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Naître fille ou garçon : trois siècles d’enquêtes
/ Eric (CICA Vidéo Aubervilliers) Garreau
/ 18-05-2015
/ Canal-u.fr
JAISSON Marie, Brian Eric
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Marie Jaisson, sociologue, professeur des universités, Université Paris 13Éric Brian, historien des sciences, directeur d’études, École des hautes études en sciences socialesCompter les filles et les garçons à la naissance a préoccupé pendant plus de trois siècles nombre de savants. Diverses questions à ce sujet ont été agitées depuis 1680. Ces dénombrements sont-ils pertinents ? Que montrent-ils ? Comment les analyser ? Est-on dans le domaine du hasard ou dans celui de la nécessité ? Peut-on vraiment compter ? Quelles causes sont en jeu ? Autant de questions dont se sont emparées d’abord l’arithmétique politique, les sciences morales et l’histoire naturelle, et plus tard les statistiques, la biologie et la sociologie. La conférence donnera certaines des réponses qui y ont été formulées par des savants reconnus. On verra ainsi se transformer les analyses des comparaisons entre les nombres de filles et de garçons dans des disciplines changeantes jusqu’à celles qui nous sont aujourd’hui familières. Mot(s) clés libre(s) : démographie, analyse statistique, enquête, recherches en sociologie
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Forum Nîmois - Charles GIDE - MAFFESOLI--STROHL
/ Canal-u.fr
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L’activité de notre association Charles Gide reprend, pour son cycle de conférences "le forum Nîmois Charle GIDE" Jean MATOUK président de l'assosiation et professeur des universités recoit, le 11 avril 2013, à la maison du protestantisme à Nîmes Hélène Strohl et Michel MaffesoliC’est la
troisième fois que le Forum nîmois Charles Gide t’accueille , Michel , et la
deuxième fois avec ton épouse. C’est dire si nous apprécions vos prestations,
même si tout le monde ici n’est pas toujours d’accord avec vos assertions
Vous avez
d’autant plus de de mérite de venir ce soir, qu’en fait ce que vous allez nous
exposer est inclus dans le livre que vous co-signez et qui ne paraîtra que
début novembre, sous le titre : « Communautarismes ?». Je
prends donc, au nom du Forum, l’engagement que nous serons nombreux à
acheter ce livre dès qu’il paraîtra et les livres que sont proposés ici ce
soir, sont d’ailleurs une excellente introduction à ce nouvel ouvrage.
En fait
d’ailleurs toute ton œuvre, Michel, en
est un introduction.
Je rappelle
que tu es né en 1944 à Graissessac dans l’Hérault. Tu es donc des nôtres. Après
une longue carrière que j’ai déjà décrite et que nos membres peuvent consulter
dans mes introduction « lisibles « sur Canal U, tu as été plus de
trente ans durant, professeur à Paris
Descartes Sorbonne. Tu es membres de
l’Institut de France.
Tu avais
fondé avec le grand anthropologue Georges Balandier , le Centre d’étude sur
l’actuel et le quotidien.
Tu as reçu en
1982 le grand prix des sciences humaines de l’Académie française . En 2011 tu as
été reçu Docteur honoris Causa à l’Universidade do Minho à Braga au Portugal et
a prononcé de nombreux cours et conférences au Brésil.
Tu es un auteur plus que fécond, outre de nombreuses
préfaces et articles tu as écrit , si j’ai bien compté, 31 livres. Je cite les deux derniers « Imaginaire et Postmodernité, chez Manucius en 2014
et « L’ordre des choses :
Penser la postmodernité », CNRS Éditions, 2014, qui est en vente
ici ce soir.
Ton épouse ,Hélène
Strohl, , historienne, étudiante en
théologie, avant d’entrer à l’ENA, a eu
une carrière très brillante de haut fonctionnaire . Elle l’a terminée comme
Inspectrice générale des affaires sociales, ce qui lui a permis d’étudier, de
visiter oserais-je dire, le social en détail, et de rédiger le dernier livre
pour lequel nous l’avions invitée : « l’Etat social ne fonctionne plus .
Elle a, en
outre, écrit de nombreux articles dans
diverses revues . J’en cite quelques-uns, pour montrer la variété de ses
compétences : « Le soin contraint ne peut remplacer l’offre adaptée
de soins », « Reconnaitre les solidarités de proximité, « Trois questions relatives à
l’intervention sociale communautaire », « Action sociale et santé mentale.
Mariage d’amour ou mariage arrangé ».
Vous
avec aussi publié, tous deux, un
certain nombre d’articles , par exemple : « La fausse conscience
contemporaine » dans la revue
Société en 2014 et, bien sur, « Les nouveaux bien pensants » aux Editions du Moment en 2014, également en vente ce soir.
Vous publierez donc, en novembre, , un livre intitulé, je crois « Communautarismes ? » avec
un point d’interrogation.
Si vous êtes époux dans la vie, vous avez aussi une manière commune». de « voir »
la société, pour le moins originale, qui
t’a valu, Michel, des controverses au cours de ta carrière, par rapport
auxquelles m’est toujours venu à l’esprit, sans pour autant me croire devenu
magistrat des pensés, le célèbre adage
juridique latin qui s’imposait aux magistrat : de minimis non curant pretor »
Hélène,
tu as ainsi bousculé pas mal d’idées reçues dans le domaine de l’action sociale
et sanitaire de l’Etat. Quand à toi évidemment , Michel, c’est ta vision
post-moderne de la société que l’on peut
faire débuter, sauf erreur que tu corrigeras, au « Temps des tribus »
de 1988, approfondie et « appliquée » dans un trop grand nombre de
livres pour que je les cite- je cite quand même Homo eroticus » que tu
étais venu commenter devant nous- que tu vois notre société, si elle existe
encore à tes yeux. Contrairement à la pensée mystique pré-moderne, qu’on trouve
quand même présente chez certains contemporains, sur des thèmes comme le mariage, ou la
procréation , mais contrairement aussi à la raison moderne, qui veut voir la
société comme le produit d’une construction raisonnable, depuis Rousseau, tu la
vois, toi avec les autres post-modernes, comme un assemblage , une mosaïque de
groupes, de tribus, unis au quotidien,
sans vision d’avenir autre que leur groupe, par l’émotion, l’instant, les racines (mot je te dis tout de suite que je ne l’aime
pas) .
Depuis
que je te connais, que je te lis, que je
vous lis, j’ai toujours été partagé. Ce que tu décris, je le vois bien, en
France comme ailleurs. Je ne sais pas si tu te souviens, mais lors de ta
deuxième intervention, un africain du Sénégal, qui faisait d’ailleurs fonction
de cameraman, à la fin s’est levé et a dit : « mais, la post-modernité, c’est nous, c’est notre société »,
évoquant évidemment le comportement très émotionnel, peu rationnel à nos yeux
de nombre d’africains. Je vois nos jeunes, cette fameuse génération Y, avoir
des comportements anti-partis politiques, anti-politique tout court, se réunir
dans des mouvements soudains mais temporaires comme « Occupy Wall street » ou
le mouvement de la « Plazza major » en Espagne. Nicolas Sarkozy avait
d’ailleurs bien saisi cette situation et organisé sa campagne victorieuse de 2007
autour de ce constat, et , pour une part, poursuivi dans sa politique même, ce
qui avait conduit Marcel Gauchet, que nous avons reçu cet hiver, a dire qu’il
avait été un président post-moderne.
Mais
si je vois tout cela, je doute sur deux points. D’abord sur le plan politique
même. Je vois la montée de mouvements comme Podemos en Espagne, comme Syriza en
Grèce ( tu remarqueras que je n’y met pas le sursaut travailliste de gauche
anglais qui, lui, est très traditionnellement moderne dans sa vieillesse
idéologique) . Certes, ils sont peut-être issus des sursauts collectifs que je
viens de citer, mais ils se sont saisi des mairies en Espagne, et se posent des
questions de gestion qui, quand même ont ; pour soubassement, le bon vieux
contrat social.
Je
doute aussi parce que je ne vois toujours pas comment conduire une nation, un
peuple, s’il n’est qu’une mosaïque, aux parcelles cohabitantes , mais non
coordonnées. Quelle conduite politique
adopter ?
Et
puis je m’interroge évidement sur les évènements actuels, et je me doute
que c’est ce dont vous traitez aussi
dans votre livre. Comment
considérez-vous des sursauts comme le salafisme, fondement du djihadisme. Tout
cela nous ramène, pour le salafisme à la contre-réforme, l’inquisition même, complètement pré-modernes. Mais aussi aux
grandes compagnies médiévales pour le djihadisme qui n’est qu’un mélange
d’anciens trafiquants de drogue et soldats irakiens perdus, liés par l’intérêt,
mais utilisant l’émotion, et donc la personnalité post-moderne de jeunes musulmans d’origine ou convertis,
pour les embrigader.
Comment les « post-modernes
expliquent-ils que cette sauvagerie elle-même, qui , mise en ligne, entraine
l’adhésion irrationnelle de tant d’apprentis égorgeurs. C’est je pense ce dont
vous allez traiter maintenant. Nous vous
écoutons avec beaucoup d’intérêt. Mot(s) clés libre(s) : sociologie, recherches en sociologie
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Doit-on et peut-on reformuler les valeurs universelles ?
/ THEO CHARAMOND, Elisabeth de PABLO, Archives Audiovisuelles de la Recherche
/ 11-12-2013
/ Canal-u.fr
WIEVIORKA Michel
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La conférence " Doit-on et peut-on reformuler les valeurs universelles ? " a été donnée, le 11 décembre 2013, à la Fondation Calouste Gulbenkian en partenariat avec le Collège d'études mondiales - Fondation Maison des sciences de l'homme.
Michel WIEVIORKA est sociologue, docteur d'Etat ès Lettres et Sciences Humaines, directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et, depuis 2009, Administrateur de la Fondation Maison des sciences de l'homme.
Ses recherches ont porté ou portent sur la notion de conflit, le terrorisme et la violence, sur le racisme, l'antisémitisme, sur les mouvements sociaux, la démocratie ainsi que sur les phénomènes de différence culturelle.
>> En savoir plus : http://www.fmsh.fr/fr/c/4124
>> Ecoutez la version sonore en .mp3 sur SoundCloud, cliquez ici
>> Vidéo extraite de la collection "Séminaires" des Archives Audiovisuelles de la Recherche, lien direct sur AAR. Mot(s) clés libre(s) : sociologie, recherches en sociologie
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