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Sport intensif : Cultures de l’anormalité2ème journées de Psychopathologie du sport5 & 6 juin 2008 - CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2* La « bulle sportive ». Les micros sociétés, l’élitisme, la marginalité- Intervenants : Patrick Mignon (Paris)Vivre dans le petit monde du sport d’éliteMakis Chamalidis (Paris)« Je ne veux pas me prendre la tête »- Président / Modérateur : Grégory Michel (Bordeaux)Fondée sur une idéologie structurante et protectrice forte, l’institution sportive a des effets régulateurs sur le comportement des sportifs qu’elle mobilise vers un idéal. Le sentiment d’appartenance à une communauté et d’engagement vers un objectif défini sont des valeurs qui offrent un cadre rassurant et stimulant. Mais à vouloir surprotéger, à vouloir trop donner, ne risque t-on pas de marginaliser et d’uniformiser le milieu sportif car nous le constatons déjà l’idéologie sportive a ses contreparties et ses ambivalences. Elle génère des angoisses sur la valeur : suis-je apte à atteindre cet idéal sportif ?, elle suggère une uniformisation des comportements et freine les échanges verbaux car la priorité c’est la performance. Tenus écartés des réalités du monde ordinaire et assujettis à des codes de comportement uniformes, les sportifs, en formation ou déjà confirmés, peuvent par la suite avoir du mal à trouver leurs repères à l’extérieur. L’idéologie sportive est donc, au même titre que le dopage ou l’isolement géographique, un facteur déterminant de la marginalisation des sportifs, elle est partie composante de la « bulle sportive ».
Mot(s) clés libre(s) : aliénation sociale, compétitions, entraînement, isolement social, marginalité, médecine du sport, performance, psychopathologie, relations sportifs-entraîneurs, sociologie du sport, sportifs, sports