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Le sage, la loi, la coutume, chez Pierre Charron / Didier Foucault
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 28-11-2008
/ Canal-U - OAI Archive
FOUCAULT Didier
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Témoin des guerres de religion et disciple de Montaigne, dont il systématise les thèses, Pierre Charron montre dans "La Sagesse" qu’il n’y a rien de plus trompeur que la coutume qui tire son pouvoir de conviction du « général consentement ». Les sages n’en sont pas dupes. Mais ils ne sont qu’une minorité et c’est à ce titre qu’ils considèrent qu’il est nécessaire que le peuple respecte la « législation en vigueur »... Autrement dit : si la coutume et la loi sont respectables en un pays -qu’il s’agisse du régime politique, des mœurs ou même de la religion- ce n’est pas parce qu’elles s’inspireraient d’une vérité supérieure, mais parce que c’est à cette condition que sera préservée la paix civile…Communication donnée dans le cadre des 4e Rencontres internationales La Boétie de Sarlat organisées par la Société des amis de La Boétie au Centre culturel de Sarlat, du 26 au 28 novembre 2008, colloque "La coutume : formes, représentations et enjeux ".Voir les autres vidéos du colloque Mot(s) clés libre(s) : droit coutumier, loi (philosophie), Michel de Montaigne (1533-1592), philosophie politique (16e siècle), Pierre Charron (1541-1603)
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Pouvoir, langue et coutume au XVIe siècle / Jean-Pierre Cavaillé
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 27-11-2008
/ Canal-U - OAI Archive
CAVAILLE Jean-Pierre
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Jean-Pierre Cavaillé se propose d'examiner la relation entre langue et coutume au XVIe siècle, qui donne lieu au XVIe siècle à une réflexion particulièrement riche et diversifiée, en prenant en compte les couples notionnels mobilisés à l'époque pour théoriser à la fois la nature des langues, faire leur histoire, assurer leur promotion et penser la juste relation du pouvoir politique aux langues écrites et parlées par les sujets : « langues naturelles » et langues artificielles (ou plutôt langues « d'art »), langues « vulgaires » et langues « nobles », langage « maternel » et celui qui ne l'est pas, enfin « langue du pays » et « langue du roi » ou « langue de la cour ».L'importance assumée dans ces discussion par la notion, à la fois juridique, anthropologique et linguistique de « coutume », permet, entre autres choses de revenir sur le mythe de Villers-Cotterêts (ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539), aujourd'hui plus que jamais opératoire dans les discours publics. Cette déconstruction du mythe nous servira de terrain pour esquisser une première analyse des relations complexes entre langue, coutume, droit et pouvoir politique au moment où le français, comme d'autres langues vulgaires en Europe, à la faveur d'une dynamique indissociablement politique et culturelle, entreprend de rivaliser avec le latin et le grec.Communication donnée dans le cadre des 4e Rencontres internationales La Boétie de Sarlat organisées par la Société des amis de La Boétie au Centre culturel de Sarlat, du 26 au 28 novembre 2008, colloque "La coutume : formes, représentations et enjeux ".Voir les autres vidéos du colloque Mot(s) clés libre(s) : droit (langage), droit coutumier, français (langue), langage et langues (XVIe siècle), politique linguistique (XVIe siècle), sociolinguistique
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Coutume et sentiments moraux chez Beccaria / Philippe Audegean
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 28-11-2008
/ Canal-U - OAI Archive
AUDEGEAN Philippe
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Dans "Des délits et des peines" (1764-1766), Beccaria lutte contre le règne des coutumes dans la vie du droit : sa bataille juridique contre les droits coutumiers s’accompagne d’une bataille philosophique contre la doctrine aristotélicienne de la prudence et de l’équité. Le droit ne doit pas, sous prétexte de sa complexité, être livré à la fausse sagesse coutumière des juristes mais se soumettre aux calculs éclairés de la raison : l’esprit philosophique doit se substituer à l’esprit juridique.Beccaria ne demande pourtant pas aux citoyens d’exercer leur raison toutes les fois qu’ils doivent obéir à la loi : il s’agit bien entendu de fonder de nouvelles habitudes morales, soit une nouvelle coutume. Au projet juridique de codification du droit se trouve ainsi associée l’anthropologie philosophique de l’empirisme : association des idées, mécanismes de l’esprit, pédagogie de la répétition. Il y a donc, dans "Des délits et des peines", deux concepts de coutume ou d’habitude. Le premier est négatif et s’inscrit dans un vaste projet des Lumières : substituer les éclairages de la raison aux aveuglements de la coutume. Mais l’autre est positif et associé par Beccaria aux « sentiments moraux », aussi lents à se former que rapides à se détruire, indispensables à la cohésion civile et aux valeurs collectives, fondés sur l’exercice empiriste de la répétition et de l’association. Y a-t-il tension ou équilibre entre ces deux concepts ? Les sentiments moraux doivent prendre la relève des droits coutumiers : que gagne-t-on exactement au change ?Communication donnée dans le cadre des 4e Rencontres internationales La Boétie de Sarlat organisées par la Société des amis de La Boétie au Centre culturel de Sarlat, du 26 au 28 novembre 2008, colloque "La coutume : formes, représentations et enjeux ".Voir les autres vidéos du colloque Mot(s) clés libre(s) : anthropologie philosophique, Cesare Beccaria (1738-1794), coutume (droit), droit coutumier, droit et morale, épistémologie, pensée politique et sociale, philosophie (18e siècle), philosophie du droit
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