
Le Moal Guy
Voir le résumé
Voir le résumé
A Silenkoro en Haute-Volta (actuellement Burkina Faso), une copie du Grand Masque Molo de la famille des forgerons Samu va être fabriquée pour la famille Traore. La fabrication du masque dure quinze jours. Toutes les phases de la réalisation, du choix de l'arbre (un afzelia) jusqu'à la taille précise des différentes parties du bois à l'endroit où doivent être taillés les cornes du masque. Les dieux et les ancêtres, en refusant les sacrifices, s'opposent à la réalisation d'une copi d'un masque aussi puissant. Néanmoins la taille du masque reprend, il est enfin terminé et réussi. Le masque est alors enterré près du village pour quinze jours. Après l'avoir déterré, on lui donne la vie en lui perçant des yeux.
Générique
Auteur, réalisateur : Guy Le Moal Production : CNRS AV / CFE Diffusion : CNRS Diffusion (videotheque@cnrs-bellevue.fr). Copyright CNRS AV / CFE 1968 Mot(s) clés libre(s) : art africain, culture, masques
|
Accéder à la ressource
|
|
SFAP 2011 – Traditions et rites funéraires pour un patient d’origine africaine. QUESTIONS.
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 30-06-2011
/ Canal-U - OAI Archive
FAYEMI P.
Voir le résumé
Voir le résumé
Titre : SFAP 2011 – Traditions et rites funéraires pour accompagner un patient d’origine africaine. QUESTIONS.Auteur(s) : P. FAYEMI. (Médecin – Dourdan – France).Etablissement : Centre Hospitalier de Dourdan, FranceRésumé : Personne n’échappe à sa culture. Lors de la prise en charge et l’accompagnement de nos patients d’origine africaine, comment nous adapter à leur culture ? Personne n’échappe à sa culture. Lors de la prise en charge et l’accompagnement de nos patients d’origine africaine, comment nous adapter à leur culture ?Nous proposons d’introduire notre propos par un film de trois minutes illustrant certains rites funéraires en France et en Afrique. Ensuite, nous appuyant sur des situations cliniques, nous évoquerons deux aspects essentiels pour accompagner ces patients africains : d’une part le culte de la mort, d’autre part les multiples rites et traditions funéraires. Une seule Afrique pour son culte de la mortLes africains sont très attachés à la vénération de leurs défunts mais ne parle jamais de la mort même lorsque son ombre portée s’approche.Auprès d’un patient gravement atteint, mourant, chacun parle de la maladie mais jamais de ses conséquences létales éventuelles même si celles-ci sont évidentes. C’est une interdiction commune à tous les africains : certains mots sont imprononçables.A contrario, au décès du patient, chacun est très affecté et parle du mort. Sa prise en charge est communautaire et tout le monde en parle.En Afrique, la maladie et la mort ne sont pas naturelles : elles sont la conséquence d’un péché, d’un mauvais sort, d’un mauvais œil…Une Afrique plurielle pour ses traditions et rites funérairesMélangées à l’animisme, la plupart des religions ont pris corps en Afrique et se mélangent entre elles ; associées de surcroît aux traditions communautaires, claniques et ethniques. Comment s’y retrouver dans une telle diversité ? Comment ne pas commettre des maladresses lors d’accompagnements ? Comment faire pour identifier le référent qui nous permettra de trouver la juste mesure ?L’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêt concernant les données diffusées dans cette vidéo ou publiées dans la référence citée.Conférence enregistrée lors du 1er Congrès international francophone de soins palliatifs et d’accompagnement & 17ème Congrès de la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP). A la rencontre de nos diversitésDu 28 au 30 juin 2011 au Centre Cité de Congrès de Lyon. Atelier F6– Deuil et rites funéraires.Organisé avec le partenariat de l’UNF3S/UMVF.Réalisation, production : Canal U/3S et CERIMES Mot(s) clés libre(s) : accompagnement, origine africaine, rites funéraires, SFAP 2011, soins palliatifs, tradition
|
Accéder à la ressource
|
|
SFAP 2011 – Traditions et rites funéraires pour accompagner un patient d’origine africaine.
/ Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport, CERIMES
/ 30-06-2011
/ Canal-U - OAI Archive
FAYEMI P.
Voir le résumé
Voir le résumé
Titre : SFAP 2011 – Traditions et rites funéraires pour accompagner un patient d’origine africaine.Auteur(s) : P. FAYEMI. (Médecin – Dourdan – France).Etablissement : Centre Hospitalier de Dourdan, FranceRésumé : Personne n’échappe à sa culture. Lors de la prise en charge et l’accompagnement de nos patients d’origine africaine, comment nous adapter à leur culture ? Personne n’échappe à sa culture. Lors de la prise en charge et l’accompagnement de nos patients d’origine africaine, comment nous adapter à leur culture ?Nous proposons d’introduire notre propos par un film de trois minutes illustrant certains rites funéraires en France et en Afrique. Ensuite, nous appuyant sur des situations cliniques, nous évoquerons deux aspects essentiels pour accompagner ces patients africains : d’une part le culte de la mort, d’autre part les multiples rites et traditions funéraires. Une seule Afrique pour son culte de la mortLes africains sont très attachés à la vénération de leurs défunts mais ne parle jamais de la mort même lorsque son ombre portée s’approche.Auprès d’un patient gravement atteint, mourant, chacun parle de la maladie mais jamais de ses conséquences létales éventuelles même si celles-ci sont évidentes. C’est une interdiction commune à tous les africains : certains mots sont imprononçables.A contrario, au décès du patient, chacun est très affecté et parle du mort. Sa prise en charge est communautaire et tout le monde en parle.En Afrique, la maladie et la mort ne sont pas naturelles : elles sont la conséquence d’un péché, d’un mauvais sort, d’un mauvais œil…Une Afrique plurielle pour ses traditions et rites funérairesMélangées à l’animisme, la plupart des religions ont pris corps en Afrique et se mélangent entre elles ; associées de surcroît aux traditions communautaires, claniques et ethniques. Comment s’y retrouver dans une telle diversité ? Comment ne pas commettre des maladresses lors d’accompagnements ? Comment faire pour identifier le référent qui nous permettra de trouver la juste mesure ?L’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêt concernant les données diffusées dans cette vidéo ou publiées dans la référence citée.Conférence enregistrée lors du 1er Congrès international francophone de soins palliatifs et d’accompagnement & 17ème Congrès de la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP). A la rencontre de nos diversitésDu 28 au 30 juin 2011 au Centre Cité de Congrès de Lyon. Atelier F6– Deuil et rites funéraires.Organisé avec le partenariat de l’UNF3S/UMVF.Réalisation, production : Canal U/3S et CERIMES Mot(s) clés libre(s) : accompagnement, origine africaine, rites funéraires, SFAP 2011, soins palliatifs, tradition
|
Accéder à la ressource
|
|
032 - Messali Hadj : de la sanctification militante à l’exclusion officielle
/ ENS-LSH/SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
par Benjamin Stora (Institut national des langues et civilisations orientales) présenté par Omar Carlier De la construction d’une identité nationale à la guerre d’indépendance algérienne (1) Résistances anticoloniales et nationalisme : l’avant 1954 : session thématique (prés. Omar Carlier)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Longtemps mis au secret par les différents pouvoirs qui se sont succédés après l’indépendance de l’Algérie, le nom de Messali Hadj a fait sa réapparition publique après octobre 1988, moment de l’effondrement du système du parti unique (FLN). Cette communication traitera des circonstances de l’éclipse de celui qui fut le pionnier des premières organisations indépendantistes algériennes (Etoile nord africaine en 1926, Parti du Peuple algérien en 1937, Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en 1946) au moment de la guerre d’Algérie, puis des modes de résurgences de sa personnalité au moment de la guerre civile algérienne des années 1990. L’auteur, Benjamin Stora, qui a soutenu la première thèse universitaire sur Messali Hadj dès 1978, dira comment les historiographies française et algérienne ont parlé de cet homme si important pour comprendre l’Algérie d’aujourd’hui.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : ahmed messali hadj (1898-1974), algérie, autonomie et mouvements indépendantistes, colonisation, étoile nord-africaine, histoire, mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (algérie), nationalisme, parti du peuple algérien, partis politiques (a
|
Accéder à la ressource
|
|
010 - Les militaires nord-africains dans l'armée française pendant la seconde guerre mondiale
/ ENS-LSH/SCAM
/ 20-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
Voir le résumé
Voir le résumé
par Belkacem Recham (Université de Strasbourg 2)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne La participation de soldats venus de l’empire colonial français à la Seconde Guerre mondiale est aujourd’hui un véritable enjeu de mémoire. Divers mouvements et associations initiés par les petits-enfants des anciens tirailleurs demandent à la France plus de reconnaissance.Troupes destinées initialement aux conquêtes coloniales et à leur protection, la France les utilisa, non sans hésitation, pour la défense de la métropole, d’abord lors de la guerre franco-allemande de 1870 puis lors de la Grande Guerre et enfin lors de la Seconde Guerre mondiale. Pour cette dernière, présentée aux populations du Maghreb comme le combat de la justice contre la barbarie, la France mobilisa plus 350 000 Nord-Africains en 1939-1940 dont plus de deux tiers de musulmans qui se retrouvèrent en partie prisonniers dans les Fronstalags de France.La défaite de la France eut pour conséquence la démobilisation et la remise à la vie civile de la majorité des militaires nord-africains dans un contexte social très difficile. Ceux de confession juive furent chassés de l’armée et déchus de la nationalité française après l’abrogation du décret Crémieux qui la leur avait accordée en 1870. Après le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, les trois colonies du Maghreb furent de nouveau mises fortement à contribution pour reconstituer l’armée française et participer aux combats pour la libération de la métropole. Les Européens fortement mobilisés fournirent la majorité des cadres et les musulmans la majorité des fantassins des 500 000 hommes et femmes que comptait cette armée régulière reconstituée.Écrasés et méprisés par le régime colonial, les musulmans se retrouvèrent dans cette armée, à l’occasion de cette guerre, choyés et entourés de toutes les sollicitations. Encadrés en permanence par des Français une véritable fraternité d’arme s’établit entre soldats de toute confession. Cependant, l’encadrement paternaliste, poussé parfois au ridicule, masquait mal les discriminations dont les musulmans souffraient au sein de l’armée, et la méfiance du commandement à l’égard des cadres d’entre eux est à l’origine d’un malaise grandissant parmi les officiers et sous officiers musulmans.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, armée française, forces armées coloniales, france, guerre mondiale (1939-1945), histoire, militaires nord-africains, participation coloniale
|
Accéder à la ressource
|
|
Prophètes ivoiriens : consultations à radio Moronou et dans les camps de prière / Véronique Duchesne
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 17-09-2009
/ Canal-U - OAI Archive
DUCHESNE Véronique
Voir le résumé
Voir le résumé
« Les prophètes ivoiriens à l’ère de la téléphonie mobile. Consultations sur radio Moronou et dans les camps de prière », Véronique DUCHESNE (Centre d'Etudes des Mondes Africains, EPHE-CNRS, Paris). Colloque international "Santé et mobilités au Nord et au Sud : circulations des acteurs, évolutions des pratiques". Toulouse : Association AMADES, Université de Toulouse II-Le Mirail, Institut d'Etudes Politiques (IEP) : 16-18 septembre 2009. Cession C : Circulations des malades et des thérapeutes : mobilités sanitaires et négociations thérapeutiques. Atelier C2 : Quand les tradi-thérapeutes migrent. La préfecture de Bongouanou tout comme l’ensemble de la Côte d’Ivoire est en pleine mutation religieuse. De nombreux "camps de prière" s’y créent ou s’y implantent. Toutes les religions interviennent peu ou prou dans le champ sanitaire ne serait-ce qu’en demandant à leur fidèles de prier pour tels frère ou soeur malades. Quelques unes d’entre elles se caractérisent par l’accent mis sur la guérison par la foi. Elles constituent de véritables églises thérapeutiques qui se préoccupent de la santé physique et sociale de ses membres et ont à leur tête un "prophète" ou une "prophétesse" (terme utilisé localement). Ces hommes et femmes de Dieu doués d’un pouvoir de guérison ont comme caractéristique commune d’être des étrangers à la communauté au sein de laquelle ils s’installent et dont ils ne parlent pas toujours la langue. A la différence des guérisseurs et des devins-initiés-thérapeutes locaux, ils ne sont pas liés au terroir et à ses puissances tutélaires. Extrêmement mobiles, ils ont quitté leur région natale, sont souvent passés par Abidjan ou par une grande ville avant de s’installer dans des lieux stratégiques : à un carrefour sur un axe routier bitumé ou à l’entrée du village d’un responsable politique. Tous possèdent également un téléphone portable et peuvent être joignables par un confrère ou un patient depuis la France ou bien la Chine. A l’ère de la téléphonie mobile, leurs pratiques aussi évoluent : ainsi à Bongouanou le prophète Tano consulte-t-il tous les mercredis sur les ondes de la radio rurale communautaire radio Moronou (qui émet depuis 2004), en donnant, par la vision, l’origine du mal dont souffre l’auditeur.Les consultations téléphoniques peuvent être suivies d’une consultation au camp de prière où chaque patient est tenu de s’inscrire sur un registre – ce qui permet par exemple de comptabiliser le nombre de cas de personnes atteintes de « sorcellerie ». Si les séances de vision permettent d’élucider l’origine du mal et sont accompagnées de prières, elles peuvent également être suivies de traitements parfois de longue durée qui s’assimilent à une hospitalisation dans le camp de prière. La famille qui accompagne le malade est alors amenée à construire une chambre et un foyer sur place.Au sein du camp, se côtoient au quotidien et lors des prières, à la fois des chrétiens, des musulmans et des "féticheurs", souffrant de toutes sortes de maux et de malheurs. Des personnes atteintes du VIH/sida venues avec les résultats de leur test de dépistage sont ainsi soignées par des prières spécifiques faisant intervenir un animal sur lequel est transféré le mal. Mot(s) clés libre(s) : anthropologie de la santé, ethnomédecine (Côte d'Ivoire), guérisseurs, médecine (aspect religieux - religions africaines)
|
Accéder à la ressource
|
|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|
|