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Université de Franche-Comté
/ 26-10-2009
Angelot Fanny
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Une élévation de la quantité de microparticules endothéliales circulantes (MPE) témoignant d’une altération de l’endothélium vasculaire et le recrutement de cellules dendritiques plasmacytoïdes (pDC) sont communément impliqués dans différentes pathologies inflammatoires. Or les interactions potentielles entre MPE et pDC ne sont pas connues, et cela constitue l’objectif de notre travail. Nous avons montré in vitro que des MPE générées à partir de lignées cellulaires endothéliales, pouvaient induire la maturation phénotypique de pDC humaines. L’augmentation de l’expression des molécules de maturation et de costimulation à la surface des pDC s’accompagne d’une sécrétion de cytokines inflammatoires. De plus les pDC ainsi maturées sont fonctionnellement matures puisqu’elles induisent la prolifération des lymphocytes T CD4+ naïfs qui s’orientent vers un profil de sécrétion cytokinique de type 1. Des microparticules d’autre origine n’induisent pas la maturation des pDC, suggérant que cette capacité est spécifique aux MPE. Par ailleurs, les MPE n’activent pas les cellules dendritiques dérivées de monocytes (Mo-DC). Afin de comprendre les mécanismes d’interaction DC/MPE, nous avons recherché l’expression de récepteurs à la phosphatidylsérine à la surface des cellules dendritiques. Nos résultats préliminaires montrent une expression isolée de BAI-1 sur les pDC qui pourrait potentiellement être impliqué dans la prise en charge des MPE par les pDC. Les MPE pourraient ainsi constituer une nouvelle « alarmine » capable d’induire de façon inappropriée l’activation des pDC et par ce biais participer à la physiopathologie de désordres inflammatoires. L’implication des MPE dans un nombre de plus en plus important de pathologies, nous a conduits à valider la technique de quantification des MPE plasmatiques par cytométrie de flux dans une cohorte de sujets normaux et de patients atteints de psoriasis. La poursuite de la standardisation de la quantification des MPE permettra d’obtenir un nouveau biomarqueur utile au diagnostic ou à l’immunomonitoring de différentes pathologies dans lesquelles les MP sont impliquées.
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Université de Franche-Comté
/ 23-10-2009
Bompangue Nkoko Didier
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Le choléra est une maladie diarrhéique contagieuse strictement humaine, causée
par Vibrio cholerae, un bacille gram négatif. La maladie se traduit par une diarrhée
aqueuse profuse parfois accompagnée de vomissements survenant quelques heures à quelques jours après l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés par V. cholerae. Dans l’environnement, V. cholerae est retrouvé dans les eaux saumâtres des zones d’estuaire où il colonise la surface de certaines algues et de copépodes, pouvant ainsi persister en l’absence de l’homme pendant des périodes de temps prolongées. C’est le cas dans les zones estuariennes d’Asie du Sud-Est telle que la région du golfe du Bengale, où la maladie est connue depuis la plus haute antiquité. Après avoir été relativement épargnée par les six premières pandémies, l’Afrique continentale a été frappée par la 7ème pandémie en 1970. Depuis cette date, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 90 % des cas de choléra sont rapportés par l’Afrique sub-saharienne. La République Démocratique du Congo (RDC) fait partie des pays les plus touchés. En RDC, de 2000 à 2008, 208 875 cas et 7 335 décès (létalité de 3,51%) dus au choléra ont été notifiés à l’OMS, soit 15 % des cas et 20 % des décès rapportés dans le monde pour la même période. Ces cas de choléra touchent essentiellement les provinces de l’est de la RDC, situées dans la région des grands lacs. Après plus de trente ans de lutte contre le choléra en RDC, une étude épidémiologique de la dynamique du choléra a été initiée dans ce pays dans le but de comprendre les facteurs de récurrence épidémique et de proposer des ajustements sur les approches opérationnelles. Les principaux résultats de ce travail de recherche ont permis de mettre en évidence qu’à peine 10 % des zones de santé, toutes situées à proximité des lacs de l’est de la RDC, jouent le rôle de zones sanctuaires pour le choléra . Ces résultats ont également permis de mettre en évidence la saisonnalité du choléra, avec moins de cas en saison sèche, et le rôle spécifique des populations de pêcheurs, de commerçants et de mineurs artisanaux dans l’émergence et la diffusion des épidémies de choléra. Il a également été démontré que le choléra n’est pas endémique dans toutes les régions de l’est de la RDC. Le fonctionnement du choléra dans cette région d’Afrique est globalement instable avec des flambées épidémiques suivies de phases d’extinction relativement prolongées, les flambées épidémiques se produisant selon un mode métastable lorsqu’on considère l’Est de la RDC dans son ensemble. Cependant, il a aussi été montré que certains foyers fonctionnant jusque-là sur un mode métastable sont, depuis quelques années, passés à un fonctionnement endémique. C’est le cas des foyers de Kalemie et de Goma. Sur la base de ces résultats, il a été recommandé la mise en place d’un projet de lutte contre le choléra avec pour objectif d’éliminer cette maladie de l’ensemble de la
RDC. Ce plan vise à concentrer les efforts de lutte sur les sept foyers sanctuaires identifiés en privilégiant les apports en eau potable parmi l’éventail des moyens de lutte existant. Lorsque les premières actions ont été mises en oeuvre sur le site pilote de Kalemie, nous avons constaté une diminution importante de l’incidence du choléra, tandis que les examens microbiologiques ont confirmé que les quelques cas de diarrhée encore rapportés à Kalemie n’étaient plus dus à V. cholerae mais à d’autres bactéries. L’épidémiologie du choléra telle que nous l’observons dans la région des Grands Lacs africains est différente de celle décrite en zone estuarienne d’Asie du Sud-Est. Même si plusieurs questionnements subsistent concernant les modes de persistance du choléra dans les zones lacustres ou la pérennité du V. cholerae dans les eaux des lacs, les résultats de ce travail sont porteurs d’un nouvel espoir pour la relance de la lutte contre cette maladie négligée.
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Université de Franche-Comté
/ 02-09-2009
Maillard Stéphane
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L'échinococcose kystique est une zoonose helminthique qui demeure encore à l'heure actuelle, un véritable problème de santé sanitaire et socioéconomique pour de nombreuses régions pastorales dans le monde. Son agent étiologique, le cestode Echinococcus granulosus sensu lato, est présent sur tous les continents et implique de nombreuses espèces animales dans son cycle biologique. Ce parasite présente une forte hétérogénéité, notamment génétique, si bien que plusieurs souches ont progressivement été définies. Toutefois, depuis quelques années, les études menées sur ces souches ont montré la nécessité de réviser la taxonomie du groupe E. granulosus sensu lato. Lutter contre l'échinococcose kystique requiert de connaître au mieux les variants de ce groupe, leur statut, leurs hôtes, leurs modes de circulation et de transmission à l'homme. Le principal objectif de ce travail de recherche était donc de définir une approche permettant à la fois d'identifier des variants que nous pourrions suivre à différentes échelles géographiques et discuter la taxonomie du parasite. Nous avons commencé par l'évaluation de différents outils de typage actuellement disponibles, grâce à l'étude de deux foyers fortement endémiques. Bien qu'elle nous ait donné la possibilité de discuter le statut taxonomique des souches identifiées, cette évaluation montra l'insuffisance du polymorphisme des marqueurs mitochondriaux et nucléaires communément utilisés. Par conséquent, nous nous sommes intéressés à des marqueurs potentiellement plus variables, les microsatellites. Parmi ceux testés, le microsatellite multilocus EmsB identifia un grand nombre de variants, différents modes de circulation mais aussi, des échanges génétiques. Combinés avec les marqueurs de référence, EmsB peut donc s'avérer très utile pour l'étude du développement spatial et temporel des variants E. granulosus sensu lato et de leur taxonomie. Elaborer une carte de distribution détaillée et une nomenclature pertinente de ces variants permettraient d'améliorer le ciblage des campagnes de lutte contre l'échinococcose kystique.
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Université de Franche-Comté
/ 15-04-2009
Saunier Maëlle
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Les Papillomavirus Humains à haut risque (HPV-HR) sont les agents étiologiques du cancer du col de l'utérus. Si une infection par un HPV-HR est nécessaire, elle n'est pas suffisante pour induire des lésions (pré)cancéreuses. Cette infection doit persister avec un même type d'HPV-HR durant plusieurs années pour conduire à l'apparition de lésions précancéreuses, et cette persistance peut être influencée par plusieurs facteurs liés à l'hôte (mise en place des réponses immunitaires), à l'environnement (tabagisme, parité...) ou au virus (génotype, charge virale, intégration virale). Ainsi, la détection d'un HPV-HR, même si elle permet d'identifier les femmes à risque, n'est pas suffisante pour prédire le développement de lésions cancéreuses du col de l'utérus. Il existe un lien étroit entre l'histoire naturelle du cancer du col de l'utérus et l'histoire naturelle de l'infection par HPV. Si l'histoire naturelle des lésions est bien décrite sur le plan histologique et cytologique, l'histoire naturelle de l'infection est encore mal connue. Or une meilleure compréhension de l'histoire de l'infection est nécessaire pour identifier des marqueurs pertinents permettant d'identifier les lésions prévalentes et incidentes du col de l'utérus. Pour mieux comprendre les mécanismes de l'infection, nous avons étudié certains paramètres viraux tels que le génotype, la charge virale et l'intégration de papillomavirus humains. Nous avons souhaité décrire l'évolution des facteurs viraux au cours de l'histoire naturelle des lésions et de définir leur implication dans l'évolution de l'infection vers le cancer du col de l'utérus qui est une conséquence rare de cette infection. Nous avons montré dans une première étude qu'HPV16 était le second génotype le plus prévalent dans les lésions de bas grade en France et que ce génotype pourrait être associé à des lésions de mauvais pronostic. Puis nous avons montré dans 2 études, menées sur 2 sites différents, que la charge virale et l'intégration du génome d'HPV16 étaient corrélées au grade de lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l'utérus et que la charge virale permettait d'identifier les lésions prévalentes de haut grade. Par ailleurs, nous avons mené un travail de validation intersites de la technique de PCR temps réel permettant la détermination de la charge virale d'HPV16. Nous avons observé que la technique était robuste et que les variations de charges virales étaient minimes entre les deux sites, sous réserve qu'un soin particulier soit apporté à la conception des gammes d'étalonnage. Enfin, nous avons développé une technique de PCR temps réel duplex permettant la quantification simultanée de l'ADN d'HPV16 et 18 qui sont les génotypes les plus fréquemment retrouvés dans les cancers du col de l'utérus. La comparaison entre les résultats de charge virale obtenus en PCR duplex 16/18 et ceux obtenus en PCR simplex 18, a révélé que la PCR duplex était une méthode précise pour la quantification de l'ADN de ces 2 génotypes.
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Université de Franche-Comté
/ 15-04-2009
Nicolier Magali
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La mort cellulaire programmée est un processus physiologique basique regroupant de nombreux types de mort dont le principal est l'apoptose. Un défaut de mort cellulaire est fréquemment impliqué dans les développements précoces de cancer et la résistance tumorale aux chimio- et radio-thérapies. Une approche thérapeutique efficace consiste donc à restaurer ces voies de mort court-circuitées dans les cellules tumorales. Dans ce contexte, les protéines kinases sont des cibles prometteuses pour le développement de nouvelles drogues chimiothérapeutiques. Parmi elles, les protéines kinases C (PKC) sont impliquées dans de nombreuses voies de signalisation contrôlant la prolifération cellulaire, la différenciation mais aussi l'apoptose. La staurosporine (STS), un puissant inhibiteur de protéines kinases, dispose non seulement d'une forte activité anti-proliférative, mais est aussi capable d'activer l'apoptose de nombreuses lignées cellulaires tumorales. Des travaux précédents au laboratoire ont montré que la STS induit l'apoptose de lignées dérivées de cancer du col de l'utérus (p53wt HPV+ vs p53 mt HPV-), apoptose impliquant la voie intrinsèque ou mitochondriale. Nous avons montré que la protéine p53 joue un rôle primordial dans cette apoptose et ce, grâce à son activité transcriptionnelle ainsi que son activité mitochondriale indépendante de la transcription. Par ailleurs, nous avons montré que les acteurs impliqués en aval de la voie mitochondriale entraînent la mort des cellules via des voies distinctes, à savoir le cytochrome c et la caspase, et, l'AIF et la voie indépendante des caspases médiée par PARP-1. Ces deux voies ne sont pas activées au même moment selon le statut de p53 (sauvage vs mutée). Les résultats présentés dans ce travail démontrent que la STS ou un de ses dérivés, notamment UCN-01, pourraient être utilisés, seuls ou en combinaison avec d'autres molécules, afin de proposer de nouvelles stratégies anti-cancéreuses visant à éliminer les tumeurs du col de l'utérus via l'activation de la voie apoptotique mitochondriale.
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Université de Franche-Comté
/ 07-01-2009
Tunesi Thérèse
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Une recherche exploratoire visant à cerner le rôle du toucher chez les soignants nous a permis de formuler les questions suivantes : quel est l impact du toucher chez le soignant dans la construction du lien corps-psyché, est-il un moyen qui permet de joindre le corps à la parole ? Le toucher est-il un outil qui permet de combler un manque ou un vide psychique ? Le toucher est-il un médiateur qui permet d introduire une différenciation entre les protagonistes? Comment le soignant articule-t-il dans son expérience intérieure, l interdit de toucher et /ou la permission de toucher ? Les outils utilisés pour répondre à ces différentes interrogations ont été : les entretiens semi-directifs qui ont permis aux sujets d exprimer leurs motivations en début de formation, leurs expériences en stage que ce soit avec les patients ou vis-à-vis de la hiérarchie hospitalière ; un test projectif : les phrases à compléter de Stein auxquelles j ai ajouté des phrases ciblées portant sur les représentations du toucher, du corps et sur le lien existant entre eux ; un photo_langage qui a permis aux sujets de raconter une histoire en rapport avec le thème de la recherche. La population est constituée d un échantillon de 3 étudiantes infirmières en dernière année de formation. Celle-ci a duré 4 ans. Sur le plan théorique, ce travail a été éclairé à partir de notions développées par D. Anzieu (Moi-Peau, d interdit de toucher et d enveloppes psychiques) ; D.W. Winnicott (holding et de handling), P. Aulagnier (le pictogramme) ainsi que sur les travaux sur le toucher de T. Field de l université de Miami.
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Université de Franche-Comté
/ 23-12-2008
Boiteux Guillaume
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Les tumeurs urothéliales sont divisées en trois groupes : les tumeurs superficielles de stade pTa qui récidivent souvent mais qui progressent très peu, les tumeurs invasives (stade pT2 à pT4) et les tumeurs superficielles à risque qui progressent souvent vers un phénotype agressif. L’identification de nouveaux marqueurs moléculaires paraît donc essentielle pour prévoir l’évolution tumorale des tumeurs superficielles afin d’adapter le traitement. Le VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) est un facteur clé de l’angiogenèse. L’étude, par northern-blotting et par RT-PCR quantitative, de l’expression des différents transcrits du vegf, partir d’échantillons tumoraux de vessie, a montré que les carcinomes invasifs expriment plus de VEGF que les tumeurs urothéliales superficielles, suggérant que le VEGF serait un marqueur de progression des tumeurs urothéliales. Dans un modèle cellulaire développé au laboratoire, il a été montré que les trois isotypes des PPAR (Peroxisome Proliferator-Activated Receptors) sont impliqués dans la régulation différentielle de l'expression du VEGF selon le degré de différenciation des cellules tumorales de vessie. En effet, les ligands de PPARα, β et γ augmentent l’expression du VEGF dans les cellules RT4, dérivée d’une tumeur papillaire bien différenciée de grade I, alors que seul le ligand de PPARβ augmente son expression dans les cellules T24, dérivée d’une tumeur indifférenciée de grade III. L’absence d’effet des PPARα et γ sur l’expression du VEGF dans les cellules T24 pourrait être due à l’absence de localisation nucléaire d’une protéine de la famille des FABP (Fatty Acid Binding Protein). Nous avons supposé que certaines de ces protéines étaient capables de réguler l’activité transcriptionnelle des PPAR, grâce à la prise en charge des ligands du cytoplasme vers le noyau. Nous avons montré que la A-FABP (Adipocyte-FABP) était présente à la fois dans le noyau et dans le cytosol des cellules RT4 et uniquement dans le cytosol des cellules T24. La A-FABP serait un marqueur potentiel de progression des carcinomes urothéliaux. C’est pourquoi, nous avons développé une stratégie de quantification de la A-FABP ciblant l’ARNm et nous avons montré, à partir d’échantillons tumoraux de vessie, que le taux de A-FABP chutait en fonction du stade tumoral. Ces résultats suggèrent que le gène a-fabp est un gène suppresseur de tumeur. Nous avons donc émis l’hypothèse selon laquelle il serait possible en contrôlant son expression, de bloquer la progression tumorale des cancers de la vessie. Ainsi, des molécules pharmacologiques, comme les fibrates et les thiazolidinediones (ligands des PPARα et γ), pourraient être envisagées dans le traitement des cancers de la vessie puisque nous avons montré que dans les cellules T24, elles augmentent l’expression de la A-FABP.
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Université de Franche-Comté
/ 22-12-2008
Zangiacomi Vincent
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Ces dernières décennies, la demande croissante en greffons de moëlle osseuse utilisés en clinique pour le traitement des hémopathies a soulevé un problème de disponibilité restreinte ne permettant pas la prise en charge systématique de tous les patients. La recherche de nouvelles sources de cellules souches a permis de mettre en exergue la capacité du sang placentaire à régénérer le compartiment hématopoïétique des malades après greffe. Des études complémentaires ont également permis de mettre en évidence la possible différenciation in vitro des cellules du sang de cordon ombilical en cellules autres qu’hématopoïétiques, et en particulier en cellules neuronales. Cependant, l’origine de ces cellules susceptibles de se différencier en neurones est encore floue à l’heure actuelle. Grâce à des tris immunomagnétiques dirigés contre différents marqueurs de cellules souches, nous avons mis en évidence que le compartiment cellulaire à l’origine des cellules neuronales in vitro était caractérisé par le phénotype souche CD133+ / CD34-. De plus, ces cellules nécessitent un contact cellulaire étroit avec des cellules facilitatrices afin d’initier leur différenciation neuronale. Ainsi, le tri via le CD133 permet un enrichissement en cellules neurogéniques à partir du sang de cordon ombilical humain. Dans un deuxième temps, nous avons également étudié la fonctionnalité d’un neurotransmetteur, l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), sur les cellules du sang placentaire humain. En plus d’exprimer différentes sous-unités des récepteurs au GABA, les cellules du sang placentaire sont capables de migrer activement en réponse à un gradient de GABA. De plus, la fraction cellulaire qui a migré est enrichie en cellules neurogéniques et hématopoïétiques. Nos résultats ont donc permis d’obtenir de nouvelles données phénotypiques et fonctionnelles sur les cellules souches du sang de cordon ombilical humain douées d’un potentiel neurogénique. Ces données suggèrent que le sang de cordon possède des cellules souches dont le potentiel régénératif dépasse le seul cadre de l’hématopoïèse. Cela augmente l’intérêt de leur utilisation dans la mise en place de protocoles de thérapie cellulaire notamment dans les dégénérescences du système nerveux central et périphérique.
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Université de Franche-Comté
/ 19-12-2008
Marmier-Savet Caroline
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La greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques (CSH) représente une alternative thérapeutique majeure dans le traitement de certaines hémopathies. Les CSH peuvent être obtenues par mobilisation des cellules souches périphériques (CSP) sanguines par le facteur de croissance des granuleux : le G-CSF. Les effets immunologiques de la mobilisation par G-CSF à court terme chez le donneur sont connus, en revanche, ses effets à long terme le sont moins. Nous avons réalisé une étude sur 24 donneurs afin d'observer les altérations induites par cette mobilisation. Des échantillons sanguins sont prélevés avant, au moment et 1, 3, 6 et 12 mois après la mobilisation. Le nombre de certaines cellules sanguines et de leur capacité à produire des cytokines ou des immunoglobulines sont perturbés par la mobilisation mais retrouve des valeurs normales 3 à 6 mois après. En revanche, la mobilisation par G-CSF est associée avec une aneuploidie des cellules CD34- persistante au delà de 6 mois post-mobilisation. Le risque à long terme de l'administration de G-CSF devra être plus amplement étudié. La transplantation de CSP après conditionnement d'intensité réduite entraine moins de toxicité immédiate. Nous avons étudié plusieurs paramètres post-greffe de 20 receveurs. La prise de greffe était rapide, le nombre de cellules CD8 est revenu à une valeur normale 4 mois après greffe alors que la reconstitution des cellules CD4 est beaucoup plus lente. Plusieurs résultats (nombre de TREC, nombre de cellules mémoires...) montrent que ce type de greffe favorise une reconstitution par expansion périphérique des cellules T qui avec d'autres cellules peuvent limiter la survenue d'infections post-transplantation.
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Université de Franche-Comté
/ 18-12-2008
Guerrini-Chapuis Jean-Sebastien
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Le cancer de la peau est le cancer le plus fréquent au monde et son incidence est en constante augmentation. Si la mortalité associée à ces cancers est faible, la morbidité et leur coût pour la société sont très importants, représentant un sérieux problème de santé publique. Les rayonnements ultraviolets (UV) sont le principal agent environnemental responsable de la carcinogenèse cutanée. Cependant d’autres facteurs de risque ont été identifiés dont l’exposition à des agents chimiques comme l’arsenic, le tabac et les goudrons, certains polymorphismes génétiques, le statut immunitaire du patient et l’infection par des papillomavirus humains (HPV). Les HPV sont le facteur étiologique de la carcinogenèse du col utérin. Concernant la carcinogenèse cutanée, leur implication est démontrée chez les patients atteints d’épidermodysplasie verruciforme et suggérée les patients immunodéprimés. En revanche, leur responsabilité dans la carcinogenèse cutanée des sujets immunocompétents reste à démontrer. Chez ces sujets, les HPV retrouvés au niveau cutané sont pourtant suspectés de jouer un rôle carcinogène en synergie avec les UV. Cependant, les mécanismes d’actions des protéines virales sont encore mal connus et diffèrent d’un type viral à l’autre. Si certaines études suggèrent que ces virus sont capables d’inhiber les mécanismes de défense cellulaire activés en réponse à une exposition aux UV, les études épidémiologiques menées ces dernières années n’aboutissent pas toutes aux même conclusions, et ne permettent pas d’incriminer les HPV de façon certaine dans la carcinogène cutanée. Les résultats présentés dans ce travail mettent en évidence le rôle de multiples facteurs dans la carcinogenèse cutanée. Le tropisme viral, le polymorphisme de la protéine p53 ainsi que la capacité des HPV bêta à inhiber la réponse apoptotique induite par les UV seront discutés.
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