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L'héritage de l'Espagne des trois cultures : musulmans, juifs et chrétiens. 5 / Débat
/ Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail
/ 08-04-2010
/ Canal-u.fr
GOYTISOLO Juan, BENNASSAR Bartolomé
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L'héritage de l'Espagne des trois cultures : musulmans, juifs et chrétiens. 5 / Débat. Rencontre-débat organisée par l'Université Toulouse II-Le Mirail, l'Institut Cervantes de Toulouse, en partenariat avec les Presses Universitaires du Mirail et le Centre d'Initiatives Artistiques du Mirail (CIAM) Toulouse : Institut Cervantès, 8 avril 2010. Cette journée fête le 25ème anniversaire de la revue Horizons maghrébins, Le droit à la mémoire, avec la sortie de son numéro 61 consacré à cette Espagne des trois cultures. Parallèlement, la bibliothèque universitaire du Mirail présentait une exposition intitulée "L'héritage de l'Espagne des trois cultures, un regard contemporain sur un temps passé" rassemblant des œuvres de l'artiste Cyril Torres créées spécialement pour l'occasion. Débat avec Joan Goytisolo, Bartolomé Bennassar, Isabelle Touton, Eva Touboul-Tardieu.* Illustration du générique : peinture-collage de Cyril Torres. Mot(s) clés libre(s) : christianisme et civilisation (Espagne), Islam et civilisation (Espagne), judaïsme et civilisation (Espagne), multiculturalisme (Espagne), Séfarades (Espagne), identité nationale (Espagne), littérature arabo-andalouse (Espagne), littérature espagnole (14e-15e siècles)
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L'héritage de l'Espagne des trois cultures : musulmans, juifs et chrétiens. 2 / Juan Goytisolo
/ Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail
/ 08-04-2010
/ Canal-u.fr
GOYTISOLO Juan
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L'héritage de l'Espagne des trois cultures : musulmans, juifs et chrétiens. 2 / Juan Goytisolo. Rencontre-débat organisée par l'Université Toulouse II-Le Mirail, l'Institut Cervantes de Toulouse, en partenariat avec les Presses Universitaires du Mirail et le Centre d'Initiatives Artistiques du Mirail (CIAM) Toulouse : Institut Cervantès, 8 avril 2010. Cette journée fête le 25ème anniversaire de la revue Horizons maghrébins, Le droit à la mémoire, avec la sortie de son numéro 61 consacré à cette Espagne des trois cultures. Parallèlement, la bibliothèque universitaire du Mirail présentait une exposition intitulée "L'héritage de l'Espagne des trois cultures, un regard contemporain sur un temps passé" rassemblant des œuvres de l'artiste Cyril Torres créées spécialement pour l'occasion.Juan Goytisolo explore trois sujets exclus de l'analyse officielle de la littérature espagnole -analyse forgée à l'aune des canons culturels du national-catholicisme- et qui font pourtant l'originalité d'une culture espagnole enrichie dès le XIVe siècle par des influences réciproques entre maures, juifs et chrétiens. Premièrement, il affirme le caractère mudejar de la littérature espagnole au travers, notamment, du "Cantar de Mio Cid" et de "El Conde Lucanor" de Ramon Lull, des récits de "Calila et Dimna" et des "Mille et une nuits". Deuxièmement, le tabou de la "pureté du sang", de la conversion des juifs, des nouveaux et des anciens chrétiens, qui est une question fondamentale pour la compréhension des œuvres de Juan Luis Vivès (ami d'Erasme de Rotterdam), de Fray Luis de León, de Mateo Alemán, d'Antón Montaro de Ropero, du "Lazarillo de Tormes", de la "Celestina" de Fernando de Rojas, etc. Le troisième tabou est l'exclusion de l'érotisme pourtant très présent dans la littérature espagnole médiévale, par exemple dans le "Cancionero de Burgos". Pour Goytisolo, l'Espagne, dont la langue castillane est marquée par plus de quatre mille mots d'origine arabe et qui peut s'enorgueillir d'être dans la trajectoire d'un courant rationaliste qui part des traductions juives des écrits d'Averroes jusqu'à Spinoza en passant par Uriel da Costa, est certes un pays occidental, mais d'une "occidentalité nuancée".« En repensant la force critique et créatrice des grandes œuvres du passé, Goytisolo remet en cause les schémas de pensée préétablis ; il éclaire les zones d’ombre et les non-dits présents dans les discours idéologiques qui fixent des rapports déterminés à l’identité collective, à la mémoire historique et autres cultures » (source : Yannick Llored sur Babelmed).* Illustration du générique : peinture-collage de Cyril Torres. Mot(s) clés libre(s) : Islam et civilisation (Espagne), judaïsme et civilisation (Espagne), multiculturalisme (Espagne), christianisme et civilisation andalouse (Espagne), culture hispano-mauresque, culture mudejar, identité nationale (Espagne), littérature espagnole (14e-16e siècle)
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L'héritage de l'Espagne des trois cultures : musulmans, juifs et chrétiens. 2 / Juan Goytidolo
/ Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 08-04-2010
/ Canal-U - OAI Archive
GOYTISOLO Juan
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L'héritage de l'Espagne des trois cultures : musulmans, juifs et chrétiens. 2 / Juan Goytidolo. Rencontre-débat organisée par l'Université Toulouse II-Le Mirail, l'Institut Cervantes de Toulouse, en partenariat avec les Presses Universitaires du Mirail et le Centre d'Initiatives Artistiques du Mirail (CIAM) Toulouse : Institut Cervantès, 8 avril 2010. Cette journée fête le 25ème anniversaire de la revue Horizons maghrébins, Le droit à la mémoire avec la sortie de son numéro 61 consacré à cette Espagne des trois cultures. Parallèlement, la bibliothèque universitaire du Mirail présentait une exposition intitulée "L'héritage de l'Espagne des trois cultures, un regard contemporain sur un temps passé" rassemblant des œuvres de l'artiste Cyril Torres créées spécialement pour l'occasion.Juan Goytisolo explore trois sujets exclus de l'analyse officielle de la littérature espagnole -analyse forgée à l'aune des canons culturels du national-catholicisme- et qui font pourtant l'originalité d'une culture espagnole enrichie dès le XIVe siècle par des influences réciproques entre maures, juifs et chrétiens. Premièrement, il affirme le caractère mudejar de la littérature espagnole au travers, notamment, du "Cantar de Mio Cid" et de "El Conde Lucanor" de Ramon Lull, des récits de "Calila et Dimna" et des "Mille et une nuits". Deuxièmement, le tabou de la "pureté du sang", de la conversion des juifs, des nouveaux et des anciens chrétiens, qui est une question fondamentale pour la compréhension des œuvres de Juan Luis Vivès (ami d'Erasme de Rotterdam), de Fray Luis de León, de Mateo Alemán, d'Antón Montaro de Ropero, du "Lazarillo de Tormes", de la "Celestina" de Fernando de Rojas, etc. Le troisième tabou est l'exclusion de l'érotisme pourtant très présent dans la littérature espagnole médiévale, par exemple dans le "Cancionero de Burgos". Pour Goytisolo, l'Espagne, dont la langue castillane est marquée par plus de quatre mille mots d'origine arabe et qui peut s'enorgueillir d'être dans la trajectoire d'un courant rationaliste qui part des traductions juives des écrits d'Averroes jusqu'à Spinoza en passant par Uriel da Costa, est certes un pays occidental, mais d'une "occidentalité nuancée".« En repensant la force critique et créatrice des grandes œuvres du passé, Goytisolo remet en cause les schémas de pensée préétablis ; il éclaire les zones d’ombre et les non-dits présents dans les discours idéologiques qui fixent des rapports déterminés à l’identité collective, à la mémoire historique et autres cultures » (source : Yannick Llored sur Babelmed).** Illustration du générique : peinture-collage de Cyril Torres. Mot(s) clés libre(s) : christianisme et civilisation andalouse (Espagne), culture hispano-mauresque, culture mudejar, identité nationale (Espagne), islam et civilisation (Espagne), judaïsme et civilisation (Espagne), littérature espagnole (14e-16e siècle), multiculturalisme (Es
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La France de 2012 a-t-elle encore une identité géographique ? / Armand Frémont
/ Nathalie MICHAUD, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 25-01-2012
/ Canal-U - OAI Archive
FRÉMONT Armand
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Texte de présentation de la conférenceL’identité de la France est un objet obscur. Le territoire national avait trouvé son aboutissement à la frontière physique. Aujourd’hui la solidarité, la socialité et l’être ensemble ne se définissent plus uniquement par référence à une étendue spatiale continue sur laquelle s’exerce la souveraineté de l’État-national. Les frontières qui se dessinent à travers les réseaux sociaux ou la conscience partagée d’enjeux devenus planétaires sont à géométrie variable.De façon assez paradoxale, Paul Vidal de la Blache, le fondateur de l’École française de Géographie, voyait dans la carte de la répartition, sur le territoire français, des masses minérales qui constituaient la diversité des identités régionales, « une grande figure d’harmonie, une individualité maîtresse, mais dans laquelle s’inscrivent des individualités secondaires, des régions étendues de physionomies diverses […] une heureuse combinaison qui a facilité chez nous la fusion des races, qui a présidé à l’unité de notre histoire ». Le ou les territoires de cette « heureuse combinaison » sont aujourd’hui à réinventer.Certes, l’identité géographique de la France est solidement fixée au moins depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en fait depuis la Troisième République : le territoire de l’hexagone national est reconstitué (cas de l’Alsace et de la Lorraine réglé), la centralisation en tous domaines intégrée, la parcellisation communale intangible, les paysages constitutifs d’une image géographique unifiée assimilés, par l’école notamment.Ces figures expriment une certaine permanence des champs de référence du débat sur la république nationale. De façon très incertaine, la République s’est imaginée et imposée, dans un esprit à la fois moderniste et nationaliste, à partir en particulier de trois lobbies : agricole, colonial et laïc. L’identité nationale a été travaillée en profondeur par ce qui, dans la violence souvent, a pris le statut de mythes, au sens anthropologique du terme. Il n’est donc pas étonnant de les retrouver -tels quels ou leurs avatars- réactivés dans le débat actuel sur l’identité de la France, au moment où la nation doutant à nouveau d’elle-même a du mal à se projeter dans une vision cohérente de son devenir.On peut s’interroger sur la pérennité des formes de cette identité : l’Europe, la mondialisation, la mobilité de la population, internet…mais aussi les mouvements régionaux, la régionalisation, l’outre-mer, l’émigration et le passé colonial, l’école elle-même, modifient la donne initiale. Vers une autre France, plus ouverte sur le monde, ou bien vers un repli identitaire ? Le grand débat en cours comprend incontestablement une forte composante géographique.La France de 2012 a-t-elle encore une identité géographique ? / Armand Frémont. Conférence-débat organisée dans le cadre des Mercredis de la connaissance et les Cafés géographiques à Toulouse, présentée par Bernard Charlery de la Masselière et animée par Robert Marconis, Université Toulouse- II-Le Mirail, 27 avril 2012. Mot(s) clés libre(s) : écologie humaine, géographie humaine, géographie politique (France), identité collective (France), questions territoriales (France), territorialité humaine (France)
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Colloque "Identités américaines, relations et interactions" : ouverture
/ Bruno BASTARD, Université Toulouse II-Le Mirail, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM
/ 10-06-2010
/ Canal-U - OAI Archive
FILÂTRE Daniel, LANONE Catherine, HARDING Wendy, DESSENS Nathalie
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Identités américaines, relations et interactions - American Identities in relation and interaction / ouverture du colloque international organisé par le laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS) de l'Université Toulouse II-Le Mirail. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 10-11 juin 2010.L’objet de ce colloque est d’explorer la construction de l’identité états-unienne en termes de relations plutôt que de ruptures. La problématique de cette réflexion portera sur les expressions du destin exceptionnel et de la spécificité des Etats-Unis mais aussi sur les événements, images et discours qui font intervenir des principes d’interaction, de continuité ou de mise en relation. Les schémas identitaires fondés sur l’opposition sont bien connus et ont été largement étudiés. Les colons européens ont jadis justifié leur appropriation des terres américaines en insistant sur les différences qui les opposaient aux peuples qui habitaient ces terres. Par la suite, les États-Unis d’Amérique ont construit leur identité nationale en mettant en avant le caractère distinctif de leurs institutions, de leurs coutumes et de leurs productions culturelles.La construction identitaire par la différentiation suppose le remplacement d’anciennes traditions et d’anciens récits par de nouveaux qu’il est nécessaire d’inventer. Pourtant, le besoin même de définir de nouvelles catégories distinctives implique le recours à des modèles existants. Il sera intéressant de s’interroger sur l’origine de ces modèles, ainsi que sur leur singularité.Souligner les différences est une façon de masquer les continuités, les emprunts ou les hybridations qui ont joué un rôle non négligeable dans le développement de la vie politique et culturelle aux États-Unis. Cette nouvelle approche entraîne de nombreux questionnements. Le concept unificateur d’identité nationale s’applique t-il toujours au peuple américain ou pouvons-nous parler d’une nouvelle construction culturelle en cours d’élaboration qui nécessite l’agrégation d’identités multiples parfois conflictuelles ?Ce colloque envisagera l’identité états-unienne comme un processus d’accumulation plutôt que de disjonction. Par exemple, à l’intérieur de la nation même, quelles nouvelles définitions, parfois opposées, de l’américanité se sont forgées en relation avec la terre, pour remplacer l’Adam américain, maître de ce que ses yeux embrassaient ? En quoi les productions culturelles et les formations politiques réagissent-elles à la complexité raciale et ethnique de la nation? Si l’on considère les voisins immédiats des États-Unis, en quoi les interactions avec les pays voisins et les éventuels empiètements sur ces pays nécessitent-ils une nouvelle définition, beaucoup plus large, de l’américanité, prenant en compte la diversité de l’ensemble du continent et les interconnections entre les différentes nations? Comment les nouveaux schémas migratoires (tant culturels que géographiques) à l’intérieur du continent américain contribuent-ils à de nouvelles constructions identitaires ? Le concept même d’identité nécessite t-il une redéfinition face à la diffusion croissante des modèles américains à travers le monde ? En somme, l’Amérique est-elle en train de devenir plus globale ou le « village global » est-il en train de devenir plus américain ? Au XXIème siècle, quels sont les nouveaux processus permettant la création de nouveaux liens transnationaux à l’œuvre aux États-Unis ?Intervenants :- Inauguration du colloque / Daniel Filâtre, président de l'Université Toulouse II-Le Mirail.- Ouverture du colloque / Catherine Lanone, directrice du laboratoire "Cultures Anglo-Saxonnes.- Présentation du colloque / Wendy Harding, directrice adjointe du CAS.- Points d'organisation du colloque / Nathalie Dessens, enseignante-chercheure, département Études du Monde Anglophone. Mot(s) clés libre(s) : créolité, ethnicité (Chicanos), identité américaine, identité collective (Etats-Unis), identité nationale (Etats-Unis), littérature mexicaine-américaine, mémoire collective (Amérique du Nord), multiculturalisme (Etats-Unis)
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Colloque "Identités américaines, relations et interactions" : ouverture
/ Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Bruno BASTARD, Université Toulouse II-Le Mirail
/ 10-06-2010
/ Canal-u.fr
FILÂTRE Daniel, LANONE Catherine, HARDING Wendy, DESSENS Nathalie
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Identités américaines, relations et interactions - American Identities in relation and interaction / ouverture du colloque international organisé par le laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS) de l'Université Toulouse II-Le Mirail. Toulouse : Université Toulouse II-Le Mirail, 10-11 juin 2010.L’objet de ce colloque est d’explorer la construction de l’identité états-unienne en termes de relations plutôt que de ruptures. La problématique de cette réflexion portera sur les expressions du destin exceptionnel et de la spécificité des Etats-Unis mais aussi sur les événements, images et discours qui font intervenir des principes d’interaction, de continuité ou de mise en relation. Les schémas identitaires fondés sur l’opposition sont bien connus et ont été largement étudiés. Les colons européens ont jadis justifié leur appropriation des terres américaines en insistant sur les différences qui les opposaient aux peuples qui habitaient ces terres. Par la suite, les États-Unis d’Amérique ont construit leur identité nationale en mettant en avant le caractère distinctif de leurs institutions, de leurs coutumes et de leurs productions culturelles.La construction identitaire par la différentiation suppose le remplacement d’anciennes traditions et d’anciens récits par de nouveaux qu’il est nécessaire d’inventer. Pourtant, le besoin même de définir de nouvelles catégories distinctives implique le recours à des modèles existants. Il sera intéressant de s’interroger sur l’origine de ces modèles, ainsi que sur leur singularité.Souligner les différences est une façon de masquer les continuités, les emprunts ou les hybridations qui ont joué un rôle non négligeable dans le développement de la vie politique et culturelle aux États-Unis. Cette nouvelle approche entraîne de nombreux questionnements. Le concept unificateur d’identité nationale s’applique t-il toujours au peuple américain ou pouvons-nous parler d’une nouvelle construction culturelle en cours d’élaboration qui nécessite l’agrégation d’identités multiples parfois conflictuelles ?Ce colloque envisagera l’identité états-unienne comme un processus d’accumulation plutôt que de disjonction. Par exemple, à l’intérieur de la nation même, quelles nouvelles définitions, parfois opposées, de l’américanité se sont forgées en relation avec la terre, pour remplacer l’Adam américain, maître de ce que ses yeux embrassaient ? En quoi les productions culturelles et les formations politiques réagissent-elles à la complexité raciale et ethnique de la nation? Si l’on considère les voisins immédiats des États-Unis, en quoi les interactions avec les pays voisins et les éventuels empiètements sur ces pays nécessitent-ils une nouvelle définition, beaucoup plus large, de l’américanité, prenant en compte la diversité de l’ensemble du continent et les interconnections entre les différentes nations? Comment les nouveaux schémas migratoires (tant culturels que géographiques) à l’intérieur du continent américain contribuent-ils à de nouvelles constructions identitaires ? Le concept même d’identité nécessite t-il une redéfinition face à la diffusion croissante des modèles américains à travers le monde ? En somme, l’Amérique est-elle en train de devenir plus globale ou le « village global » est-il en train de devenir plus américain ? Au XXIème siècle, quels sont les nouveaux processus permettant la création de nouveaux liens transnationaux à l’œuvre aux États-Unis ?Intervenants :- Inauguration du colloque / Daniel Filâtre, président de l'Université Toulouse II-Le Mirail.- Ouverture du colloque / Catherine Lanone, directrice du laboratoire "Cultures Anglo-Saxonnes.- Présentation du colloque / Wendy Harding, directrice adjointe du CAS.- Points d'organisation du colloque / Nathalie Dessens, enseignante-chercheure, département Études du Monde Anglophone. Mot(s) clés libre(s) : identité collective (Etats-Unis), ethnicité (Chicanos), identité nationale (Etats-Unis), créolité, identité américaine, littérature mexicaine-américaine, mémoire collective (Amérique du Nord), multiculturalisme (Etats-Unis)
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Del sexo binario a la performance de la diversidad sexual / María Luisa Femenías
/ Nathalie MICHAUD, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM, Université Toulouse II-Le Mirail
/ 28-03-2014
/ Canal-u.fr
FEMENÍAS María Luisa
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Del sexo binario a la performance de la diversidad sexual / María Luisa Femenías. In "Lectures du désir et technologies du sexe", journée d'études organisée dans le cadre de "Cinéma, genre et politique" par l'Institut de Recherche et d'Études Culturelles (IRIEC) de l'Université Toulouse II-Le Mirail et le Festival Cinélatino 2014, 28 mars 2014.
La diversité des expériences et des lectures du désir, prônée depuis les premiers mouvements militants jusqu’au cyberféminisme post-pornographique actuel, a évolué en même temps que les sociétés qui la façonnent au moyen de technologies renouvelées, accessibles et multiples. La troisième vague féministe, au-delà des courants spécifiques et parfois très distincts, se caractérise par l’appropriation et le détournement des études postcoloniales, culturelles, et subalternes : Blackfeminism, Queer studies, Teorías trashumantes (Femenías, 2011). Le féminisme a étendu ses champs d’action et de réflexion aux différences entre les femmes, en tenant compte des coordonnées sociales, « raciales », religieuses, ethniques, et aussi des pratiques sexuelles qui fondent les politiques identitaires, les luttes et les engagements. Les passerelles et les déplacements qu’impliquent de tels positionnements ouvrent de nouveaux espaces car les autorités, les normes, les catégories et les limites -celles du langage, des représentations et des disciplines- s’en trouvent profondément bouleversées.
La question des sexualités traverse les œuvres et les théories car le sexe est politique. Il s’agira par conséquent d’aborder ce mouvement incessant qui fonde nos subjectivités: « un sujet construit dans le genre bien sûr, pas seulement par la différence sexuelle, mais plutôt à travers les langages et les représentations culturelles ; un sujet en-genré dans l’expérience de la race, de la classe et des relations sexuelles ; un sujet, par conséquent, qui n’est pas unifié mais plutôt multiple, et non tant divisé que contradictoire » (Lauretis, 2007, 40). Les productions cinématographiques et audiovisuelles contemporaines sont autant de manifestations complexes des engagements et négociations qui dessinent les politiques du sexe, mettant en scène et en partage notre capacité à dépasser, déjouer, détourner les assignations liées à une différenciation sexuelle toujours en vigueur.
Alors que cette dernière maintient un ordre biopolitique oppressif dont l’emprise contamine tous les circuits de nos sociétés, la discussion épistémologique et politique des savoirs (un des acquis majeurs des études féministes) est prise en charge, en grande partie, par les interventions culturelles qu’il importe d’explorer. Mot(s) clés libre(s) : identités sexuelles, sexualité et genre
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Le spectre des Roms. Racialisation, Europe et démocratie
/ Centre d'Enseignement Multimédia Universitaire - Université de Caen Basse-Normandie, Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Basse-Normandie
/ 24-11-2011
/ Canal-U - OAI Archive
FASSIN Eric
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Cette conférence a été enregistrée dans le cadre du colloque Roms, Tsiganes et gens du voyage qui s'est tenu à Caen les 24 et 25 novembre 2011, organisé par le Centre de Recherche sur les Droits Fondamentaux et les Évolutions du Droit (CRDFED). L'objectif était de mieux connaître les populations concernées et de comprendre comment les politiques publiques et le droit les appréhendent. Derrière ces différentes dénominations se pose la question de l'appréhension de la figure de l'autre, des catégorisations et possibles discriminations que ces dernières induisent. Ont été examinés la liberté d'aller et venir, les droits politiques et sociaux et l'encadrement du droit interne par le droit international et européen.Pour parler des Roms, des tsiganes et des gens du voyage, est-il besoin de compétences particulières ? À écouter les discours publics, apparemment pas. De fait, il conviendrait de distinguer les Roms, un nom mais aussi un groupe parmi d’autres dans le spectre de ces populations stigmatisées, des « Roms », entre guillemets, figure rhétorique dans le discours public actuel, sans grand rapport avec la réalité empirique des personnes sur lesquelles elle n’en a pas moins des effets bien réels. C’est donc, non pas sur les Roms, faute de compétence, mais sur les « Roms », soit la « question Rom », que porte cette communication.Dans un premier temps, on s’emploie à resituer les « Roms » parmi diverses figures de l’autre, comme « l’Islam », les « Noirs », les « immigrés » ou les « enfants d’immigrés », etc. (à distinguer pareillement de l’Islam, des Noirs, des immigrés et de leurs enfants…). Dans ce spectre, l’altérité n’est pas tant liée à des propriétés intrinsèque qu’à une distinction, constamment réactivée, entre « eux » et « nous », qui ne cesse de mettre en scène des figures de l’autre pour dessiner en creux quelque chose comme une identité nationale racialisée – une France (ou une Europe) blanche, de souche.La suite de cette communication s’attache toutefois, non plus à l’interchangeabilité relative de ces figures de l’autre, mais à la spécificité de la « question Rom », autour de deux points – l’un géographique, et l’autre historique – que la controverse de 2010, entre la France et l’Europe, a rendus visibles. D’abord, et c’est l’objet de la deuxième partie, si les discours identitaires et, en miroir, les multiples figures de l’autre traversent aujourd’hui l’Europe, elles n’ont pas la même « valence » dans différents contextes. C’est ainsi que « l’Islam » a bien moins de réalité à l’Est qu’à l’Ouest. En revanche, on pourrait dire que depuis la chute du Mur de Berlin, et avec l’élargissement de l’Europe, le spectre « Rom » parcourt l’Europe entière, jusqu’à devenir une figure négative de son identité.Ensuite, dans un troisième temps, on peut souligner une deuxième spécificité de la question « Rom » aujourd’hui, qui est de nature historique. En effet, l’Europe s’est construite sur les ruines de la Deuxième guerre mondiale, en tirant les leçons du racisme nazi : « plus jamais ça ! » Aussi l’antisémitisme n’a-t-il plus droit de cité. Si le racisme revient, c’est donc, d’ordinaire, sous des formes renouvelées, qui se parent des atours d’une logique démocratique – et singulièrement de ce que j’appelle « démocratie sexuelle » : les « autres » traiteraient moins bien les femmes (voire les homosexuels) que les « nôtres ». Or la « question Rom » ne s’autorise guère de justifications démocratiques. Le spectre « Rom », c’est donc aussi le spectre des années 1930. Mot(s) clés libre(s) : Démocratie, Identité, Minorités, Roms, Ségrégation, Territoire
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079 - Les difficultés de la transmission scolaire
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Le lien Algérie-France dans les programmes d'histoire, les manuels et l'enseignement en France par Françoise Lantheaume (Institut national de recherche pédagogique) Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensQuels savoirs transmettre ? session thématique (prés. Benoït Falaise)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne L’enseignement de l’histoire en France a eu, depuis le XIXe siècle, un but de socialisation politique des nouvelles générations, orientée par une forme politique, la République, et un espace de référence, l’État-nation, agrandi à l’échelle de l’Empire tant que celui-ci a existé. C’est une socialisation politique prenant appui sur l’inculcation d’un certain nombre de valeurs politiques liées à celles de la démocratie parlementaire. Par le récit qu’il présentait, l’enseignement de l’histoire, présent tout au long de la scolarité, a aidé les générations successives à forger un sentiment d’appartenance à une collectivité définie par sa forme politique, par son espace, par un certain nombre de valeurs, il a été constitutif de ce qu’on peut appeler l’être français. Jusqu’aux années 1950-1960, le bien commun proposé aux jeunes Français allait de soi.La décolonisation a joué un rôle essentiel dans la remise en cause du montage faisant tenir ensemble un projet politique, un état de la science historique et l’enseignement de l’histoire. En témoignent, l’évolution des programmes d’histoire et des manuels scolaires. Dans les deux cas, entre la période coloniale et la période récente, on ne parle plus de la même façon ni de la même chose.L’analyse du passage d’un discours de légitimation de la colonisation ne mettant pas en doute la vertu civilisatrice de la colonisation, à une vision plus critique et plus complexe de cette période fait l’objet de la communication. Celle-ci présentera l’évolution des programmes et des manuels scolaires en relation avec l’évolution du contexte de leur production et s’interrogera sur la réalité, les limites, les modalités, et les effets de la « bascule » d’un enseignement collant au projet colonial lié à la construction de l’identité nationale française, à un enseignement capable de distance critique. L’étude de la façon dont l’enseignement de l’histoire en France a construit le traitement d’une question controversée renseigne à la fois sur la nature du lien entre la France et l’Algérie, sur la place de l’enseignement de l’histoire en France, et sur le processus de définition d’un curriculum et des objets qui le supportent. Les pratiques enseignantes sont quant à elles prises dans des contraintes contradictoires, ce qui conduit généralement les enseignants à une attitude de prudence, voire de relativisation, dont les effets seront envisagés.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie (1954-1962 - guerre d'algérie), histoire (aspect social), histoire (étude et enseignement), historiographie (aspect politique), identité, manuels d'enseignement, mémoire collective
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077 - Le passé franco-algérien dans les manuels algériens d'histoire
/ ENS-LSH/SCAM
/ 22-06-2006
/ Canal-U - OAI Archive
ENS-LSH/SCAM
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Migrations, cultures et représentations : la pérennité des liensQuels savoirs transmettre ? session thématique (prés. Benoït Falaise)Colloque pour une histoire critique et citoyenne - le cas de l'histoire franco-algérienne par Lydia Aït Saadi (Institut national des langues et civilisations orientales)Quand on parle de mémoire « nationale », ce qui vient à l’esprit relève le plus souvent de la grandeur, de la beauté, de l’héroïsme, de la gloire et de l’élan de certaines aspirations ou mouvements collectifs. Cependant, c’est aussi la mémoire des crimes et des violations des Droits de l’Homme de la part de dirigeants ou de tels groupes qu’il conviendrait de ne pas camoufler par un discours béat ou enflammé. C’est pourquoi l’écriture de l’histoire d’une manière générale et sa transmission par la voie officielle que constitue l’école, avec pour principal outil le manuel scolaire d’histoire, représentent un enjeu important dans l’élaboration de la mémoire nationale ou institutionnelle. C’est ainsi que la sensibilisation des enfants aux questions de leur temps passe par l’apprentissage des bases de leur histoire nationale de manière simple, attrayante, mais rigoureuse. Car il est certain qu’un peuple à qui l’on refuse les connaissances nécessaires pour être un citoyen peut devenir un peuple esclave prêt à s’incliner devant une tyrannie. C’est un procédé bien connu que de vouloir régner sur les esprits par l’obscurantisme. L’absence de référence à un héritage patriotique mène à l’hégémonie totalitaire.En Algérie, l’étude de l’insurrection de 1954 qui constitue l’élément de référence essentiel du point de vue de l’identité nationale et qui occupe une place privilégiée dans le programme scolaire algérien, semble hésiter entre trois approches, plus ou moins menées à terme. La première présente la guerre de libération comme un fait singulier et fondateur, la deuxième préfère l’insérer aux côtés de l’étude de la période coloniale dans la longue durée - arabo-islamique notamment -, et la troisième, enfin, aborde la guerre de libération comme un fait contemporain qui porte en lui la marque globale de l’histoire du XXe siècle.Il est important de garder à l’esprit que le manuel est avant tout un instrument de socialisation ; il sert à faire accepter l’ordre en place, à le légitimer à l’occasion, à reproduire la société. Il prépare des citoyens conformes, alignés et intègres. Il développe le respect des institutions, le sentiment d’appartenance ; il moule les consciences et détermine les comportements sociaux, et cela par le biais du récit « vrai » des faits « vrais » qu’il faut savoir et que véhicule le manuel à l’école... Et tout cela au profit de l’idéologie dominante et du pouvoir dominant - au profit de « l’équipe gagnante » du moment. Le manuel d’histoire défend ainsi les intérêts du pouvoir, des gestionnaires du système et la pensée dominante.Aussi il apparaît qu’en Algérie comme ailleurs les différents régimes qui se sont succédé au pouvoir depuis l’indépendance n’ont eu de cesse de puiser une légitimité dans la guerre de libération nationale en tant que fait fondateur de la nation algérienne moderne. S’il paraît évident que l’État algérien puise dans l’histoire nationale afin de se légitimer, la société algérienne en crise a elle aussi besoin de cette histoire car elle est en quête de normes et de modèles d’identification et cherche à puiser dans son passé sa propre identité. En effet, ce n’est qu’après 132 ans de colonisation et sept ans de guerre d’indépendance que naîtra l’Algérie actuelle. Mais qu’est ce que l’Algérie et d’où vient-elle ? Quels en sont les fondements historiques ? Comment se situe-t-elle dans l’ensemble international ? Et qu’en est-il de la conscience identitaire et du rapport à l’universel ?C’est à l’histoire comme discipline sociale qu’il appartient d’essayer de répondre à ces questions ; et c’est à l’école de prendre le relais en transmettant ces connaissances historiques qui constituent la mémoire « institutionnelle ». Or, que dit l’école à propos de l’Algérie et de ses rapports avec le monde ? Comment procède-t-elle à cette transmission de mémoire ? Arrive-t-elle à élucider le passé algérien ou alors ne fait-elle qu’imposer un semblant de savoir ou de fausses connaissances ? Finalement quelle histoire est réellement enseignée dans les écoles algériennes ?Ce travail a pour objet de tenter de répondre à ce type d’interrogations, et cela sur la base de l’outil de transmission de mémoire par excellence, à savoir le manuel scolaire d’histoire. C’est lui qui dispense « le savoir » officiel auquel se réfèrent élèves et enseignants. Les manuels d’histoire, comme en fait ceux de géographie, de littérature, voire ceux de philosophie, d’instruction civique et religieuse, pèsent lourdement - en droit tout au moins - sur la conscience des générations qui passent par le système scolaire.Equipe technique Directeur de la production: Christophe Porlier, Responsable des moyens techniques: Francis Ouedraogo, Réalisation : Service commun audiovisuel et multimédia : Mathias Chassagneux, Julien Lopez, Son: Xavier comméat, Encodage-Diffusion Web : Jean-Claude Troncard Mot(s) clés libre(s) : algérie, histoire, histoire (aspect social), histoire (étude et enseignement), historiographie, identité nationale, manuels d'enseignement, mémoire collective
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