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La « bulle sportive ». De l’exemplarité à la marginalité
/ DCAM - Département Conception et Assistance Multimédia - Université Bordeaux Segalen, Université Bordeaux Segalen - DCAM
/ 05-06-2008
/ Canal-U - OAI Archive
LEVEQUE Marc, BRISSONNEAU Christophe, HARDELIN Daniel
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Sport intensif : Cultures de l’anormalité2ème journées de Psychopathologie du sport5 & 6 juin 2008 - CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2* La « bulle sportive ». De l’exemplarité à la marginalité- Intervenants : Marc Lévêque (Orléans)Effets et méfaits de l’idéologie sportiveChristophe Brissonneau (Paris)Du monde ordinaire vers le monde extraordinaire du haut niveau. Le choc des normesDaniel Hardelin (Font Romeu)Adolescents en Pôle Espoir à Font Romeu : un monde à part ?- Président / Modérateur : Joël Delplanque (Paris)Fondée sur une idéologie structurante et protectrice forte, l’institution sportive a des effets régulateurs sur le comportement des sportifs qu’elle mobilise vers un idéal. Le sentiment d’appartenance à une communauté et d’engagement vers un objectif défini sont des valeurs qui offrent un cadre rassurant et stimulant. Mais à vouloir surprotéger, à vouloir trop donner, ne risque t-on pas de marginaliser et d’uniformiser le milieu sportif car nous le constatons déjà l’idéologie sportive a ses contreparties et ses ambivalences. Elle génère des angoisses sur la valeur : suis-je apte à atteindre cet idéal sportif ?, elle suggère une uniformisation des comportements et freine les échanges verbaux car la priorité c’est la performance. Tenus écartés des réalités du monde ordinaire et assujettis à des codes de comportement uniformes, les sportifs, en formation ou déjà confirmés, peuvent par la suite avoir du mal à trouver leurs repères à l’extérieur. L’idéologie sportive est donc, au même titre que le dopage ou l’isolement géographique, un facteur déterminant de la marginalisation des sportifs, elle est partie composante de la « bulle sportive ». Mot(s) clés libre(s) : aliénation sociale, compétitions, entraînement, isolement social, marginalité, médecine du sport, performance, philosophie, psychologie, psychopathologie, relations sportifs-entraîneurs, sociologie du sport, sportifs, sports
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Commentaires médiatiques et dynamique identitaire du sportif.
/ Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia
/ 08-04-2011
/ Canal-u.fr
LEVEQUE Marc
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CONSEQUENCES FONCTIONNELLES ET ETHIQUES SUR L'ACCOMPAGNEMENT
Journées Nationales d’Etudes de la Société Française de Psychologie
du Sport
Psychologie des activités corporelles et de la performance sportive :
regards croisés
La couverture médiatique des compétitions sportives peut surprendre, voire irriter, par son goût de l’emphase, ses effets langagiers ostentatoires, ses évaluations personnalisées et abruptes. Ses ressorts et ses outrances peuvent lasser celui qui en attendrait une relation précise et objective, des analyses technico-tactiques élaborées et convaincantes.
Dans ces commentaires, outre la théâtralisation, les dimensions psychologiques sont présentées comme déterminantes, prioritaires, mais aussi caricaturées et réduites à des schémas simplistes, à des causalités linéaires et univoques.
En fait les médias visent à accroître la surface et la portée identificatoire des exploits sportifs par des effets de dramatisation, d’amplification de la résonance et d’héroïcisation des acteurs. Le ton et la forme des commentaires obéissent à des fonctions précises : refléter et alimenter des valeurs sociales centrales, comme l’affirmation concurrentielle, le dépassement de soi, la quête d’excellence…
L’analyse de contenu de la presse sportive lors de l’Euro 2008 et des J.O. de Pékin a permis de préciser certains de ces mécanismes, qui pourront être illustrés de quelques extraits :
- l’évocation et la mise en exergue des attachements essentiels, familiaux, affectifs, sensibles… comme pour rendre proche et humain un héros que le système sportif, par sa mise en scène, rendrait lointain et inaccessible…
- la magnification des exploits par le rappel (excessif, systématique…) des épreuves endurées, doutes, drames personnels, obstacles et coups durs surmontés…
- l’insistance à décrire et exalter l’émotion vécue par les athlètes, émotion « déferlante et débordante »…
- enfin l’élaboration de portraits psychologiques à la fois simplistes et mystificateurs, composés de traits grossiers pour être porteurs d’identifications larges
Tous ces mécanismes ont été décrits par les historiens, philosophes ou sociologues du sport qui y voient pour certains les ressorts du sport-spectacle (P.Yonnet), les effets de soutènement de la mythologie sportive (B.Jeu, G.Vigarello), la logique du culte de la performance (Ehrenberg, Pociello, Queval…).
Pour le psychologue du sport, cette écume médiatique, accréditée comme en écho par le terrain lui-même (athlètes, entraîneurs…) pose ou réactive des questions insistantes :
- pourquoi l’impact compétitif hypertrophié dans les commentaires occulte-t-il tellement l’observation et l’analyse du parcours quotidien et laborieux du sportif, du tissu de travail effectué dans l’institution support, des assurances recherchées dans une préparation minutieuse ? Quel est l’impact réel de ce prisme médiatique sur les acteurs ?
- pourquoi réduire les mécanismes psychologiques valorisés à l’évocation plate et répétitive de l’effet, souvent présenté comme dévastateur, des « pressions » sur les concurrents ?
- comment communiquer avec des acteurs de terrain qui se réfugient derrière ces poncifs et stéréotypes, comment dépasser cet écran, nommer avec précision les processus psychologiques, tendre vers le « bien dire » pour bien connaître et mieux accompagner ?
-quelles sont les justifications et finalités des actions en préparation mentale dans ce contexte, quels sont ses intérêts et ses leurres, quel rôle le terrain sportif veut-il faire jouer à ce nouveau recours ?
La prise en compte de ces questionnements recoupe des préoccupations à la fois éthiques et déontologiques, mais aussi épistémologiques et procédurales : comment crédibiliser dans ce contexte la mise en oeuvre de stratégies de gestion de la motivation, de contrôle des émotions, de régulation des relations…Peuvent-elles attirer et intéresser des entraîneurs qui préconisent à leurs athlètes de ne pas « psychoter », de retrouver leur « animalité primitive », ou des athlètes qui évoquent la nécessité « de poser leur cerveau au bord de la piste » avant d’entrer sur celle-ci .
Quelle crédibilité est accordée par le terrain à une intervention psychologique dont le discours quotidien réduit tellement l’objet, dont l’utilité et le bien-fondé sont tellement ignorés, dont les praticiens sont assignés à conforter la logique du système plutôt qu’à servir la logique d’assomption du sujet.
Sur un plan plus structurel, c’est l’articulation entre un engagement individuel et le cadre symbolique offert à son expression qui ne cesse d’interroger : la fragilisation narcissique du compétiteur en position de défi et d’exposition n’est-elle pas accentuée par cette prégnance accordée au cadre symbolique ?
- Pourquoi cette mise en tension extrême entre le supposé dénuement de l’athlète face aux contraintes de la compétition d’une part, le faste, la magnificence de compétitions dont l’enjeu, les codes sont devenus exorbitants d’autre part ?
- La signification sociale attribuée aux compétitions dans notre société re-positionne-t-elle le sens de l’engagement individuel, autorise-t-elle l’émergence d’un sens accordé qui conjugue élan personnel et structure d’accueil ? Comment les jeunes ébranlés par leur dynamique identitaire peuvent-ils continuer de nouer des sortes de contrats narcissiques satisfaisants avec l’institution sportive ? Mot(s) clés libre(s) : psychologie, sport
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