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Reflections of 1980s Sindhi Society in Amar Jaleel’s Dil Je Duniya: A Commentary on Aror Jo Mast
/ Serge BLERALD
/ Canal-u.fr
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Kamran Khumber, CEIAS (CNRS-EHESS) Mot(s) clés libre(s) : fiction, hindou, Littérature vernaculaire, nouvelles
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Cafés des Sciences Nancy 2008 - La science à l'écran : entre fiction et réalité
/ Canal-U Médecine, Canal-U/Sciences de la Santé et du Sport
/ 11-03-2008
/ Canal-U - OAI Archive
THOMINE Philippe, Kleiner Véronique, SCHMULEVITCH Eric, FLAMENT Stéphane
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Organisés par les universités de Lorraine en collaboration avec l’INSERM, le CNRS, l’INRIA et l’INRA.Résumé : Pour annoncer le festival du Film du Chercheur, qui se tenait du 25 au 29 mars 2008 derniers, les Cafés des Sciences de Nancy posaient la question de l'image de la science. Les genres sont multiples - documentaire, fiction, docu-fiction. Entre effets spectaculaires et validité scientifique, jusqu'où peut-on se fier à ce que l'on voit ?Intervenants : - Philippe Thomine, réalisateur de documentaires - Véronique Kleiner, réalisatrice du documentaire "Au coeur de la cellule" - Eric Schmulevitch, enseignant-chercheur à l'IECA, Université Nancy 2- Stéphane Flament, enseignant-chercheur au laboratoire de Biologie Expérimentale, Université Henri Poincaré SCD Médecine. Mot(s) clés libre(s) : biologie, Cafés des Sciences Nancy Université, documentaire, expérience, fiction, microscopie, recherche, science
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7 - ARTS ET CONNAISSANCE - Arts et savoirs
/ Serge BLERALD, Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS
/ 20-06-2015
/ Canal-u.fr
SAPIRO Gisèle, JUDET DE LA COMBE Pierre, BENSA Alban
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Arts, littérature et sciences socialesColloque organisé à l’occasion du 40e anniversaire de l’EHESS7 - ARTS ET CONNAISSANCE- Arts et savoirs
Modération : Gisèle Sapiro
avec :
Pierre Judet de la Combe La forme comme savoir, sur Homère et la tragédie grecque
Alban Bensa En quoi l'écrivain peut-il être aussi ethnographe ?Antoine Lilti La littérature est-elle une science sociale ? Retour sur « Les savoirs de la
littérature » (2010)
Si les sciences humaines et sociales se sont constituées en s'arrachant à la littérature, celle-ci est devenue, tout comme l'art, la musique, le théâtre et le cinéma, à la fois une source et un objet à part entière de l'histoire, de la sociologie, de l'anthropologie, de la philosophie, du droit, voire de l'économie, qui dialoguent plus ou moins avec les disciplines spécialisées dans ces domaines, à savoir les études littéraires, l'histoire de l'art, la musicologie, les études théâtrales et cinématographiques. Mais l'apport des arts et de la littérature aux sciences humaines et sociales ne se limite pas à leur usage comme source ou leur constitution comme objet. Ils contribuent à structurer notre perception, nos catégorisations cognitives et nos valeurs, donc notre connaissance du monde et nos formes de vie. A l'inverse, les arts et la littérature n'ont cessé de se nourrir des sciences humaines et sociales. L'EHESS a joué et joue encore aujourd'hui un rôle pivot dans ce dialogue interdisciplinaire. Son anniversaire est l'occasion de dresser un état des lieux des acquis de ce dialogue.
OrganisateursEsteban Buch (musicologie, EHESS-CRAL)Dinah Ribard (histoire, EHESS-GRIHL)Karine Le Bail (histoire, EHESS-Centre Georg Simmel)Gisèle Sapiro (sociologie, EHESS-CESSP)Jean-Marie Schaeffer (études littéraires, esthétique, EHESS-CRAL)
Colloque co-organisé par le CESSP, le CRAL, le GRIHL et le Centre Georg Simmel Mot(s) clés libre(s) : fiction, narration, ethnographie, poésie grecque
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Les métamorphoses de la fiction / Jacques Rancière
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 11-03-2015
/ Canal-u.fr
RANCIÈRE Jacques
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Les métamorphoses de la fiction / Jacques Rancière, conférence présentée par Nathalie Cochoy (laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes, axe "Poéthiques") et Jean-Yves Laurichesse (laboratoire Patrimoine, Littérature, Histoire) dans le cadre des « Savoirs Partagés », Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, 11 mars 2016.
Suite à la parution de son ouvrage Le fil perdu en 2014, Jacques Rancière offre dans cette conférence « un regard nouveau et lumineux sur la fiction moderne et, en particulier, sur les oeuvres de romanciers et poètes français (Flaubert, Baudelaire...) mais aussi anglais et américains (Conrad, Woolf, Keats...), s'attardant moins sur ce que la fiction représente que sur ce qu'elle opère. Jacques Rancière s'intéresse ici à ce moment particulier où la fiction devient à ses yeux "démocratique". C'est en effet dans la forme des oeuvres, dans les détails insignifiants, non plus utiles en termes de vraisemblance cartésienne mais véritablement inscrits dans une continuité de coexistence sensible, qu'il décèle une attention nouvelle à des formes d'expérience jusque-là refusées. » (Nathalie Cochoy).
« Il est classique d’opposer fiction et réalité comme le domaine de la
fantaisie sans règle et celui de l’action sérieuse. Mais c’est oublier
qu’il n’y a de réalité qu’à travers une certaine grille perceptive et
une certaine connexion des causes et des effets. Construction logique de
la réalité quotidienne, la rationalité de la fiction était par
excellence celle du poème tragique dont tout l’art consistait à faire
produire par une connexion causale un effet logique et pourtant
inattendu. Par rapport à cela, le roman a longtemps été un parent pauvre
parce que les événements y arrivaient les uns après les autres sans
lien causal fort. Le roman moderne a bouleversé la hiérarchie en faisant
sa force de cet enchaînement faible, plus fidèle à la réalité de
l’expérience vécue des individus. Par cela même, il se met dans un
rapport paradoxal avec la politique. D’un côté, il en expose le
fondement, la venue au jour des anonymes, la part des sans-part. Mais
cette venue au jour signifie la ruine des identités établies, de la
topographie sociale, de la hiérarchie des événements significatifs ou
insignifiants, des enchaînements de causes et d’effets qui donnent
normalement à l’action collective ses coordonnées ». (Jacques Rancière, L'Humanité, 18 avril 2014). Mot(s) clés libre(s) : théorie de la fiction, fiction et réalité, roman (esthétique)
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Les métamorphoses de la fiction / Jacques Rancière
/ Samir BOUHARAOUA, Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
/ 11-03-2015
/ Canal-u.fr
RANCIÈRE Jacques
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Les métamorphoses de la fiction / Jacques Rancière, conférence présentée par Nathalie Cochoy (laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes, axe "Poéthiques") et Jean-Yves Laurichesse (laboratoire Patrimoine, Littérature, Histoire) dans le cadre des « Savoirs Partagés », Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail, 11 mars 2016.
Suite à la parution de son ouvrage Le fil perdu en 2014, Jacques Rancière offre dans cette conférence « un regard nouveau et lumineux sur la fiction moderne et, en particulier, sur les oeuvres de romanciers et poètes français (Flaubert, Baudelaire...) mais aussi anglais et américains (Conrad, Woolf, Keats, Agee...). En s'attardant moins sur ce que la fiction représente que sur ce qu'elle opère, Jacques Rancière s'intéresse ici à ce moment particulier où la fiction devient à ses yeux "démocratique". C'est en effet dans la forme des oeuvres, dans les détails insignifiants, non plus utiles en termes de vraisemblance barthésienne mais véritablement inscrits dans une continuité de "coexistences sensibles", qu'il décèle une attention nouvelle à des formes d'expérience jusque-là refusées. » (Nathalie Cochoy).
« Il est classique d’opposer fiction et réalité comme le domaine de la
fantaisie sans règle et celui de l’action sérieuse. Mais c’est oublier
qu’il n’y a de réalité qu’à travers une certaine grille perceptive et
une certaine connexion des causes et des effets. Construction logique de
la réalité quotidienne, la rationalité de la fiction était par
excellence celle du poème tragique dont tout l’art consistait à faire
produire par une connexion causale un effet logique et pourtant
inattendu. Par rapport à cela, le roman a longtemps été un parent pauvre
parce que les événements y arrivaient les uns après les autres sans
lien causal fort. Le roman moderne a bouleversé la hiérarchie en faisant
sa force de cet enchaînement faible, plus fidèle à la réalité de
l’expérience vécue des individus. Par cela même, il se met dans un
rapport paradoxal avec la politique. D’un côté, il en expose le
fondement, la venue au jour des anonymes, la part des sans-part. Mais
cette venue au jour signifie la ruine des identités établies, de la
topographie sociale, de la hiérarchie des événements significatifs ou
insignifiants, des enchaînements de causes et d’effets qui donnent
normalement à l’action collective ses coordonnées ». (Jacques Rancière, L'Humanité, 18 avril 2014). Mot(s) clés libre(s) : théorie de la fiction, fiction et réalité, roman (esthétique)
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Quand la colère fait tomber les masques
/ Thomas Grosperrin
/ 25-01-2012
/ Canal-U - OAI Archive
Pellissier-Tanon Arnaud, Jacquinot Philippe
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"Quand la colère fait tomber les masques" est un cas pédagogique filmé. Ce moyen métrage s'accompagne d'une notice pédagogique, disponible sur l'espace pédagogique interactif associé : Quand la colère fait tomber les masques.Présentation du contenu :Sonia Ricard est recrutée comme chef de produit par la filiale d'une multinationale de l’alimentation, une ancienne entreprise familiale, qui a conservé sa culture paternaliste. Mais voici que le groupe juge sa rentabilité insuffisante, renouvelle l’équipe de direction et amorce une restructuration. Le nouveau directeur marketing glace Sonia par son « masque souriant » mais le nouveau directeur général joue la proximité et gagne sa confiance. Pourtant, quelques mois plus tard, le DRH annonce à Sonia qu’elle va être licenciée, sans les ménagements qu’elle aurait désirés. Elle se sent trahie par ses chefs, la colère la gagne et elle profite d’un délai pour s’engager dans le syndicalisme. Cette décision suscite, chez ses chefs, de l’incompréhension et de la colère en retour. S’en suivront trois ans de combat acharné. Le cas pédagogique filmé rassemble ainsi le retour d’expérience d’une personne blessée dans son besoin d’amour, au sens de Maslow. Il se concentre sur le moment de cette blessure, précisément l’évitement de la rencontre, ressentie comme une injustice interpersonnelle, au moment où une décision aux conséquences graves est annoncée (les théories du comportement organisationnel parlent d’effet Churchill). Il en esquisse les conséquences tant sur le plan personnel que collectif. Il suggère des pistes de solution. Mot(s) clés libre(s) : éthique en entreprise, étude de cas filmée, fiction, ressources humaines
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Quand la colère fait tomber les masques
/ Thomas Grosperrin, AUNEGE, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
/ 25-01-2012
/ Canal-u.fr
PELLISSIER-TANON Arnaud, JACQUINOT Philippe
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Quand la colère fait tomber les masques est un cas pédagogique filmé. Ce moyen métrage s'accompagne d'une notice pédagogique, disponible sur l'espace pédagogique interactif associé : Quand la colère fait tomber les masques.
Prix de la meilleure expérimentation filmée au Festival du film universitaire pédagogique (FFUP2012).Grand prix MEDEA (MEDEA AWARDS 2012).
Présentation du contenu :
Sonia Ricard est recrutée comme chef de produit par la filiale d'une multinationale de l’alimentation, une ancienne entreprise familiale, qui a conservé sa culture paternaliste. Mais voici que le groupe juge sa rentabilité insuffisante, renouvelle l’équipe de direction et amorce une restructuration. Le nouveau directeur marketing glace Sonia par son « masque souriant » mais le nouveau directeur général joue la proximité et gagne sa confiance. Pourtant, quelques mois plus tard, le DRH annonce à Sonia qu’elle va être licenciée, sans les ménagements qu’elle aurait désirés. Elle se sent trahie par ses chefs, la colère la gagne et elle profite d’un délai pour s’engager dans le syndicalisme. Cette décision suscite, chez ses chefs, de l’incompréhension et de la colère en retour. S’en suivront trois ans de combat acharné. Le cas pédagogique filmé rassemble ainsi le retour d’expérience d’une personne blessée dans son besoin d’amour, au sens de Maslow. Il se concentre sur le moment de cette blessure, précisément l’évitement de la rencontre, ressentie comme une injustice interpersonnelle, au moment où une décision aux conséquences graves est annoncée (les théories du comportement organisationnel parlent d’effet Churchill). Il en esquisse les conséquences tant sur le plan personnel que collectif. Il suggère des pistes de solution. Mot(s) clés libre(s) : ressources humaines, fiction, éthique en entreprise, étude de cas filmée
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How anger makes people show their true colors (Quand la colère fait tomber les masques) (English subtitles)
/ Thomas Grosperrin, AUNEGE, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
/ 25-01-2012
/ Canal-u.fr
PELLISSIER-TANON Arnaud, JACQUINOT Philippe
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How anger makes people show their true colors is a filmed educational case. This
medium-length film comes along with an educational note, available (in french) on
the associated interactive educational space: Quand la colère fait tomber les masques. Prize of the best experiment filmed to the Festival of the educational university movie.Sonia Ricard was recruited
as product manager for a multinational company for alimentation, which
used to be a family business and has kept its paternalist culture. But
then the group estimates its profitability is too low, renews the
management team and launches a restructuration. The new marketing
executive freezes Sonia off with his “smiling mask”, but the new CEO
plays on proximity and wins her trust. However, a few months later, the
head of human resources announces to Sonia, she will be dismissed,
without the caution she would have expected. She feels betrayed by her
superiors, anger takes her, and she takes advantage of a delay to get
involved in a trade union. This move generates a misunderstanding, and
anger in return, for her managers. Then will follow three years of an
epic fight. The pedagogic case study movie, thus beholds the
experimental feedback of a person, wounded in her need for love, in the
sense of Maslow. It focuses on the moment of this wound, precisely the
denial of talk, felt like a personal injustice, when a great
consequences decision is announced (organizational behavior theories
call it the Churchill effect). The case sketches the consequences of
this, on personal and collective grounds. It suggests ideas for a
solution. Mot(s) clés libre(s) : fiction, Human resources management, Ethics in company, Filmed case study
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La mise en scène documentaire (Penser le cinéma documentaire, leçon 4, 1/2)
/ Pascal CESARO
/ 01-01-2010
/ Canal-U - OAI Archive
NINEY François
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Le cinéma est à la fois fiction (un plan de chien enragé ne mord pas) et documentaire (tout film documente au moins ses acteurs en train de jouer). Mais bien évidemment la visée documentaire diffère considérablement de celle de la fiction. La vérité historique n'est pas du même ordre (de production, de croyance) que la vérité dramatique ; elles ne réfèrent pas au monde de la même façon (même si elles peuvent se mêler) et ne relèvent pas du même geste, de la même intention (ni donc de la même réception).La nature documentaire du cinéma, de la prise de vue comme prise de vie, engage deux ordres de questionnement :
1) la question de la réalité et de la vérité à l'écran vis à vis du spectateur ;
2) la question de la relation filmeur/filmé, des conditions et directives de tournage, qui vont elles-mêmes guider (tromper ou détromper) la croyance du spectateur. Car filmer, plus spécialement en documentaire, ce n'est pas seulement représenter, c'est aussi agir directement sur le monde et ses protagonistes ; en documentaire bien plus qu'en fiction, la relation entre l'action du filmeur et les actions des filmés (au tournage comme au montage) est non seulement le moteur du film, mais partie intégrante de son motif et de son sens. Si en fiction, selon l'adage godardien, "un travelling c'est une question de morale" (comme on dirait "le style c'est l'homme"), en documentaire "la morale est bien une question de travelling" (citation moins connue mais antérieure de Luc Moulet), dans la mesure où on ne filme pas les personnages d'une histoire (une représentation au sens théâtral et une vision d'auteur) mais l'histoire des gens, qui valent et répondent d'eux-mêmes devant la caméra, et le documentariste doit répondre de leur présentation. C'est pourquoi nous parlerons ici d'analyse "esth-éthique", au sens où la compréhension du documentaire exige une critique pragmatique en plus d’une analyse sémiologique (ou iconique). Mot(s) clés libre(s) : analyse esthétique, analyse sémiologique, cinema, documentaire, fiction, image, réalité, réel, représentation, théorie du cinéma
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Débat sur la mise en scène documentaire (Penser le cinéma documentaire, leçon 4, 2/2)
/ Pascal CESARO
/ 05-10-2010
/ Canal-U - OAI Archive
NINEY François
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Un débat organisé à partir de l'ouvrage de François Niney : "Le documentaire et ses faux-semblants" qui interroge la nature des images à la télévision et au cinéma. A quoi reconnaît-on un documentaire ? Qu'est-ce qui distingue, à l'écran, le monde réel d'un monde fictionnel ? Entre ceux qui croient aveuglément à l'objectivité des prises de vue (actualités ou archives) et ceux qui leur dénient toute vérité, n'y voyant que "mise en scène", le chemin est étroit et parfois sinueux (du fait que s'y croisent réel et imaginaire) mais c'est celui que ce livre cherche à tracer. Aucune prise de vue ne saurait à elle seule prouver un quelconque événement, mais elle montre bien quelque chose du monde à un certain moment (c'est toute la magie du cinématographe). Il convient donc de l'interroger sur son sens, sur ce qu'elle a capté, voulu montrer, sur les circonstances qui la commandent et qu'elle relatent plus ou moins, et comment elle se donne à croire au spectateur (on ne croit pas de la même façon à ce que raconte "La mort aux trousses" ou "Le chagrin et la pitié" ; le « comme si » de la fiction qu’on accepte diffère du « comme ça » du documentaire qu’on peut mettre en doute). Il s'agit donc de clarifier la distinction (et parfois le mélange, amusant ou douteux) entre documentaire et fiction, en s'appuyant sur des exemples, pour élargir la palette des traits discriminants (ou communs). Ce n'est pas seulement la nature — supposément réelle ou imaginaire en soi — de ce qui est filmé qui va déterminer le caractère documentaire ou fictionnel du film, c'est tout autant la relation du filmeur au filmé, le patage des points de vue à travers l’objectif, la tournure de la mise en scène et du montage, la façon qu'a le film de s'adresser au spectateur, de l'entraîner à voir à l'écran notre monde commun ou un monde ajouté ("inventé"), de se faire comprendre comme une énonciation sérieuse (documentaire) ou feinte (fictive)... Sans compter qu'il y a bien des usages documentaires de la fiction (commenté par le réalisateur ou le chef décorateur, à la façon de certains bonus de DVD, un film devient ipso facto un document sur son propre tournage), tout comme il y a certaines fictions qui feignent de n'en être pas et, pour des raisons propagandistes ou commerciales, voudraient bien nous faire croire que "ça s'est vraiment passé comme ça" ! Mot(s) clés libre(s) : analyse esthétique, cinema, documentaire, fiction, imaginaire, mise en scène, réalité, réel, représentation, télévision, théorie du cinéma
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