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053 - L’Armée nationale de libération face à l’armée française
/ ENS-LSH / UOH / CERIMES / CANAL PHILO / SCAM
/ 21-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH / UOH / CERIMES / CANAL PHILO / SCAM
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par Dalila Aït El Djoudi (Université de Montpellier 3)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Il s’agit d’une étude sur la culture de guerre et son héritage vu du côté algérien, sans négliger aucun des aspects des « mémoires plurielles ». Ce sujet permet de décloisonner et de confronter les mémoires algériennes et françaises de la guerre d’Algérie.Il est question d’aborder l’univers mental des combattants en l’inscrivant dans un cycle long qui commence avec la conquête, car l’image du combattant français, tout en se nourrissant de l’action quotidienne, résulte d’une accumulation. Les troupes françaises envoyées en Algérie pour faire du maintien de l’ordre puis assurer la « pacification » constituent avant tout pour l’Armée nationale de libération (ALN) une armée chargée d’imposer l’ordre colonial. L’ALN s’inspire et reproduit dans sa représentation de l’adversaire, l’image du rapport de domination coloniale. À travers la perception de l’autre, c’est bien d’une histoire des combattants face à face et de leurs stéréotypes dont il est question.Parce qu’elle s’introduit dans les mentalités des combattants d’Algérie, cette étude ouvre des perspectives. D’évidence, elle atteste de la fécondité d’une anthropologie historique appliquée à la vie des soldats en Algérie et surtout à leur quotidien. On ne peut concevoir la guerre à travers le seul raisonnement stratégique et son application tactique sans prendre en compte les composantes sociales et culturelles des unités engagées. Il en est de même pour l’adversaire et les populations vivant sur les territoires concernés.Le champ symbolique de cette étude est celui de la culture militaire. Le combattant français est analysé à travers l’adhésion à des valeurs, des traditions, des modèles de représentation de soi, mais aussi des modes de vie et de pensée.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation: Pascal Grzywacz, Image: Sébastien Boudin, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web: Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), ALN, armée de libération nationale (algérie), armée française, forces armées (france), guerre (aspect social), sociologie militaire
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077 - Le passé franco-algérien dans les manuels algériens d'histoire
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensQuels savoirs transmettre ? session thématique (prés. Benoït Falaise)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne par Lydia Aït Saadi (Institut national des langues et civilisations orientales)Quand on parle de mémoire « nationale », ce qui vient à l’esprit relève le plus souvent de la grandeur, de la beauté, de l’héroïsme, de la gloire et de l’élan de certaines aspirations ou mouvements collectifs. Cependant, c’est aussi la mémoire des crimes et des violations des Droits de l’Homme de la part de dirigeants ou de tels groupes qu’il conviendrait de ne pas camoufler par un discours béat ou enflammé. C’est pourquoi l’écriture de l’histoire d’une manière générale et sa transmission par la voie officielle que constitue l’école, avec pour principal outil le manuel scolaire d’histoire, représentent un enjeu important dans l’élaboration de la mémoire nationale ou institutionnelle. C’est ainsi que la sensibilisation des enfants aux questions de leur temps passe par l’apprentissage des bases de leur histoire nationale de manière simple, attrayante, mais rigoureuse. Car il est certain qu’un peuple à qui l’on refuse les connaissances nécessaires pour être un citoyen peut devenir un peuple esclave prêt à s’incliner devant une tyrannie. C’est un procédé bien connu que de vouloir régner sur les esprits par l’obscurantisme. L’absence de référence à un héritage patriotique mène à l’hégémonie totalitaire.En Algérie, l’étude de l’insurrection de 1954 qui constitue l’élément de référence essentiel du point de vue de l’identité nationale et qui occupe une place privilégiée dans le programme scolaire algérien, semble hésiter entre trois approches, plus ou moins menées à terme. La première présente la guerre de libération comme un fait singulier et fondateur, la deuxième préfère l’insérer aux côtés de l’étude de la période coloniale dans la longue durée - arabo-islamique notamment -, et la troisième, enfin, aborde la guerre de libération comme un fait contemporain qui porte en lui la marque globale de l’histoire du XXe siècle.Il est important de garder à l’esprit que le manuel est avant tout un instrument de socialisation ; il sert à faire accepter l’ordre en place, à le légitimer à l’occasion, à reproduire la société. Il prépare des citoyens conformes, alignés et intègres. Il développe le respect des institutions, le sentiment d’appartenance ; il moule les consciences et détermine les comportements sociaux, et cela par le biais du récit « vrai » des faits « vrais » qu’il faut savoir et que véhicule le manuel à l’école... Et tout cela au profit de l’idéologie dominante et du pouvoir dominant - au profit de « l’équipe gagnante » du moment. Le manuel d’histoire défend ainsi les intérêts du pouvoir, des gestionnaires du système et la pensée dominante.Aussi il apparaît qu’en Algérie comme ailleurs les différents régimes qui se sont succédé au pouvoir depuis l’indépendance n’ont eu de cesse de puiser une légitimité dans la guerre de libération nationale en tant que fait fondateur de la nation algérienne moderne. S’il paraît évident que l’État algérien puise dans l’histoire nationale afin de se légitimer, la société algérienne en crise a elle aussi besoin de cette histoire car elle est en quête de normes et de modèles d’identification et cherche à puiser dans son passé sa propre identité. En effet, ce n’est qu’après 132 ans de colonisation et sept ans de guerre d’indépendance que naîtra l’Algérie actuelle. Mais qu’est ce que l’Algérie et d’où vient-elle ? Quels en sont les fondements historiques ? Comment se situe-t-elle dans l’ensemble international ? Et qu’en est-il de la conscience identitaire et du rapport à l’universel ?C’est à l’histoire comme discipline sociale qu’il appartient d’essayer de répondre à ces questions ; et c’est à l’école de prendre le relais en transmettant ces connaissances historiques qui constituent la mémoire « institutionnelle ». Or, que dit l’école à propos de l’Algérie et de ses rapports avec le monde ? Comment procède-t-elle à cette transmission de mémoire ? Arrive-t-elle à élucider le passé algérien ou alors ne fait-elle qu’imposer un semblant de savoir ou de fausses connaissances ? Finalement quelle histoire est réellement enseignée dans les écoles algériennes ?Ce travail a pour objet de tenter de répondre à ce type d’interrogations, et cela sur la base de l’outil de transmission de mémoire par excellence, à savoir le manuel scolaire d’histoire. C’est lui qui dispense « le savoir » officiel auquel se réfèrent élèves et enseignants. Les manuels d’histoire, comme en fait ceux de géographie, de littérature, voire ceux de philosophie, d’instruction civique et religieuse, pèsent lourdement - en droit tout au moins - sur la conscience des générations qui passent par le système scolaire.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, histoire, histoire (aspect social), histoire (étude et enseignement), historiographie, identité nationale, manuels d'enseignement, mémoire collective
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079 - Les difficultés de la transmission scolaire
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Le lien Algérie-France dans les programmes d'histoire, les manuels et l'enseignement en France par Françoise Lantheaume (Institut national de recherche pédagogique) Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensQuels savoirs transmettre ? session thématique (prés. Benoït Falaise)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne L’enseignement de l’histoire en France a eu, depuis le XIXe siècle, un but de socialisation politique des nouvelles générations, orientée par une forme politique, la République, et un espace de référence, l’État-nation, agrandi à l’échelle de l’Empire tant que celui-ci a existé. C’est une socialisation politique prenant appui sur l’inculcation d’un certain nombre de valeurs politiques liées à celles de la démocratie parlementaire. Par le récit qu’il présentait, l’enseignement de l’histoire, présent tout au long de la scolarité, a aidé les générations successives à forger un sentiment d’appartenance à une collectivité définie par sa forme politique, par son espace, par un certain nombre de valeurs, il a été constitutif de ce qu’on peut appeler l’être français. Jusqu’aux années 1950-1960, le bien commun proposé aux jeunes Français allait de soi.La décolonisation a joué un rôle essentiel dans la remise en cause du montage faisant tenir ensemble un projet politique, un état de la science historique et l’enseignement de l’histoire. En témoignent, l’évolution des programmes d’histoire et des manuels scolaires. Dans les deux cas, entre la période coloniale et la période récente, on ne parle plus de la même façon ni de la même chose.L’analyse du passage d’un discours de légitimation de la colonisation ne mettant pas en doute la vertu civilisatrice de la colonisation, à une vision plus critique et plus complexe de cette période fait l’objet de la communication. Celle-ci présentera l’évolution des programmes et des manuels scolaires en relation avec l’évolution du contexte de leur production et s’interrogera sur la réalité, les limites, les modalités, et les effets de la « bascule » d’un enseignement collant au projet colonial lié à la construction de l’identité nationale française, à un enseignement capable de distance critique. L’étude de la façon dont l’enseignement de l’histoire en France a construit le traitement d’une question controversée renseigne à la fois sur la nature du lien entre la France et l’Algérie, sur la place de l’enseignement de l’histoire en France, et sur le processus de définition d’un curriculum et des objets qui le supportent. Les pratiques enseignantes sont quant à elles prises dans des contraintes contradictoires, ce qui conduit généralement les enseignants à une attitude de prudence, voire de relativisation, dont les effets seront envisagés.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), histoire (aspect social), histoire (étude et enseignement), historiographie (aspect politique), identité, manuels d'enseignement, mémoire collective
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080 - Enseigner la guerre d'Algérie à l'école : dépasser les enjeux de mémoires
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensQuels savoirs transmettre ? session thématique (prés. Benoït Falaise)par Gilles Boyer (Institut universitaire de formation des maîtres, Lyon), Véronique Stachetti (Lycée Brossolette, Villeurbanne)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne Si l’étude de la guerre d’Algérie est présente dans les programmes d’histoire de l’enseignement secondaire depuis une vingtaine d’années, il convient dans un premier temps de présenter la place qu’elle y occupe aussi bien au collège qu’au lycée. Dans quelle partie des programmes de troisième et de terminale est-elle située et combien de temps peut lui être consacré dans une progression sur l’année scolaire. Nous évoquerons aussi son introduction à l’école primaire avec la mise en place de nouveaux programmes d’histoire en 2000.Dans un deuxième temps, nous présenterons le travail d’enquête effectué pour l’Institut national de recherche pédagogique dans l’Académie de Lyon en 2000, 2001 et 2002. Quinze enseignants de collège et de lycée situés en banlieue, en centre-ville et en milieu rural ont répondu au cours d’entretiens à un questionnaire sur leur pratique d’enseignement et les difficultés auxquelles ils pouvaient être confrontés. Nous prendrons aussi appui sur les bilans de deux stages de formation continue organisés en 2004 et 2005 sur le thème « Enseigner la guerre d’Algérie entre Histoire et mémoire ». Ils ont regroupé à chaque fois une quarantaine d’enseignants pendant quatre demi-journées dont une consacrée à un échange de pratiques. La synthèse et l’analyse des résultats d’enquêtes et des bilans de stages permettent de mettre en évidence une série de thèmes : Quels choix d’enseignement ? Problématiques envisagées, références factuelles, acteurs cités et documents utilisés.La question correspond-elle à une demande sociale spécifique que traduiraient les élèves, les parents ou les diverses associations ? Quelles limites rencontrées ? Les enjeux sémantiques (comment nommer les différentes populations de l’Algérie coloniale). Les enjeux de mémoires (des réactions parfois vives d’élèves à l’énoncé de certains mots, l’émergence parfois vive de réactions mémorielles par mimétisme familial qui peuvent rester difficiles à stabiliser pour l’enseignant selon le niveau et le lieu auxquels il enseigne). Un thème d’enseignement qui, dans la problématique plus générale de la colonisation, suscite un large intérêt aussi bien de la part des élèves que des enseignants ou comment la perception aiguë des enjeux de mémoires conduit à une demande d’Histoire.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), histoire (aspect social), histoire (étude et enseignement), manuels d'enseignement
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Art et science - Jean Pierre Mohen
/ UTLS au lycée
/ 19-11-2008
/ Canal-U - OAI Archive
MOHEN Jean-Pierre
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Art et science doivent parfois travailler de concert et réunir leurs compétences pour identifier les origines d’un objet artistique. C’est le cas par exemple lors de la découverte de sculptures ou de vestiges d’Afrique et d’Océanie. A travers des exemples précis, Jean-Pierre Mohen nous amène sur les "lieux" de reconstitution de grands moments historiques. Une conférence de L'UTLS au lycée par Jean-Pierre Mohen (directeur de la rénovation du musée de l'Homme). Lycée Gaston Febus (64 Orthez) Mot(s) clés libre(s) : afrique noire, art, art (aspect social), art et sciences, expertise, histoire, océanie, sciences humaines
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Conférence de Olivier CARO / La mixité des usages : un projet collectif
/ Jacques DELAYE
/ 01-10-2015
/ Canal-u.fr
CARO Olivier
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Comment une réflexion sur l’évolution
de la relation ville / culture peut-elle nourrir une pratique de projet et
initier une nouvelle approche de la mixité des usages ? Comment penser le
rôle d’une université dans la ville à partir d’une redéfinition du campus comme
espace singulier de partage et de culture ?
Les attentes adressées à la ville dans
sa capacité à produire des mises en relation sont toujours plus fortes et
entrent en contradiction avec le mouvement de spécialisation des lieux et la
privatisation grandissante des espaces.
Animer un quai, créer des ateliers
d’artistes dans une économie inventive, transformer une friche, ou développer
des espaces collectifs dans une opération immobilière privée... Chaque
projet devient l’occasion d’alliances singulières
entre acteurs et s’attache à construire une forme de transversalité entre
l’exercice de programmation, le travail de conception et la réflexion sur la
vie ultérieure de l’espace et sa gestion. Mot(s) clés libre(s) : architecture, Nantes, urbanisme (aspect social), Aménagement de la ville
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Contenção e contornamento territorial no espaço urbano brasileiro: inovação no limite ? / Rogério Haesbaert
/ SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, Franck DELPECH, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 14-10-2016
/ Canal-u.fr
HAESBAERT Rogério
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Contenção e contornamento territorial no espaço urbano brasileiro: inovação no limite ? / Rogério Haesbaert, in "Ressources et innovations dans les Amériques", 13e colloque international de l'Institut des Amériques organisé par l'Institut Pluridisciplinaire pour les Études sur les Amériques à Toulouse (IPEAT) de Université Toulouse Jean Jaurès (UT2J), l'Institut d'Études Politiques (IEP) de l'Université Toulouse 1 Capitole et la Maison Universitaire Franco-Mexicaine (MUFM). Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail, 14-16 octobre 2015.
Au-delà
des difficultés rencontrées, l’Amérique latine est également reconnue
sur la scène mondiale pour l’amélioration de ses situations économiques,
sociales et politiques, et pour ses capacités à expérimenter et à
innover, dans des contextes à la fois complexes et stimulants. Afin de
donner la mesure de ce que le continent américain peut proposer dans ce
qu’il a de positif, de novateur, qui fait source et ressource, qui
pousse à l'inventivité et à l’adaptation, qui tend au dépassement de
certains problèmes, l’édition 2015 du colloque annuel de l‘IdA se donne
pour objectif d’identifier et d’analyser les dynamiques d’innovations et
de valorisation des ressources dans les Amériques.
La réflexion
s’enracine dans les substrats socio-culturels et historiques du
continent, nationaux et régionaux, afin d’apporter des éléments de
compréhension des contraintes, des convoitises, des spoliations mais
également des avancées, des créations, des expériences inédites, etc.
Dans les Amériques, la prise en main de leur destin par un grand nombre
d’individus et de sociétés, locales ou nationales, invite donc à
(re)visiter les notions (sans opposition systématique
entre elles) de ressources matérielles / symboliques, naturelles /
culturelles, historiques / patrimoniales, sociales / territoriales,
expressives / artistiques, sous-valorisées / idéalisées, géopolitiques /
géoéconomiques. Elle invite aussi à se pencher sur les innovations
techniques, productives, sociales, politiques, organisationnelles, etc.
Elle suppose de s’interroger sur les questions des conflits vs
appropriation, épuisement vs préservation, normes vs illicite,
développement durable vs développement économique, valorisation vs
(co)gestion. Mot(s) clés libre(s) : urbanisme (aspect social), politiques territoriales, Brésil (20e-21e siècle), développement territorial
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Forum Nîmois - Charles GIDE - Jérôme CLÉMENT - 05 novembre 2015
/ Canal-u.fr
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L’activité de notre association Charles Gide reprend, pour son cycle de conférences "le forum Nîmois Charle GIDE" Jean MATOUK président de l'assosiation et professeur des universités recoit, le 5 novembre 2015, à la maison du protestantisme à Nîmes Jérôme
CLÉMENT Fondateur et Ancien président d’ARTE.
Jérôme
Clément, je suis particulièrement heureux de vous accueillir ce soir au Forum nîmois
Charles Gide pour nous parler de « La Culture à la télévision ».
Dans ma
bouche et probablement dans la vôtre, ce soir, le mot « culture »
est entendu en son sens usuel, que nous allons tenter plus loin d’approcher, et
non dans son sens anthropologique comme on parle de la « culture inca » ou de la culture du fer ou du
bronze, même si les deux sens de « culture »ne sont pas sans liens
Vous êtes
particulièrement bien placé pour en parler. Après Sciences Po Paris, puis l’ENA, que vous
intégrez en 1970 dans une promotion grandiose, puisque vous avez collectivement
choisi Charles de Gaulle, vous débutez
votre carrière administrative au Ministère de la Culture. Vous deviendrez
sous-directeur de la Direction du Patrimoine de ce Ministère, puis, après une
expérience de Conseiller culturel et scientifique auprès de l’Ambassade de
France en Egypte, vous allez participer au Cabinet de Pierre Mauroy en 1981,
avec quelle responsabilité ? la Culture, les relations culturelles
internationales et la communication.
Après avoir
été directeur général du Centre de la Cinématographie, vous prenez la direction
d’une Chaîne de télévision, la Sept, avec pour objectif d’en faire une chaîne
européenne de la Culture. , ce qui aboutira, selon la volonté commune de
François Mitterrand et Helmut Kohl à ARTE ( Association relative aux
télévisions européennes) l qui voit le jour en 1991, dont vous prenez la tête
du Comité de gérance. Conformément à la Convention initiale, vous avez cédé
votre place à un cadre allemand en 1999,
puis la reprendrez de 2003 à 2011, après diverses modification statutaires.
Ajoutons
qu’entre 1997 et 2000 , vous aviez été aussi président de La Cinq, avant
qu’elle ne devienne France 5..
Vous êtes ou
avez été- c’est difficile de suivre pas à pas une carrière aussi denses, mais
toujours dans la Culture- membre des conseils d’administration de l’orchestre
de paris, du Théâtre du Chatelet, et du
Musée d’Orsay, et vous êtes aussi actionnaire et membre du Conseil de la
société de vente Piasa, concurrent de Christies. Vous baignez vraiment dans
tous les domaines de la Culture. Je ne cite pas tous les festivals dont vous
avez été président ou animateur.
Je ne peux
pas clore cette biographie si riche sans ajouter que vous êtes aujourd’hui
aussi Président de la Fondation Alliance Française, tête de réseau
organisatrice et pensante des 811 alliances françaises , présentes dans 133 pays, et qui y
diffusent cette culture française qui
reste si appréciée dans le monde, par laquelle même j’ose dire que la France
reste principalement appréciée, et pour laquelle, chez nous , le goût s’affadit.
Ajoutons que vous êtes l’auteur de neuf livres et
de deux émissions de radio. Trois de vos livres sont présentés ici ce soir par
la librairie Moda que je remercie, dont un , le « Choix d’Arte » est
révélateur de vos propres choix culturels
On vous attribue,
Jérôme Clément, une phrase qui me parait
fort juste et que notre ami Régis Debray présent il y a trois semaines ici ne
renie certainement pas : « Le
champs politique n’est plus irrigué par des personnalités nourries de culture »
. Tout le monde pense évidemment aux Président de Gaulle, Pompidou et
Mitterrand, vraiment nourris de Culture dès leur plus jeune âge. On ressortait
toujours plus riche d’un entretien avec eux, quand on avait la chance de
l’avoir et, surtout, quand leurs phrases éveillait en vous un certain écho… ce
qui signifiait que notre humus culturel avait lui-même été travaillé. Il est
vrai que, dans le « mundillo » politique, dirait-on à Nîmes, Mesdames
H et L , H pour l’histoire, et L pour la
littérature, selon la linguistique de
Debray, semblent bien s’en être allées,
et elles étaient, qu’on le veuille ou non meilleure conseillères, que les
sondages d’opinion sur 1000 personnes, ou la lecture de journaux qui n’ont en
vue que l’événementiel politique, quitte à tenter de le créer eux-mêmes.
Une phrase
suffirait pour donner à la culture une
légitimité absolue . Tout le monde l’a entendue ! Mais excusez moi de la prononcer en allemand, car
c’est de là qu’elle vient « Wenn ich Kultur höre, entsichere ich meine
browning » » , « Quand j’entends le mot culture, j’arme mon
browning », phrase non pas de Goering ou Goebels, mais d’un personnage de
théâtre dans une mauvaise pièce célébrant un des premiers nazis, écrite par un
scriboullard nazi lui-même,dénommé Hans Johst. .
C’est une sorte
de « loi » politico-sociologique. La culture est nécessairement
un « désordre » dans n’importe ordre qui prétend s’imposer. Elle a
donc nécessairement avec les partis d’extrême droite une relation très
conflictuelle allant jusqu’aux autodafés. La culture, c’est un désordre
inventif, imaginatif, créatif , l’équivalent de la destruction créatrice dans
le monde économique. Voyez vous, Jérôme Clément,, j’avoue avoir peu de gout pour l’art
contemporain, et trouver assez souvent – excusez l’expression- qu’il s’agit
d’un « foutage de gueule », mais je me battrais contre quiconque
exercerait une censure à son encontre. Quand on voit d’ailleurs, chez nous, les
nouvelles municipalités élues en 2014 dans quelques endroits perméables aux
idées extrêmes, supprimer prioritairement les aides aux associations
culturelles , on ne peut que constater encore une fois, la réalisation de la
loi socio-politique que j’évoquais.
Une seconde phrase célèbre, elle aussi
transmise déformée, m’est venue, bien sûr, à l’esprit : « La culture
, c’est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié ». Cette
phrase n’est pas d’Edouard Herriot, mais d’un homonyme académicien élu en 1945. La culture serait-elle une sorte de
trace épigénétique, qui s’incrusterait dans nos neurones, au fur et à mesure de
nos divers apprentissages de
jeunesse, et resterait latente en nous ? Elle « exprimerait », ensuite , pour
reprendre le terme génétique, tout au long de notre vie et de nos fonctions, des
réactions ou comportements. Chez les politiques , elle
« exprimerait » des compréhensions du monde, donc de grandes
décisions d’avenir. Je pense que c’est une image signifiante ! Et je pense
donc comme vous que les maths, les stats et l’économie, pour qui j’ai quelques
faiblesses et qui dominent l’enseignement supérieur d’aujourd’hui, ne suffisent pas à cet enrichissement « génétique ».
Pour revenir
à la première phrase citée, celle du « théatreux » nazi, j’aime à
voir aujourd’hui que la chaîne la plus culturelle est celle que nous partageons
avec les allemands d’aujourd’hui. La vôtre si je puis dire.Nos voisins ont
ainsi renoué avec leur grande tradition
culturelle trop ignorée d’ailleurs et que la nazisme avait temporairement
effacée.
Il y a une
troisième phrase, complètement apocryphe, celle là , attribuée par erreur à
Jean Monnet, qui aurait dit, à propos des débuts de la construction de
l’Europe : « Si c’était à
refaire, je commencerais par la culture ». Il n’a jamais prononcé cette phrase et et
j’ignore les raisons de son succès apocryphe. Pour faire l’Europe, d’ailleurs, compte tenu
de la diversité des « cultures » au sens anthropologique des
peuples d’alors, ne serait-ce que des langues,
il a eu bien raison , comme Schumann et Adenauer, de commencer par
l’économie. Parce que c’était la voie d’entrée la plus facile! Au demeurant l’Europe de la culture se
réalise peu à peu, à travers Erasmus et l’immense mobilité de nos jeunes. A
travers des entreprises culturelles comme Arte ! Par les alliances françaises ! Et même à
travers Airbus, Ariane et quelques autres grandes entreprises, où l’on parle
anglais , bien sûr, mais ou se réalise quand même une certaine fusion
culturelle. Et les institutions de Bruxelles, si critiquées qu’elles
soient, et peut-être d’autant plus
aujourd’hui qu’elles sont la cible du Front national, sont aussi d’heureux
creusets de fusion des cultures
Mais pour
venir au sujet même de ce soir, la culture est-elle aujourd’hui absente de la
télévision ? Evidemment, nous n’aurons plus, je crois, comme les plus âgés
d’entre nous ont eu le plaisir de regarder, Les Perses d’Eschyle au prime time.
Probablement plus Les Rois Maudits ! Mais nous disposons , quand même, si
nous avons l’envie d’attendre les deuxième partie de soirée des émissions
historiques, des réunions d’invités prestigieux, des opéras et concerts qui
constituent quand même un beau menu de culture.
Le problème,
justement, c’est celui de l’envie. Si
l’envie en était plus forte dans le public, chez les téléspectateurs, ces
émissions seraient plus nombreuses et en première partie de soirée, car elles
feraient de l’audimat et gonfleraient donc les recettes publicitaires.
Peut-on donc, et comment, restaurer cette envie populaire au sens
etymologique? Le mot « culture populaire a-t-il encore un sens ?Est-ce encore notre enseignement
qui est en cause ? Les divers enseignements artistiques, dont nous ne bénéficions
point dans notre jeunesse, mais que l’Ecole organise aujourd’hui largement pour
nos enfants, sont-ils des fausses portes pour stimuler l’envie de culture ? Ou, pour reprendre votre
phrase, la culture comme nous l’entendons est-elle morte , et nos futurs hommes
politiques ne pourront-ils plus être nourris que de séries, trop souvent
américaines, donc industriellement réussies, ce clips, de pages Facebook et de
Twitts, voire de jeux vidéo. ? Vers quel monde alors vont-ils nous
guider ? N’y sommes nous pas déjà
entrés ?
Nous vous
écoutons aussi curieux qu’inquiets. Mot(s) clés libre(s) : télévision (aspect social), télévision et musique
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L'art reflet de la société - Yves Michaud
/ UTLS au lycée
/ 12-12-2008
/ Canal-U - OAI Archive
MICHAUD Yves
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Quels rapports l’art entretient-il avec notre société moderne ? L’art témoigne t-il de notre temps ? C’est à ces questions théoriques que Esteban Buch, Jean Arrouye et Yves Michaud répondent lors de ces rencontres. Respectivement musicologue, sémioticien et philosophe, c’est plus particulièrement autour de la musique, de la peinture et de l’esthétique que se développent leurs discours.Cette conférence sur la thématique « L’art reflet de la société » comporte trois volets : - « L’art reflet de la société » - Conférence de Yves Michaud - « L’art reflet de la société » - Conférence de Esteban Buch - « L’art reflet de la société » - Conférence de Jean ArrouyeUne conférence de l'UTLS au lycée par Yves Michaud. Lycée Louis de Broglie Mot(s) clés libre(s) : art, arts (aspect social), esthétique, peinture, philosophie de l'art, sociologie de l’art
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L'art, reflet de la societé - Jean Arrouye
/ UTLS au lycée
/ 23-03-2008
/ Canal-U - OAI Archive
ARROUYE Jean
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Quels rapports l’art entretient-il avec notre société moderne ? L’art témoigne t-il de notre temps ? C’est à ces questions théoriques que Esteban Buch, Jean Arrouye et Yves Michaud répondent lors de ces rencontres. Respectivement musicologue, sémioticien et philosophe, c’est plus particulièrement autour de la musique, de la peinture et de l’esthétique que se développent leurs discours.Cette conférence sur la thématique « L’art reflet de la société » comporte trois volets : - « L’art reflet de la société » - Conférence de Jean Arrouye - « L’art reflet de la société » - Conférence de Esteban Buch - « L’art reflet de la société » - Conférence de Yves Michaud Une conférence de l'UTLS au Lycée avec Jean Arrouye ( Professeur des Universités et sociétaire de l'Association Internationale des Critiques d'Art) . Lycée Alpes Durance Embrun (Embrun, 05) Mot(s) clés libre(s) : arts (aspect social), peinture, sémiologie, sociologie de l’art
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