La réussite des étudiants est une thématique très présente dans les recherches et les débats sur l’université. On publie de plus en plus le classement ou le palmarès des universités selon les taux de réussite de leurs étudiants. Dans ce contexte marqué par la hantise de la réussite étudiante, plusieurs questions importantes s’imposent à propos du sens de la réussite (ou l’échec) et son rapport avec la qualité d’apprentissage. Mon exposé a pour ambition d’apporter quelques éléments de réponse en s’appuyant sur une enquête sur la relation à l’apprendre à l’université réalisée auprès des étudiants en région parisienne. Les résultats de cette enquête permettent d’examiner les différentes figures de la réussite (et de l’échec) à l’université en rapport avec une autre variable, la qualité de l’apprentissage. Un point important travaillé dans cette enquête renvoie à l’expérience et à la temporalité étudiante. Une vision critique du temps linéaire et quantitatif constituant la base des indicateurs en écartant les projets, les temporalités et les conditions singulières des apprenants. La réflexion sur la temporalité étudiante et ses variations singulières conduisent également à s’interroger sur la définition même de l’étudiant dans le contexte français.
Mot(s) clés libre(s) : enseignement supérieur, conférence de consensus, réussite, transformation pédagogique, échec, recherche, qualité des apprentissages, expérience étudiante, temporalité étudiante