|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|
Tri :
Date
Editeur
Auteur
Titre
|
|
"L’avènement du « corps » aujourd’hui entre sens commun et sens savant", semi-plénière avec la participation de Jean-Claude Schmitt, Alain Corbin, Georges Vigarello et Irène Thèry
/ 30-06-2015
/ Canal-u.fr
SCHMITT Jean-Claude, CORBIN Alain, VIGARELLO Georges, THERY Irène
Voir le résumé
Voir le résumé
L’avènement du « corps » aujourd’hui entre sens commun et sens savant
Coordination : CE de l’AFS, Axe « Corps, Santé, Société » à la MSH-Paris Nord. Séance animée par Dominique Memmi
Intervenants :
- Jean-Claude Schmitt
- Alain Corbin
- Georges Vigarello
- Irène Thèry
Dans le champ savant, comme dans les pratiques sociales, le « corps » est devenu un incontournable. De nombreuses pratiques et micro-mobilisations sociales tendent aujourd’hui à le présenter comme indispensable pour penser correctement des questions aussi diverses que la « perte » (il faudrait retrouver du corps pour « faire son deuil »), l’ « origine » (pour les enfants adoptés ou ceux nés de procréation artificielle), l’identité « vraie » (grâce aux opérations sur transexuels), le rapport à l’enfant (amélioré par l’allaitement, ou les premiers soins masculins au bébé) mais aussi sa différence (les « minorités visibles »). Le corps serait devenu « bon à penser » (mais aussi à regarder, à toucher, à retrouver) pour l’équilibrepsychique, la fortification du lien social, la fortification des identités individuelles et collectives... Inscription d’un thème « corps » au programme de l’agrégation de sciences sociales ; publication deplusieurs manuels de Sociologie du corps, de deux Dictionnaire du corps ; référence-révérence sur le plan épistémologique à l’objet et au mot « corps » dans les contenus et les titres des ouvrages d’histoire (Histoire du corps), d’anthropologie (Corps et affects dirigé par Françoise Héritier) ; ou de sociologie;élection d’un texte très longtemps inaperçu de Marcel Mauss - Les Techniques du corps, comme texte séminal, singulière insistance de Pierre Bourdieu à la fin de sa vie sur la connaissance « par corps » : au coeur des sciences sociales aussi, l’intérêt pour le "corps", à la fois comme objet et comme instrument de lecture du monde social, qui avait émergé dans les années 70, s'est fortement intensifié, tout en s'infléchissant idéologiquement, depuis les années 90. Enfin, rapprochement à la fois inévitable et hasardeux : avec le développement des sciences cognitives, des neuro-sciences, l’apparition d’une neuropsychologie voire récemment d’une neuro-économie, ou l’omniprésence des médecins et biologistes dans l’espace public comme auteurs d’essais sur le monde social, bien d’autres indices tendent à montrer que le donné physique, sous l’espèce également du « biologique », est devenu un prêt à penser. Sont ici en oeuvre des logiques internes, propres aux différents champs scientifiques. Mais elles ne suffisent pas à expliquer l’infléchissement simultané de multiples pratiques sociales. Bachelard fait de « l’expérience première » et sensorielle une expression privilégiée du sens commun et le premier obstacle à la progression de l’esprit scientifique. Aurait-t-on affaire ici à une sourde et générale activation d’un "physicalisme ordinaire" ? Y-a-t-il porosité à cet égard entre univers savant et pratiques ordinaires ? Et si oui, comment l'expliquer ? Tout se passe comme si cette histoire, toujours en tension, s’était déroulée en deux temps : une reformulation - "matérialiste", "physicaliste" ? – de la définition de l'individu et du lien social, dans lesannées 60 sous l’effet, notamment, du féminisme ; une plus récente tentation au naturalisme, depuissurtout les années 90, avec ses significations idéologiques, incitant à penser le monde social à l’aide du corps, voire du biologique. Sous la concrétion de ces deux moments se profile-t-il une matrice commune, une interprétation sociétale latente, une nouvelle « lecture partagée» de la société sur elle-même (Veyne,2008) ? Le problème de l’interprétation et des mots pour le dire se pose tout particulièrement pour le second de ces moments. Entreprise de « naturalisation », de « biologisation » du social et du psychisme ? « Retour » dénié du physicalisme ? Ou simple manifestation parmi d‘autres de l’appétence sociétale retrouvée pour les pensées « concrètes », la force de « l’expérience » vécue, le crédit du « témoin » ayant assisté à« l’événement » ?
Pour réfléchir à cette question seront invités des auteurs ayant été, mais de l’intérieur des sciences sociales - et non des sciences de la vie - parties prenantes de cette histoire savante et/ou aptesaujourd’hui à en objectiver les étapes et les effets : Jean-Claude Schmitt, un des représentants historiques – par La raison des gestes dans l'Occident médiéval notamment – de cette tendance à avoir fait du corps un instrument de lecture privilégié du social ; Alain Corbin et Georges Vigarello, codirecteurs d’une Histoire du corps en trois volumes ; enfin Irène Thèry, sociologue et plus récemment engagée dans cette voie à partir de sa Distinction de sexe. Aucune intervention en forme ne sera demandée aux intervenants mais leur participation à une réflexion collective, dûment préparée et encadrée, afin d’objectiver :
- les logiques proprement scientifiques qui furent au principe de l’intérêt pour la dimension corporelle dans leurs travaux,
- la réception de leurs travaux de ce point de vue (mésinterprétations éventuelles, usages dévoyés),
- les logiques sociales éventuellement communes qui pourraient soutenir cette production scientifique, sa bonne réception, en même temps que la réflexivité sociale. Une ligne interprétative leur sera à cet égard proposée pour se voir débattue. Mot(s) clés libre(s) : sociologie, corps, histoire de la sociologie, technique du corps
|
Accéder à la ressource
|
|
L'histoire dans les subjectivités individuelles
/ Mission 2000 en France
/ 23-04-2000
/ Canal-U - OAI Archive
CORBIN Alain
Voir le résumé
Voir le résumé
Le simple énoncé de l'objet qui m'a été proposé suffit à désigner son ampleur. La manière dont l'individu reçoit, interprète, se rappelle, oublie ce qui constitue à ses yeux le cours de l'histoire résulte de sa trajectoire et de sa position sociales, de son habitus, de ses représentations du monde, de l'autre et de soi - qu'elles forment ou non système - de ses croyances et de ses convictions, de sa culture sensible, de sa structure affective et des événements qui ont rythmé son existence. Les cinquante minutes imparties imposent donc de délimiter plus étroitement cet objet. Aussi m'en tiendrai-je, aujourd'hui, à la manière dont la conscience de l'identité, les représentations et la mémoire de soi contribuent à déterminer la façon dont le sujet interprète l'apport extérieur et au retentissement de ce qu'il nous faut résumer par le terme "histoire", ici conçu comme somme de savoirs et d'expériences. Mot(s) clés libre(s) : biographies, conscience historique, identité individuelle, individu et histoire, représentation de soi
|
Accéder à la ressource
|
|
Chronologies, chrononymies et autres figures du temps (1) : Alain Corbin
/ Serge BLERALD
/ 03-06-2016
/ Canal-u.fr
CORBIN Alain
Voir le résumé
Voir le résumé
Dans 1515, Alain Corbin, le père de l’histoire des sensibilités, invitait de grands historiens à revisiter « les grades dates de l’histoire de France », constatant chez les élèves et les étudiants « un dépérissement du sens de la profondeur historique ». Chronologies, chrononymies par quelles figures du temps construire les repères sans lesquels l'inappétence l'emportera sur la curiosité ? Mot(s) clés libre(s) : enseignement de l'histoire, histoire de France, enseignement de l'histoire des arts dans le secondaire, Marignan
|
Accéder à la ressource
|
|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|
|